Jalons pour une Histoire de la Philosophie de la nature III-4 Les philosophies de la nature à l’ère scientifique moderne. Essais

F) Essais mineurs

1) Stéphane Lupasco et la logique de l’antagonisme

a) Thèse

La thèse centrale de Stéphane Lupasco [1] est que les évènements sont gouvernés par une logique de l’antagonisme.

L’évènement est ce qui arrive, macroscopique ou microscopique. Et le déterminisme contradictionnel ou la logique de l’antagonisme (logique tripolaire) doit s’entendre non pas au sens marxiste-hégélien (car cette pensée relève encore de la logique aristotélicienne rendant impossible la coexistence des contradictoires) mais en un sens épistémologique absolument révolutionnaire (simultanéité de l’affirmation et de la négation).

Autrement dit, il existe un troisième état entre actualisation et potentialisation, ce qu’il appelle l’Etat T et qui est la dynamique des antagonismes. Or, la distinction acte-puissance correspond, selon lui, à une logique du oui et non. Voilà pourquoi il refuse la logique classique binaire. Or, cette logique est notamment représenté par le principe du tiers-exclus. Donc, il faut introduire une logique du tiers inclus : dès lors le niveau Tcorrespond au tiers inclus.

b) Preuve

Montrons-le de manière inductive :

1’) Dans le monde physique

Le quantum de Planck ou photon est à la fois continu et discontinu (il est constitué par l’assemblage « hn » ) : il contient potentiellement l’onde et la corpuscule. Il en est de même pour les particules chargées : électrons négatifs et positifs, proton et anti-proton, voire dans les particules subatomiques : mésons positifs et négatifs. Il en est ainsi, enfin, pour la dialectique espace-temps : c’est un évènement dynamique antagoniste (MT : principe d’indéterminisme de Heisenberg) ; or, elle mesure tout évènement physique.

Une conséquence est la suivante. Tout vient du photon et de ses particules : toute entité est assemblage, système plus ou moins complexe d’un nombre plus ou moins grand de ceux-ci. Voire, le photon lui-même contient (expérimentalement) la potentialité de se transformer en paire d’électrons positifs et négatifs ; or, l’évènement macroscopique est systématisation, actualisation de ces évènements énergétiques doués de résistance.

2’) Le monde chimique et biologique

En effet, ce monde est soumis à une seule loi, dit-on encore aujourd’hui, selon le mode de pensée du 19e siècle : celui de l’homogénéisation (principe d’entropie de Clausius, la statistique de Gibbs-Boltzman). Or, le principe de Pauli dit que l’hétérogénéité est le propre de l’électron : il ne peut jamais exister ensemble deux corpuscules à nombres quantiques égaux. Or, le photon ne se soumet pas au principe d’exclusion de Pauli et tout édifice atomique est formé d’électrons. Or, tout vivant est prodigieusement différencié. Il est donc soumis à ces deux lois contradictoires : il existe un facteur d’hétérogénéisation qui, s’actualisant, augmente la potentialisation de l’homogénéité.

Notons deux orollaires. D’une part, la conclusion est valable autant pour le monde physique que pour le monde biologique. Mais il existe trois espèces de matière selon la prédominance d’une des deux principes d’homogénéité et d’hétérogénéisation : ou la première prédomine, et tel est le cas du système physique macroscopique ; ou la deuxième prédomine, et tel est le cas du système biologique vivant ; ou les deux existent en un équi-antagonisme, et tel est le cas du système physique microscopique, c’est-à-dire nucléaire (le noyau est le cas le plus typique).

D’autre part, la physico-chimie classique voit dans la cause de l’hétérogénéité, un incompréhensible hasard violant la loi d’entropie. Donc, nous avons trouvé la solution : ce hasard est en fait l’application du principe de Pauli existant simultanément et en synergie contradictoire avec la loi d’homogénéisation classique.

3’) Le monde psychique

Cela est vrai déjà en son organe : le cerveau, surtout le système nerveux central est soumis à un équi-antagonisme (Lupasco le pose sans le manifester).

Cela se vérifie aussi en son opération la plus typique, la connaissance. Celle-ci est rapport d’un sujet et d’un objet. Or, ces derniers apparaissent comme les aspects des propriétés fondamentales d’actualisation et de potentialisation de l’interperturbation antagoniste et contradictoire des évènements (le principe d’indéterminisme de Heisenberg : l’évènement, en se subjectivisant, potentialise l’objectivité de la chose observée). Donc, la connaissance obéit à la logique de l’antogonisme universel.

c) Evaluation critique
) Positive

L’apport me semble au total assez médiocre. Cette doctrine montre l’inhérence de l’opposition au sein de la matière, du monde des substances matérielles. Or, c’est bien ce qu’Aristote notait beaucoup plus finement en ses trois principes du devenir naturel (cf. Physiques, L. I) et plus précisément, encore, double est l’opposition : dans le sujet (acte-puissance ou matière-forme) et dans le devenir (privation-forme).

Par ailleurs, Lupasco montre l’insuffisance des théories chimiques actuelles expliquant le vivant : notamment quant à son hétérogénéité, car elles refusent la notion de forme et plus encore de fin (reléguant donc la cause de l’hétérogène dans le hasard. En effet, le biologique est du physico-chimique ; or, les lois de ce monde-ci conduisent à l’homogène ; mais la loi s’oppose au hasard ; or, le biologique est hétérogène, donc…).

Enfin, le penseur défend une conception finaliste de la réalité [2].

) Négative

Des thèses importants mais plus secondaires par rapport à son propos principal : le matérialisme, l’assimilation du biologique au physico-chimique.

La critique principale porte sur la thèse elle-même.

D’abord, le sujet de la thèse s’identifie au monde de la physique atomique. Or, on ne le connaît qu’à travers des modèles qui sont de pures théories et ne font pas connaître des causes. Or, de là élargit à tout l’univers macroscopique en passant à la limite et disant les lois microscopiques inobservables pour lui (comme Newton par rapport à Einstein) Donc, pas de valeur causale : et le sens commun dit le contraire.

Mais surtout, le prédicat de la thèse centrale est extrêmement flou et bien des formules en arrivent à le rendre très proche de la logique classique :

– Soit, en effet, il y a coexistence de deux contradictoires de façon actuelle: ce que Lupasco dit au début mais à aucun moment, il ne le montre (dans les systèmes macroscopiques ou microscopiques, on voit l’homogénéité et l’hétérogénéité, oui ; mais sous des aspects différents).

– Soit, bien plus souvent, il y a coexistence d’un opposé en acte et de l’autre opposé en puissance (ce que Lupasco dit en termes aristotéliciens). Or, cela n’est en rien une vraie contradiction; mais, de plus, est-ce vrai ? dans la réalité, non : car, un devenir a besoin d’un sujet et celui-ci n’a pas de contradictoire autre que le néant ; or, la matière première ne peut être anéantie (il faudrait développer en considérant les principes du devenir naturel). Dans l’esprit, on peut l’imaginer, mais non le penser : et c’est ce que fait Lupasco qui extrapole en imaginant que tout être est constitué de deux lois contradictoires qui prennent plus ou moins le dessus.

Lupasco a donc durci la contrariété réelle en contradictoire (à l’instar de Marx encore plus que de Hegel : c’est une abstraction indue qui pose comme réel ce qui n’existe que dans la raison, la notion [3]) mais est allé plus loin que Marx en posant la coexistence des contradictoires (puisque rien n’existe hors la matière : tout doit donc y préexister ; et il refait ainsi la même erreur que Parménide et Anaxagore en confondant ce qui existe en puissance et le non-être).

2) François Dagognet et l’éloge de la matière

Le philosophe et médecin François Dagognet veut aussi fonder positivement une conception de la nature. En fait, il la demande presque toute entière à Hegel dont il valide thèses et moyen termes.

a) Thèse

La nature est « «un esprit qui dort» ou «un esprit qui s’est extériorisé» [4] ». La formulation est elle-même hégélienne dont la philosophie de la nature est abondamment citée et mise à profit.

b) Développement

Il y a une preuve générale que Dagognet donne en passant : « si la nature équivaut à un esprit, nous pouvons l’appréhender [5] ». En fait, il faudrait plutôt inverser son argument. Il ajoute quelque chose d’admirable : « On ne comprend que l’intelligible ; or, elle [la nature] y tend [6] ».

) Au plan inorganique première preuve

En effet, « l’idée en ces drames, commence […] à poindre dans les substances les plus simples, en ce sens qu’on y observe d’abord une solidarité entre les éléments, la visée ou l’affirmation d’une inspérabilité, d’où un commencement d’individualité [7] ». Le signe, étonnant, donné par Hegel, est celui du son. En effet, pour qu’il y ait son, il faut un minimum de cohésion du matériau qui est alors le sujet d’un frémissement interne.

Et cela vaut encore pour les fluides, les corps mous, car, ici, Dagognet y voit la trace de l’esprit dont le propre est l’affranchissement de la pesanteur.

) Seconde preuve : la surface.

Reprendre le bel exemple du spath d’Islande.

) Au plan organique

Ce qui va caractériser la présence de l’âme est qu’elle façonne le tout. AInsi, estime Hegel, le subjectif, le retour sur soi, trouve ses premières ébauches, ses prémisses.

3’) Critique

Il demeure que Dagognet est trop tributaire de la vision hégélienne. La nature est encore trop l’envers de l’esprit. Voici ce qu’il en affirme : « Il faut en saisir le mouvement par lequel elle dépasse une matérialité qui répugne à entrer dans une organisation : la nature la nie et par là l’intègre [8] ».

Aussi l’assertion suivante qui paraît retrouver l’intuition aristotélicienne de l’art ‘imitateur’ de la nature, est-elle trompeuse, car l’esprit, je parle en son activité ouvrière elle-même, est toujours victorieuse et en excès sur les processus naturels : « Mais un esprit, qui dort, tombe vite dans l’engourdissement et court des risques d’exténuation : n’en restons pas à lui. Il faut apprendre à sauver et à réveiller la nature. Intensifions-la. La technosphère […] y travaille : elle vient de là, s’inspire des procédures que le monde lui propose, les tire de l’ombre, parfois les simplifie et parvient vite à les extrapoler [9] ».

3) Jean Ladrière ou la cosmologie en suspens

Bibliographie

Jean Ladrière, « Historicité et vérité. Approche philosophique », RETM, 47 (1994), p. 11-52. « Le concept de vérité », in La nature de la vérité scientifique, éd. Jean Ladrière, Louvain-La-Neuve, 1985, p. 7-34 ; « Vérité et praxis dans la démarche scientifique », Revue philosophique de Louvain, 72 (1994), p. 284-310 ; « La vérité et ses critères », Revue théologique de Louvain, 18 (1987), p. 147-170, p. 152-153.

Jean Ladrière, « Nature et culture. Approche philosophique », RETM, 45 (1992), p. 195-215.

Jean Ladrière, « Organismo e persona », in Evandro Agazzi (éd.), Bioetica e persona, Milano, Franco Angeli, 1993, p. 112-128.

Jean Ladrière, « Cybernétique. Introduction », Encyclopaedia Universalis, Paris, 1980, tome V, p. 256-258.

4) Les théories de l’émergence

John Polkinghorne (1930-), chercheur, puis professeur de physique mathématique à Cambridge, spécialiste de la physique des particules, puis, à partir de 1979, théologien anglican, très engagé dans les questions de bioéthique et la question des relations entre théologie et science, présente une intéressante vision de la nature.

Selon lui, la nature se présente comme un monde ouvert où le nouveau apparaît en permanence : l’émergence. Or, cette nouveauté se présente de deux manières différentes :

  • chez les vivants, il s’agit d’une upward emergence, c’est-à-dire d’une émergence de quelque chose de nouveau à un niveau de réalité supérieur ;
  • chez les êtres inertes, plus précisément, au niveau de la structure élémentaire de la matière, il s’agit d’une downward emergence, c’est-à-dire d’une émergence de quelque chose de nouveau à un niveau de réalité fondamental. La cause en est ici l’indéterminisme et la non-séparabilité quantique.

Il développe à partir de là une théologie où le monde est structuré, du plus élémentaire au plus complexe, et où le temps est fléché, permettant l’apparition d’événements imprédictibles et véritablement nouveaux.

Il ouvre ainsi une place à la théologie chrétienne, de la création à l’eschatologie, en passant par le Christ.

5) Bernard d’Espagnat et la tentation spinoziste

Elle se fonde notamment sur deux principes :

a) Le réalisme

Bernard d’Espagnat [10] se refuse aux thèses du positivisme et de l’idéalisme (qu’il appelle philosophie de l’expérience). Contre ces thèses, il adhère au réalisme. En effet, en voici la définition : « Selon le réalisme, il est sensé et juste d’affirmer qu’une réalité existe et qu’elle est indépendante de l’esprit humain. De plus, selon ce courant de pensée, l’esprit humain peut progresser dans la direction d’une connaissance toujours meilleure d’une telle réalité [11] ».

b) Les deux réalismes
1’) Principe : les deux objectivités

Etant réaliste, d’Espagnat ne peut qu’adhérer à la présence d’une objectivité extramentale.

Mais il distingue deux sortes d’objectivité, forte et faible : « Un énoncé est à objectivité forte si l’on peut l’interpréter comme portant sur la réalité elle-même sans tenir compte de la façon dont on l’a mesurée [12] ». Un énoncé est à objectivité si cet énoncé « est valable pour n’importe quel observateur en possession de son bon sens [13] ». Concrètement, « un énoncé concernant une composante de la réalité observable est à objectivité faible s’il fait référence à la notion d’observation lorsqu’il définit les caractéristiques de cette composante [14] ». Dit autrement, l’énoncé intègre non seulement les données objectives mais aussi l’expérience, c’est-à-dire le sujet observant.

D’Espagnat propose cette distinction pour dire que, selon lui, on ne peut plus adhérer, comme physicien moderne, qu’à la thèse de l’objectivité faible.

2’) Application : les deux réalismes

Partant de là, Bernard d’Espagnat définit deux sortes de réalisme, physique et non-physique. Le premier défend l’objectivité forte et le second l’objectivité faible. Le réalisme non-physique est la « conception selon laquelle il est intrinsèquement impossible de décrire la réalité indépendante telle qu’elle est véritablement, même en faisant appel à des concepts non familiers, tels que par exemple des concepts construits à partir d’algorithmes mathématiques [15] ».

Or, selon d’Espagnat, les entités de la science physique ne sont pas pleinement indépendants du sujet qui les observe : « Les concepts fondamentaux opérationnellement définis par la physique théorique contemporaine ne peuvent en général être considérés de façon pleinement cohérente comme correspondant à des éléments de la réalité indépendante [16] ». Par conséquent, BE adhère à un réalisme non-physique.

3’) Autre dénomination

Bernard d’Espagnat parle aussi de réalisme lointain et proche. Voici comment il les définit. Selon le réalisme proche, « tous les éléments fondamentaux de la réalité sont supposés adéquatement décrits par des notions qui sont proches et familières ou qui se définissent sans peine à partir de telles notions [17] ». En revanche, selon le réalisme lointain, « les éléments de la réalité ne sont pas tous descriptibles au moyen des concepts qui nous sont proches et familiers. Le réalisme lointain peut être physique (c’est le cas du pythagorisme et en particulier de l’attitude philosophique adoptée par la relativité générale classique) ou non physique [18] ».

c) Le fondement
1’) Exposé

Dès lors, pour Bernard d’Espagnat, la réalité indépendante de notre esprit, celle qui justifie l’appellation de réalisme, se situe aussi hors des prises de notre esprit. En effet, elle existe indépendamment de l’espace et du temps et elle fonde l’existence des entités comme les électrons, les quarks ou les neutrinos étudiées par la physique particulaire. Or, notre connaissance est empirique, elle se borne à ce que nos sens nous révèlent des réalités spatio-temporelles. Notre auteur adopte donc une perspective dualiste distinguant la réalité empirique, accessible aux sens et la réalité non limitée par l’espace et le temps :

 

« La réalité indépendante, ou intrinsèque, ou ‘forte’ est située hors des cadres de l’espace et du temps et n’est pas descriptible par nos concepts courants. Encore une fois, la réalité empirique, celle des particules, des champs et des choses, n’en serait, comme la conscience, qu’un reflet pour nous [19] ».

2’) Conséquence : quelle référence philosophique ?

Nous aboutissons finalement à une sorte de platonisme. En effet, celui-ci se caractérise par un dualisme gnoséologique (le sensible apparent et le spirituel caché) et ontologique (le sensible se fonde sur des réalités transcendantes au monde sensible que Platon appelle les Idées). Or, se fondant sur les acquis de la mécanique quantique (notamment l’expérience des photons corrélés), la philosophie de la nature de Bernard d’Espagnat interprète le réel à partir de ces deux principes. Voilà pourquoi lui-même évoque volontiers le parrainage de Platon :

 

« Les Idées de Platon ne sont pas dans l’espace-temps mais elles existent indépendamment de l’esprit humain et sont les causes des phénomènes. C’est pourquoi on parle parfois, à propos du platonisme, de réalisme des essences. En ce sens-là (une réalité indépendante lointaine, probablement non située dans l’espace-temps), le réalisme philosophique d’un physicien peut difficilement ne pas être un peu platonicien [20] ».

 

Mais d’Espagnat évoque aussi volontiers le compagnonnage de Spinoza. Pour celui-ci, le réel s’identifie à la Substance, unique, se présentant sous différents modes et apparences ; or, selon notre physicien, la mécanique quantique conduit à affirmer l’existence d’une unique réalité sous-jacente à la diversité des individus et des phénomènes empiriques :

 

« La Substance de Spinoza est ce qui existe par soi, en d’autres termes n’est ni une qualité de quelque chose, ni un phantasme de quelqu’un. En physique moderne, la Substance spinozienne ne saurait donc être ni un ensemble de particules, ni un ensemble d’observables ; Mais elle ressemble indubitablement à cette réalité universelle dont il a ci-dessus été question [les principes généraux de la mécanique quantique] et à laquelle certains symboles de la théorie des champs quantiques peuvent être considérés non abusivement comme se référant [21] ».

Pascal Ide

[1] Cf. L’expérience microphysique et la pensée humaine, Paris, PUF, 1941. L’homme et ses trois éthiques, Monaco, Le Rocher, 1986. Cf. la synthèse de Nouvelle École n° 24, Novembre 73-74, p. 38-45.

[2] Cf. notamment Les trois matières, Monaco, Le Rocher, 19

[3] Cf. pour le détail, le bon ouvrage de Jacques de Monléon, Marx et Aristote, Paris, FAC-Editions, 1980.

[4] François Dagognet, Nature, coll. « Problèmes et controverses », Paris, Vrin, 1990, p. 218. Cf. p. 220.

[5] Ibid., p. 224.

[6] Ibid.

[7] Ibid., p. 218.

[8] Ibid., p. 225.

[9] Ibid., p. 225.

[10]

[11] Bernard d’Espagnat, À la recherche du réel, Paris, Gauthier-Villard, 1981, p. 13.

[12] Ibid., p. 504.

[13] Ibid., p. 60.

[14] Ibid., p. 504.

[15] Ibid., p. 190.

[16] Ibid., p. 98.

[17] Ibid., p. 190.

[18] Ibid., p. 189.

[19] Ibid., p. 101.

[20] Bernard d’Espagnat, Un atome de sagesse, Paris, Seuil, 1982, p. 115.

[21] A la recherche du réel, p. 102-103.

30.10.2021
 

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