Le 15h17 pour Paris
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Thème (s):
Héros, Idéal, Résilience, Vertu, Violence
Date de sortie:
7 février 2018
Durée:
1 heures 34 minutes
Directeur:
Clint Eastwood
Acteurs:
Anthony Sadler, Alek Skarlatos, Spencer Stone
Age minimum:
Adultes

 

 

Le 15 h 17 pour Paris (The 15:17 to Paris), biopic américain de Clint Eastwood, 2018. Avec Anthony Sadler, Alek Skarlatos et Spencer Stone, dans leurs propres rôles. Inspiré de l’ouvrage éponyme (The 15:17 to Paris: The True Story of a Terrorist, a Train, and Three American Heroes) qu’ils ont écrit avec Jeffrey E. Stern.

Thèmes

Violence, vertu, héros, idéal, résilience.

Ce beau film sobre sur l’héroïsme fut éreinté par une critique qui, à force d’être idéologique, devient aveugle. Le dernier Clint Eastwood ne nous raconte pas d’abord un fait – ou plutôt un acte – héroïque (l’action dure à peine un dixième du film), mais la fabrique de l’héroïsme. À l’instar du scénario, nous suivrons plus particulièrement le parcours de Spencer.

 

D’abord et avant tout, l’acte héroïque suppose un haut idéal. L’héroïsme qui rime avec altruisme ne naît assurément pas d’une vie centrée sur soi. Or, le film nous donne à voir et à entendre à deux reprises et intégralement la superbe prière attribuée à saint François d’Assise, dans la bouche de Spencer : « Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix. Là où est la haine, que je mette l’amour… ». Selon une inclusion significative, au début du film, le jeune Spencer la récite à genoux, lentement et très attentivement, alors qu’il vient de transgresser une énième fois, pour y puiser une paix et un sens qui se dérobent. Et nous entendons les mêmes paroles au terme, en voix off, alors que, en passe de devenir un héros, Spencer adulte goûte, dans une sérénité imprenable qui tranche avec l’agitation de la police, la prière enfin exaucée, qui est l’accomplissement de son désir le plus profond.

Pourtant, si l’idéal de Stephen est élevé, les ressources disponibles semblent inaccessibles : qu’il s’agisse du terrain (peu importe l’étiquette médicale, le jeune garçon présente agitation, voire tendance à la transgression) ou de l’environnement (fils unique élevé par une mère seule, éducation minée par le départ du père). Le premier et plus rude combat qu’il devra mener ne sera pas contre cet improbable terroriste surarmé, mais contre lui-même, et désarmé. L’on va répétant la phrase attribuée à Thomas Edison selon laquelle le génie, c’est 1 % d’inspiration et 99 % de transpiration (et non pas 10 % et 90 %). Or, l’héroïsme est à l’excellence morale ce que le génie est à l’excellence intellectuelle. Cet aphorisme a le mérite de souligner l’importance incontournable de l’effort vertueux – au risque du volontarisme, dont la version religieuse est le pélagianisme. Il serait peut-être plus précis, et en tout cas plus poétique, d’affirmer que l’héroïsme naît d’une pulsation d’inspiration et d’expiration. Bref, comment un anti-héros, que ses camarades d’école traitent de « loser », pourrait-il devenir un super-héros ?

 

L’habitué du site ne s’étonnera pas de la réponse : par l’exercice des vertus. Mais des vertus dans toute leur extension : morales, assurément ; mais aussi intellectuelles et théologales, ou plutôt leur équivalent humain. M. Hollande ne s’y est pas trompé qui, à côté des valeurs de la République, a célébré le mérite personnel de ces hommes d’exception – d’exception, parce que, au moins pour Spencer, exceptionnellement vertueux.

 

Il est à peine nécessaire d’égrener les vertus morales, tant leur présence est patente autant que nécessaire : le courage qui donne de rester ferme dans le péril ; la persévérance qui est le courage s’inscrivant dans la patience du temps ; la prudence qui permet d’évaluer le moment opportun (le kairos) pour bondir sur le terroriste lorsqu’une ouverture se présente ; etc.

Précisons à cette occasion que si la force est louable parce qu’elle est sans reproche, elle ne pas sans ou malgré la peur, mais avec elle. L’homme brave contrôle, voire enrôle la crainte à son service ; plus encore, il dompte et intègre son énergie. De fait, après avoir percuté le terroriste, loin d’être épuisé, Stephen poursuit le combat seul avant que ses amis ne se décident à intervenir, immobilise l’ennemi, puis se relève et porte secours au blessé agonisant, preuve qu’il possède encore toute sa lucidité et toute son énergie pour accomplir le bien, et donc qu’il n’est pas submergé par le stress.

Surtout, la vertu morale n’est pas seulement cette disposition acquise par la multiplication de petits actes, comme l’atteste l’entraînement physique, mais l’arrachement aux mauvaises habitudes, depuis le renoncement à l’alimentation toxique et adipogène – autre nom de la gourmandise –, jusqu’à l’addiction aux jeux et à la télévision – autre nom de la paresse. Elle s’arrache aussi à la pesanteur collective, voire à la lutte contre la désapprobation : lors de l’attaque non simulée de la base, tandis que tout le monde se dissimule inefficacement (la scène du Thallys en témoignera) sous la table à la demande expresse de l’officier instructeur (le cinéaste règle-t-il ses comptes avec la nouvelle version, édulcorée, de l’armée américaine ?), seul Stephen se prépare à affronter un adversaire inconnu, peu importe son armement dérisoire.

 

Mais le savoir-être vital de la vertu morale serait inefficace sans le savoir-faire que dictent les vertus intellectuelles, en l’occurrence pratiques, notamment acquises lors des cours de secourisme. C’est parce que, péniblement mais réellement, Stephen a compris et appris le geste qui sauve qu’il saura appuyer sur la carotide qui saigne au lieu de placer un garrot qui, certes, stopperait efficacement l’hémorragie, mais tuerait le patient en l’étranglant… C’est parce qu’Alek a appris à reconnaître les armes et les utiliser, que, dans Thallys, il saura les évaluer et les confiner de manière efficace.

 

Enfin, ces dispositions morales et pratiques sont suspendues aux vertus théologales ou leur équivalent humain, c’est-à-dire les vertus de la finalité supérieure : la fidélité, l’espérance et, avant tout, l’amour généreux. La fidélité. Le plus grand héroïsme de Spencer n’est peut-être pas tant de risquer sa vie alors qu’il est désarmé, que de rester stable et courtois face à la désapprobation générale et l’humiliant « ashhole » de l’instructeur… Ou plutôt n’a-t-il pas appris le premier acte à l’école du second ? Stephen espère contre toute espérance. Deux fois, il a connu un échec retentissant (à la qualification comme ambulancier paramédical, en raison d’une mauvaise perception de la profondeur, dans les options pour les forces aériennes). Deux fois, il se relèvera. Enfin, l’altruisme se traduit dans l’attention à l’autre, par exemple l’aide qu’Alek et Stephen rendent à la jeune fille et son grand-père prenant le Thallys à Amsterdam. On rétorquera qu’une majorité d’entre nous aurait aussi répondu à cette demande de service, sans pour autant être des parangons d’humanité. Mais Spencer réitère cette attention à l’autre une fois installé dans le train, en s’enquerrant auprès de la jeune fille et de son grand-père – ce qui, en revanche, est loin d’être le lot commun. Surtout, Spencer n’a pu garder son ouverture à autrui et se préserver de l’amertume, malgré les nombreuses humiliations que parce qu’il a vécu intensément ce qu’il a prié : « Là où est l’offense, que je mette le pardon », acte suprême du don aimant.

 

Les objections à cette apologie, que d’aucuns jugeront ingénue, ne manqueront pas.

La difficulté la plus récurrente se lamente d’un scénario prétendu fade jusqu’à l’indigestion – alors qu’on acclame celle, bien réelle, que nous inflige A ghost story ? Le film ne trompe-t-il pas son public en lui imposant 10 % d’action et 90 % d’inaction ou de banalité ?

Et si, loin d’être étrangère à son contenu, cette forme en était le serviteur ? En effet, le scénario inscrit ainsi la logique de la vertu, y compris celle qui conduit à l’acte d’exception, dans l’épaisseur du temps ? L’héroïsme est, par définition, exceptionnel. Il ne s’arrache pas à la vie ordinaire, il en est l’apex, c’est-à-dire l’achèvement. Il en est de l’acte héroïque comme de la victoire chez les sportifs de haut niveau. Ce n’est pas lors de l’entraînement qu’ils cassent les chronos, qu’ils établissent des records – tout au contraire –, mais c’est parce qu’ils se sont préparés, mûrement, minutieusement, vertueusement, par de multiples actes à taille humaine, à la mesure de leur talents, qu’ils peuvent, le jour venu, se dépasser, se surpasser en jetant tout leur être dans un acte ultime qui mobilise tout l’intime lentement sédimenté, alors atteindre le sublime – au sens le plus étymologique du terme – et, le cas échéant, triompher.

Mais, insistera-t-on, cette virée insipide n’aurait-elle pu être vécue par n’importe quel spectateur pendant ses propres vacances ? C’est là une question de regard. Pascal remarquait que, plus l’esprit s’affine, plus il s’étonne des différences et moins il les homogénéise… Soit nous nous limitons à ce que ces jeunes hommes partagent avec tous, soit nous apprenons à nous attarder sur ce qui, pour être discret, n’en est pas pour autant banal : leur intérêt pour l’art, les longs temps passés à visiter les musées, d’autant plus remarquable que leur passé les prédispose peu à la rencontre de l’autre culture ; l’absence d’addiction aux réseaux sociaux, leur amitié respectueuse, leur refus de s’encanailler (au nom de la double et triste loi selon laquelle l’immoralité est proportionnelle à l’impunité et celle-ci à l’éloignement de son lieu source autant qu’à la rétraction du temps), l’aide vertueuse apportée par la fidélité à l’amie et la proximité qui protège (la soirée en boîte branchée à Amsterdam dont on pouvait craindre le pire se solde seulement par une solide gueule de bois), etc.

Et puis, osons affronter la première prémisse de l’objection : oui, leur vie est banale ; la majorité des personnes vit la majorité de leur vie. Mais, justement, et c’est l’une des meilleures nouvelles du film : l’héroïsme requiert non pas des talents chichement distribués, mais la réalité au monde la mieux partagée : un cœur – à condition qu’il soit donné. Désagréable leçon au pays du constructivisme élevé à l’état d’idéologie (je parle de la France) versus le pays au prétendu innéisme généralisé (je parle des États-Unis d’Amérique) : le matériau avec lequel on façonne le héros est on ne peut plus démocratique ; c’est sa taille qui, elle, est aristocratique. Pourtant, elle ne dépend que du premier mot de notre fière devise : la liberté, si elle est ajointée à un autre d’où elle est absente : la vertu. Tel je vis au quotidien (donné ou replié, lâche ou courageux), telle sera mon action à l’heure H. La continuité est la plus probable…

 

L’héroïsme ici attesté n’est-il pas le fruit d’une heureuse chance plus que d’une longue préparation ? Le héros ne serait-il pas seulement celui qui pose le bon acte au bon moment, un point c’est tout ? De fait, Spencer se décide selon l’humeur du moment. Alors vendeur de smoothie, Spencer se décide de devenir « sauveteur aérolargué » lorsqu’il entend un recruteur de Marine (Sinqua Walls) vanter sa profession qui lui permet de sauver des vies.

Et si, tout au contraire, le jeune homme s’enthousiasmait en entendant le Marine parce que celui-ci lui permet brusquement d’incarner l’idéal qu’il porte et qui le porte depuis si longtemps ? Autrement dit, le soldat ne crée en rien l’attente, il la révèle et la réveille. En effet, Spencer n’est nullement séduit par le prestige de l’arme que, à la surprise générale, il ne sait pas reconnaître, ni par celui de l’habit, ainsi que sa négligence vestimentaire ultérieure en témoigne. Ne l’a-t-il pas répété à ses amis usque ad nauseam : « La vie te propulse vers un but qui te dépasse » ?

D’ailleurs, cette interprétation réductionniste et pessimiste de l’héroïsme est contredite par les faits les plus évidents : lors de la tentative avortée d’attentat, tout le monde se terre, fuit ou réagit de manière désordonnée autant qu’inefficace (celui qui attaque le terroriste caché dans les toilettes n’a pas les moyens de ses fins). Lorsque le Thallys s’arrête, alors que les trois amis sont paisibles, ni surstressés, ni surexcités, ni déprimés, nous voyons au contraire les autres rescapés, qui n’ont fait que se cacher et trembler, sortir en état de stress post-traumatique…

 

Et si, tout au contraire, ces jeunes hommes étaient le fruit d’une éducation hors norme ? Qui peut se féliciter de bénéficier de mères aussi héroïques, se refusant à la si séduisante prescription de Ritaline (osons nommer ce que le film tait) ? La statistique énoncée par l’enseignante est juste. « Un enfant élevé par une mère seule a six fois plus de risque des grandir dans la grande pauvreté, deux fois plus d’abandonner l’école, quatre fois plus de risques de tenter de se suicider, tandis que 80 % des adolescent hospitalisés en secteur psychiatrique et 70 % des jeunes en centre de redressement, ont été privés de la présence paternelle [1] ». L’héroïsme serait donc d’abord celui des mères auquel Le 15 h 17 pour Paris rend un vibrant hommage – ce qu’atteste la volonté de les faire figurer sur la photographie finale.

Cette thèse tout opposée n’est toutefois pas plus vraisemblable. En effet, rien n’est moins héritable que la vertu. En revanche, si elle n’est pas transmissible par génération, elle l’est par imitation. En termes plus actuels, la résilience rime avec excellence – qui est l’autre nom de la vertu.

Ajoutons que souligner leur réussite, donc leur mission, ne fait nullement l’apologie de la dé-mission des pères. N’allons pas trop vite les viriliser. Jusque dans la physiologie, ce que l’homme accomplit dans l’instant, la femme, elle, le réalise dans la durée. Le courage du premier prend la forme d’un point et la persévérance de la seconde celle d’une ligne.

 

Enfin, que serait l’héroïsme de Spencer sans le très improbable hasard d’un fusil enrayé ? Mais que serait cette chance, il est vrai inouïe, sans l’assaut lui aussi rarissime par lequel Stephen charge le djihadiste qui le met en joue ?

Insistons : cet héroïsme n’est-il pas le fruit d’une succession de coïncidences, autrement dit, d’une loi des séries, pour une fois heureuse ? En effet, le scénario souligne à l’envi les multiples hésitations des trois amis à venir à Paris. La probabilité de croiser le terroriste est d’autant diminuée.

Mais a-t-on assez prêté attention à la raison avancée, d’autant qu’elle est peu agréable à une oreille gauloise ? « Les Français sont impolis ». Et ils le sont comparativement aux Hollandais qui ont la réputation (nullement usurpée) d’être gentils et accueillants. Comme les raisons touristiques d’un passage par Paris (ah, la tour Eiffel !) sont largement aussi déterminantes que celle d’un tour par Amsterdam, c’est donc que nos héros, loin d’être des ours mal léchés, sont sensibles aux relations humaines, donc font preuve de vertu.

Mais revenons à notre question. On a évalué à une chance sur mille (voire un million) la probabilité que l’arme s’enraye. L’héroïsme n’est-il pas ici plus miraculeux que vertueux, et donc plus inimitable qu’admirable ?

Stephen, soldat jouant avec de vraies armes depuis son enfance, ne peut l’ignorer. C’est sans doute pour cela qu’Alek, paralysé, n’interviendra pas immédiatement, mais seulement lorsqu’il verra que son ami a immobilisé le terroriste. La comparaison avec son ami militaire joue encore en faveur de Stephen. Donc, la connaissance de cette statistique souligne encore davantage non seulement la folle bravoure du jeune homme, mais son altruisme. Loin d’être un coup de tête insensé, sa spontanéité traduit, mieux, ramasse, en un acte d’offrande radicale tout l’idéal de générosité qui ne cesse de le porter.

Osons dire plus. Le film ne recule pas à montrer, et à de nombreuses reprises, les motivations chrétiennes des héros, notamment de Stephen. Clint Eastwood ne recule donc peut-être pas devant l’évocation d’une possible intervention divine. Il n’est nullement insignifiant que, dans les critiques des grands médias, cette dimension religieuse soit systématiquement occultée. Or, nous le savons, le refoulé continue à tambouriner, ici sous le mode d’un sourd et lourd ressentiment. Comment pardonner au réalisateur une si tranquille confession de foi en la Providence divine ? Mais comme il est impossible au pays de la laïcité de neutralité d’afficher une raison si limpidement intolérante, c’est le scénario, la prétendue arabophobie, l’américanisme triomphaliste, qui servent de bouc émissaires.

 

Concluons. L’on a souvent comparé le dernier Clint Eastwood à ses précédents, pour mieux s’indigner, voire s’insurger : depuis les GI patriotiques de Mémoires de nos pères (2006), jusqu’au pilote surdoué de Sully (2016), en passant par le tireur d’élite monomane d’American Sniper (2015), le vieillard de 87 ans tombe dans le gâtisme idéalisant américanolâtre ?

Tout au contraire. Le film ne donne pas à voir un héros américain d’abord, mais un héros américain : les actes et les vertus mis en avant n’attireraient pas le spectateur, américano-phobe ou -phile, s’ils n’étaient transculturels. Surtout, l’incomplétude de la filmographie donne à penser sur le non-dit, voire l’aigreur des critiques. Le cinéaste de Minuit dans le jardin du bien et du mal (1997) n’a pas oublié la complexité, voire la duplicité, du cœur humain, celui de La route de Madison (1995) combien l’héroïsme se conquiert parfois sur la transgression et celui de Gran Torino (2008) que l’homme passe l’homme, parce que la seule misère est d’être sans Dieu… Qu’il est facile, et au fond non-réfutable (au sens poppérien), de faire d’une œuvre –dont, redisons-le, l’inspiration chrétienne (beaucoup plus que le scénario) dérange – une exception qui trahit la règle. C’est contredire orthogonalement la loi de continuité accomplissante qui est justement celle de l’héroïsme. Le héros authentique cueille dans un acte d’exception la vie qui en a préparé l’excellence. L’acte héroïque est la fleur qui, espérée, mais toujours inattendue, jaillit en haut d’une tige toute tendue vers l’idéal de la bonté.

[1] Xavier Lacroix, L’avenir, c’est l’autre, Paris, Le Cerf, 2000, p. 29.

Pascal Ide

Le 21 août 2015, à bord du Thalys 9364, départ gare d’Amsterdam Centraal et à destination de Paris, le terroriste belgo-marocain djihadiste Ayoub El Khazzani (Ray Corasani), armé d’une kalachnikov et muni de neuf chargeurs pleins, s’apprête à attaquer cinq cents passagers. Les premières images montrent son arrivée dans le train.

Le carnage fut déjoué principalement par trois jeunes Américains, amis d’enfance, qui voyageaient en Europe : un étudiant, Anthony Sadler, et deux militaires, Alek Skarlatos et Spencer Stone – chacun jouant son propre rôle adulte dans le film. Toutefois, loin de s’attarder sur l’attentat, le film les retrouve dix ans plus tôt, alors que Spencer (William Jennings) et Alek (Bryce Gheisar) fréquentent un lycée chrétien privé de la banlieue de Sacramento (en Californie). Passionnés par les armes à feu et les combats simulés type paintball, ils se retrouvent souvent au bureau du directeur (Michael Akers) pour indiscipline, ce qui fait le désespoir de leurs mères célibataires, Joyce Eskel (Judy Greer) et Heidi Skarlatos (Jenna Fischer). Pourtant, elles les défendent bec et ongle contre la direction qui les diagnostique hyperactifs (TDA : trouble de l’attention) pour les médicaliser. Ils font alors connaissance avec un troisième élève rebelle abonné aux rendez-vous chez le directeur pour inconduite, Anthony Sadler (Paul-Mikel Williams), avec qui ils deviennent aussi amis inséparables.

Comment ces garçons, somme toute ordinaires, vont-ils être conduits à accomplir des actes extraordinaires pour lesquels ils seront acclamés en héros par le monde entier et recevront des mains du Président de la République François Hollande, la plus haute décoration française, la Légion d’honneur ?

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