Creed 2 (Creed II), drame américain de Steven Caple Jr., 2019. Avec Michael B. Jordan, Sylvester Stallone, Dolph Lundgren, Florian Munteanu, Tessa Thompson.
Thèmes
Famille.
Je ne m’attarderai pas beaucoup sur le huitième opus de la série Rocky : tel son héros, il n’a pas su se décider entre la répétition distanciée (de l’histoire et même du scénario) et la franche innovation. Demeure une question intéressante : comment un boxeur manifestement moins fort, moins motivé et moins agressif peut-il l’emporter contre une brute surengagée et surpuissante ? Les réponses se multiplient, non sans intérêt : psychologiques (un complexe d’Œdipe mieux intégré et une personnalité moins réactive : « Je suis juste venu te dire que j’ai gagné – dit Adonis à son père –. Mais ce n’est ni pour toi, ni contre eux. Simplement parce que c’était mon combat »), éthiques (la capacité à demeurer droit, plus, redressé, dans la souffrance) et systémiques (un maillage familial particulièrement serré et aimant : depuis la mère, jusqu’à la petite fille, en passant par l’épouse qui chante son combat intérieur avant qu’il n’éclate en combat sur le ring, et par le père de substitution qui, par contagion, se réconciliera avec son fils).
Bref, si le drame sportif sera vite oublié, demeure une ode à la famille, bien dans la lignée de la franchise, et, plus encore, au don de soi humble et persévérant, qui, pour le catholique recommençant qu’est Stallone, est un témoignage de sa foi.
Cf. le beau et simple témoignage de Sylvester Stallone sur le site et la vidéo, visionnés le 29 janvier 2019 : https://www.infochretienne.com/sylvester-stallone-jai-reconnu-metais-egare-cette-spirale-a-dure-douze-ans/
Pascal Ide
Trois ans après le match contre le champion du monde qui l’a fait connaitre du public, Adonis Johnson Creed (Michael B. Jordan) s’est fait un nom sous le mentorat de Rocky Balboa (Sylvester Stallone). Le jeune boxeur devient champion du monde dans la catégorie « poids lourds », récupérant le titre à un champion sur son déclin. Alors que la vie est agréable avec cette victoire et son mariage avec Bianca Porter (Tessa Thompson), l’ambiance s’assombrit à Philadelphie quand Ivan Drago (Dolph Lundgren), le boxeur russe qui a tué, sur le ring, le père d’Adonis, Apollo, arrive avec son fils, Viktor (Florian Munteanu), pour défier Adonis.
Ne suivant pas les conseils de Rocky, Adonis relève le défi sans être épaulé par son entraîneur qui s’y refuse et en paie le prix fort dans une joute qui tourne au jeu de massacre et qu’il gagne in extremis par disqualification. Grièvement blessé et démoralisé, Adonis peine à se remettre à la boxe, laissant son esprit en divagation et son titre en péril. Comment Adonis pourra-t-il remonter sur un ring et, plus encore, l’emporter contre un adversaire qui, de surcroît, est un ennemi, à lui supérieur en force ?