Mais pour qui donc le Christ est-il ressuscité ? (dimanche de Pâques 20 avril 2025)
  1. Pourquoi donc le Christ est-il ressuscité ? Ou plutôt pour qui? Pour Lui, assurément, qui est « la Résurrection et la Vie » (Jn 11,29), et ne peut donc être retenu par les ténèbres de la mort et du tombeau, afin d’être uni à son Père. Mais pour moi? Non ! Il suffit que le Christ vive sa Passion. En effet, j’ai besoin d’être sauvé. Or, je le suis par sa Passion, non par sa Résurrection : le Christ qui, par un amour « extrême » (Jn 13,1), a donné sa vie pour moi et « ceux qu’il aime » (Jn 15,13), c’est-à-dire « le monde » qu’il aime (Jn 3,16). « Ceci est mon corps livré pour vous », nous redit-il à chaque consécration eucharistique. Donc, la Résurrection est un plus, mais en rien indispensable pour que je sois sauvé. Et, de fait, pendant de longs siècles, elle est apparue avant tout comme un argument apologétique, attestant la divinité du Christ, mais seulement comme un appendice à ma foi toute centrée sur le Crucifié. Voilà pourquoi nous avons partout représentés des Calvaires et des crucifix, mais presque jamais des tombeaux ouverts…

Pourtant, saint Paul est formel : « Si le Christ n’est pas ressuscité, vaine est ma foi » (1 Co 15,14). Quand il écrit tout ce qu’il a reçu et transmis, l’Apôtre le résume en deux volets symétriques : « le Christ est mort pour nos péchés conformément aux Écritures ; il est ressuscité le troisième jour conformément aux Écritures » (v. 3-4). Il joint donc la Passion à la Résurrection. Pourquoi avons-nous gardé la première et oublié la seconde ? Cette question n’est pas seulement théorique, elle est pratique. Il vaut la peine de s’y affronter pour en tirer la leçon de vie décisive que contient la fête des fêtes, la Pâque du Seigneur.

 

  1. S’il en est un qui s’est posé la question avec insistance et réalisme, c’est le grand converti d’Oxford, le saint cardinal John Henry Newman [1]. Il a même consacré toute une série de sermons (enseignements) à cette question vitale dans les treize conférences qu’il a données du 13 avril au 1er juin 1837, à l’église St Mary’s d’Oxford et qui sont devenues un livre, Lectures on Justification [2]. Cette écriture fut le fruit d’un travail long et douloureux, car, comme il le dit à sa sœur Harriett, « la grande difficulté, c’est d’éviter d’être difficile à lire [3]». C’est là aussi un défi pour l’auteur de ces lignes !

Newman se trouve face à deux doctrines opposées qui sont aussi partiales qu’erronées [4]. D’un côté, la doctrine de Luther (et des luthériens) qui limitent la justification à la foi qui justifie (c’est-à-dire qui sauve), selon le mot de l’épître aux Romains qui a joué un rôle décisif dans la vie du Réformateur : « Le juste vivra par la foi » (Rm 1,17). De l’autre, la doctrine qu’il croit être celle de l’Église catholique, le « romanisme » post-tridentin, qui valorise les œuvres [5]. Ces deux réductions oublient le cœur, qui est le cœur même des Saintes Écritures [6], à savoir la présence du Christ qui vient habiter en nous et les transformer (cf. Jn 14,23). Dans les deux erreurs, je contemple bien Jésus qui meurt pour moi sur la Croix, mais je ne le reçois pas dans mon cœur, je ne laisse pas son Esprit-Saint me métamorphoser en Jésus. En effet, contre Luther, Newman affirme, avec toute la Bible et toute la Tradition, que la foi ne me rend juste que parce que Jésus vient en moi pour me transformer en Lui, et ainsi me rendre saint. Et contre la prétendue théologie romaine [7], j’accomplis des œuvres méritoires (par exemple en exerçant la compassion) là encore seulement parce que c’est Jésus qui agit en moi [8].

Or, seul le vivant peut vivifier. Plus encore, seul celui qui a vaincu la mort, celui qui a fait mourir la mort, peut donner la vie éternelle qui ne connaîtra nulle corruption. Donc, Jésus ne peut me transformer et devenir source en moi que parce qu’il est vivant, donc ressuscité. Voilà pourquoi il était nécessaire que Jésus ressuscite ; plus, qu’il passe de la mort à la vie. Comprenons bien. Il ne s’agit pas d’une pieuse métaphore, du genre : de même que je passe du péché à la sainteté, de la violence à l’amour, de même je passe de la mort (spirituelle) à la vie. Il s’agit d’une action efficace en moi. Disons-le avec les mots de Newman :

 

« Le Christ a été ressuscité et justifié par l’Esprit. Ce qui s’est accompli en Lui se répète en nous, ses frères, comme le complément et la ratification de son œuvre. Ce qui est arrivé en Lui comme la source se continue dans la suite de ceux qui héritent de sa plénitude [9] ».

 

Disons-le encore autrement pour chasser les représentations insuffisantes. Ce n’est pas seulement la grâce qui me sanctifie, plus précisément, me déifie (divinise). Il n’est pas même suffisant d’affirmer que la grâce est christoconformante, c’est-à-dire me conforme au Christ (selon l’adage christianus, alter Christus : « le chrétien est un autre Christ »). Cette conception demeure encore trop anonyme. Or, dans le christianisme, tout est personnel et dialogal (interpersonnel). « Le christianisme, c’est le Christ », aimait répéter Romano Guardini. Ne disons pas : ce qui, en moi, me divinise, mais Celui qui, en moi, me divinise, c’est Celui qui me transforme en Lui, Jésus, mort et ressuscité. Le grand mystère qui est au cœur de la justification comme de Pâques est cette « inhabitation du Christ ressucité et glorifié [10] » en moi.

Et là encore, ce n’est pas une gentille parabole. Jésus lui-même l’affirme à plusieurs reprises en saint Jean : « je suis en mon Père, et vous êtes en moi et moi en vous » (Jn 14,20) ; « Demeurez en moi, et moi en vous » (Jn 15,4). Tous les amoureux du monde en font l’expérience : ils sont habités, animés, hantés par celui, celle qu’ils aiment. L’amour est la plus puissante des énergies métamorphosantes. Le Christ est ainsi venu transmuter nos cœurs : « Désormais, il est l’unique principe de vie de Ses Serviteurs [11] ».

 

  1. Tirons-en trois conséquences concrètes pour vivre plus pleinement ce mystère de Pâques.

Tout d’abord, contemplons cette action de Jésus en nous. Je ne peux pas me donner cette présence transformante. Elle est une nouvelle vie. Or, la vie m’est donnée par la naissance ou plutôt la conception. Voilà pourquoi il s’agit de rien moins que de « naître d’en haut », comme Jésus l’a expliqué à Nicodème qui n’y a rien compris (cf. Jn 3,3). « L’homme est ‘du monde’ – commente Romano Guardini. S’il ne pense que par lui-même, quelque logiques et quelque vertigineuses que soient ses pensées, il reste toujours dans le monde ; quelque courageuse que soit s alutte morale, il ne peut atteindre d’autre bien que le bien du monde […]. Il faut autre chose, un nouveau commencement. Le principe d’une nouvelle existence doit être posé. Il doit venir d’en haut [12] ». Et tel est le baptême : « personne, à moins de naître de l’eau et de l’Esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu » (Jn 3,5). « C’est pourquoi, il [Jésus] est appelé dans l’Écriture, […] le Premier-Né d’entre les morts, les prémices de la résurrection [13] ». La vie du baptême, ce n’est pas un état, c’est un acte, mieux, un mouvement, mieux encore, une Personne, celle du Christ, qui, incessamment, avec lui, me fait vivre sa Pâque, me fait sortir du tombeau pour passer de la mort à la vie, de la fermeture à l’ouverture, de la violence au pardon, de l’iniquité à la sainteté, de la peur à la confiance et à l’audace. Prenons conscience de cette source de vie qui coule à tout moment en moi, la sève de la Vigne véritable qui monte dans chacun des sarments.

 

  1. Mais, mon Père, quand je suis amoureux, je le sens bien, je vibre. Or, là, je ne sens rien, je ne vois rien. Pendant la veillée pascale, je n’ai rien ressenti. Telle est la grande leçon retenue par Luther : la foi. Vous pouvez demander un signe, vous pouvez demander de ressentir. Mais l’essentiel n’est pas là, il est de supplier de tout notre cœur : « Jésus, fais-moi vivre de ta vie pascale, fais-moi passer avec Toi de la mort à la vie ». Newman l’explique dans une profonde paraphrase de la réponse de Jésus à Marie-Madeleine qui veut le toucher (cf. Jn 20,17), et au fond être touchée. Il s’agit de passer de la chair à l’Esprit [14]:

 

« Jusqu’ici vous [dans la traduction, Jésus vouvoie Madeleine] m’avez seulement connu selon la chair. […] Mais tout cela est fini maintenant, puisque je suis mort et à nouveau vivant par la puissance de l’Esprit. […] Passer d’ici à mon Père dans la réalité de mon corps, c’est descendre de mon Père vers vous par l’Esprit. Quand j’aurai ainsi changé, quand je vous serai ainsi présent, plus présent en vérité bien que d’une manière invisible, alors vous pourrez me toucher et me toucher bien davantage encore que d’une manière invisible, par la foi [15] ».

 

Et la suite, bouleversante, montre que la foi possède beaucoup plus que la chair :

 

« Quand je serai monté au ciel, tu ne verras rien et tu auras tout […]. Tu M’auras tout entier, complètement. Je serai près de toi ; je serai en toi. Je viendrai en ton cœur, ton Sauveur et ton Christ […]. Je serai là, non par un contact physique, ni par une possession partielle, ni par des rencontres de passage ou une simple apparition ; mais présent au-dedans, dans une intimité de joie, comme un principe de vie et un germe d’immortalité [16] ».

 

Pour cela, pendant cette semaine pascale, qui n’est qu’un seul jour, nous pourrions prendre, reprendre, méditer comme Marie qui symbolisait tout dans son cœur, les chapitres 5 à 8 de l’épître aux Romains, en particulier le chapitre 6 qui résume toute la catéchèse baptismale de saint Paul. Pour l’Apôtre, « vivre, c’est le Christ » (Ph 1,21), vivre du baptême, c’est vivre du Christ mort et ressuscité :

 

« Nous tous qui par le baptême avons été unis au Christ Jésus, c’est à sa mort que nous avons été unis par le baptême. […] si nous avons été unis à lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection qui ressemblera à la sienne. Et si nous sommes passés par la mort avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui. […]. De même, vous aussi, pensez que vous êtes morts au péché, mais vivants pour Dieu en Jésus Christ » (Rm 6,3.5.8.11).

 

  1. Enfin, cette vie nouvelle dans le Christ qui me fait passer de la mort à la vie, cette vie baptismale est invitée à porter des fruits et rendre visible notre conversion. « Si donc, par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle » (Rm 6,4). Telle est la grande vérité du catholicisme : la « foi opérant dans la charité », comme dit saint Paul (Ga 4,6). Quand nous entendons cet appel à la conversion, nous avons parfois l’impression que nous changeons, que nous sommes dans cet esprit de conversion. Plus. Nous sommes bien lucides sur l’état extérieur. Notre pays ne va pas bien. Bien des nations dans le monde sont dans un état pire. La guerre est à nos portes. Mais nous ne pensons pas que le problème, c’est-à-dire la conversion, commence par nous. Ou nous pensons qu’il suffit de désirer nous convertir pour que la conversion arrive…

Au début de la messe, je vous ai invités à changer de place afin que vous vous rassembliez au lieu de demeurer dispersés dans toute la chapelle. Et vous vous êtes prêtés au jeu. Merci ! Pourtant, j’ai bien vu que, pour certains, c’était difficile, qu’il y avait des résistances ! Vous vous êtes peut-être dit : « De quoi se mêle le Père ? Je suis bien comme cela ! Je suis mieux la messe de loin. Et puis, depuis des années, je suis habitué à cette place derrière le pilier où je peux voir tout le monde sans que personne ne me voie, etc. » Alors, vous vous imaginez, si déjà, vous avez du mal à vous déplacer physiquement, combien plus il vous sera difficile de vous déplacer intérieurement ! Combien plus, vous vous justifierez pour ne surtout pas changer ! Et pourtant, faites-en l’expérience : en changeant de lieu, vous avez changé de perspective, vous voyez les choses différemment, vous voyez l’autel, la chapelle, sous un autre angle.

Or, c’est cela la conversion. C’est adopter le point de vue de Dieu. Soyons concrets. Le principal lieu de conversion, dans nos vies, c’est la relation à l’autre. Ce qui dérange, c’est l’autre. S’il était un tout petit peu plus comme ceci ou comme cela, tout irait mieux ! Si mon collègue de travail, mon conjoint, mon voisin, mon aîné, etc., était moins grognon, plus attentif, moins paresseux, etc., tout irait mieux ! Et si nous prenions le point de vue de l’autre, si nous nous déplacions. C’est un peu comme une mort à soi-même, à son ancien lieu de piétinement et de procrastination, pour naître à un nouveau centre de perspective. Et, pour cela, écouter d’une autre oreille ce que l’autre nous dit au lieu de nous sentir jugé par lui. Si unique est l’amour de Dieu et du prochain, c’est parce que Dieu passe volontiers par mon prochain. Et si, dans sa parole parfois maladroite, il y avait une part de vérité, un chemin pour cette conversion baptismale incessante ? « Tu te plains souvent… ». Et si, par Jésus, je passais de la lamentation à la gratitude ? « Tu t’es encore mis en colère… ». Et si je demandais au cœur de Jésus de devenir doux (cf. Mt 11,29) ?

 

Dans son message de Pâques Urbi et Orbi, le pape François nous a dit tout à l’heure : « Le Christ est ressuscité ! Cette annonce renferme tout le sens de notre existence, qui n’est pas faite pour la mort mais pour la vie. Pâques est la fête de la vie ! Dieu nous a créés pour la vie et veut que l’humanité ressuscite ! » Jésus aspire ardemment à ressusciter en moi, à me faire passer de la mort à la vie ! Citons une dernière fois Newman dans un sermon paroissial de 1840 :

 

« Le Christ Lui-même daigne répéter en chacun de nous, en figure et en mystère, tout ce qu’Il a fait et souffert dans sa chair. Il se forme en nous, naît en nous, souffre en nous, ressuscite en nous, vit en nous […]. Sans cesse nous recevons notre naissance, notre justification, notre renouvellement, sans cesse mourant au péché, sans cesse renaissant à la justice [17] ».

Pascal Ide

[1] Quoiqu’incomplète (depuis sa publication, des écrits posthumes, en particulier des sermons et les correspondances, furent édités), l’une des meilleures introduction à la pensée de Newman demeure le long et vieil article de deux prêtres de l’Oratoire de Birmingham, Henry Tristram & Joseph Bacchus, « Newman, John Henry », Dictionnaire de théologie catholique, Paris, Letouzey & Ané, 1931, tome 11, col. 327-398.

[2] John Henry Newman, Lectures on the Doctrine of Justification, 1838 : Les conférences sur la doctrine de la justification, trad. Edmond Robillard et Maurice Labelle, éd. ronéotypée, mais non publiée, trad. Robillard et Labelle, Montréal, Éd. Albert le Grand, 1980 : trad. revue par Anne-Sophie Gache et Grégory Solari, Paris, Ad solem, 2017.

[3] John Henry Newman, Lettre à Harriett, 28 mars 1838, The Letters and diaries of John Henry Newman. Vol. 6. The Via Media and Froude’s ‘Remains’: January 1837 to December 1838, éd. Gerard Tracey, Oxford, Clarendon Press, 1984, p. 222. Cf. aussi p. 186 et 192. Publisher

[4] Pour le détail, cf. Thomas L. Sheridan, Newman et la justification, trad. G. Lecourt, Paris et Tournai, Desclée, 1968.

[5] Le risque est de « faire reposer le salut de l’homme sur lui-même, et qu’on fasse de l’homme le centre de toute la doctrine religieuse » (Lectures on the Doctrine of Justification, p. 172).

[6] Cette doctrine est « scripturaire et catholique » (Lectures on the Doctrine of Justification, p. 217).

[7] Dans une note qu’il rédigera après sa conversion au catholicisme à Rome, en 1845, Newman reconnaît que ce soupçon anti-romain était « irréel et arbitraire » (Jean Honoré, La pensée christologie de Newman, coll. « Jésus Jésus Christ » n° 68, Paris, Desclée, 1996, p. 110, note 3. Je résume ici les deux passionnants chapitres, 9 et 10, consacrés à la sotériologie newmanienne, le chap. 10 montrant de manière encore aujourd’hui révolutionnaire la place centrale tenue par la Résurrection).

[8] « l’Église chrétienne parle et agit par Lui » (Lectures on the Doctrine of Justification, p. 223).

[9] « l’Église chrétienne parle et agit par Lui » (Lectures on the Doctrine of Justification, p. 223).

[10] Lectures on the Doctrine of Justification, p. 236.

[11] Lectures on the Doctrine of Justification, p. 223.

[12] Romano Guardini, Le Seigneur. Méditations sur la personne et la vie de Jésus-Christ, trad. Pierre Lorson, Paris, Éd. Alsatia, 1945, 2 vol., tome 1, p. 164.

[13] Lectures on the Doctrine of Justification, p. 222. Dans le même passage, Newman corrèle aussi le baptême à la vie de Jésus : « Dans son incompréhensible bonté, il [Dieu] voulut que l’homme, au lieu d’être un enfant de colère, devînt nourri et imprégné de vie divine. Et plutôt que cela ne s’accomplisse pas, il s’est fait homme (comme dit le Credo). Il assuma notre nature, afin qu’en Dieu elle vive à nouveau et soit refaite ; afin qu’elle puisse naître à nouveau » (Ibid.).

[14] Newman note avec précision la diversité d’action du Christ et de l’Esprit-Saint. Certes, l’action est une : « La volonté toute gratuite de Dieu le Fils et de Dieu l’Esprit-Saint se réalise de concert malgré la différence des personnes » (Ibid., p. 237). Toutefois, elle est différenciée : Jésus « a envoyé son Esprit pour prendre Sa place » (Ibid., p. 232). Précisément, l’Esprit accomplit l’œuvre du Christ en nous : « tous les dons que Son sang nous a acquis nous sont administrés par l’Esprit », « comme si ce que le Christ a été pour les Apôtres quand Il était sur la terre, l’Esprit l’était pour nous maintenant, et mieux encore » (Ibid., p. 251. Souligné par moi). Ainsi Newman est loin de tout joachimisme. L’Esprit est l’Esprit du Christ (et du Père) : « Il n’est pas venu afin que le Christ ne vienne pas, mais bien plutôt afin que le Christ puisse venir dans Sa venue […]. L’Esprit ne prend pas la place du Christ dans l’âme, il assure cette place au Christ » (Ibid., p. 218).

[15] Ibid., p. 246. Souligné par moi.

[16] Ibid., p. 247. Souligné par moi.

[17] John Henry Newman, Parochial and Plain Sermons, Longmans, Green and Co., 8 tomes, 1834-1843, vol. V, 1840, p. 10 : Sermons paroissiaux. V, La sainteté chrétienne. Sermons prêchés de 1834 à 1840, trad. coordinée par Pierre Gauthier, coll. « Textes », Paris, Le Cerf, 2000, p.

20.4.2025
 

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