Planète hurlante, film de Science Fiction américano-canadien et japonais de Christian Duguay, 1996. Avec Peter Weller, Jennifer Rubin, Ron White.
Thèmes
Homme-robot.
Philip K. Dick qui a déjà inspiré deux films de science-fiction à grand succès, Blade Runner et Total Recall, est considéré par certains comme le « métaphysicien de la SF ». La question inquiétante des frontières homme-robot, plus encore que celle de leurs relations (qui ont passionné Asimov), hantent nombre de ses romans et nouvelles. Par exemple Planète hurlante.
D’un côté, l’effacement des limites du naturel et de l’artefact angoisse et fait régresser l’homme au stade de l’angoisse compulsive qui elle-même cause une parole mécanique ; or, celle-ci ressemble à s’y méprendre au discours programmé d’un robot (« lâche-moi les basques »). De l’autre côté, les robots-mutants s’autoreproduisent et vont en se complexifiant, acquerant des compétences qui rendent le discernement de plus en plus malaisé. Jusqu’au moment où naît le sentiment, l’amour ; dès lors, le comportement se personnalise et échappe à la programmation initiale. Il ouvre même à la possibilité du don de soi : la femme-robot qui se méfie de ses propres réactions et se prend à aimer ne peut plus être clonée. De ce point de vue, la dernière scène combine très astucieusement suspense et profondeur philosophique, non sans pessimisme.
Rappelons toutefois que la science-fiction est beaucoup plus fiction que science. La techno-science est, de très loin, inapte à concevoir, ne serait-ce qu’une ébauche de robot intelligent, au sens propre du terme. Si, ce qu’à Dieu ne plaise, elle fabriquait un androïde (c’est-à-dire un robot dont la complexion est humaine), celui-ci serait le siège d’une âme infusée. Non parce que Dieu se soumettrait aux techniciens, ce qui renverserait l’ordre de la créature au Créateur, mais parce qu’il respecterait les lois de la Nature que sa Sagesse a dictées ; et ces lois prescrivent qu’un corps humain toujours s’entrelace à un principe d’être qu’est une âme.
En revanche, cet androïde dont la matière sortirait intégralement des mains de l’homme risquerait fort de le mépriser et de chercher à se délier de cette origine indigne, pour devenir à lui-même sa source (« Je suis mon propre père », dit l’un des robots). Sa rancœur infinie et sa rage impuissante, souterraine, rempliraient alors la planète de ses hurlements…
Pascal Ide
Nous sommes en 2078 sur la planète Sirius 6B. L’Alliance, regroupement de mineurs qui s’oppose à un puissant consortium qui extrait un minerai radioactif, va devoir affronter dans sa lutte une redoutable armée, les Screamers, robots autonomes enfouis dans le sol qui détectent tout ce qui vit et l’exterminent. Le colonel Hendricksson, commandant de l’Alliance, va essayer de sauver les quelques mineurs rescapés.