30 jours max

La comédie – comme d’ailleurs les humoristes – se distribue entre deux extrêmes : d’un côté, le gros comique (qui souvent, aujourd’hui, s’avère être du comique gras), de l’autre, le comique de type ou de caractère. Entre les deux, nombreux sont les intermédiaires : par exemple, plus proche du pôle Fourberie de Scapin, le comique de l’absurde (à la Marx Brothers) ; plus proche du pôle Tartuffe, le comique de situation. Le curseur est moral. Plus que Bergson, Kierkegaard a définitivement montré que l’ironie et l’humour trouvent dans la sphère d’existence éthique pour le premier son achèvement et pour le second son origine.

30 jours max, avec son thème, certes bien connu, mais résolument sérieux (comment la vie change-t-elle lorsqu’elle est soudain confrontée à une mort prochaine inéluctable ?), penchait pour le pôle du comique de genre. Malheureusement, la mutation de l’angoisse de la mort en toute-puissance invulnérable en 30 secondes max, a fait basculer vers la farce gaguesque et lourdingue, qui sera oubliée en 30 minutes max…

Pascal Ide

Rayane (Tarek Boudali) est un jeune policier, serviable, peureux et maladroit, qui vit chez sa mamie, une femme plutôt délurée (Marie-Anne Chazel). Son médecin (Philippe Duquesne) l’informe, à tort, qu’il est gravement malade et qu’il ne lui reste plus que 30 jours à vivre. Débarrassé de ses peurs, il décide alors de tenir tête à ses collègues méprisants, Tony (Philippe Lacheau) et Pierre (Julien Arruti), épater le commissaire (Nicolas Marié) et surtout conquérir sa jolie collègue, Stéphanie (Vanessa Guide), dont il est secrètement amoureux. Pour cela, Rayane va tenter d’appréhender un gros trafiquant de drogues, le Rat (José Garcia).