La nature nous fait du bien 2/6
2’) La couleur

Continuons à préciser en quoi les arbres sont facteur de bien-être pour nous. La nature végétale exerce des effets bénéfiques sur l’homme aussi au titre de sa couleur. Nous le savons, les arbres et en particulier leurs feuilles offrent une palette chromatique très variée. Une teinte particulière ou une combinaison sont-elles plus particulièrement bénéfiques ?

a’) Une seule couleur

1’’) Les faits

a’’) Effets émotionnels

Deux chercheurs de l’université de Hawaï ont posé à 42 participants d’âges (18 à 60 ans) et de provenance (12 pays) différenciés, leur ont fait visionner 18 images d’arbres dans un ordre aléatoire. En fait, il s’agissait du même arbre, mais le feuillage était numériquement modifié pour arborer des teintes variées de vert, de rouge, d’orange et de jaune. Puis ils leur ont posé la simple question suivante : dans un jardin, est-ce que la couleur des arbres a des conséquences sur votre bien-être ? Enfin, pendant que les sujets regardaient les images, des capteurs mesuraient leur conductance cutanée. Or, celle-ci est un bon paramètre du stress.

Cette méthodologie d’une grande simplicité a permis d’obtenir des résultats d’une limpidité tout aussi majuscule : le niveau de stress était le plus bas quand les participants visionnaient des feuilles vertes [1].

b’’) Effets cognitifs

Des scientifiques de l’université de Munich ont montré à 202 participants (comme toujours variés, de 15 à 45 ans et des deux sexes) un morceau de papier sur lequel était tracé un rectangle soit vert, soit noir, soit rouge, soit bleu. Dans un deuxième temps, ils leur ont demandé d’accomplir les tâches suivantes en deux minutes : lister le plus grand nombre d’usages possibles d’une boîte en fer-blanc ; regarder une figure géométrique et, à partir de celle-ci, en dessiner le plus possible d’objets différents. Or, ces deux exercices testent la créativité. De fait, les résultats du premier étaient distribués en quatre degrés : banales, peu banales, exceptionnelles, intelligentes. Et ceux du second étaient mesurés à partir du nombre d’objets différents qui étaient générés.

L’issue a montré que, à l’instar du calme, la créativité était bien plus élevée (aux deux tests) lorsque le sujet avait visionné un rectangle vert que lorsqu’il avait regardé les figures d’autres couleurs [2].

c’’) Effets physiques ?

Des chercheurs de l’université du Sussex se sont intéressés à ce qui se passait chez les participants lorsqu’ils observaient des couleurs différentes. En l’occurrence, ils ont demandé aux sujets d’effectuer 3 tests de performance de 5 minutes chacun, en puissance maximale sur des vélos fixes. Pendant qu’ils pédalaient, ils regardaient une vidéo de parcours dans un paysage de nature. Et pour chacun des tests, ils devaient choisir successivement l’une des 3 options suivantes : version du paysage au naturel, en l’occurrence, vert ; version monochrome gris et blanc ; version retouchée avec un filtre rouge. Enfin, durant l’exercice, l’on mesurait les réactions psychologiques (état de l’humeur et la perception de l’effort) et physiologiques (rythme cardiaque, consommation d’oxygène, fréquence respiratoire).

Résultats : le visionnement de la nature verte engendrait une meilleure humeur et une moindre conscience de l’effort que celui des autres couleurs (le rouge engendrant la plus haute colère), donc suscitait des différentes psychologiques ; en revanche, les paramètres physiologiques étaient identiques dans les trois cas [3].

Là encore, les conséquences pratiques sont immédiates : la vision du vert engendre des effets bénéfiques sur l’état mental.

2’’) Les causes

Bien évidemment, un résultat aussi net appelle une question aussi précise : pourquoi cette couleur, plus qu’une autre, provoque des émotions positives et une mobilisation cognitive accrue ? Une explication est fournie par les neurosciences, donc par la cause matérielle.

Des chercheurs ont effectué une expérience en deux temps [4]. Dans un premier moment, ils ont montré à des participants 24 couleurs différentes dans le cadre d’une tâche à effectuer. Par exemple, ils leur demandaient de juger si un carré de la couleur visualisée sur l’écran respectait telle orientation. Et, pendant la durée de l’action, ils faisaient passer aux sujets un scanner IRMf (imagerie par résonance magnétique fonctionnelle cérébrale, fondée sur la propriété paramagnétique du sang désoxygéné, ce qui permet de mesurer finement l’activité neuronale [5]). Dans un deuxième temps, sans scanner, les participants devaient hiérarchiser toutes les couleurs déjà vues selon une échelle de valeur allant de « déplaisante » à « très appréciée ».

Cette expérience élégante a montré que regarder non plus seulement le vert, mais aussi le bleu, accroît l’activité du cortex médian postérieur davantage que les autres teintes. Or, cette zone du cerveau est le support du traitement des émotions, des jugements de valeur, de l’attention, de l’apprentissage et de la motivation. Ont donc été montrés trois faits : primo, la préférence chromatique peut s’objectiver cérébralement ; secundo, nous préférons spontanément certaines couleurs ; tertio, cette préférence se fonde sur les ressources que la couleur mobilise en nous : « les couleurs que nous aimons sont celles qui déclenchent ces réactions, et non pas le processus inverse [6] ».

b’) Une combinaison de couleurs

En fait, les feuilles des plantes d’intérieur sont rarement monochromes ; le plus souvent, elles arborent deux ou même plusieurs couleurs. Par exemple, les Fittonia verschaffeltii ont des feuilles vertes avec des nervures rouges et le Hedera helix est un lierre grimpant blanc-vert. Dès lors, les chercheurs se sont demandé si la vision d’un mélange de couleurs exerçait une action bienfaisante sur le physique et le mental.

1’’) Exposé

Un professeur adjoint en aménagement et ses collègues de l’Université Tongji à Shanghai ont construit une étude ingénieuse à partir de ce lierre bicolore. En effet, l’avantage de cette plante est que les hybrides agencent des couleurs différentes tout en conservant les mêmes structures de feuilles : le Goldchild est jaune et vert, le Pittsburgh Red est rouge et orange, celui dont nous avons parlé (qui est vert et blanc) s’appelle le Glacier ; etc. Les expérimentateurs ont présenté cinq plateaux présentant chacun une variété dichrome à des participants. En même temps, une IRMf scannait l’activité neuronale. De plus, un appareil enregistrait à deux reprises les mouvements des yeux : le taux de fixation du regard et les petits mouvements involontaires. Or, l’on a démontré que la fixation est un signe de l’attention et que les microsaccades involontaires de l’œil accompagnent la perception, l’attention et la mémoire de travail [7]. Concrètement, le taux de microsaccades s’accroît face à une scène qui suscite davantage de concentration ; il signale donc que l’attention est (spontanément, c’est-à-dire passivement) accrue ; ce fut d’ailleurs vérifié à propos de la vision de la nature qui rend plus attentif [8]. Enfin, l’on a fait remplir aux participants un questionnaire d’auto-évaluation émotionnelle.

Or, l’expérience a d’abord montré que la vision de feuilles jaune-vert (et vert vif) stimulait les zones de cerveau correspondant au calme, s’accompagnait de plus longues fixations oculaires et de plus nombreuses microsaccades et était commentée, dans le questionnaire par des mots plus positifs (« stable », « beau » et « actif ») et cohérents avec ce que la neuroimagerie avait établi, que les autres mélanges de couleur. L’expérimentation a aussi révélé que regarder des feuilles rouges stimulait les zones du cerveau correspondant à des états plus « sombres » ou désagréables et était associé à des commentaires parlant de « tension ».

L’on peut donc conclure que certaines combinaisons bicolores (jaune-vert et vert vif) ont des effets plus bénéfiques que d’autres (notamment rouge) : émotionnellement, elles engendrent un état intérieur plus détendu et, cognitivement, elles favorisent la concentration ou l’attention [9].

Application pratique : nos lieux de vie ou de travail seraient égayés (au sens le plus étymologique : rendus plus gais) s’ils étaient garnis de plantes à feuilles jaune-vert ou vert vif.

2’’) Objections : la variabilité

  1. L’on ne manquera pas d’objecter ou du moins de préciser que ces choix chromatiques sont influencés. Ils peuvent d’abord l’être, synchroniquement, par la culture [10].

Mohamed Elsadek a répondu à la difficulté en répétant l’expérience avec 40 participants provenant pour moitié soit du Japon, soit de l’Égypte. Or, il s’agit de deux cultures radicalement différentes. L’on a ainsi observé que si l’orange et le rouge provoquaient chez tous tension et colère, en revanche, les réactions positives différaient selon les couleurs visualisées : le vert vif et le vert-jaune chez les sujets égyptiens ; le vert foncé et le vert-blanc chez les japonais. Donc, la culture influence l’impact cérébral du bichromatisme [11]. Bien entendu, cette étude n’est qu’indicative et très partielle : quantitativement, puisqu’elle se fonde sur seulement 40 étudiants, et qualitativement, puisqu’elle induit à partir de seulement 2 cultures.

  1. Par ailleurs, ils peuvent l’être, diachroniquement, par les saisons. En effet, ainsi qu’on le sait, les arbres et plantes à feuille caduque changent de couleur, ces changements traduisant des différences biochimiques, elles-mêmes au service des nécessaires économies d’eau et d’énergie [12].

Des psychologues de l’université du Wisconsin ont émis l’hypothèse que nos réactions intérieures variaient en fonction des saisons. En effet, elles ont d’abord observé que les participants, testés chaque semaine pendant une période de onze semaines, allant de septembre à décembre, préféraient toujours plus les couleurs rouge, jaune et orange. Mais cette option diminuait au terme de décembre, c’est-à-dire au début de l’hiver. Or, les teintes automnales passent progressivement du vert à l’orange, au rouge et enfin au brun qui prédomine largement en hiver. Donc, les préférences épousent le cycle des saisons [13].

Et ce fait est confirmé par le rythme intérieur des bénéfices, physiologiques et psychologiques, émotionnels et attentionels. Pendant cette saison, les enfants présentent une meilleure récupération attentionnelle lorsqu’ils voient des arbres avec des feuilles orange plus que lorsqu’ils voient des arbres avec des feuilles vertes [14].

En conséquence, il conviendrait de nuancer les préférences chromatiques et célébrer l’heureuse variété des saisons.

3) Les bienfaits visuels des fleurs

L’importance accordée aux fleurs est attestée par l’expérience personnelle, l’histoire universelle (que l’on songe aux jardins suspendus de Babylone qui est l’une des Sept merveilles du monde antique ou aux jardins monastiques à l’époque médiévale) et… l’économie (en 2022, le marché mondial de la seule fleur coupée était estimé à 35,6 milliards de dollars [15]). Souvent, l’on pense que cet intérêt est d’abord esthétique ou érotique (au sens étymologique : preuve d’amour). La psychologie montre qu’il provient de raisons plus profondes, analogues à ce que nous venons d’établir pour les plantes et les arbres.

a) Les plantes naturelles

1’) Les faits

Une équipe de psychologues de l’université d’État du New Jersey a évalué les réactions faciales de personnes recevant l’un des cadeaux suivants : un bouquet de fleurs ou un autre don sans corrélation avec les fleurs comme un stylo. Or, les fleurs provoquaient un sourire de Duchesne dans les cinq secondes, ce qui n’était pas le cas des autres cadeaux. Or, en partie involontaire (quant aux muscles commandant le plissement des yeux), le sourire de Duchesne signale la joie. Donc, la fleur suscite une plus grande gaieté que les autres dons [16].

De même, des chercheurs du Centre de l’université de Chiba (que nous avons déjà croisé) ont posé un vase de fleurs sur la table de plusieurs employés et se sont intéressés aux effets qu’il produisait comparativement à l’absence de fleur. Les personnes assises à cette table étaient manifestement plus détendues, physiologiquement et psychologiquement, et le confirmaient dans les questionnaires d’auto-évaluation. De plus, cela valait même pour une exposition de seulement quatre minutes, et pour des roses non parfumées (sans feuilles) [17].

2’) Les causes

Ces faits massifs appellent une explication. Pourquoi offre-t-on, alors qu’il n’y a là aucune utilité ? Qu’est-ce qui, plus spécifiquement, attire chez les fleurs ? Comme pour les arbres, les couleurs et les formes.

a’) La couleur

1’’) La couleur isolée

  1. En fait, cette question a été peu étudiée. Des chercheurs de l’université Charles en République tchèque ont sélectionné 52 fleurs différentes, afin d’obtenir un vaste éventail de couleurs et de formes. Par ailleurs, ces fleurs étaient peu connues et donc ne pouvaient être choisies pour des raisons de familiarité, ce qui écartait le biais du déjà connu. Les scientifiques ont demandé à plus de deux milles compatriotes, hommes et femmes, âgés de 12 à 74 ans, de regarder les photos de ces fleurs placées sur Internet, selon un ordre aléatoire, afin de les classer en fonction de trois critères : beauté, complexité et typicité.

Les résultats ont d’abord concerné la couleur : les fleurs considérées comme les plus belles étaient d’abord bleues ; venaient ensuite les violettes, et enfin les roses. Or, il n’y avait pas de fleurs vertes et, du point de vue spectral, le vert est la couleur la plus proche du bleu et du violet. Donc, l’on pourrait conclure qu’il y a une certaine convergence avec ce que nous avons observé pour les feuilles d’arbres : une préférence pour les couleurs bleue et peut-être verte. Tout à l’inverse, la teinte qui fut considérée comme la moins attirante (pour une fleur) fut le jaune, et le blanc ne suscitait pas d’attrait.

Mais l’analyse a montré que, plus importante que la couleur, était la forme de la fleur. Précisément, celle qui était préférée avait la figure de pétales, des organes reproducteurs symétriques et une complexité moyenne (intermédiaire) [18]. Il s’agit toutefois d’une unique étude. Or, elle s’oppose au constat massif selon lequel les orchidées font partie des fleurs les plus aimées et les plus vendues ; or, les orchidacées présentent des bords de pétale arrondis, une symétrie plante et une couleur blanche ou jaune.

  1. Une étude a suivi qui a confirmé que la couleur verte est bien la préférée dans le choix des fleurs, le jaune venant en second. Elle a présenté l’intérêt d’avoir observé les réactions cérébrales des participants et donc d’être moins subjective que les seules réactions verbales. De plus, comme pour les plantes, elle a constaté que la vision des fleurs est bienfaisante émotionnellement et cognitivement (amélioration de l’attention et de la créativité) [19].
  2. Une expérimentation d’Helen Hoyle que nous présenterons plus bas confirme que la couleur vert subtil des fleurs est celle qui produit le plus grand effet réparateur et stimule le plus la réflexion.

2’’) La combinaison de couleurs

Considérons maintenant non plus une couleur, mais plusieurs. En effet, le plus souvent, la nature sauvage, mais plus encore les jardins offrent des combinaisons particulièrement profuses et harmonieuses de couleurs vives. Notre goût nous porte-t-il vers la monochromie ou la polychromie ?

Une étude britannique de l’université de Sheffield a sélectionné 30 jardins publics et les a classés en fonction de leur variété en arbres, arbustes et fleurs. Puis, elle a interrogé 1 411 visiteurs, leur demandant à partir d’un questionnaire sur site de classer les jardins en fonction de leurs qualités esthétiques, de leur effet reconstituant et de leur biodiversité. Résultat : les jardins publics les plus appréciés étaient ceux dont les plantations étaient les plus colorées, les fleurs les plus vives étaient considérées non seulement comme les plus attractives (effet « waouh ! »), mais comme les plus stimulantes ; les scientifiques ont même pu établir que cet effet se manifestait particulièrement lorsque la proportion de fleurs était supérieure à 27 % [20].

b’) La forme

Nous avons vu ci-dessus l’importance de la couleur. Toutefois, redisons-le, il s’agit d’une étude isolée.

c’) La composante culturelle

Enfin, il convient de rappeler l’impact de la différence culturelle. Par exemple, l’entretien est plus important que la couleur pour un Chinois, alors que c’est le contraire pour un Occidental (du Royaume-Uni ou des États-Unis. Ainsi, à l’opposé du second, le premier préférera un jardin public moins rempli de fleurs de couleurs vives à une prairie sauvage qui en déborde [21].

b) Les plantes artificielles

Nous avons vu jusqu’ici des plantes naturelles. Pourtant le marché des plantes artificielles est en croissance rapide : même si les premières sont encore très majoritairement vendues, un rapport estime qu’il devrait dépasser les 780 millions de dollars d’ici 2028 [22]. De prime abord, nous serions portés à dire que les fausses plantes ne peuvent avoir d’efficacité. Est-ce le cas ? Les a-t-on comparées aux vraies plantes ?

Des scientifiques ont demandé à des lycéens de regarder pendant trois minutes soit une jardinière contenant des pensées jaunes (Viola x wittrockiana) toutes fraîches, soit une jardinière identique avec les fleurs de même espèce, même couleur et même taille, mais en polyester. L’ordre de présentation des jardinières était aléatoire, pour éviter tout biais. Pendant la vision, les chercheurs mesuraient le stress physiologique à partir de la variabilité du rythme cardiaque et, après avoir regardé, ils demandaient de remplir un questionnaire d’auto-évaluation subjective.

Quels furent les résultats ? Clairement, les fleurs naturelles présentaient des bénéfices bien supérieurs aux fleurs manufacturées (malgré leur apparence très semblable) sur le stress physiologique et l’amélioration psychologique de l’humeur [23]. D’autres études confirment le peu d’effet des fausses fleurs.

Pascal Ide

[1] Cf. Andy J. Kaufman & Virginia I. Lohr, VIII international People-Plant Symposium on Exploring Therapeutic Powers of Flowers, Greenery and Nature, 790, p. 179-184 ; Virginia I. Lohr, « Benefits of nature. What we are learning about why people respond to nature », Journal of Physiological Anthropology, 26 (2007) n° 2, p. 83-85.

[2] Cf. Stephanie Lichtenfeld, Andrew J. Elliot, Markus A Maier & Reinhard Pekrun, « Fertile green: green facilitates creative performance », Personality and Social Psychology Bulletin, 38 (2012) n° 6, p. 784-797.

[3] Cf. Adam Akers, Jo Barton, Rachel Cossey, Patrick Gainsford, Murray Griffin & Dominic Micklewright, « Visual color perception in green exercise: positive effects on mood and perceived exertion », Environmental Science & Technology, 46 (2012) n° 16, p. 8661-8666.

[4] Cf. Chris Racey, Anna Franklin & Chris M. Bird, « The processing of color preference in the brain », Neuroimage, 191 (2019), p. 529-536.

[5] Cf. Russell A. Poldrack, The New Mind Readers. What neuroimaging can and cannot reveal about our thoughts. Princeton, Princeton University Press, 2018.

[6] Kathy Willis, Naturel, p. 57.

[7] Cf. Susana Martinez-Conde, Stephen L. Macknik, Xoana G. Troncoso & David H. Hubel, « Microsaccades. A neurophysiological analysis », Trends in Neurosciences, 32 (2009) n° 9, p. 463-75.

[8] Cf. Michael B. McCamy, Jorge Otero-Millan, Leandro Luigi Di Stasi, Stephen L. Macknik & Susana Martinez-Conde, « Highly informative natural scene regions increase microsaccade production during visual scanning », The Journal of Neuroscience, 34 (2014) n° 8, p. 2956-2966.

[9] Cf. Mohamed Elsadek, Minkai Sun & Eijiro Fujii, « Psycho-physiological responses to plan variegation Psycho-physiological responses to plant variegation as measured through eye movement, self-reported emotion and cerebral activity », Indoor and Built Environment, 26 (2016) n° 6. Cf., déjà, Mohamed Elsadek, « The visual effects of plant variegation on human psycho-physiological responses », International Journal of Current Research, 5 (2013) n° 9, p. 2438-2442.

[10] Sans rien dire des préférences liées aux pathologies. C’est ainsi que des patients schizophrènes sont plus stimulés émotionnellement par les feuillages rouges et oranges que les feuilles vertes (cf. Angeliki T. Paraskevopoulou et al., « The impact of seasonal colour change in planting on patients with psychotic disorders using biosensors », Urban Forestry & Urban Greening, 36 [décembre 2018], p. 50-56).

[11] Cf. Liu Kexiu, Mohamed Elsadek, Binyi Liu & Eijiro Fujii, « Foliage colors improve relaxation and emotional status of university students from different countries », Heliyon, 7 (2021) n° 1 : e06131.

[12] Cf. Marco Archetti et al., « Unravelling the evolution of autumn colours: an interdisciplinary approach », Trends in Ecology & Evolution, 24 (2009) n° 3, p. 166-173.

[13] Cf. Karen B. Schloss & Isobel A. Heck, « Seasonal changes in color preferences are linked to variations in environmental colors: a longitudinal study of fall », I-Perception, 8 (2017) n° 6 : 2041669517742177.

[14] Cf. Eli Paddle & Jason Gilliland, « Orange is the new green: exploring the restorative capacity of seasonal foliage in schoolyard trees », International Journal of Environmental Research and Public Health, 13 (2016) n° 5, p. 497.

[15] Cf. Kathy Willis, Naturel, p. 72.

[16] Cf. Jeannette Haviland-Jones, Holly Hale Rosario, Patricia Wilson & Terry R. McGuire,« An environmental approach to Positive Emotion: Flowers », Evolutionary Psychology, 3 (2005) n° 1 : doi:10.1177/147470490500300109

[17] Cf. Harumi Ikei, Misako Komatsu, Chorong Song, Eri Himoro & Yoshifumi Miyazaki, « The physiological and psychological relaxing effects of viewing rose flowers in office workers », Journal of Physiological Anthropology, 33 (2014) n° 1, p. 6.

[18] Cf. Martin Hůla & Jaroslav Flegr, « What flowers do we like? The influence of shape and color on the rating of flower beauty », PeerJ, 4 (2016) e2106.

[19] Cf. Hye Sook Jang, Jongyun Kim, Ki Seong Kim & Chun Ho Pak, « Human brain activity and emotional responses to plant color stimuli », Color Research & Application, 39 (2014) n° 3, p. 307-316.

[20] Cf. Helen E. Hoyle, James Hitchmough & Anna Jorgensen, « All about the ‘wow factor’? The relationships between aesthetics, restorative effect and perceived biodiversity in designed urban planting », Landscape and Urban Planning, 164 (2017), p. 109-123.

[21] Cf. Ronghua Wang, Jingwei Zhao, Michael J. Meitner, Yue Hu & Xiaolin Xu, « Characteristics of urban green spaces in relation to aesthetic preference and stress recovery », Urban Forestry & Urban Greening, 41 (mai 2019), p. 6-13 ; Fengping Yang, Maria Ignatieva, Anders Larsson, Shuoxin Zhang & Na Ni, « Public perceptions and preferences regarding lawns and their alternatives in China: A case study of Xi’an », Urban Forestry & Urban Greening, 46 (décembre 2019), p. 324-331.

[22] Cf. Snehal Singh, novembre 2024, https://marketresearchfuture.com/reports/artificial-plants-market-10585, 2023 : en ligne.

[23] Cf. Miho Igarashi, Mariko Aga, Harumi Ikei, Takafumi Namekawa & Yoshifumi Miyazaki, « Physiological and psychological effects on high school students of viewing real and artificial pansies », International Journal of Environmental Research and Public Health, 12 (2015) n° 3, p. 2521-2531.

26.12.2024
 

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