The One
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Pays:
Anglo-américain
Année:
2021
Thème (s):
Amour
Durée:
0 heures 42 minutes
Évaluation:
**
Directeur:
Howard Overman
Acteurs:
Hannah Ware, Zoe Tapper, Dimitri Leonidas
Age minimum:
Adolescents et adultes

The One, mini-série télévisée britannico-américaine dystopique Howard Overman, diffusée depuis 2021 sur la plateforme de streaming Netflix. Cette création compte pour le moment 8 épisodes et 1 saison. D’après le roman éponyme de John Marrs. Avec Rebecca Webb, Dimitri Leonidas.

Thèmes

Amour.

Les aficionados l’ont noté, la mini-série ressemble à un inédit de la très créative série Black Mirror, ou plutôt à une amplification d’un de ses épisodes (« Hang the DJ » : S4E4). Mais, si le thème du matchmaking  est fécond, pourquoi ne pas se réjouir de son développement rigoureux ?

Tout le monde l’a aussi observé : The One n’est pas fidèle à son genre littéraire ni d’ailleurs au roman qui l’a inspiré : de la science-fiction, elle a dérivé vers le policier. Mais, là encore, certains observateurs relisent positivement ce passage comme une réserve d’une possibilité scénaristique à exploiter dans une seconde saison qui, elle, n’est véritablement qu’un futurible !

Quoi qu’il en soit, The One manque de cohérence dans son objet formel.

En revanche, l’on regrettera la simplification finale des personnages. En particulier, la protagoniste principale. Après avoir joué de son ambivalence et donc de sa richesse, les auteurs ont décidé de faire basculer Rebecca Webb du côté obscur de la force, en cédant aux trois M signalant le narcissisme grand format : manipulation, mensonge, meurtre. Compativement, dans Transperceneige (Snowpiercer), Melanie Cavill (Jennifer Connelly) conserve sa vulnérabilité qui rime avec complexité.

L’on regrettera aussi la sous-exploitation du thème pourtant stimulant de l’âme sœur. Ne sont interrogés ni son inquiétant déterminisme biologique (avec soit dit en passant, la thèse hautement conversée d’une innéité de la tendance homosexuelle bien entendu banalisée), ni son idéal romantique (non pas tant l’unicité de l’aimé que la réduction de l’amour à la folle passion). Reste que le franc succès de la première (et pour l’instant unique) saison en dit long sur la seule valeur que notre mondialisation sceptique et déconstructionniste n’a pas encore abrasé : l’amour. Qui ne rêve de rencontrer « l’unique » ?

Notre Occident a toutefois oublié la grande leçon de l’anthropologie ébauchée par les païens et accomplie par la Révélation judéochrétienne : le seul être qui emporte avec nécessité notre désir et dans lequel il trouve son repos est Celui qui, depuis toujours, nous a créés à son image non point pour lui, mais « pour nous-mêmes ».

Pascal Ide

L’entreprise The One, que dirige Rebecca Webb (Hannah Ware), a découvert que toute personne possède un et un seul partenaire amoureux idéal. Pour le découvrir, il suffit de passer un test ADN. Est-ce vrai ? C’est-à-dire existe-t-il un tel déterminisme sociogénétique ? Surtout, est-ce vivable ? Imaginez que vous soyez déjà heureux en mariage et que vous découvriez que votre âme sœur est un autre individu, résisteriez-vous au désir de la connaître, voire de refaire votre vie avec lui ? Et pourquoi Rebecca, qui a permis à des millions de personnes de trouver le grand bonheur à portée d’un clic, ne semble-t-elle pourtant pas le vivre ?

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