« Que devons-nous faire ? » (dimanche de Gaudete, 15 décembre 2024)

 

« Que devons-nous faire ? » À deux reprises, cette interrogation retentit dans l’évangile de ce jour ! Que cette demande est courageuse ! En effet, saint Jean Baptiste qui en est le destinataire est connu pour sa radicalité. Mais que cette demande est bienvenue ! Le don que Dieu nous prépare pour Noël sera d’autant plus grand que nous nous serons préparés. Et nous nous préparons à la mesure de notre conversion.

Alors, oserons-nous faire cette demande : « Qu’est-ce que je dois faire, moi, Pascal, … ? » La poserons-nous dans le secret de notre cœur à Dieu ? Voire, à quel Jean-Baptiste l’adresserons-nous ? Et quel changement lui demanderons-nous ?

Que le témoignage émouvant d’Anthony Hopkins qui joint l’action de Dieu avec la transformation personnelle nous aide sur ce chemin de conversion. Je retranscris ici l’article paru sur le site Aleteia [1] :

 

Pour la plupart d’entre nous, penser à lui, c’est tout de suite voir surgir le visage effrayant d’Hannibal Lecter, personnage maléfique du thriller américain Le Silence des Agneaux. C’est ce rôle de tueur en série cannibale, pour lequel il a reçu l’Oscar du meilleur acteur en 1992, qui l’a porté au sommet de la gloire. Pourtant, derrière le célèbre acteur qui a souvent joué des rôles incarnant le mal, on peut découvrir un homme humble, animé par une réelle foi chrétienne.

Invité récemment à prendre la parole au cours d’une conférence annuelle de la fondation Leadership, Excellence and Accelerating Your Potential (LEAP) qui réunit les jeunes talents du business américain, Anthony Hopkins a témoigné de ses convictions devant plus de 500 étudiants :

« Si vous courez après l’argent, ça ne marchera pas. Si vous courez après le succès, ça ne marchera pas. Ce après quoi vous devez courir, c’est celui que vous voulez devenir. Et vivez comme si cela était déjà en train de se produire. Agissez comme si vous y étiez déjà arrivé, et les choses viendront d’elles-mêmes ! »

Anthony Hopkins, n’a pas hésité, un peu plus tard lors de sa conférence à raconter certaines de ses expériences difficiles, notamment son combat contre l’alcoolisme qui, à un moment de sa vie, a fait de lui quelqu’un de « dégoûté, de brisé, en qui — selon ses propres mots — on ne pouvait plus faire confiance ». L’univers du théâtre ne l’a pas aidé : « Au théâtre, on boit » a-t-il expliqué. « Même si cela ne m’a pas facilité la tâche, je travaillais en ayant très souvent la gueule de bois…».

En 1975, alors qu’il est âgé de 37 ans, l’acteur d’origine galloise prend conscience du danger que l’alcool représente non seulement pour lui, mais pour toute sa famille. Il décide alors de participer aux réunions de l’association des Alcooliques Anonymes. Au cours d’une interview accordée à la chaîne CNN, relaté par le site Christian post, il évoque son addiction par des mots sans filtre : « C’était comme si j’étais possédé par un démon intérieur, une dépendance que je ne pouvais arrêter. Comme des millions d’autres personnes, je ne pouvais pas m’arrêter. »

Un jour, en pleine session des Alcooliques Anonymes, une femme lui pose la question qui va changer sa vie : « Et si tu faisais tout simplement confiance en Dieu ? » Cette question pourrait lui paraître trop simple, Anthony Hopkins pourrait la rejeter facilement, surtout qu’à l’époque, il ne vit pas du tout dans la foi. Est-il touché par la grâce ?

C’est à ce moment que le désir de boire disparaît en lui pour, dit-il, « ne jamais revenir ». Ce chemin de libération de l’alcool est accompagné d’un véritable retour à la foi. À l’occasion de la sortie du film Le Rite en 2011, où il joue le rôle d’un prêtre exorciste, Anthony Hopkins répond aux questions de l’hebdomadaire anglais Catholic Herald au sujet de l’athéisme.

 

« Être athée, c’est comme si on vivait enfermé dans une cellule qui n’a pas de fenêtre. Je détesterais une telle vie, pas vous ? On les voit aujourd’hui à la télévision, vous le savez, tous ces esprits brillants qui sont des athées professionnels, ceux qui affirment haut et fort que croire en Dieu ou en une religion, c’est de la folie. OK ! Que Dieu les bénisse quand-même pour dire des choses pareilles, j’espère seulement qu’ils sont heureux. Je me demande, au sujet de certains de ces athées : pourquoi protestent-ils tant que ça ? Comment peuvent-ils être aussi sûrs de ce qu’il y a dans l’au-delà ? Et qui suis-je pour rejeter les croyances de tant de grands philosophes et de martyrs depuis tant de siècles ? »

Pascal Ide

[1] Cf. J.-P. Mauro et Marzena Devoud, « La conversion émouvante d’Anthony Hopkins », Aleteia, 8 novembre 2018.

15.12.2024
 

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