Le philosophe catholique Gabriel Marcel accorde une importance particulière à l’épreuve humaine. Si sa philosophie de l’épreuve n’a pas la profondeur de la philosophie du malheur vécue et élaborée par Simone Weil [1], en revanche, elle est plus praticable, sans être moins radicale.
1) Description
Il appelle épreuve non pas n’importe quel mal subi, mais celui où « l’être humain vacille, et perd (ou soit sur le point de perdre) l’équilibre [2] ». Elle peut le conduire au désespoir [3], voire le menacer « d’anéantissement spirituel [4] ». Voilà pourquoi elle « présente toujours un caractère tragique [5] ».
L’épreuve « est susceptible de se spécifier à l’infini [6] » : la souffrance [7] et la maladie [8] ; la solitude [9] et la séparation [10] ; depuis l’absence de l’être cher [11] jusqu’à la captivité [12] (Marcel a connu les deux guerres mondiales) et l’esclavage [13]. Mais, à côté de la guerre [14], l’épreuve par excellence est, pour Marcel, la mort des êtres chers [15].
2) Importance existentielle
L’épreuve est d’un tel prix parce qu’elle seule permet « d’accéder à une certaine plénitude vécue [16] ». En effet, le fond de notre être dispose de ressources, de potentialités qui nous sont cachées. Or, seule l’épreuve permet de les éveiller : l’épreuve révèle « de quelles ressources nous nous trouv[er]ons disposer pour y faire face [17] ». Donc, l’homme « ne sait lui-même qu’après l’acte ou après l’épreuve, ce qu’il est, c’est-à-dire ce qu’il portait en lui [18] ». Voilà pourquoi, la libération de l’épreuve « n’est jamais un simple retour au statu quo, un simple revenir ; elle est […] une promotion inouïe, une transfiguration [19] ». C’est ce que l’on observe chez « l’âme sainte qui par l’épreuve est parvenue à sauvegarder ou même à conquérir […] la pureté […] du regard » : « nous avons tous connu des êtres chez qui la foi a résisté à des épreuves auxquelles il aurait paru naturel qu’elle succombât ; bien plus, on aurait dit que de ces épreuves, leur foi sortait fortifiée [20] ».
De cette philosophie de l’épreuve, l’on peut tirer plusieurs conséquences.
La plus importante est que, contrairement à la vision courante, l’épreuve ne nous est pas extérieure, elle ne nous affronte pas à ce qui arrive, mais à nous-même : « l’épreuve me contraint à me mesurer avec moi-même [21] » ; « Pour qu’il y ait épreuve, il faut qu’il y ait jugement sur soi [22] ».
Ensuite, l’issue de l’épreuve est imprévisible : « Nous ne pouvons aucunement savoir avant l’épreuve ce que l’épreuve fera de nous [23] ».
Enfin, l’épreuve est ce qui structure l’être : elle « est un appel à une puissance d’interprétation ou d’assimilation qui coïncide avec la liberté elle-même [24] » – et donc le temps : « Le temps est la forme même de l’épreuve [25] ».
3) Les tentations
Face à l’épreuve, plusieurs réactions sont possibles.
La première est le déni : « Je puis, non certes rebrousser chemin, mais tenter de l’éluder, ne serait-ce que par le suicide [26] ». Une deuxième tout opposée est la fascination : « La pensée de notre mort, c’est-à-dire du seul événement à venir que nous puissions regarder comme certain, peut exercer sur nous une fascination telle qu’elle envahisse en quelque sorte notre champ d’expérience tout entier, éteigne toutes nos joies, paralyse toutes nos initiatives [27] ». Enfin, l’épreuve peut conduire à la colère, jusqu’à la « révolte [28] », la « défection absolue [29] », l’athéisme [30] et le suicide [31]. Sans le savoir, Marcel retrouve la triple attitude décrite par la psychologie comportementale : flight, freeze or fight.
Ces attitudes sont autant de tentations qui reconduisent l’être à l’avoir, le sujet à son objectivation. En effet, fuir, être fasciné ou se révolter, c’est toujours traiter l’épreuve comme une réalité extérieure à moi-même, donc comme un avoir. Or, il s’agit de « traiter l’épreuve d’abord comme partie intégrante de soi-même [32] ». De même, ces tentations font passer de la nouveauté du temps à sa répétition désespérante, de l’ouverture à la fermeture : « En présence de l’épreuve particulière, quelle qu’elle soit, à laquelle je me trouverai avoir à faire face et qui ne sera jamasi qu’une spécification de l’épreuve humaine en général, je serai toujours exposé à la tentation de me refermer sur moi-même, et du même coup de refermersur moi le temps [33] ».
4) Quelle conduite pratique ?
Mais la juste attitude est « de surmonter cet obstacle [34] ». Marcel propose plusieurs actes pour « triompher de l’épreuve [35] » :
- Consentir à l’épreuve. Il appartient à chacun de décider, librement, d’accueillir l’épreuve au lieu de céder aux tentations que nous venons d’énoncer [36].
- Recourir à la persévérance. Surmonter l’obstacle de l’épreuve n’est jamais définitivement acquis, car « l’équilibre spirituel […] se présente comme une victoire toujours précaire [37]». De plus, cela requiert « la patience envers soi-même [38]», mais en un autre sens que celui du stoïcisme [39]. En effet, elle est l’autre nom de la fidélité créatrice chère à Marcel : « La fidélité n’est pas une donnée préliminaire, elle se révèle et se constitue comme fidélité par cette traversée même, par cette épreuve liée au journalier, au ‘jour après jour’ [40] ».
- Pratiquer l’espérance. Espérer est « une véritable réponse de l’être [41]». En effet, « le ‘j’espère’ pris dans sa force est orienté vers un salut. Il s’agit en vérité pour moi de sortir des ténèbres dans lesquelles je suis actuellement plongé [42]».
- Déchiffrer le sens. La signification de l’épreuve demande à être toujours approfondie [43].
- Recourir à la compassion d’autrui. La traversée de l’épreuve ne s’effectue pas seul. « Le philosophe » qui médite sur l’épreuve « devrait ici sympathiser assez profondément avec le malade pour devenir le malade ; il faudrait que celui-ci entendît ses paroles comme si elles émanaient du tréfonds même de sa conscience [44]».
- Et donc bénéficier d’une communion, d’un « véritable compagnonnage [45]» : « Ce qui me rapproche d’un être, ce qui me relie effectivement à lui, ce n’est pas du tout de savoir qu’il pourra vérifier et approuver une addition ou une division que j’aurai faite pour mon compte, c’est bien plutôt de songer qu’il a traversé comme moi certaines épreuves [46]».
- Tous ces chemins convergent ultimement vers l’amour : « C’est seulement l’amour qui peut conférer un contenu réel – je ne dis pas valable – à une affirmation du type ‘c’est une épreuve’ ». En effet, « entre celui qui me parle ainsi et moi-même, il faut qu’il y ait une communauté ; il faut que nous soyons toi l’un pour l’autre ; il ne faut pas que l’autre puisse penser à propos de moi : ‘c’est une épreuve pour lui, c’est son affaire’. Il faut qu’il en prenne sa part. Ainsi apparaît la liaison entre l’épreuve et la charité [47]».
Pascal Ide
Bibliographie
1) Instruments
– Simonne Plourde, en coll. avec Jeanne Parain-Vial, l’abbé Marcel Belay et René Davignon, Vocabulaire philosophique de Gabriel Marcel, coll. « Recherches. Nouvelle série » n° 6, Montréal, Bellarmin, Paris, Le Cerf, 1985.
– François H. et Claire Lapointe, Gabriel Marcel and his critics. International bibliography (1928-1976), coll. « Reference Library of the Humanities » n° 57, New York et London, Garland Publishing, 1977. Comporte pas moins de 3 001 références.
– Paul A. Schilp and Lewis E. Hahn (éds.), The Philosophy of Gabriel Marcel, Marcel’s autobiography, 22 critical essays, Marcel’s replies to his critics, bibliography, coll. « Library of living philosophers » n° XXII, La Salle, Illinois, 1984.
2) Bibliographie primaire
a) Philosophie. Ordre chronologique
L’ordre est celui, chronologique, de parution et non pas alphabétique des sigles (cette mise en ordre fera l’objet du prochain paragraphe).
Les sigles que nous emploieront sont ceux que l’on trouve dans tous les grands travaux sur Marcel et qui sont le plus souvent des acronymes des termes principaux du titre de l’œuvre.
JM : Gabriel Marcel, Journal métaphysique (1914-1923), Paris, Gallimard, 1927.
EA : Gabriel Marcel, Être et avoir (1918-1933), coll. « Philosophie de l’esprit », Paris, Aubier, 1935.
FV I : Gabriel Marcel, Être et avoir. Journal métaphysique (1914-1923), coll. « Foi vivante » n° 85, Paris, Aubier-Montaigne, 1968.
FV II : Gabriel Marcel, Être et avoir. Réflexions sur l’irréligion et la foi, coll. « Foi vivante » n° 86, Paris, Aubier-Montaigne, 1968.
RI : Gabriel Marcel, Du refus à l’invocation, Paris, Gallimard, 1940. Réédité sous le titre suivant :
EPC : Essai de philosophie concrète, coll. « Idées » n° 119, Paris, NRF/Gallimard, 1967.
HV : Gabriel Marcel, Homo viator. Prolégomènes à une métaphysique de l’espérance, Paris, Aubier, 1944, 21963.
MR : Gabriel Marcel, La Métaphysique de Royce, Paris, Aubier, 1945.
PA : Gabriel Marcel, Position et approches concrètes du mystère ontologique, Louvain, B. Nauwelaerts et Paris, Vrin, 1949.
ME I : Gabriel Marcel, Le Mystère de l’être. Vol. I. Réflexion et Mystère, Paris, Aubier, 1951, réédition 1963.
ME II : Gabriel Marcel, Le Mystère de l’être. Vol. II. Foi et Réalité, Paris, Aubier, 1951.
ME : Gabriel Marcel, Le Mystère de l’être, Paris, Aubier, 1951, 2 volumes.
HCH : Gabriel Marcel, Les Hommes contre l’humain, Paris, La Colombe, 1951, réédition : Paris, Fayard, 1968.
DS : Gabriel Marcel, Le Déclin de la sagesse, Paris, Plon, 1954.
HP : Gabriel Marcel, L’homme problématique, Paris, Aubier, 1955.
TR : Gabriel Marcel, Théâtre et religion, Lyon, Emmanuel Vitte, 1958.
PI : Gabriel Marcel, Présence et immortalité, Paris, Flammarion, 1959.
FP : Gabriel Marcel, Fragments philosophiques, 1909-1914, Louvain et Paris, B. Nauwelaerts, 1964.
DH : Gabriel Marcel, La dignité humaine et ses assises existentielles, Paris, Aubier, 1964.
PT : Gabriel Marcel, Paix sur la terre, Paris, Aubier, 1965.
PST : Gabriel Marcel, Pour une sagesse tragique et son au-delà, Paris, Plon, 1968.
CQE : Gabriel Marcel, En chemin, vers quel éveil ?, Paris, Gallimard, 1971.
CS : Gabriel Marcel, Coleridge et Schelling. Paris, Aubier, 1971.
Gabriel Marcel, Plus décisif que la violence, Paris, Plon, 1971.
PVA : Gabriel Marcel, Percées vers un ailleurs, Paris, Fayard, 1973.
a’) Philosophie. Ordre alphabétique
CQE : Gabriel Marcel, En chemin, vers quel éveil ?, Paris, Gallimard, 1971.
CS : Gabriel Marcel, Coleridge et Schelling. Paris, Aubier, 1971.
DH : Gabriel Marcel, La dignité humaine et ses assises existentielles, Paris, Aubier, 1964.
DS : Gabriel Marcel, Le Déclin de la sagesse, Paris, Plon, 1954.
EA : Gabriel Marcel, Être et avoir (1918-1933), coll. « Philosophie de l’esprit », Paris, Aubier, 1935.
EPC : Essai de philosophie concrète, coll. « Idées » n° 119, Paris, NRF/Gallimard, 1967.
FP : Gabriel Marcel, Fragments philosophiques, 1909-1914, Louvain et Paris, B. Nauwelaerts, 1964.
FV I : Gabriel Marcel, Être et avoir. Journal métaphysique (1914-1923), coll. « Foi vivante » n° 85, Paris, Aubier-Montaigne, 1968.
FV II : Gabriel Marcel, Être et avoir. Réflexions sur l’irréligion et la foi, coll. « Foi vivante » n° 86, Paris, Aubier-Montaigne, 1968.
HCH : Gabriel Marcel, Les Hommes contre l’humain, Paris, La Colombe, 1951, réédition : Paris, Fayard, 1968.
HP : Gabriel Marcel, L’homme problématique, Paris, Aubier, 1955.
HV : Gabriel Marcel, Homo viator. Prolégomènes à une métaphysique de l’espérance, Paris, Aubier, 1944, 21963.
JM : Gabriel Marcel, Journal métaphysique (1914-1923), Paris, Gallimard, 1927.
ME I : Gabriel Marcel, Le Mystère de l’être. Vol. I. Réflexion et Mystère, Paris, Aubier, 1951, réédition 1963.
ME II : Gabriel Marcel, Le Mystère de l’être. Vol. II. Foi et Réalité, Paris, Aubier, 1951.
ME : Gabriel Marcel, Le Mystère de l’être, Paris, Aubier, 1951, 2 volumes.
MR : Gabriel Marcel, La Métaphysique de Royce, Paris, Aubier, 1945.
PA : Gabriel Marcel, Position et approches concrètes du mystère ontologique, Louvain, B. Nauwelaerts et Paris, Vrin, 1949.
PI : Gabriel Marcel, Présence et immortalité, Paris, Flammarion, 1959.
PST : Gabriel Marcel, Pour une sagesse tragique et son au-delà, Paris, Plon, 1968.
PT : Gabriel Marcel, Paix sur la terre, Paris, Aubier, 1965.
PVA : Gabriel Marcel, Percées vers un ailleurs, Paris, Fayard, 1973.
RI : Gabriel Marcel, Du refus à l’invocation, Paris, Gallimard, 1940. Réédité sous le titre suivant :
TR : Gabriel Marcel, Théâtre et religion, Lyon, Emmanuel Vitte, 1958.
b) Articles
Gabriel Marcel, « Remarques sur l’Iconoclaste », Revue hebdomadaire, 27 janvier 1923, n° 4, p. 482-500.
DV : Gabriel Marcel, « Structure de l’espérance », Dieu Vivant, 19 (1951), Paris, Seuil, p. 71-80.
Gabriel Marcel, « Testament philosophique », Revue de métaphysique et de morale, 74 (1969) n° 3, p. 253-262.
Gabriel Marcel, « Notes sur le mal », Revue de métaphysique et de morale, 79 (1974) n° 3, p. 402-408.
c) Théâtre
Le Cœur des autres, Paris, Grasset, 1936.
L’Iconoclaste, Paris, Strock, 1923.
Un Homme de Dieu, Paris, Grasset, 1925.
La Chapelle ardente, mise en scène Gaston Baty, théâtre du Vieux-Colombier, 1925.
Le Monde cassé suivi de Position et approches concrètes du mystère ontologique, Paris, DDB, 1933.
Le Chemin de crête, Paris, Grasset, 1936.
Le Dard, Paris, Plon, 1936.
Le Fanal, Paris, Stock, 1936.
La Soif, Paris, Desclée de Brouwer, 1938, réédité sous le titre Les cœurs avides, Paris, La Table Ronde, 1952.
Théâtre comique. Colombyre ou le brasier de la paix – La double expertise – Les points sur les i – Le divertissement posthume, Paris, Albin Michel, 1947.
Vers un autre Royaume. L’émissaire – Le signe de la croix. Paris, Plon, 1947.
Rome n’est plus dans Rome, Paris, La Table Ronde, 1951.
Croissez et multipliez, Paris, Plon, 1955.
Mon temps n’est pas le vôtre, Paris, Plon, 1955.
La dimension Florestan, suivi de la conférence Le crépuscule du sens commun, Paris, Plon, 1958.
c) Entretiens, correspondances
ERM : Entretiens Paul Ricœur-Gabriel Marcel, Paris, Aubier, 1968, réédition : Paris, Présence de Gabriel Marcel, 1999.
Entretiens autour de Gabriel Marcel. Décades de Cerisy, 1973, Paris, La Baconnière, 1976. Texte de G. Marcel et réponses aux exposés de M. Belay, V. Berning, J. Chenu, H. Gouhier, J. Parain-Vial, P. Ricoueur, B. Schwartz.
Entretiens autour de Gabriel Marcel, Neuchâtel, La Baconnière, 1976.
GM : Gabriel Marcel interrogé par Pierre Boutang suivi de Positions et approches concrètes du mystère ontologique. Archives du xxe siècle, Paris, J.-M. Place Éd., 1977.
Gabriel Marcel et Gaston Fessard, correspondance 1934-1971, présentée par Henri de Lubac, M. Rougier et Michel Sales, intr. Xavier Tilliette, Paris, Beauchesne, 1985.
e) Textes choisis
Tu ne mourras pas, textes choisis et présentés par Anne Marcel, préface de Xavier Tilliette, éditions Arfuyen, 2005.
3) Bibliographie secondaire
a) Ouvrages en français
– Jean-Pierre Bagot, Connaissance et amour. Essai sur la philosophie de Gabriel Marcel, coll. « Bibliothèque des archives de philosophie. Septième section. Philosophie contemporaine » n° 2, Paris, Beauchesne, 1958.
– Gérard Bélanger, L’Amour chemin de la liberté, essai sur la personnalisation, Paris, Les Éditions ouvrières, 1965.
– Marcel Belay, La Mort dans le théâtre de Gabriel Marcel, coll. « Essais d’art et de philosophie », Paris, Vrin, 1980.
– Michel Bernard, La philosophie religieuse de Gabriel Marcel. Étude critique, Le Puy, Cahiers du nouvel humanisme, 1952.
– Pierre Boutang, La Terreur en question. Lettre à G. Marcel, Paris, Fasquelles, 1958.
– François Bréda, La critique littéraire et dramatique de Gabriel Marcel. Étude littéraire, Cluj-Napoca, Éd. Grinta, 2004.
– Catherine Chalier, Présence de l’espoir, coll. « Les dieux, les hommes », Paris, Seuil, 2013.
– Pierre Colin, Gabriel Marcel, philosophe de l’espérance, coll. « La nuit surveillée », Paris, Le Cerf, 1009.
– Joseph Chenu, Le Théâtre de Gabriel Marcel et sa signification métaphysique, Paris, Aubier, 1948.
– Marcel de Corte, La philosophie de Gabriel Marcel, coll. « Cours et documents de philosophie », Paris, Téqui. Cette étude du philosophe de Liège est la première qui fut consacrée à Marcel et, tout en étant sympathique, n’hésite pas à l’interroger avec rigueur : comment peut-elle enrichir la perspective réaliste ?
– René Davignon, Le Mal chez Gabriel Marcel, Montréal, Bellarmin et Paris, Le Cerf, 1985.
– Marie-Madeleine Davy, Un Philosophe itinérant, Gabriel Marcel, Paris, Flammarion, 1959.
– Gaston Fessard, Théâtre et mystère. Introduction à G. Marcel, Paris, Téqui, 1938. Le célèbre jésuite montre l’union sans confusion de l’œuvre philosophique et de l’œuvre dramaturgique du philosophe français.
– Étienne Gilson et al., Existentialisme chrétien. Gabriel Marcel, Paris, Plon, 1947.
– René Habachi, Trois itinéraires…un carrefour. Gabriel Marcel, Maurice Zundel et Pierre Teilhard de Chardin, Québec, Presse de l’Université Laval, 1983.
– Jad Hatem, Christ et intersubjectivité chez Marcel, Stein, Wojtyla et Henry, Paris, L’Harmattan, 2004.
– Jeanne Hersch, Emmanuel Lévinas, Xavier Tilliette et Paul Ricœur, Jean Wahl et Gabriel Marcel, coll. « Archives philosophiques », Paris, Beauchesne, 1976.
– John Hille Nota, Gabriel Marcel, Baarn, Het Wereldvenster, 1970.
– Ngimbi Nseka, Tragique et intersubjectivité dans la philosophie de G. Marcel, Mayidi, BP 6/224 Zaire, 1981.
– Jeanne Parain-Vial, Gabriel Marcel, coll. « Philosophes de tous les temps », Paris, Seghers, 1966 ; Gabriel Marcel et les niveaux de l’expérience, Paris, Seghers, 1966 ; Gabriel Marcel, un veilleur et un éveilleur, coll. « Essais », Paris, L’Âge d’homme, 1989.
– Simonne Plourde, Gabriel Marcel, philosophe et témoine de l’espérance, Montréal, Presses de l’Université du Québec, 1975.
– Pietro Prini, Gabriel Marcel et la méthodologie de l’invérifiable, Paris, Economica, 1984 (ed. or.: Desclée de Bouwer, 1953).
– Paul Ricœur, Gabriel Marcel et Karl Jaspers. Deux maîtres de l’existentialisme, Paris, Temps Présent, 1948.
– Edgar Sottiaux, Gabriel Marcel, Philosophe et dramaturge, Louvain, Nauwelaerts et Paris, Vrin, 1956.
– Roger Troisfontaines, De l’existence à l’être. La philosophie de Gabriel Marcel, coll. « Bibliothèque de la faculté de philosophie et lettres de Namur » n° 16, 2 vol., Louvain, Neuwalaerts et Paris, Vrin, 1953, rééd. 1968. La somme.
– Sumiyo Tsukada, L’immédiat chez H. Bergson et G. Marcel, Louvain, Peeters Publishers, 1995.
– Miklos Vetö, Gabriel Marcel. Les grands thèmes de sa philosophie, coll. « L’ouverture philosophique », Paris, L’Harmattan, 2014.
– Jean Wahl, Vers le concret. Études d’histoire de la philosophie contemporaine, coll. « Bibliothèque d’Histoire de la Philosophie », Paris, Vrin, 1932. Réédité sous le titre : Vers le concret. Études d’histoire de la philosophie contemporaine (William James, Whitehead, Gabriel Marcel), coll. « Bibliothèque d’Histoire de la Philosophie. Temps modernes », Paris, Vrin, 2004.
– Charles Widmer, Gabriel Marcel et le théisme existentiel, coll. « Cogitatio fidei » n° 55, Paris, Le Cerf, 1971.
– Xavier Tilliette, Gabriel Marcel ou le socialisme chrétien, coll. « Philosophes contemporains », Paris, Desclée de Brouwer, 1962.
b) Ouvrages en langues étrangères
– Vincent Berning, Das Wagnis der Treue…Mit einem Geleitbrief von G. Marcel, Freiburg im Breisgau, Karl Albert Verlag, 1973.
– Feliciano Blázquez Carmona, La filosofía de Gabriel Marcel, de la dialéctica a la invocación, éd. Encuentro, 1988.
– Piscione Enrico, Anthropologia e apologetica in G. Marcel, Reggio Emilia, Città armoniosa, 1980.
– Maria-Luisa Facco, Metafisica e diaristica in G. Marcel, Genova, Presses de l’Université, 1982.
– Heofeld Friedrich, Der Christliche existenzialismus Gabriel Marcel, Zurich, Zwingli Verlag, 1956.
– Kenneth T. Gallagher, The Philosophy of Gabriel Marcel, New York, Fordham, University Press, 1962.
– Geoffrey Hill, A Treatise of Civil Power, London, Penguin, 2007.
– Peters Jan, Gabriel Marcel, ein Yeuge des Geisters, Regensburg, Habbel, 1949.
– Aduriz Joaquin, Gabriel Marcel. El Existencialismo de la esperanza, Buenos Aires, Espasa Calpe, 1949.
– Fernando Ramos, A Intersubjectividade em Gabriel Marcel, éd. UC Biblioteca Geral 1, 1994.
– Franco Riva, Corpo e metafora in G. Marcel, Milano, Vita e pensiero, 1985.
– Brendan Sweetman, The vision of Gabriel Marcel, epistemology, human person, the transcendent, éd. Rodopi, 2008.
– Brian Treanor, Aspects of alterity: Levinas, Marcel, and the contemporary debate, éd. Fordham Univ Press, 2006.
– Carmen Valderrey, El Amor en G. Marcel, Madrid, Editorial Prensa Española, 1976.
c) Revues
– MPA : Cahiers de l’Association Présence de Gabriel Marcel. No 1. Gabriel Marcel et la pensée allemande, Paris, Aubier, 1979.
– Cahiers de l’Association Présence de Gabriel Marcel. No 2. L’Esthétique musicale de Gabriel Marcel, Paris, Aubier, 1980.
– Cahiers de l’Association Présence de Gabriel Marcel. No 3. Gabriel Marcel et les injustices de ce temps, Paris, Aubier, 1983.
d) Articles
– Paul Ricœur, « Entre éthique et ontologie : la disponibilité », Gabriel Marcel. Colloque organisé par la Bibliothèque Nationale et l’association « présence de Gabriel Marcel », M. Sacquin (éd.), Paris, Bibliothèque Nationale, 1988, p. 157-165.
4) Webographie
Avant tout, le site de l’association Présence de Gabriel Marcel : http://www.gabriel-marcel.com/dans-le-monde.php
Sur le site, il est loisible de télécharger de nombreux ouvrages, articles, textes de Gabriel Marcel.
Présence de Gabriel Marcel :
21 rue de Tournon 75006 Paris FRANCE
e-mail : courrier@gabriel-marcel.com
[1] Outre l’enracinement dans l’expérience humaine la plus radicale et la plus radicalement éprouvée, cette métaphysique du malheur est aussi fondée sur sa contemplation de la nature, de l’acte créateur, voire du mystère même de Dieu.
[2] PST, p. 197.
[3] Cf. HV, p. 47, 58.
[4] JM, p. 198.
[5] PT, p. 197.
[6] HV, p. 77.
[7] Cf. JM, p. 197 s ; RI, p. 103 s : EPC, p. 117 s.
[8] Cf. EA, p. 123 :FV I, p. 105 ; RI, p. 102-103 : EPC, p. 117 ; HV, p. 38, 52, 57 ; ME I, p. 226 ; DH, p. 187.
[9] Cf. HP, p. 137 ; PST, p. 70.
[10] Cf. HV, p. 38.
[11] Cf. RI, p. 100 : EPC, p. 114.
[12] Cf. HV, p. 38, 50, 52, 77 ; DH, p. 187.
[13] Cf. HV, p. 38.
[14] Cf. HCH, p. 150 ; ME I, p. 196.
[15] Cf., notamment, EA, p. 123 (FV I, p. 105 ; PA, p. 79 ; GM, p. 136 ; RI, p. 100 s : EPC, p. 114 s ; EE, p. 12.
[16] HV, p. 39.
[17] HV, p. 47.
[18] DH, p. 9.
[19] HV, p. 86. Cf. DH, p. 142. L’épreuve possède « une valeur transformante » (JM, p. 228).
[20] ME II, p. 140.
[21] JM, p. 229.
[22] JM, p. 228.
[23] HV, p. 47.
[24] EA, p. 123 : FV I, p. 105.
[25] EA, p. 21 : FV I, p. 19. Cf. RI, p. 100-102 : EPC, p. 115-116.
[26] ME II, p. 143.
[27] RI, p. 224 : EPC, p. 257-258.
[28] RI, p. 103 : EPC, p. 117.
[29] EA, p. 172, 206 : FV I, p. 148 et 178.
[30] Cf. PST, p. 248, 252, 260-261.
[31] Cf. ME II, p. 143 ; PI, p. 181.
[32] HV, p. 50.
[33] HV, p. 76.
[34] ME II, p. 143.
[35] JM, p. 198.
[36] Cf. JM, p. 178 ; RI, p. 104 : EPC, p. 118-119 ; MR, p. 101 ; ME II, p. 129.
[37] PST, p. 299-300.
[38] RI, p. 66. Cf. EPC, p. 75.
[39] « Ce qui a tout faussé ici, c’est une certaine représentation stoïcienne de la volonté conçue comme un raidissement alors qu’elle est au contraire détente et création » (PA, p. 75).
[40] HV, p. 199. Cf. JM, p. 231.
[41] HV, p. 38.
[42] HV, p. 38.
[43] Cf. JM, p. 200, 229, 231.
[44] RI, p. 103 : EPC, p. 117-118.
[45] ME I, p. 196.
[46] RI, p. 14 : EPC, p. 17.
[47] JM, 16 octobre 1919, p. 199.