Sermons de minuit
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Pays:
Canado-américain
Thème (s):
Religion
Date de sortie:
24 septembre 2021
Durée:
1 heures 0 minutes
Évaluation:
À éviter
Directeur:
Mike Flanagan
Acteurs:
Zach Gilford, Kate Siegel, Hamish Linklater
Age minimum:
Adultes

Sermons de minuit (Midnight Mass), mini-série d’horreur « surnaturel » canado-américaine, de Mike Flanagan, diffusée depuis le 24 septembre 2021 sur Netflix. 1 saison de 7 épisodes d’environ 1 heure chacun. Avec Zach Gilford, Kate Siegel.

Thèmes

Religion, satanisme.

Cette série complexe commence presque comme un film bergmanien, croisant un jeune homme hanté par la culpabilité, un prêtre humble et tourmenté et l’inquiétante figure d’une veille fille psychorigide et autoritaire – sur fond de huis-clos élargi à une île ravagée par le chômage.

Mais bientôt le scénario opte pour un « surnaturel » hermétique, horrifique (le réalisateur est l’auteur de The Haunting, série télévisée d’anthologie américaine sur la maison hantée) et manichéen, que l’on aime attribuer à Stephen King. Il invite un démon cannibale, dont l’anthropophagie est la moindre des tares, puisque, dans des scènes complaisamment gore, il infeste peu à peu chacun des habitants, les poussant à s’entretuer dans un détournement profanateur de l’Eucharistie et une inversion blasphématrice des plus belles paroles du Christ dans les Saintes Écritures.

Encore plus discutable est la double issue finale proposée par l’intrigue, d’autant plus funeste qu’elle se présente comme religieuse. D’un côté, l’Islam sort intouché, voire valorisé face à ce fanatisme prétendument catholique : alors que le soleil purificateur se lève, non seulement le père prie, mais son fils qui s’en était éloigné le rejoint. De l’autre, une soi-disant rédemption qui n’est qu’une profession de foi néo-bouddhiste et un fataliste consentement néo-stoïcien à l’instant présent (ou nietzschéen à l’éternel retour du même) : « Chaque chose fait partie d’un tout – explique Erin, le visage radieux, à Riley silencieux. C’est de ça qu’on parle quand on dit ‘Dieu’. L’Unique [the One]. Nous sommes le cosmos qui rêve de lui-même. Le temps n’existe pas. La mort n’existe pas. La vie est un rêve. Fait et refait encore et encore pour l’éternité. Je suis car je suis ».

Pascal Ide

Après avoir passé quatre ans en prison pour un accident de voiture commis en état d’ivresse, qui a coûté la vie d’une jeune fille, Riley Flynn (Zach Gilford) retourne à la maison familiale dans son île Crockett Island. Les 127 personnes de ce micromonde que desservent seulement deux ferries quotidiens sont en pleine crise économique à cause d’une marée noire, empêchant de faire du profit grâce à la pêche. Sa mère Annie (Kristin Lehman), qui est très pieuse et lui a pardonné, attend Riley au port. Il a perdu sa foi, en pleine incarcération, et a du mal à se réintégrer dans la communauté catholique fervente de l’île. Son père, Ed (Henry Thomas) et son jeune frère, Warren (Igby Rigney) l’évitent en allant pêcher. Erin Greene (Kate Siegel), amour de jeunesse devenue enseignante, le suit du regard depuis la fenêtre du cabinet du docteure Sarah Gunning, amie proche de la dernière qui attend un enfant. Entre-temps, devant le ferry, une autre femme, Bev Keane (Samantha Sloyan), la fidèle zélée et autoritaire de l’église de St. Patrick, attend le prêtre John Pruitt qui, suivant l’annonce du capitaine du navire, n’arrivera que dans l’après-midi. Plus tard, dans une classe d’école, se réunissent Erin, Bev, le maire Wade Scarborough (Michael Trucco), son épouse Dolly (Crystal Balint) et le shérif musulman Hassan (Rahul Kohli) pour parler de la tempête qui aura lieu sur l’île. Le soir même, alors que la tempête fait ravage, Riley croit voir la silhouette de monseigneur Pruitt depuis la fenêtre de sa chambre. Le lendemain matin, la famille Flynn sort de la maison, et Riley découvre, tout au long de la plage, des chats sans vie. Que signifie cet étrange événement ? Que se prépare-t-il sur Crockett Island ?

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