GoldenEye
Loading...
Thème (s):
Espionnage, Homme-Femme
Date de sortie:
20 décembre1995
Durée:
2 heures 10 minutes
Directeur:
Martin Campbell
Acteurs:
Pierce Brosnan, Sean Bean, Izabella Scorupco
Age minimum:
Adolescents et adultes

 

 

GoldenEye, film d’action de Martin Campbell, 1995. Avec Pierce Brosnan, Sean Bean, Izabella Scorupco.

Thèmes

Espionnage, Homme-femme.

Dans une célèbre étude sur les James Bond, Umberto Eco, l’auteur de Le nom de la rose, notait l’évolution entre les classiques romans d’aventures et les 11 romans d’espionnage de Ian Fleming, évolution qui explique pour une part son succès. Dans le premier roman, Casino Royal, après sa réussite sanglante contre le Chiffre, Bond médite sur le sens de la vie et de la mort. Va-t-il découvrir l’universelle ambiguïté de l’humanité et prendre le chemin des protagonistes des romans de John Le Carré ? « Ne me décevez pas en devenant humain vous-même. Nous perdrions une merveilleuse machine », dit l’un de ses amis. Cette phrase fait basculer toute la série. Désormais, Bond va devenir un homme redoutablement performant, tout donné à son pays. Et s’il est réactionnaire, c’est pour des raisons non pas d’abord politiques, mais narratives : l’opposition d’un bon contre un méchant bien identifié, soviétique de préférence, permet un scénario plus efficace.

Or, GoldenEye, le dernier (film) James Bond, rompt avec ce schéma classique : manifestement, Martin Campbell craignait de faire « ringar ». Le nouveau héros est toujours invincible, sait piloter aussi bien un avion, un hors-bord qu’un tank, mais les motivations ont changé ; leur passé est parfois blessé. C’est ainsi qu’on va, pour la première fois, découvrir que OO7 a des parents – décédés. Son amour des voitures sera suspecté (« Dès que ça bouge, tu fantasmes ! »). Bond se fait ouvertement traité de « dinosaure sexiste et misogyne », par une M qui a viré virago. Bref, tout devient très politiquement correct. Jusqu’à un James Bond qui paraît devenir monogame… En outre, l’époque n’est plus au patriotisme, mais à l’individualisme. A la fin, lorsque Bond tient la vie de son ami-ennemi dans la main, celui-ci lui demande ironiquement : « Pour l’Angleterre, James ? – Non, pour moi… »

Un mythe gagne-t-il à épouser l’air du temps ?

Pascal Ide

James Bond est chargé par le MI6 de retrouver le GoldenEye, un satellite russe volé par des mercenaires, dont la puissance de frappe pourrait rayer de la carte n’importe quelle capitale. Sur les traces des responsables, l’agent 007 se rend aux quatre coins du monde avant de retrouver sur son chemin une vieille connaissance. Entre sa mission et ses sentiments personnels, l’agent secret se voit dans l’obligation de faire un choix.

[/vc_c

Les commentaires sont fermés.