Turbulences à trente-mille pieds, drame américain de Robert Butler, 1997. Avec
Thèmes
Terrorisme, mensonge, violence.
Turbulences à trente-mille pieds oppose dans un huis-clos plutôt angoissant une symbolique masculine et une symbolique féminine (mais d’une façon beaucoup moins astucieuse que dans un autre film-catastrophe, Twister qui demeure pour moi un modèle du genre). Les bons sont plutôt des bonnes (l’hôtesse de l’air et la responsable de la tour de contrôle) et les « méchants » sont les hommes, qu’il s’agisse des deux assassins ou, plus subtilement, des hommes sensés honnêtes qui s’avèrent être des menteurs. Lorsqu’à cette dialectique vient se superposer l’opposition de la technique et l’intuition, l’intention devient claire.
En effet, le film bascule heureusement lorsque Teri comprend que l’on – le monde des hommes – est prêt à la sacrifier pour le bien de milliers d’innocents fêtant Noël à Los Angeles. Il se pose d’ailleurs ici un cas de conscience bien difficile. Or, cette prise de conscience est contemporaine de la destruction du pilote automatique par Weaver, le serial killer : la femme prend son autonomie éthique au moment où l’appareil perd son autonomie technique. Si on se souvient que l’on (encore un homme, non pas une femme) avait voulu la sécuriser en lui affirmant qu’elle était aux commandes de l’appareil le plus perfectionné jamais conçu, comment mieux dire que la technique ne fait pas le bonheur…
Décidément, les Américains ont toujours quelques comptes à règler avec la masculinité technique, mensongère et assassine. Heureusement quelques hommes sauvent la mise…
Pascal Ide
Le vol 47 de la Transcontinental Airlines s’apprête à décoller. En cette veille de Noël, il y a peu de passagers et la jeune hôtesse de l’air, Teri Halloran, se prépare pour un vol de routine. Cependant l’avion transporte deux prisonniers, Stubbs, un braqueur et Weaver, un tueur en série, escortés par des agents fédéraux. Le vol de routine de Teri va vite se transformer en cauchemar quand Stubbs, en tentant une prise d’otages, parvient à éliminer les agents fédéraux.