« L’ombre est un problème moral qui met au défi l’ensemble de l’ego de la personnalité. Car personne ne peut devenir conscient de l’ombre sans déployer un effort moral considérable. En devenir conscient implique de reconnaître présents et actuels les côtés sombres de sa personne [1] ».
Le psychiatre et psychanalyste suisse Carl Gustav Jung (1875-1961) a introduit une notion précieuse pour la connaissance et la transformation de soi : l’ombre [2]. Pour autant, elle n’est pas sans poser des questions. Peu connue en France, elle est très étudiée outre-Atlantique sous le nom de shadow [3] ou de dark side [4], et le prêtre psychologue canadien Jean Monbourquette lui a consacré un livre qui est devenu un best-seller : Apprivoiser son ombre. Deux histoires introduiront la notion. La première est une parabole qu’il rapporte au début de son ouvrage :
Un jour de sabbat, le fils d’un rabbin alla prier dans une autre synagogue que celle de son père. À son retour, son père lui demanda :
« Eh bien, as-tu appris quelque chose de nouveau ?
– Oui, bien sûr !
– Et quoi donc ?, répliqua le père, vexé.
– Aime ton ennemi !
– Mais, cela, je te l’avais déjà appris. En quoi est-ce nouveau ?
– Ils m’ont appris que l’ennemi était aussi en moi. Ils m’ont appris à aimer l’ennemi qui habite en moi, alors que je m’acharne à le combattre [5] ».
La seconde est un rêve rapporté par Jung lui-même :
« J’ai fait un rêve qui m’a à la fois effrayé et encouragé. Il faisait nuit, et je me trouvais dans un endroit inconnu. J’avançais péniblement contre un vent puissant. Une brume dense recouvrait tout. Dans mes mains en forme de coupe, je tenais une faible lumière qui menaçait de s’éteindre à tout moment. Ma vie dépendait de cette faible lumière que je protégeais précieusement. Soudain, j’ai eu l’impression que quelque chose s’avançait derrière moi. Je regardai en arrière et j’aperçus la forme gigantesque d’un être qui me suivait. Mais, au même moment, je pris conscience qu’en dépit de ma terreur, je devais protéger ma lumière à travers les ténèbres et contre le vent. À mon réveil, je m’aperçus que la forme monstrueuse était mon ombre formée par la petite flamme que je tenais allumée au milieu de la tourmente. Je savais aussi que cette fragile lumière était ma conscience, la seule lumière que je possédais. Confrontée à la puissances des ténèbres, c’était une lumière, ma seule lumière [6] ».
Pour Monbourquette, l’ombre correspond grosso modo à ce qui est mal-aimé en soi (tel est le sous-titre de son ouvrage), et ce mal-aimé est d’abord un mal-connu, voire ce qui est inconscient. Après avoir vu les questions qu’elle pose (1), nous les résoudrons, non sans prendre nos distances avec la conception jungienne de l’ombre (2). Nous proposerons une nouvelle description de l’ombre (3) et une démarche pratique pour l’appliquer en nos existences (4).
1) Cinq difficultés
Pourtant, elle pose au minimum cinq questions qui se présentent comme des apories, c’est-à-dire comme des thèses opposées également argumentées.
a) Une conception gnostique ?
Règlons d’entrée de jeu un paradoxe. D’une part, le chrétien Monbourquette emploie la notion jungienne d’ombre sans émettre de critique ou manifester une distance à l’égard de son contenu. De l’autre, elle semble emprunter ses traits à la gnose qui est incompatible avec le christianisme, comme d’ailleurs avec la sagesse philosophique. En effet, selon Jung, pour la psyché humaine collective comme pour la psyché individuelle, au commencement, il y a l’inconscient qui est indifférencié : tous les opposés sont unis. Ce mystère de conjonction (Mysterium conjunctionis) est d’une telle importance que Jung y a consacré dix années de sa vie [7], sans prétendre d’ailleurs l’avoir percé [8]. Puis, s’éveille la conscience. Or, de même que Dieu crée en séparant les opposés que sont la lumière des ténèbres, de même, de même, de même le moi conscient émerge d’un processus de séparation dont le modèle se trouve dans le clivage de l’image de Dieu, entre « une image de pureté, de bonté et de perfection, celle du Christ, et de l’autre Satan, porteur du mal [9] ». Et c’est ainsi que se constitue l’ombre. Concrètement, cela signifie que, dès que l’homme devient conscient, il répartit le monde en bon et en mauvais, refoulant dans l’inconscient la part sombre qui devient l’ombre.
b) Image ou notion ?
L’ombre est une notion physique : c’est une zone privée de lumière par interception d’un corps. Or, nous parlons ici d’une réalité psychologique. L’ombre se prend donc en un sens figuré. De plus, c’est une image et non pas une notion. Voilà pourquoi les contes de fée y font beaucoup appel [10]. Puisque le discours rigoureux, lui, mobilise des concepts, il est préférable à cette image qu’est l’ombre. Par exemple, il vaut mieux lui préférer la notion d’inconscient.
c) Consciente ou inconsciente ?
Passons du mot au sens. Le contenu semble ambivalent. D’au moins trois points de vue. D’abord, Monbourquette, l’identifie à ce qui est inconscient : « L’ombre, c’est tout ce que nous avons refoulé dans l’inconscient [11] ». Mais Freud nous a appris que ce qui est refoulé est activement soustrait à la conscience : non pas seulement ni d’abord parce que c’est trop lointain, mais parce que c’est trop douloureux. Tel est par exemple le cas d’un abus. Pourtant, Monbourquette affirme que l’on peut prendre conscience de son ombre.
Tout proche est le dilemme entre impuissant et tout-puissance. D’un côté, l’homme doit faire advenir à sa conscience sa part d’ombre pour devenir plus libre, plus créatif, etc. De l’autre, seul « Dieu est lumière » (1 Jn 1,5), c’est-à-dire conscience sans aucune ombre, de sorte que « tout est à découvert devant lui » (He 4,13) et qu’il « sait tout » (Jn 21,17), y compris « les profondeurs de Dieu » (1 Co 2,10). Donc, n’y a-t-il pas de la toute-puissance à chercher à apprivoiser son ombre ?
d) Positive ou négative ?
L’ombre n’est pas seulement ce dont on peut prendre conscience, mais ce dont on doit prendre conscience, parce qu’elle est pleine de ressources, notamment créatives [12]. Pourtant, l’ombre est rempli de contenus douloureux, voire honteux [13], qui peuvent être destructeurs [14], au point que certains l’identifient au mal [15]. D’ailleurs, le psychanalyste jungien John Sanford a consacré un ouvrage au roman de Stenvenson, Dr Jekyll and Mr Hyde [16]. Il est d’ailleurs révélateur qu’un ouvrage consacré au bon usage de l’ombre pour se faire des amis, parle « d’utiliser positivement la face négative de sa personnalité [17]. Il est aussi éloquent que Monbourquette distingue « ombre blanche » – certains parlent d’ombre dorée [18] – et « ombre noire » [19]. Alors, l’ombre est-elle positive ou négative, aimable ou détestable ? Dernier exemple de mélange : « L’ombre, c’est cet obscur trésor fait d’éléments infantiles de l’être, de ses attachements, de ses symptômes névrotiques, enfin de ses talents et de ses dons non développés. Elle assure le contact avec les profondeurs cachées de son âme, avec la vie, la vitalité et la créativité [20] ».
e) Individuelle ou collective ?
D’un côté, tout ce que nous avons dit montre que l’ombre est une réalité éminemment personnelle et même individuante. Pourtant, de plus en plus aujourd’hui, la notion d’ombre est étendue à la communauté [21], au groupe [22], à l’organisation [23] et au management [24].
2) Réponses
En répondant aux objections, nous allons progressivement cerner ce qu’est l’ombre.
a) Une conception gnostique ?
Assurément, la conception jungienne présente des résonances avec la gnose : le dualisme bien-mal, la création comme chute, l’androgynie, l’immanentisation du divin, la confusion entre le psychologique, l’éthique et le religieux, la négation du surnaturel.
Assurément aussi, les ouvrages de Monbourquette (en général et Apprivoiser son ombre en particulier) ne distinguent pas nettement et clairement (ce qui ne veut surtout pas dire séparer) les plans immanent et transcendant, psychologique et surnaturel, le moi humain et le Soi divin [25]. Il lui manque une claire affirmation de l’altérité divine. Certes, le prêtre canadien réagit contre une conception trop extérieure et, au final, déiste, de Dieu et propose une approche résolument anthropologique [26]. Mais il n’y a pas à choisir entre immanence et transcendance, entre voie ascendante et voie descendante. Saint Augustin a tout dit lorsqu’il a joint en une phrase géniale : Dieu est « plus intime à moi-même que mon intimité en même temps que plus élevé que la cime de moi-même [interior intimo meo et superior summo meo] [27] ».
Toutefois, si nous interprétons ces deux images non pas religieusement, mais psychologiquement, il demeure une profonde vérité :
« La première chose que fait l’être humain qui devient conscient, c’est de s’accrocher au bien, d’opter pour le bien, sinon il sombre, le diable le dévore […]. Quand un patient de nos jours est sur le point de sortir de sa condition inconsciente, il est immédiatement confronté à son ombre et il doit opter pour le bien [28] ».
Autrement dit, dès que nous devenons conscients, nous divisons le monde entre ce qui est bien et ce qui est mauvais. Peu importe ici que ce soit sous l’influence de l’éducation parentale. La conséquence en est que, d’emblée, ce qui est bon est accueilli et ce qui est mauvais et rejeté – et engendre l’ombre. Au moins au sens psychologique, ainsi que nous allons maintenant le dire.
b) Image ou notion ?
Assurément, l’ombre se prend dans un sens figuré et constitue une image. C’est ainsi que Julien Green intitule l’un de ses romans, L’homme et son ombre [29], qui raconte l’histoire de . Mais le mot ombre n’est pas dénué d’un sens conceptuel, ainsi que nous allons le voir en en décrivant le contenu. Intermédiaire entre l’image concrète et le concept abstrait, elle en fait aussi l’unité vivante, permettant de passer de l’un à l’autre. Et comme, en son étymologie, le symbole est ce qui fait l’unité, l’ombre est donc un symbole. « Ombre » possède donc l’avantage d’être plus concrer et donc plus parlant qu’un concept comme « inconscient » et l’inconvénient de n’être pas assez précise pour lever toute ambiguïté, ainsi que nous allons le montrer.
c) Consciente ou inconsciente ?
Quel est justement le contenu notionnel de l’ombre ? Repartons du sens littéral. L’ombre est une privation de lumière, c’est-à-dire une obscurité. Parmi ces obscurités, il y en a de deux sortes : par simple absence (comme la nuit, la ténèbre) et par interposition d’obstacle. L’ombre relève de la seconde.
La conscience ou l’esprit étant une lumière intérieure, l’ombre peut s’étendre au domaine subjectif de notre vie intérieur. Elle s’identifie alors à l’inconscient. Mais si l’on parle d’ombre et non pas de ténèbre ou d’obscurité, il s’ajoute cet obstacle. Or, un obstacle peut, de prime abord, être levé. Dès lors, on peut définir l’ombre comme la partie de soi qui n’est pas connue, mais qui est connaissable. En ce sens, l’ombre s’identifie davantage à ce qui est subconscient au sens freudien.
Il arrive que l’autre connaisse cette partie de moi que j’ignore. Elle correspond alors à ce que la fenêtre de Johari appelle notre angle mort [30]. Cette zone aveugle est ce que je ne sais pas de moi-même, mais que l’autre connaît. Par exemple, la feuille de salade entre les dents, le bigoudi oublié dans la chevelure, mais aussi tel trait de caractère si habituel que j’en ai perdu conscience et qui peut empoisonner mon entourage.
d) Positive ou négative ?
Pour Jung et ses disciples, l’ombre dit plus que cette inconscience. Elle est douée d’une ambivalence. En effet, elle n’est ni exclusivement positive, ni exclusivement négative, ni même neutre ou indifférenciée. Elle inclut ces deux pôles, elle conjoint les opposés. Voilà pourquoi elle peut-être ambivalente sans que pourtant sa notion soit floue.
Peut-on purement et simplement accueillir cette conception jungienne ? Elle est intimement corrélée à sa vision gnostique. En fait, il existe différents types d’ambivalence sur lesquelles nous reviendrons dans le prochain paragraphe.
e) Individuelle ou collective ?
Pour Jung qui a défendu la thèse originale non seulement d’un inconscient collectif, mais aussi de sa primauté ontologique et chronologique vis-à-vis de l’inconscient individuel, l’ombre est à la fois individuelle et collective.
L’on peut maintenir cette double identité, mais en inversant l’ordre d’origine : l’ombre est individuelle. De ce point de vue, nous optons pour Freud contre Jung : le « je » précède le « nous ». En revanche, par des dynamismes qu’il ne nous appartient pas de détailler ici, les ombres peuvent s’influencer et donc se ressembler au point de paraître posséder une identité subsistant indépendamment des personnes.
Pascal Ide
[1] Carl-Gustav Jung, Aion, in Collected Works, 9, Part II, Bollingen Series, Princeton University Press, 1951, p. 14.
[2] Pour un première approche, cf. Jef Dehing, « L’œuvre de Jung – ombre et clarté », Cahiers Jungiens de Psychanalyse, 123 (2007) n° 3, p. 51-77. Pour un approfondissement, cf. Mary Ann Mattoon (éd.), The Archetype of Shadow in a Split World. Tenth International Congress for Analytical Psychology, Berlin, 2-9 septembre 1986, Zurich, Daimon Verlag, 1987.
[3] Cf., par exemple, Robert Bly, A Little Book of the Human Shadow, San Francisco, Harper and Row, 1988.
[4] Cf., par exemple, Connie Zweig & Steve Wolf, Romancing the Shadow. A Guide to Transformating the Dark Side of Relationships, New York, Ballantine Wellspring, 1997.
[5] Jean Monbourquette, Apprivoiser son ombre. Le côté mal aimé de soi, Montréal, Novalis, Paris, Bayard, 22001, p. 10.
[6] Carl-Gustav Jung, Memories, Dreams, Reflections, New York, Pantheon Books, 1963, p. 87-88. Cité par Jean Monbourquette, Apprivoiser son ombre, p. 26.
[7] Cf. Carl Gustav Jung, Mysterium Coniunctionis. Untersuchung über die Trennung und Zusammensetzung der seelischen Gegensätze in der Alchemie, Lilly Jung-Merker, Elisabeth Rüf éds, Gesammelte Werke, 14, 1-3, Olten et Freiburg im Breisgau, Walter-Verlag, 1990-2001. Aux deux premiers ouvrages est joint Marie-Louise von Franz, Ergänzungsband « Aurora consurgens ». Ein dem Thomas von Aquin zugeschriebens Dokument der alchemistischen Gegensatzproblem. Les ouvrages ont été traduits en français : Carl Gustav Jung avec la collab. de Marie-Louise von Franz, Mysterium conjunctionis. Études sur la séparation et la réunion des opposés psychiques dans l’alchimie, trad. Étienne Perrot, Paris, Albin Michel, 1980-1982.
[8] Je n’ai toujours pas « résolu l’énigme du mystère de la conjonction » (Carl Gustav Jung, Lettre à John Trinick, octobre 1957, Letters, Bollingen Series, Princeton University Press, 1975, vol. 2, p. 393).
[9] Monique Salzmann, « La conjonction des opposés dans le travail sur l’ombre », Cahiers Jungiens de Psychanalyse, 59 (1988) n° 4. Je suis son exposé qui est accessible en ligne.
[10] Cf. Marie-Louise von Franz, Shadow and Evil in Fairy Tales, Zurich, Spring Publications, 1974.
[11] Jean Monbourquette, Apprivoiser son ombre, 4e de couverture.
[12] Cf. David Richo, Shadow Dance. Liberating the Power and Creativity of your Dark Side, Boston, Shambhala, 1999.
[13] Cf. Sylvia Brinton Perera, The scapegoat complex. Toward a Mythology of Shadow and Guilt, Toronto, Inner City Books, 1986.
[14] Martine Sandor-Buthaud, « Au-delà du bien et du mal : la réalité de l’ombre et de la destructivité », Cahiers Jungiens de Psychanalyse, 112 (2004) n° 4, p. 61-78.
[15] Cf. John A. Sanford, Evil. The Shadow Side of Reality, New York, Crossroad, 1981.
[16] Cf. Id., The Strange Trial of Mr. Hyde. A New Look at the Nature of Human Evil, San Francisco, Harper and Row, 1987.
[17] Cf. William A. Miller, Make Friends with your Shadow. How to Accept and Use Positively the Negative Side of Your Personality, Minneapolis, Augsburg, 1981.
[18] Cf. Id., Your Golden Shadow. Discovering and Fulfilling your Undeveloped Self, San Francisco, Harper and Row, 1989.
[19] Cf. Jean Monbourquette, Apprivoiser son ombre, p. 32-33.
[20] Liliane Frey-Rohn, dans Connie Zweig & Jeremiah Abrams (éds.), Meeting the Shadow. The Hidden Power of the Dark Side of Human Nature, Los Angeles, Jeremy P. Tarcher, 1991, p. xvii.
[21] Cf. Mary Wolff-Salin, The Shadow Side of Community and the Growth of the Self, New-York, Crossroad, 1988.
[22] Cf. Andrew Hede, « The Shadow group. Towards an explanation of interpersonal conflict in work groups », Journal of Managerial Psychology, 22 (2007) n° 1, p. 25-39.
[23] Cf. Martin L. Bowles, « The Organization Shadow », Organization Studies, 12 (1993) n° 3, p. 387-404 ; Stephen Linstead, Garance Marechal & Ricky Griffin, « Theorizing and researching the dark side of organization », Organization Studies, 35 (2014) n° 2, p. 165-188.
[24] Cf. Joana Bértholo, « The Shadow in Project Management – some insights from a Learning Journey », Procedia. Social and Behavioral Sciences, 74 (2013) n° 3, p. 358-368.
[25] Par exemple : « l’affrontement dramatique de l’ego et de l’ombre a reçu diverses appellations […]. Les alchimistes l’appellent « nigredo’ ; les mystiques, ‘les nuits de la foi’ ; dans les mythes d’Osiris et de Dyonisios, on le décrit en termes imagés de ‘démembrement de la personne’ » (Jean Monbourquette, Apprivoiser son ombre, p. 72).
[26] Certes aussi, il ne fait pas allusion à la genèse de l’ombre proposée par Jung.
[27] S. Augustin, Confessions, L. III, vi, 11.
[28] Carl Gustav Jung, Lettre au P. White, 21 novembre 1953, Letters, vol. 2, p. 133.
[29] Cf. Julien Green, L’homme et son ombre, trad. Julien Green, éd. bilingue, Paris, Seuil, 1991.
[30] Cf. Joseph Luft et Harrington Ingham, The Johari Window: a graphic model for interpersonal relations, University of California Western Training Lab., 1955. Rappelons que le terme « Johari » a été forgé à partir des premières lettres des prénoms de ses inventeurs qui sont deux psychologues américains spécialistes de PNL.