La miséricorde divine selon Sainte Faustine à la lumière de la dynamique du don 2/2

2) La miséricorde divine à la lumière du don

o) La miséricorde divine et le ternaire du don

À les considérer attentivement, les révélations sur la miséricorde divine épousent de près la rythmique ternaire du don.

Il n’y a pas besoin de démontrer, tant ce point est évident, que la miséricorde divine est étroitement corrélée à la théo-logique du don : elle constitue même le don par excellence.

Plus encore, cette miséricorde divine n’est offerte que pour être accueillie et l’on a vu que la confiance constitue l’attitude réceptive par excellence.

Mais il faut aller plus loin : Jésus demande que sa miséricorde ne soit pas seulement accueillie mais pratiquée, autrement dit soit un don non seulement reçu mais offert. Ignacy Rozycki en offre même un signe très singulier et très frappant. Il distingue en effet, deux vagues de révélation, non pas quant à leur répartition calendaire, car le passage d’une vague à l’autre se fait presque continûment, mais quant à leur contenu. Selon ses propres mots, les 36 premières révélations, jusqu’à celle du 24 octobre 1936 incluse [1], concernent « les formes » du Culte et les « promesses », les 46 dernières concernent les « exigences morales » ; or, la première vague concerne le don de la miséricorde divine et la confiance nécessaire pour le recevoir, autrement dit le don 1 et le don 2, alors que la seconde parle de la miséricorde à pratiquer, autrement dit du don 3.

a) Le don divin de la miséricorde ou la miséricorde accueillie

Le Culte a pour objet la miséricorde divine, ainsi que nous l’avons vu. Mais en quoi consiste-t-elle ?

1’) Le quadruple sens de la miséricorde divine

Une attitude attentive des révélations montre que le terme « miséricorde » présente quatre sens différents : amour, compassion, bonté, Jésus [2].

La Miséricorde divine apparaît souvent dotée d’attributs féminins. C’est ainsi que Jésus compare son amour à celui d’une mère pour ses enfants. Un exemple parmi beaucoup : « comme une tendre mère son nourrisson [3] » ; que l’âme « se jette avec confiance dans les bras de Ma Miséricorde, comme l’enfant dans les bras de sa mère [4] ».

Surtout, la Miséricorde apparaît comme l’amour qui ne se laisse jamais vaincre par le mal, même par le plus grand péché. Jésus l’affirme à de multiples reprises, avec une force rare. Relevons-en trois expressions singulièrement fortes : « Plus le pécheur est grand, plus il a droit à Ma Miséricorde [5] ». Cette formule comparative fait mieux ressortir le paradoxe (déjà présent dans la parabole du fils perdu et retrouvé) : « Je suis plus généreux envers les pécheurs qu’envers les justes [6] ». Cette image manifeste la puissance revivifiante de la Miséricorde : « Même si cette âme était déjà comme un cadavre en décomposition, et même si humainement parlant il n’y avait plus aucun espoir de réanimation, même si tout semblait perdu, il n’en est pas ainsi, avec Dieu : le miracle de la Miséricorde divine restaurera cette âme dans toute son intégrité [7] ».

2’) Le sens commun

Ces quatre sens convergent en un sens unique et commun, la donation : « Mon désir est de leur [les âmes] beaucoup, de leur donner abondamment [8] ».

Et cette donation s’exprime dans le registre symbolique par le Cœur ouvert sur la croix. En effet, sur le tableau de Sœur Faustine, la représentation n’est pas statique, mais dynamique : du Cœur jaillit la lumière. Cette ouverture exprime :

  1. la donation : « La source de Ma Miséricorde a été largement ouverte sur la Croix, par la blessure de la lance [9] » ; « J’ai ouvert Mon Cœur, en tant que source jaillissante de Miséricorde [10]».
  2. l’universalité : « La source de Ma Miséricorde […] coule pour toutes les âmes, sans exception [11] ».
  3. la pérennité : le Cœur de Jésus est ouvert jusqu’à la fin des temps.

De manière générale, le don originaire – l’acte par lequel Dieu donne sa miséricorde – emprunte volontiers à deux grandes symboliques : l’eau et le feu. Or, on les retrouve toutes deux. En fait, il semble que l’écrit emprunte davantage à l’élément aqueux et l’image à l’élément igné (les rayons).

Une étude précise du vocabulaire serait ici précieuse. Elle emprunte au double registre de la symbolique liquide et du jaillissement. D’où les images de torrent, de fontaine, de source, de diffusion, de versement. « De cet océan de miséricorde, les grâces se répandent sur le monde entier [12] ». Il faudrait lire la prière que Sœur Faustine écrit le 12 février 1937 [13].

Mais la symbolique est aussi celle du feu : « Les flammes de Ma Miséricorde me brûlent. Je voudrais les déverser sur les âmes [14] ». Toutefois, le rayonnement représenté par la peinture du Christ miséricordieux est reconduit à la symbolique de l’eau (à moins qu’il n’unisse l’eau et le feu), puisque les « deux rayons indiquent le Sang et l’Eau […]. Ces deux rayons jaillirent des entrailles de Ma Miséricorde, alors que Mon Cœur, agonisant sur al croix, fut ouvert par la lance [15] ».

4’) La révélation privilégiée de la Miséricorde dans la Passion

Si donc l’on admet que la Miséricorde divine présente comme deux niveaux, l’on dira qu’elle s’exprime de différentes manières ; et parmi ces manières, la Passion est la plus grande. Voilà pourquoi Jésus affirme que « les âmes qui vénèrent et glorifient particulièrement Ma Miséricorde » sont celles qui « ont le plus partagé les souffrances de Ma Passion [16] ». Aussi donne-t-il ce conseil aux âmes consacrées qui se méfient de la Miséricorde divine : « Souvenez-vous de Ma Passion et si vous ne croyez pas Mes paroles, croyez au moins à Mes Plaies [17] ».

5’) Attribut économique ou immanent ?

Attribuée à Dieu, la miséricorde dit-elle son être éternel ou seulement son action dans l’économie salvifique ?

Certes, les révélations traitent de la miséricorde que Jésus offre à l’homme, surtout celui qui est dans la misère. Donc, cette Miséricorde s’exerce dans l’économie.

Pour autant, l’attribut de la miséricorde révèle quelque chose de l’être même de Dieu, de son essence profonde. « La Fête de la Miséricorde est issue de Mes entrailles [18] ». Et Jésus fait un moment cette étonnante confidence : « Tout ce qui existe est enfoui au cœur de Ma Miséricorde, plus profondément que l’enfant dans le sein de sa mère [19] ».

Voilà pourquoi toute la joie de Dieu est de donner : « C’est Mon délice d’agir dans l’âme humaine, de la combler de Ma Miséricorde et de la justifier [20] ». Inversement, sa tristesse et sa souffrance est de ne pas être reçu : « Oh ! quelle douleur elles [les âmes] Me causent, quand elles ne veulent pas les [les flammes de ma Miséricorde] les recevoir [21] ».

6’) La primauté de l’attribut de miséricorde divine

Sœur Faustine raconte qu’un jour, le Seigneur lui accorda une connaissance particulière de ses Attributs : d’abord, sa Sainteté ; ensuite sa Justice ; enfin « l’Amour et la Miséricorde ». Et elle ajoute : « Et j’ai compris que c’est là le plus grand […] j’ai découvert que cette qualité était première en Dieu [22] ». Voilà pourquoi Jésus n’est pas seulement miséricordieux (et cela, infiniment), mais il est la miséricorde elle-même [23]. Dans ses méditations, Sœur Faustine revient volontiers sur cette primauté : « Miséricorde divine, écrit-elle le 12 février 1937, le plus grand attribut de Dieu [24] ».

À quoi est due cette grandeur unique ? Le Petit journal explique peu. Il dit une fois à propos de cette primauté de la miséricorde divine : « Et j’ai compris que c’est là le plus grand, celui qui unit la créature au Créateur [25] ». Une autre raison est que cette Miséricorde « est le plus doux espoir de l’homme pécheur [26] ».

Sœur Faustine articule avec justesse justice et miséricorde : autant la première est pour le jugement, autant la seconde est pour cette vie : « Avant de Me montrer au Jugement dernier comme Juge équitable, J’ouvre d’abord toutes grandes les portes de Ma Miséricorde. Qui ne veut passer par les portes de Ma Miséricorde, doit passer par les portes de Ma Justice [27] ». Ou : « J’ai l’éternité pour punir. Maintenant Je prolonge le temps de la Miséricorde. Mais malheur à ceux qui ne savent pas reconnaître le moment de Ma visite [28] ».

7’) Les traits de la miséricorde divine

Les apparitions attribuent différents traits caractéristiques (ou propriétés) à cette miséricorde. Elles soulignent surtout qu’elle est infinie et mystérieuse.

  1. Infinie : « j’agirai, à l’heure de leur mort, selon Mon infinie Miséricorde », dit Jésus [29]. Tout proche de l’infinité se trouve le caractère inépuisable. Jésus en donne une belle raison, qui n’est pas sans évoquer la logique de croissance de Grégoire de Nysse : « Il n’y a pas de misère qui puisse […] venir à bout [de Ma Miséricorde] puisqu’au moment de se communiquer, elle s’amplifie [30] ».
  2. Mystérieuse. Bien des paroles évoquent le caractère mystérieux de cette miséricorde. En effJésus parle d’une miséricorde « inconcevable [31]« , « inexprimable [32] ». « Étonnante aux Anges, inconcevable aux Saints, écrit Sœur Faustine [33] ». À ces mots qui réfèrent aux capacités du sujet se joignent des mots concernant la cause qui est en Dieu lui-même : « insondable [34] », etc. La raison de cette impénétrabilité est donc la profondeur même de Dieu d’où surgissent ces initiatives de miséricorde. C’est ainsi que la Fête de la miséricorde « est issue des entrailles de Ma Miséricorde et elle est confirmée dans les profondeurs de Mon amour infini [35] ».

b) L’appropriation de la miséricorde

1’) La réceptivité dans la confiance

La confiance apparaît très clairement comme l’attitude qui adapte le récepteur au donateur : « Plus sa confiance est grande, plus l’âme reçoit ». Par conséquent, dans « les âmes d’une confiance illimitée […], Je verse […] le trésor entier de Mes grâces [36] ». Plus encore, « les plus grands pécheurs arriveraient à une haute sainteté, si seulement ils avaient confiance en Ma Miséricorde [37] ». Voilà pourquoi aussi la confiance est nécessaire : elle est la condition pour recevoir la paix, c’est-à-dire le pardon : « L’humanité ne trouvera pas la paix tant qu’elle ne se tournera pas avec confiance vers Ma Miséricorde [38] ».

Inversement, la méfiance rétrécit la capacité à recevoir : « les âmes [qui] espèrent peu […] resserrent leur cœur [39] ». Et comme la joie de Dieu est de donner, ainsi que nous le disions, la méfiance attriste considérablement Jésus : « Mon Cœur souffre à cause des âmes choisies, qui ne comprennent pas elles-mêmes l’immensité de Ma Miséricorde. Leur relation envers Moi, d’une certaine manière, comporte de la méfiance. Oh ! comme cela blesse Mon Cœur [40]! »

2’) L’efficacité de la confiance

La confiance obtient véritablement le salut. Sœur Faustine insiste tout particulièrement sur la puissance de l’attitude de confiance. Dit autrement, la confiance appelle nécessairement le don de la grâce, donc du salut. Par exemple : « Je ne peux pas sévir, même contre le plus grand pécheur s’il invoque Ma pitié. Mais au contraire, Je l’excuse en Mon insondable et inconcevable [41] ». Ou bien : « Je préférerais laisser le ciel et la terre retourner au néant plutôt que de laisser une âme confiante échapper à Ma Miséricorde [42] ». Et la formule, loin d’être hyperbolique, est très précise : le bien de la grâce divine (et donc sa perte dans la perdition) est supérieur à celui de toute la création (le ciel et la terre).

3’) La bénédiction divine

Dieu n’utilise jamais l’âme par laquelle il va passer pour répandre sa miséricorde. D’abord, parce qu’il bénit l’âme qu’il miséricordie. Ensuite, parce qu’il demeure en cette âme. Par ailleurs, il y a un ordre entre la réception et l’offrande et ce délai signifie bien le moment intermédiaire de bénédiction et d’appropriation.

La révélation suivante résume un certain nombre de ces traits : « Aucune âme qui s’est approchée de Moi, ne M’a quitté sans consolation. […] Ma fille, Je désire que cette miséricorde se répande sur le monde entier par ton cœur [43] ».

Un signe de cette bénédiction est que l’âme qui a puisé à la Source divine devient à son tour source : « De son cœur doit jaillir la source de Ma Miséricorde pour les autres âmes ». Et la raison donnée, théologiquement très juste, est l’image de Dieu : « Toute âme devrait refléter Ma Miséricorde » et Jésus l’applique à Sœur Faustine : « Le cœur de Ma bien-aimée doit ressembler au Mien [44] ».

c) La miséricorde offerte en retour

1’) Nécessité de vivre de la miséricorde

S’approprier la miséricorde divine est important et nécessaire, mais n’est pas suffisant. Il est nécessaire qu’elle en vive et donne en retour. Jésus l’affirme avec force, ainsi que nous l’avons vu ci-dessus. Ajoutons : « Si l’âme ne fait aucun acte de miséricorde, elle n’aura pas accès à Ma Miséricorde au Jour du Jugement [45] ». Jésus précise même que tout homme « devra accomplir au moins un acte quotidien de miséricorde [46] ». Et cela vaut particulièrement pour ceux qui sont consacrés [47] : « Tu dois toujours être miséricordieuse envers tous et particulièrement envers les pécheurs [48] ».

2’) De la réception à l’offre

Ces deux moments ne sont pas, pour autant, juxtaposés mais vitalement reliés. Nous ne pouvons donner la miséricorde que parce que nous en avons d’abord été les bénéficiaires. La phrase déjà citée de Jésus exigeant que Sœur Faustine vive de la miséricorde : « J’exige de toi des actes de miséricorde » continue : « qui doivent découler de ton amour pour Moi [49] ».

Une fois, le Christ emploie une formule étonnante, quasi-mécanique : « Quand l’âme s’approche de Moi avec confiance, Je la comble de tant de grâces, qu’elle ne peut les contenir toutes et qu’elle les projette sur d’autres âmes [50] ». Mais la vraie raison de cette « projection » est dans l’attitude de confiance du fidèle : « Tu as de grands droits sur Mon Cœur car tu as pleine confiance [51] ».

3’) Un temps pour recevoir, un temps pour donner

On ne peut qu’être frappé par la répartition si tranchée du contenu des révélations relevé avec perspicacité par Ignacy Rozycki. Elle ne permet pas seulement de distinguer, ainsi qu’il le fait, condition essentielle et condition intégrale de la réception des effets ; mais aussi deux moments dans la vie spirituelle : un moment de réceptivité et un moment d’émissivité. Plus encore, elle invite à les hiérarchiser : la réceptivité de la miséricorde est première chronologiquement et même ontologiquement, du moins dans l’ordre de fondation, puisque c’est la condition nécessaire et suffisante pour être sauvé.

Cette distinction en deux moments n’est pas sans rappeler les précieux conseils de sainte Thérèse d’Avila invitant l’âme à ne pas se donner trop prématurément, de crainte qu’elle ne donne que d’elle et non pas de Dieu ; or, la charité consiste à aimer l’autre comme Dieu l’aime, ainsi que l’affirme saint Thomas d’Aquin.

4’) La fécondité de la prière

De manière assez constante, les révélations mettent en relation la protection à l’heure de la mort avec la propagation du culte de la Miséricorde. Un exemple parmi beaucoup : « Je protégerai leur vie durant, […] les âmes qui propageront la vénération de Ma Miséricorde [52] ». Ainsi, il y a un reflux de l’acte de donation sur le donateur humain et même sur son salut final.

3) Confirmation et conclusion

Ce n’est certes pas un hasard si la doctrine de sainte Faustine se trouve confirmée par Jean-Paul II dans sa deuxième lettre encyclique Dives in misericordia dont il dit lui-même qu’elle était déjà en gestation lorsqu’il était archevêque de Cracovie [53]. Notons donc pour finir les quelques correspondances qui confirment combien la miséricorde est animée par la dynamique du don.

a) La miséricorde, premier attribut divin

Cette convergence est peut-être la plus connue. Nous avons vu que Sœur Faustine faisait de la miséricorde le premier attribut divin. Or, Jean-Paul II affirme clairement de même : « Des théologiens affirment que la miséricorde est le plus grand des attributs de Dieu, la plus grande de ses perfections ; la Bible, la Tradition et toute la vie de foi du peuple de Dieu en fournissent des témoignages inépuisables ». L’encyclique apporte toutefois une importante précision en affirmant qu’il s’agit du premier attribut quoad nos (pour nous) et non pas quoad se (en soi), ce qui ne signifie pas que ce soit un attribut seulement économique :

 

« Il ne s’agit pas ici de la perfection de l’inscrutable essence de Dieu dans le mystère même de sa divinité, mais de la perfection et de l’attribut grâce auxquels l’homme, dans la vérité intérieure de son existence, entre en relation le plus intimement et le plus souvent avec le Dieu vivant [54] ».

b) La miséricorde en sa relation au Christ

Pour Sœur Faustine, la miséricorde non seulement apparaît à travers les gestes du Christ, singulièrement à travers la Passion, mais s’identifie à lui. Or, pour Jean-Paul II, de même, la mission du Fils est de révéler la miséricorde du Père. Il l’affirme dès l’ouverture de l’encyclique : « ‘Dieu riche en miséricorde’ (Ep 2,4) est Celui que Jésus-Christ nous a révélé comme Père : c’est Lui, son Fils, qui nous l’a manifesté et fait connaître en lui-même [55] ». Mais, là encore, il semble que l’encyclique apporte une précision d’importance en préférant attribuer la miséricorde au Père, ainsi que semble le suggérer le passage de l’épître aux Éphésiens. En effet, nous avons vu que l’un des points laissés en suspens par le Petit Journal est celle de l’attribution de la miséricorde à Jésus ou au Père. De fait, que la question est laissée ouverte, ne présente pas d’incidences concrètes sur le Culte.

c) La double polarité de la miséricorde, reçue et offerte

Nous avons vu que, dans son message à la religieuse polonaise, la miséricorde épousait la pulsation de la réception et de la donation. Or, loute l’encyclique du précédent Souverain Pontife est elle-même animée par un mouvement bipolaire : la miséricorde reçue est appelée à être redonnée sur autrui. Voire, pendant sa Passion, Jésus qui nous offre la miséricorde de la part du Père fait l’expérience bouleversante qu’il a lui-même besoin de recevoir la miséricorde de la part des hommes :

 

« Les événements du Vendredi Saint, et auparavant encore la prière à Gethsémani, introduisent dans tout le déroulement de la révélation de l’amour et de la miséricorde, dans la mission messianique du Christ, un changement fondamental. Celui qui ‘est passé en faisant le bien et en rendant la santé’ (Ac 10,38), ‘en guérissant toute maladie et toute langueur’ (Mt 9,35), semble maintenant être lui-même digne de la plus grande miséricorde, et faire appel à la miséricorde, quand il est arrêté, outragé, condamné, flagellé, couronné d’épines, quand il est cloué à la croix et expire dans d’atroces tourments (cf. Mc 15,37 ; 10. 19, 30). C’est alors qu’il est particulièrement digne de la miséricorde des hommes qu’il a comblés de bienfaits, et il ne la reçoit pas [56] ».

Pascal Ide

[1] Cf. PJ, n° 741, p. 279.

[2] Cf. l’heureuse mise au point d’Ignacy Rozycki, Il culto della Divina Misericordia, op. cit., p. 71. Précisément, selon lui, le terme est synonyme d’amour dans six cas (révélations 1, 4, 33, 46, 49, 56), de compassion dans quatre cas (révélations 22, 49, 51, 65), de bonté dans quatre cas (révélations 2, 13, 17, 66) et signifie Jésus lui-même dans quatre cas (révélations 13, 46, 56, 77).

[3] PJ, n° 1074, p. 369.

[4] PJ, n° 1540, p. 495.

[5] PJ, n° 722, p. 274. « Plus la misère de l’âme est grande, plus celle-ci aura droit à Ma Miséricorde » (PJ, n° 1181, p. 391).

[6] PJ, n° 1274, p. 419. Cette formule est introduite par un solennel « Ma secrétaire, écris bien que… »

[7] PJ, n° 1447, p. 464.

[8] PJ, n° 1578, p. 506.

[9] PJ, n° 1181, p. 391.

[10] PJ, n° 1519, p. 491.

[11] PJ, n° 1181, p. 391.

[12] PJ, n° 1776, p. 566.

[13] Cf. PJ, n° 948, p. 337-338.

[14] PJ, n° 1073, p. 369. Cf. PJ, n° 1520, p. 491.

[15] PJ, n° 299, p. 144.

[16] PJ, n° 1223, p. 401.

[17] PJ, n° 378, p. 173.

[18] PJ, n° 698, p. 268.

[19] PJ, n° 1075, p. 370.

[20] PJ, n° 1783, p. 568.

[21] PJ, n° 1073, p. 369.

[22] PJ, n° 180, p. 111-112.

[23] 13, 46, 56, 77.

[24] PJ, n° 948, p. 337.

[25] PJ, n° 180, p. 112.

[26] PJ, n° 948, p. 338.

[27] PJ, n. 1145, p. 384.

[28] PJ, n° 1159, p. 387.

[29] PJ, n° 377, p. 173. Cf. par exemple PJ, n° 686, p. 265.

[30] PJ, n° 1272, p. 419.

[31] « Ma fille, parle au monde entier de Mon inconcevable miséricorde » (PJ, n° 698, p. 268) ; « l’inconcevable abîme de Ma Miséricorde » (PJ, n° 1181, p. 391).

[32] « Tout ce que tu dis de Ma bonté est la vérité et il n’y a pas d’expression suffisante pour la louer » (PJ, n° 358, p. 164).

[33] PJ, n° 948, p. 337.

[34] Jésus parle de « Mon insondable Miséricorde » (PJ, n° 1520, p. 491), du « gouffre de Ma Miséricorde » (PJ, n° 1058, p. 366). « insondable dans tous les mystères divins », écrit Sœur Faustine (PJ, n° 948, p. 337).

[35] PJ, n° 419, p. 185. « La Fête de la Miséricorde est issue de Mes entrailles » (PJ, n° 698, p. 269).

[36] PJ, n° 1578, p. 505 et 506.

[37] PJ, n° 1783, p. 568.

[38] PJ, n° 300, p. 145.

[39] PJ, n° 1578, p. 506.

[40] PJ, n° 378, p. 173.

[41] PJ, n° 1145, p. 384.

[42] PJ, n° 1776, p. 566.

[43] PJ, n° 1776, p. 566.

[44] PJ, n. 1147, p. 384.

[45] PJ, n° 1316, p. 431.

[46] PJ, n° 1157, p. 387.

[47] Cf. PJ, n° 1154-1156, p. 386-387.

[48] PJ, n° 1445, p. 464.

[49] PJ, n° 741, p. 278.

[50] PJ, n° 1073, p. 369.

[51] PJ, n° 717, p. 273.

[52] PJ, n° 1074, p. 369.

[53] Je me permets de renvoyer à Pascal Ide, « ‘L’amour plus puissant que le mal’. La miséricorde selon saint Jean-Paul II », Communio, 41 (2016) n° 1. La miséricorde, p. 61-74.

[54] Jean Paul II, Lettre encyclique Dives in misericordia sur la miséricorde divine, 30 novembre 1980, n. 13, § 1.

[55] Ibid., n. 1, § 1.

[56] Ibid., n. 7, § 2. Souligné par moi.

26.6.2019
 

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