E) L’interdépendance
Ainsi que nous le disions ci-dessus dans l’introduction, il convient de distinguer entre la donation à l’autre qui est le troisième moment du don et la communion ou interdépendance qui est la réciprocité (donation-réception) et constitue l’achèvement de toute la dynamique du don.
1) Nature de l’interdépendance
a) Description de l’interdépendance
Elle est définie comme « le fait de se sentir attaché à l’autre [1] ».
L’étude de Bornstein et Languirand sur la dépendance saine, c’est-à-dire l’interdépendance, distingue trois propriétés qui sont autant de qualités (ou de vertus) des partenaires connectés [2] :
- L’ouverture et l’honnêteté : la disposition à échanger librement ses idées, ses projets et ses émotions avec l’autre
- L’empathie : l’attention à l’autre, à ses états émotionnels et ses besoins.
- La confiance : la disposition à pouvoir échanger autant des bonnes nouvelles que des difficultés avec la sécurité de se savoir écouté et non pas rejeté.
b) La réciprocité
La caractéristique première de l’interdépendance est la réciprocité. Celui qui est attentif à autrui se centre sur lui, s’intéresse à ses besoins, l’aide dans ses projets, bref, le soutient. Or, celui qui éprouve ce soutien se sent poussé à soutenir en retour, à aider l’autre dans ses projets. Donc, l’initiative du lien conduit à la réciprocité, qui est une première ébauche d’amitié, un des grands facteurs du bien-être [3].
c) La communion
Le couple aspire à la communion, c’est-à-dire à la symétrie, la réciprocité, même si la relation n’est pas régie d’abord par le contrat et la justice, mais par la gratuité. Des études montrent que, lorsqu’un des conjoints accordent plus de temps et d’énergie que l’autre à la relation, la satisfaction relationnelle diminue. Or, la donation se symbolise, c’est-à-dire s’exprime et s’effectue dans les dons du temps, de l’attention, de l’effort. Par conséquent, toute asymétrie, tout manque à la communion se traduit par une souffrance chez celui qui se donne [4].
2) Différentes formes
a) La communion d’amitié
1’) La dynamique de l’amitié
La communication augmente la communion. En particulier, la communication des émotions fortifie le lien entre les personnes. Je parle ici des sentiments agréables, en particulier de la joie. Précisons : il ne s’agit ici pas seulement d’un don ou d’une réception, mais d’un échange. Une personne communique un événement positif et le bénéficiaire qui est informé ne se contente pas de recevoir, mais répond en retournant son intérêt et son enthousiasme. Enfin, en un dernier (quatrième) temps, celui qui a communiqué en premier, reçoit ce retour. Bref, les personnes vivent d’échange, notamment de bons moments.
Or, les études montrent qu’un couple qui vit dans cette dynamique contagieuse présente plus de satisfaction et bénéficie d’une plus grande intimité [5]. Par exemple, on a demandé à 52 couples de décrire leur mariage. Or, l’enthousiasme mis à raconter l’événement était un prédicteur de leur divorce trois ans plus tard [6]. Il se dit ici en plus l’importance de l’événement fondateur vu comme un don et ressenti avec gratitude.
2’) L’amplification
La dynamique de l’échange procède aussi par rebond et amplification. De fait, les analyses ont montré qu’un couple où l’un des conjoints rebondit sur les propos de l’autre, est plus heureux [7].
3’) L’influence de la culture ou de la société
Une étude de 2012 a montré combien notre environnement social influence notre manière de percevoir et de vivre les relations amicales [8] ; or, l’amitié (vertueuse) est communion, donc échange de dons.
4’) L’amitié est vertu
Les travaux confirment aussi le caractère vertueux de l’interaction, voire de l’amitié. En effet, la vertu se caractérise par sa mesure. Or, les enquêtes montrent que l’interaction s’inscrit dans un juste milieu entre le pas assez et le trop. Autant le défaut est évident, autant l’excès ne l’est pas. Par exemple, des personnes en deuil [9], résidant dans une maison de retraite ou fréquentant un centre de soins spécialisés [10], bien que demandeuses de relation, souhaitent parfois les trier ou les raréfier. La raison de fond en est en est le bénéfice de l’interaction. Or, dans les situations particulières qui sont les leurs, les personnes peuvent craindre que certains facteurs minimisent ces bienfaits : une expérience passée négative ; la crainte de la fatigue ; celle de se sentir jugées par leurs proches du fait de leurs dépendance ; celle de vivre de tensions [11]. L’un des critères de fond, par exemple pour les personnes âgées, est le nombre de contacts : plus la réponse effective correspond au désir exprimé, plus la relation est satisfaisante et la détresse psychologique écartée [12]. D’autres enquêtes le confirment, concernant le soutien social apporté par l’engagement associatif [13]. Par conséquent, la juste relation d’amitié est vertueuse. L’on pourrait ajouter qu’une autre vertu peut aider à cette bonne mesure : la prudence dont la finalité est d’ajuster les moyens à nos objectifs, permet de réguler les relations, y compris l’amitié.
b) Le bien commun
La psychologie a redécouvert le bien commun, tant son être que son essence.
1’) Existence du bien commun
Souvent, l’on a souligné l’importance d’une ennemi (d’une menace) extérieur(e) ou d’une compétition pour souder un groupe. Mais les recherches en psychologie ont montré que la raison de la coopération pouvait émerger d’un but poursuivi de concert, autrement dit d’un bien commun [14].
La personne fait l’expérience du bien commun quand elles expérimentent combien le groupe est une ressource. L’on a ainsi constaté que les communautés (famille, établissement, quartier, paroisse, communauté religieuse, etc.) qui s’appuient sur les atouts de leurs membres présentent un plus haut niveau de résilience face à l’adversité [15]. Encore faut-il préciser le mode de participation. Nous sommes face à deux modèles : les interventions sont soit top-down, soit bottom-up [16]. Dans le premier cas, des spécialistes viennent proposer leurs compétences et imposer des interventions prédéterminées, donc sans avoir d’abord écouté ; dans le second, les personnes compétentes sont d’abord reconnues par la communauté pour leur proximité avec elles. Or, les secondes sont beaucoup plus efficaces. Ainsi, un bien est d’autant plus communiqué, donc commun qu’il établit un va-et-vient entre donateur et récepteur.
En fait, l’expérience dont nous venons de parler nous fait éprouver ce qu’est le bien commun non pas comme cause finale, but collectivement visé, mais comme bien commun-iqué par les membres d’un groupe. Cela doit induire une nouvelle interprétation dont parlerons plus bas.
2’) Nature du bien commun
La psychologie a redécouvert la nature du bien commun sous la modalité la plus incarnée et la plus éthique qui soit : le bien fait du bien ; le bien commun fait du bien à la collectivité, c’est-à-dire à chacun de ses membres.
a’) Preuve
Des études ont montré que plus l’un des conjoints valorise les buts collectifs et non pas ses objectifs personnels, plus l’autre conjoint l’apprécie. Or, plus grande est la satisfaction conjugale, plus grande est la propension à priorisé le bien partagé sur son bien individuel. Donc, la poursuite du bien commun favorise celle du bien singulier [17]. Mais il faut ajouter : par la médiation de l’autre.
La psychologie et les sciences de l’éducation ont montré que le bien commun fait du bien au groupe autant qu’aux personnes le composant. En effet, elles ont établi que l’apprentissage coopératif est plus efficace que l’apprentissage compétitif. Pourtant, notre vision très darwinienne et individualiste de la réalité tend à nous faire suspecter la collaboration : si un individu voit les autres travailler, ne va-t-il pas profiter de la situation pour se reposer sur les autres ? Plus, si une personne est altruiste, elle s’en sortira moins dans ses études. C’est d’abord ne pas voir que le climat de compétition entraîne plus aisément le décrochage, en particulier chez celui qui se croit moins doué ; seul l’individu plus doué profite du climat de compétition [18]. Surtout, c’est oublier deux facteurs importants de motivation : le besoin de se sentir utile, celui de se sentir intégré. Or, dans une relation d’interdépendance positive, l’élève se sent utile et trouve une place importante dans le groupe. Comme cette situation naît de la poursuite commune d’une tâche et d’un objectif, le bien commun suscite donc une croissance de bien dans le groupe [19].
Ce point est d’autant plus à souligner qu’un récent travail de thèse en sciences de l’éducation a montré que les enseignants valorisent encore très peu la coopération comme moyen d’apprentissage [20].
Toutefois, la compétition peut avoir sa valeur. Mais à deux conditions : qu’elle s’effectue non pas entre individus, mais entre groupes [21] ; qu’elle s’exerce entre groupes semblables.
b’) Confirmation : le vécu en cas de flow collectif
Le flow, dont on sait que l’inventeur est , se définit comme l’état de l’esprit qui mobilise toutes ses ressources, maîtrise au mieux les gestes pour accéder son objectif et se trouve intensément absorbé dans sa tâche, au point qu’il ne voit pas le temps passer et ressent un grand bien-être [22].
Il existe deux modalités du flow : individuelle et collective. L’on a longtemps étudié la première et l’on a récemment découvert la seconde. Les chercheurs ont ainsi montré que, dans une coopération, un travail commun, les personnes le vivant dans le flow le transmettent à d’autres, comme par contagion, surtout si ces autres personnes mobilisent leur créativité, c’est-à-dire leur plus haute opérativité. Dès lors le groupe améliore ses performances et ressent particulièrement son harmonie et la joie, ainsi que l’empathie et la confiance [23]. Deux exemples particuliers sont celui de la musique pratiquée en groupe, qu’il s’agisse de la musique instrumentiste ou de la musique chantée [24], et celui du jeu collectif : l’enfant dira ressentir plus de joie que dans un jeu individuel [25].
3’) Relecture philosophique
Il y a en quelque sorte trois regards sur le bien commun. Le premier le voit comme une cause finale, donc sur l’effet. C’est la vision classique, aristotélicienne, avec toutes les apories qu’elle pose. Qu’est-ce qui est premier, le bien de la personne ou le bien du groupe ? Est-il déjà là ou à construire ? Où est-il, dans les membres ou hypostasié ?
La deuxième vision part de l’origine : s’il y a bien commun, il y a bien communiqué, donc donateur. J’ai un temps privilégié cette perspective qui est parallèle au renversement de l’interprétation du bonum diffusivum sui. Mais comment l’incarner dans une vision sociale, politique du bien commun ?
Ne faudrait-il pas introduire une troisième perspective qui est celle du bien communiqué ? N’est-ce pas ce à quoi nous invite par exemple « la tragédie des communs » ? Surtout, n’est-ce pas l’expérience la plus immédiate et la plus irréfutable de ce qui est commun : pas seulement ce qui nous attire (première conception) ou ce qui nous est communiqué (deuxième conception), mais ce que nous partageons entre nous, ce que nous comprenons de l’autre et ce que nous lui transmettons ? Nous ne rencontrons l’universel que lorsque nous nous rendons compte qu’un monde qui paraissait cloisonné devient au moins partiellement compréhensible, quand je fais la joie que l’autre me comprend avec empathie. C’est vrai dans le couple, l’amitié. C’est vrai entre deux communautés, à partir du moment où l’on évite les postures victimaires
Bien évidemment, la vérité requiert l’intégration de ces trois modèles. En effet, la dynamique du don exige ces trois pôles – le donateur, le bénéficiaire et le don –, voire un quatrième avec l’esprit du don, et qu’elle est finalisée par la communion (qui est la finalité).
c) L’interdépendance avec l’autre culture. L’importance des voyages
Une série d’études a montré que les voyages portent plusieurs fruits : l’ouverture d’esprit, la confiance dans des personnes différentes, inconnues et finalement dans l’être humain. En fait, plus que les voyages, leur nombre, leur durée, leur variété, ce qui importe, c’est la rencontre interculturelle, l’interaction aec des personnes de cultures, de pays différents [26].
d) L’interdépendance dans la durée. Le cas du couple
1’) Exposé
Un lieu commun traîne selon lequel le sentiment amoureux est de brève durée. Pourtant, les travaux montrent le contraire. Ainsi, une méta-analyse d’enquêtes sur des couples mariés depuis plus de dix ans a montré que beaucoup étaient amoureux, voire intensément amoureux [27]. On peut même préciser le pourcentage. Dans deux études américaines, 30 à 40 % des personnes mariées depuis plus d’une décennie ont répondu : « Je suis intensément amoureux(se) de mon époux(se) » [28]. Parmi les critères prédisant l’intensité de l’amour : outre les relations sexuelles, les gestes affectueux, la représentation positive de l’autre, la pensée fréquemment tournée vers l’autre en son absence (où est-il ?, que fait-il ?).
2’) La vertu : l’espérance
Les expériences de psychologie confirment l’importance de l’espérance au sein du couple, du moins indirectement. En effet, elles montrent le caractère décisif du regard positif posé sur le conjoint [29]. Par exemple, une enquête a mesuré le degré de représentation positive que 168 couples récemment mariés avaient l’un de l’autre ; puis, il les a suivis sur une durée de 13 ans. Or, elle a montré que ceux qui avaient le regard le plus positif étaient aussi les plus amoureux et duraient le plus longtemps [30]. D’autres études ont confirmé que ce regard renforçait la stabilité du couple, la confiance mutuelle et le bien-être de chacun [31]. Enfin, ce regard pousse les époux à se projeter avec optimisme dans l’avenir [32].
Or, l’espérance est la vertu qui à pour objet un bien à venir et donne l’assurance de l’obtenir. En même temps qu’elle ouvre à un avenir durable (du point de vue de la fin), elle pousse à faire confiance (du point de vue des moyens). Donc, en cultivant le regard positif, les partenaires croissent en espérance.
L’on pourrait objecter que ce regard positif est hors réel, alors que l’espérance est une vertu réaliste et non pas utopique. Par exemple, des expériences montrent que, du fait de ce regard positif, des conjoints ont tendance à se considérer comme plus semblables qu’ils ne le sont [33] ou à attribuer à l’autre de plus grandes qualités que ce que l’entourage lui accorde ou que l’évaluateur se donne à lui-même [34]. Un signe décisif en est que la psychologie appelle ce regard « illusion positive ».
Nous répondrons que, assurément, dans toute espérance, il convient d’opérer un discernement et de conjurer les erreurs d’appréciation dont l’objection offre des exemples (similitude surévaluée, etc.). Pour autant, que le regard d’espérance ne porte pas sur une réalité actuelle, mais seulement sur une réalité possible (par exemple, le possible amendement de l’autre, son amélioration future) n’est pas pour autant irréaliste. En effet, l’être se distingue, en termes métaphysiques, selon la puissance et l’acte et, en termes anthropologiques, selon la promesse et l’accomplissement. Or, le regard d’espérance voit chez autrui par exemple défaillant ou encore en friche la finalité qu’il atteindra et la ressource qui lui permettra d’y accéder. Parler ici d’irréalisme ou d’illusion, ce serait donc sombrer dans la réduction actualiste – comme celle de Jean-Paul Sartre [35].
3) La vertu de souplesse
Les études sur la flexibilité psychique montrent que plus quelqu’un interprète, projette ses pensées sur ce qu’il voit, plus il est psychorigide et perd en qualité relationnelle [36].
La souplesse ou flexibilité se traduit par la capacité à lâcher (ne pas demeurer focalisé sur) son point de vue pour adopter celui de l’autre [37].
Pascal Ide
[1] Cf. Rébecca Shankland et Christophe André, Ces liens qui nous font vivre, p. 13.
[2] Cf. Robert F. Bornstein & Mary A. Languirand, Healthy Dependency, New York, Newmarket Press, 2003.
[3] Cf. John M. Gottman, Trust, New York, Norton, 2011.
[4] Cf. Stephen M. Drigotas, Caryl E. Rusbult & Julie Verette, « Level of commitment, mutuality of commitment, and couple well-being », Personal Relationships, 6 (1999) n° 3, p. 389-409.
[5] Cf. Shelly L. Gable, Hairy T. Reis, Evan R. Impett & Emily A. Asher, « What do you do when things go right ? The intrapersonal and interpersonal benefits of sharing positive events », Journal of Personality and Social Psychology, 87 (2004) n° 2, p. 228-245.
[6] Cf. Kim T. Buehlman, John M. Gottma & Lynn F. Katz, « How a couple views their past predicts their future : Predicting divorce from an oral history interview », Journal of Family Psychology, 5 (1992) n° 3-4, p. 295-318.
[7] Cf. Joseph Veroff, Elizabeth Douvan & Shirley Hatchett, Marital Instahility, Santa Barbara, Praeger, 1995.
[8] Cf. Lena M. Forsell & Jan A. Åström, « Meanings of hugging : From greeting behavior to touching implications », Comprehensive Psychology, 1 (août 2012), art. 13. Disponible sur le site consulté le 6 décembre 2020 : https://journals.sagepub.com/doi/full/10.2466/02.17.21.CP.1.13
[9] Cf. David L. Morgan, « Adjusting to Widowhood : Do social networks really make it easier ? », The Gerontologist, 29 (1989) n° 1, p. 101-107 ; Matthew M. Talbott, « The negative side of the relationship between older widows and their adult children : The mothers’ perspective », Gerontologist, 30 (1990) n° 5, p. 595-603.
[10] Cf. Laura L. Carstensen & William J. Fremouw, « The influence of anxiety and mental status on social isolation among the elderly in nursing homes », Behavioral Residential Treatment, 3 (1988) n° 1, p. 63-80.
[11] Cf. Jung-Hwa Ha & Berit Ingersoll-Dayton, « Moderators in the relationship between social contact and psychological distress among widowed adults », Aging and Mental Health, 15 (2011) n° 3, p. 354-363.
[12] Ibid.
[13] Cf. Cf. le best-seller des chefs de file de la MacArthur Foundation Research Network on Successful Aging, John Wallis Rowe et Robert L. Khan, Successful Aging, New York, Pantheon Books, 1998.
[14] Cf. Matthew R. Jordan, Jillian J. Jordan & David G. Rand, « No unique effect of intergroup competition on cooperation : Non competitive thresholds are as effective as competitions between groups for increasing human cooperative behavior », Evolution and Human Behavior, 38 (2017) n° 1, p. 102-108 ; Morton Deutsch, « A theory of cooperation and competition », Human Relations, 2 (1949) n° 2, p. 129-152.
[15] Cf. John P. Kretzmann & John L. McKnight, Building Communities from the Inside Out : A Path Toward Finding and Mobilizing a Community’s Assets, Chicago, ACTA Publications, 1993.
[16] Cf. Rébecca Shankland, Thomas Saïas & David Friboulet, « De la prévention à la promotion de la santé : intérêt de l’approche communautaire », Pratiques psychologiques, 15 (2009) n° 1, p. 65-76.
[17] Pour une synthèse remarquable de tous ces travaux, voir Robert Vallerand, The Psychology of Passion, New York, Oxford University Press, 2015.
[18] Robert E. Slavin, Cooperation, New York, Longman, 1983.
[19] Noreen M. Webb, « Assessing students in small collaborative groups », Theory into Practice, 36 (1997) n° 4, p. 205-213.
[20] Cf. Agathe Fanchini, Les Compétences sociales et la réussite scolaire des élèves de cycle III : l’effet de l’accompagnement scolaire, thèse de doctorat, Université de Bourgogne, 2016.
[21] Cf. l’étude déjà vue de Robert E. Slavin, Cooperation.
[22] Cf. Mihaly Csikszentmihalyi, Flow.
[23] Cf. Hannah E. Lucas, « Social flow… ».
[24] Cf. Frank M. Diaz & Jason Silveira, « Dimensions of flow… » ; Jason R. Keeler et al., « The neurochemistry and social flow of singing… ».
[25] Cf. Roselind Lieb et al., « Parental psychopathology, parenting styles, and the risk of social phobia in offspring… ».
[26] Cf. Jiyin Cao, Adam D. Galinsky & William W. Maddux, « Does travel broaden the mind ? Breadth of foreign experiences increases generalized trust », Social Psychological and Personality Science, 5 (2014) n° 5, p. 517-525.
[27] Cf. Bianca P. Acevedo & Arthur Aron, « Does a long-term relationship kill romantic Love ? », Review of General Psychology, 13 (2009) n° 1, p. 59-65.
[28] Cf. K. Daniel O’Leary, Bianca P. Acevedo, Arthur Aron, Leonie Huddy & Debra Mashek, « Is longterm love more than a rare phenomenon ? If so, what are its corre lates ? », Social Psychological and Personality Science, 3 (2011) n° 2, p. 241-249.
[29] Cf. Sandra L. Murray, John G. Holmes & Dale Wesley Griffin, « The benefits of positive illusions : Idealization and the construction of satisfaction in close relationships », Journal of Personality and Social Psychology, 70 (1996) n° 1, p. 79-98 ; Caryl E. Rusbult, Paul A. M. Van Lange, Tim Wildschut, Nancy A. Yovetich & Julie Verette, « Perceived superiority in close relationships : Why it exists and persists », Journal of Personality and Social Psychology, 79 (2000) n° 4, p. 521-545.
[30] Cf. Paul J. E. Miller, Sylvia Niehuis & Ted L. Huston, « Positive illusions in marital relationships », Personality and Social Psychology Bulletin, 32 (2006) n° 12, p. 1579-1594.
[31] Cf. Sandra L. Murray, John G. Holmes & Dale W. Griffin, « The self-fulfilling nature of positive illusions in romantic relationships : Love is not blind, but prescient », Journal of Personality and Social Psychology, 71 (1997) n° 6, p. 1155-1180.
[32] Cf. Sandra L. Murray & John G. Holmes, « A leap of faith ? Positive illusions in romantic relationships », Personality and Social Psychology Bulletin, 23 (1997) n° 6, p. 586-604.
[33] Cf. Geoff Thomas, Garth J. O. Fletcher & Craig Lange, « On-line empathic accuracy in marital interaction », Journal of Personality and Social Psychology, 72 (1997) n° 4, p. 839-850.
[34] Cf. Sandra L. Murray, John G. Holmes, Dan Dolderman & Dale Wesley Griffin, « What the motivated mind sees : Comparing friends’ perspectives to married partners views of each other », Journal of Experimental Social Psychology, 36 (2000) n° 6, p. 600-620 ; Lisa A. Neff & Benjamin R. Karney, « Judgments of a relationship partner : Specific accuracy but global enhancement », Journal of Personality, 70 (2002) n° 6, p. 1079-1112.
[35] Sur l’exclusion de la puissance dans la philosophie de Sartre, cf. Joseph de Finance, « La négation de la puissance chez Jean-Paul Sartre », in Sapientia Aquinatis. Communicationes IV Congressus Thomistici Internationalis, Rome, 13 au 17 septembre 1955, coll. « Bibliotheca Pontificae Academiae Romanae S. Thomae Aquinatis » n° I, Rome, Officium Libri Catholici, 1955, p. 473-481.
[36] Cf. Steven C. Hayes, Kirk D. Strosahl & Kelly G. Wilson, Acceptance and Commitment Therapy : The Process and Practice of Mindful Change, New York, Guilford Press, 22012.
[37] Cf. Sandra L Murray & John G Holmes, Interdependent Minds : The Dynamics of Close Relationships, New York, Guilford Press, 2011.