Waterworld (littéralement « Un monde d’eau »), ou Un monde sans terre au Québec, est un film de science-fiction post-apocalyptique américain réalisé par Kevin Reynolds, sorti le 28 juillet 1995 et mettant en vedette Kevin Costner.
Thèmes
Espérance, vulnérabilité.
Même si Waterworld est un bon film d’aventures sans prétention métaphysique, cette épopée peut inviter à réfléchir à une question : quelle influence aurait sur l’homme un monde purement liquide ? Est-il accidentel à l’homme qu’il puisse poser les pieds sur la terre ferme ? La Bible nous apprend que très tôt, Dieu a séparé l’eau de la terre. Le philosophe Husserl insistait sur l’importance pour l’homme de sentir que le globe terrestre ne bouge pas sous ses pieds. Kervin Costner le mutant a plongé et il sait que même les plus hautes montagnes, avec leurs remonte-pentes, ont été submergées. Il n’y a donc plus d’espoir de vivre sur une terre stable. Or, un monde sans stabilité rend difficile la confiance. De plus, rare est devenue l’eau douce, plus rares encore sont les cœurs doux. L’animal, le végétal ne sont plus là pour aider l’homme à mieux se comprendre et s’aimer. Costner ne sait plus parler et ne connaît même plus la vie de l’enfant innocent.
Un monde liquide est morne, il ignore la variété des climats et des saisons. L’uniformisation efface la mort : dans Waterworld, la mort devient recyclage et celui-ci devient une religion.
Mais, secrètement, l’homme rêve de stabilité, d’un Dryland (pays sec). Seuls ceux qui ont gardé cette espérance ne sombrent pas dans la violence sans fin. Costner le solitaire qui, paradoxalement, aime les arbres achetés à prix d’or, ne part-il pas, à la fin, avec une plante arrachée à la terre ?
Pascal Ide
A la suite d’une catastrophe écologique, la Terre est recouverte par les océans. Les rares survivants vivent sur des atolls artificiels, rêvant d’une contrée mythique, Dryland, recouverte de vastes forêts et de profondes vallées.