Le comte de Monte Cristo
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Pays:
français
Thème (s):
Espérance, Pardon, Rédemption, Vengeance
Date de sortie:
28 juin 2024
Durée:
2 heures 58 minutes
Évaluation:
***
Directeur:
Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte
Acteurs:
Pierre Niney, Bastien Bouillon, Anaïs Demoustier, Laurent Lafitte
Age minimum:
Adolescents et adultes

Le comte de Monte Cristo, drame français écrit et réalisé par Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte, 2024. Adapté du roman éponyme d’Alexandre Dumas, 1844. Avec Pierre Niney, Bastien Bouillon, Anaïs Demoustier, Laurent Lafitte.

Thèmes

Vengeance, rédemption, pardon, espérance.

Le spectacle commence dans la plus grande salle de l’UGC Montparnasse qui, fait rarissime depuis le confinement, est bondée, excitée avant le film, exemplairement silencieux pendant les trois heures de projection et reconnaissante, c’est-à-dire applaudissante, durant le générique.

Certes, le long-métrage bénéficie, pour sa sortie, de la fête du cinéma. Mais cette heureuse coïncidence ne saurait tout expliquer. Une secrète fierté d’avoir vu un blockbuster à la française tiré d’un classique de la littérature elle-même hexagonale, s’ajouterait-elle à la joie de découvrir une intrigue peaufinée par Dumas lui-même, qui bénéficie d’une reprise relativement bien scénarisée, entendu des dialogues relevés (exit la misère langagière des deux volets des Trois mousquetaires), contemplé des décors soignés, une reconstitution historique spectaculaire et un jeu d’acteurs convaincant (des plus jeunes aux plus aguerris, à commencer par Pierre Niney qui, capable de jouer la comédie comme la tragédie, le malin comme le benêt, promet de rejoindre le petit aréopage des grands comédiens) ?

Je saluerai également la structure ternaire du film qui est d’abord celle du roman : création-décréation-fausse recréation ouvrant sur la rédemption finale. La première partie sait faire rêver avec ses décors ensoleillés qui symbolisent le bonheur d’un jeune homme comblé. La deuxième sait faire trembler celui qui, ignorant les rebondissements, ne peut qu’espérer que le stratagème de la substitution des corps réussira. En revanche, la troisième partie, la plus longue, est aussi la plus irrégulière. Nonobstant sa complexité, le montage est au début convaincant, en préférant à la mort physique, trop brutale, donc trop douce, la lente agonie de la mort symbolique, et les dissimulations à la Fantômas réjouissantes. En revanche, la suite du procès gâche le machiavélique stratagème et manque de cohérence dramatique autant que psychologique (si passionné soit André, quelle satisfaction peut-il tirer d’un meurtre brutal qui le conduit lui-même aux pires représailles ?).

 

Demeure la grande leçon du roman que le film honore pleinement : la vanité (éthique et théologale) de la vengeance. Les dernières lignes sont rappelées : « Attendre et espérer ! »

Certes, on regrettera que la concession à la laïcité n’ait gardé que les derniers mots en offusquant la référence explicitement religieuse d’un auteur suffisamment anticlérical pour ne pas être soupçonnable de prosélytisme moralisant. On regrettera que, ce faisant, l’on manque l’objet de cette espérance : non pas d’abord l’amour de Mercédès, mais le pardon divin (cf. l’annexe).

On regrettera de même ce duel final brouillon plus qu’intense qui égalise trop le vrai bourreau avec la victime devenu justicier et tend donc à l’identifier avec le coupable, privant ainsi le spectateur de la catharsis si essentielle à tout drame.

Mais on notera avec gratitude les références chrétiennes qui ne manquent pas (Dimitri Rassam évitant l’insupportable bashing-gâchis du diptyque des Trois Mousquetaires qu’il a aussi produit), jusque dans la révolte luciférienne de celui qui, bien que s’appelant Monte-Cristo, défie Dieu – et donc reprend en creux le message final.

Annexe

Avant d’être une histoire de trahison et de vengeance, la plus « dostoïevskienne » des œuvres de Dumas est un roman du pardon. L’auteur connaît trop l’âme humaine pour croire que la vengeance soit un terme : car elle ne saurait donner la paix.

Le premier traître a perdu la raison et le deuxième la vie. Le comte de Monte Cristo, alias Edmond Dantès se retrouve face au baron Danglars pour consommer sa dernière vengeance. Le marin devenu marchand de la pire espèce, un négrier, lui demande qui il est. Edmond lui répond : « Je suis celui que vous avez vendu, livré, déshonoré ; je suis celui dont vous avez prostitué la fiancée », etc. Mais il finit : « et qui cependant vous pardonne, parce qu’il a besoin lui-même d’être pardonné [1] ». Et, à la toute fin, dans la lettre qu’il a écrit à Maximilien, Dantès, se voyant dans la lumière de Dieu, nomme exactement son péché : « Dites à l’ange qui va veiller sur votre vie, Morrel, de prier quelque fois pour un homme qui, pareil à Satan, s’est cru un instant l’égal de Dieu, et qui a reconnu, avec toute l’humilité d’un chrétien, qu’aux mains de Dieu seul sont la suprême puissance et la sagesse infinie [2] ». Dès lors, la dernière parole de la lettre qui est aussi l’ultime du roman : « Attendre et espérer [3] ! » a pour objet ce que, selon ses propres mots, attend et espère son « remords » : le pardon de Dieu. Celui-là seul qui a épuisé tout espoir humain sait que la saveur de l’espérance est divine, car sa source l’est.

Pascal Ide

[1] Alexandre Dumas, Le comte de Monte Cristo, Paris, Librairie générale française, Le livre de poche n° 1355, 3 tomes, vol. 3, p. 573. C’est moi qui souligne.

[2] Ibid., p. 592.

[3] Ibid., p. 592 et 593.

Premier acte. En 1815, lors d’un voyage en mer Méditerranée, Edmond Dantès (Pierre Niney), 22 ans, sauve, contre les ordres de son capitaine, une naufragée nommée Angèle de Villefort (Adèle Simphal). Cette dernière est porteuse d’une lettre de Napoléon que le capitaine Danglars (Patrick Mille) lui prend.

Arrivé à Marseille, Danglars se plaint du comportement de Dantès auprès de l’armateur Maximilien Morrel (Oscar Lesage) qui renvoie Danglars pour avoir manqué à son devoir de sauver les naufragés et nomme Edmond à sa place. Le futur capitaine se rend ensuite au château des Morcerf où son père travaille comme majordome et dont il est devenu le pupille. Il y retrouve d’abord Mercédès Herrera (Anaïs Demoustier) et lui annonce sa glorieuse promotion qui lui permettra de l’épouser. Puis il fait part de ce mariage à son ami Fernand de Morcerf (Bastien Bouillon), le cousin de Mercédès, qu’il souhaite également prendre pour témoin.

Le jour de la cérémonie à l’église, alors qu’il est sur le point d’être marié, Edmond Dantès est arrêté et amené devant Gérard de Villefort (Laurent Lafitte), substitut du procureur du roi à Marseille, qui lui apprend qu’il est accusé de bonapartisme. Dantès lui annonce qu’il connait le nom de la rescapée du naufrage, Angèle. Face au jeune homme qui clame son innocence, Villefort lui annonce qu’il pense le faire libérer et l’incarcère temporairement le temps d’interroger le marin Gaspard Caderousse (Stéphane Varupenne) et Danglars. En fait, il s’accorde en secret avec les deux hommes ainsi qu’avec Fernand de Morcerf, pour se débarrasser d’Edmond. En effet, Villefort est le frère d’Angèle, ce qui explique sa conspiration avec Danglars, Fernand et Caderousse. Quand celle-ci exige qu’il libère Edmond en le menaçant de révéler sa liaison et son enfant adultérin avec Victoria sa maîtresse, il la neutralise.

 

Deuxième acte. Edmond est emprisonné au château d’If. Après quatre années de détention, il surprend l’abbé Faria (Pierfrancesco Favino), un homme religieux érudit, creusant un tunnel depuis son cachot afin de s’évader. Ce dernier lui propose de l’assister dans son entreprise et Edmond accepte. Durant les dix années qui suivent, une relation de mentor à élève se noue entre les deux captifs : Faria transmet à Edmond tout son savoir et finit par lui révéler qu’il est le dernier des Templiers, gardien de leur trésor caché dans l’île de Monte-Cristo. Après une décennie d’efforts, les deux hommes pensent toucher au but : l’abbé commence à sentir des gouttes d’eau salée lui couler sur le visage, signifiant que la sortie est proche. Soudain, un éboulement se produit et recouvre intégralement son corps. Même si Edmond parvient à l’extraire des décombres, l’abbé meurt quelques instants plus tard. Edmond saisit l’occasion pour s’enfuir en prenant sa place dans le sac mortuaire, avant d’être jeté à la mer par-dessus les remparts de la prison.

Edmond rejoint le rivage et se rend immédiatement au domaine des Morcerf où il est surpris par l’une des domestiques, qui lui apprend successivement : la mort de son père (qui s’est laissé mourir de faim après l’incarcération de son fils), le mariage de Fernand avec Mercédès (qui vivent depuis plusieurs années à Paris) et la naissance de leur fils, Albert (Vassili Schneider). Désormais seul, il s’empare d’un bateau laissé en rade dans les calanques et se rend sur l’île de Monte-Cristo. Suivant les instructions laissées par l’abbé Faria, il découvre le trésor des Templiers, lequel fait de lui un homme richissime.

Une année plus tard, Edmond retourne à Marseille. Déguisé en abbé, il retrouve Gaspard Caderousse qui lui raconte la machination qui l’a jeté en prison : le procureur Villefort a convaincu Morcerf, qui voulait se débarrasser d’Edmond pour épouser Mercédès, de signer une lettre le désignant comme agent bonapartiste, ce qu’ont confirmé Caderousse et Danglars en témoignant l’avoir entendu tenir des propos en faveur de l’Empereur. Il révèle aussi à Edmond que Danglars a rendu service à Villefort en le débarrassant de sa sœur, donnée aux proxénètes de Marseille, les frères Maillard. Quant à Morrel l’armateur, père de Maximilien (Bruno Raffaelli), il a été ruiné par Danglars qui lui a volé sa flotte en la prétendant interceptée par des pirates et en le poussant dans la misère. Il a ensuite racheté son commerce et fait fortune, se servant de cette flotte pour le commerce d’esclaves.

Edmond se rend au chevet d’Angèle qui est mourante. L’hétaïre lui confie qu’elle s’est enfuie pour se venger de son frère, Villefort. Alors qu’elle s’apprêtait à l’assassiner, elle l’a aperçu enterrant un enfant vivant : André (Julien de Saint Jean), son fils adultérin avec Victoria Danglars (Julie de Bona). Angèle a sauvé le nourrisson en le déposant à l’hospice des enfants trouvés, avant d’être reprise par ses souteneurs. Edmond, se présentant comme le « Comte de Monte-Cristo », retrouve André dont il va faire son acolyte dans la vengeance, sous le nom de : prince Andrea Cavalcanti.

 

Troisième acte. D’autres années s’écoulent ; la vengeance débute. Au terme d’une cérémonie pendant laquelle le général Fernand de Morcerf annonce se retirer de l’armée pour rentrer à la Chambre des pairs, un voleur lui arrache sa broche de la Légion d’honneur. Il est poursuivi par Albert, qui tombe dans une embuscade dont il est sauvé par Monte-Cristo. Le Comte laisse Albert assommé sur le pavé avec un pistolet portant ses armes, puis repart avec les bandits, en réalité à sa solde. Cette fausse altercation lui permet de rencontrer Fernand de Morcerf, qui l’introduit à son tour auprès du baron Danglars ainsi qu’auprès du procureur Villefort. Le prince Cavalcanti est présenté aux trois hommes lors d’une chasse, et Dantès l’utilise pour séduire Eugénie (Marie Narbonne), la fille de Danglars. Il emploie également la jeune et ravissante Haydée (Anamaria Vartolomei), qu’il présente comme sa pupille, pour séduire Albert de Morcerf. Profitant de la naïveté et de l’inexpérience du jeune homme, le Comte lui fait promettre d’exclure tout rapprochement avec la demoiselle, tout en espérant qu’Albert en tombera amoureux et manquera à sa parole. La chasse terminée, et avant de le laisser regagner sa demeure, Fernand présente le Comte à son épouse, Mercédès. Monte-Cristo demeure impassible, alors que le visage de Mercédès est aussitôt troublé lorsqu’elle reconnaît son ex-fiancé.

Un soir, Monte-Cristo reçoit les familles Danglars, Villefort et Morcerf dans la maison où Victoria a jadis accouché d’André. Elle reconnait d’ailleurs instantanément la demeure à sa descente du carrosse, tout comme Villefort. À la fin du repas, Monte-Cristo raconte l’histoire terrifiante d’un infanticide qui hanterait les murs de la bâtisse : un bébé aurait autrefois été enseveli vivant par son propre père dans le jardin qui entoure la propriété. Villefort se crispe ; Victoria peine à masquer son angoisse tandis que son mari, Danglars, semble apprécier tout particulièrement les talents de conteur de son hôte. Ce dernier poursuit son récit et confesse également avoir trouvé, dans le jardin, un coffre qui pourrait contenir le corps de l’enfant. Il invite alors les convives à le suivre pour procéder à son ouverture. Victoria et Villefort ne parviennent plus à cacher leur malaise. Le coffre s’avère vide.

Après le dîner, Victoria exige des explications de son ancien amant : elle veut savoir où se trouve la dépouille de leur enfant. Le procureur ne répond pas. Sentant leur secret d’infanticide en danger d’être ébruité, il enquête sur le Comte. Il rend visite à Lord Halifax, que Monte-Cristo a présenté comme un ennemi qui utiliserait son journal l’Impartial pour manipuler les cours de bourse afin de s’enrichir. Lord Halifax, qui n’est autre que le Comte lui-même déguisé en homme d’affaires britannique, calme les soupçons de Villefort. Haydée et André poursuivent chacun leurs entreprises de séduction, fructueuse pour Haydée qui tombe elle aussi amoureuse d’Albert, stérile pour André qui couvre les amours homosexuelles d’Eugénie avec sa professeure de chant, Suzanne (Lily Dupont).

La vengeance longtemps préparée s’accomplit. L’Impartial, le journal d’Halifax, annonce le vol de l’entièreté de la flotte de Danglars à Marseille, provoquant l’effondrement de ses actions en bourse. Le télégraphe militaire, auquel accède Fernand de Morcerf en sa qualité de général, lui permet de prévenir Danglars que cette nouvelle est fausse. Danglars emprunte alors au Comte de Monte-Cristo la somme nécessaire au rachat des actions, mettant tous ses biens en garantie de ce prêt, dans l’attente de la remontée des cours et l’espoir d’empocher une belle plus-value. Puis, Danglars, avec l’aide de Villefort, porte plainte contre Lord Halifax pour diffamation car il le croit responsable de cette fausse nouvelle. Ce dernier est absent au procès ; il s’y fait représenter par Andrea Cavalcanti qui se lève et prend la parole à la barre. Le jeune homme révèle à l’audience du tribunal qu’il est le fils bâtard de Villefort, lequel a tenté de le faire disparaître. Villefort nie en bloc et menace son fils de poursuites, avant de quitter la salle en silence pour ne pas déshonorer son ancienne maitresse, présente dans l’assistance. Le juge suspend alors la séance et tandis que la salle se vide, André révèle à sa demi-sœur Eugénie qu’il l’a séduite pour se venger. Il n’aurait jamais pu l’aimer car ils ont la même mère : Victoria, devenue Baronne Danglars. Il lui souhaite d’être heureuse avec Suzanne avant de s’en aller. Pendant ce temps, Gaspard Caderousse rachète ses actes passés en capturant la flotte de Danglars à Marseille. En sortant du tribunal, le Comte lui révèle que sa flotte a bel et bien disparu : la fortune de Danglars lui appartient, désormais. Il lui conseille alors de s’exiler pour préserver sa femme et sa fille de la misère. Toutefois, un évènement imprévu survient quelques instants après : ignorant les ordres du Comte, André de Villefort, qui poursuit sa vengeance personnelle, assassine son père qui allait être emprisonné, avant d’être abattu par les soldats dans sa fuite.

La mort d’André pousse Haydée à se rebeller contre le Comte, qui est à ses yeux responsable du drame. Elle écrit à Albert pour lui dire de s’enfuir et de l’oublier s’il l’aime vraiment. Désespéré, le jeune prétendant se rend alors chez le Comte et propose à Haydée de fuir avec lui, ce qu’elle refuse en lui demandant de le faire seul. Albert se résigne à partir en lui précisant qu’il mourra car il ne peut vivre sans elle. En entendant ses paroles, elle accepte de partir avec lui mais les deux jeunes gens sont arrêtés dans leur fuite par le Comte et par son majordome Jacopo (Abdé Maziane). Le Comte force alors Haydée à raconter à Albert son histoire : elle est la fille d’Ali Pacha de Janina, qui fut trahi et tué par Fernand de Morcef. Haydée ajoute qu’elle a ensuite été vendue comme esclave et n’a jamais revu sa mère ; devant ses révélations, Albert provoque le Comte en duel car il comprend que ce dernier l’a manipulé et a sali son nom.

Face à la crainte de perdre son unique fils, Mercédès se rend chez le Comte, lui révèle qu’elle l’a reconnu dès qu’elle l’a revu, et le supplie d’épargner son enfant. Il accepte après lui avoir révélé la machination qui a détruit sa vie en lui montrant la lettre d’aveu signée par Fernand. Lors du duel, le Comte tire volontairement à côté d’Albert. Puis Albert le vise à son tour. Lorsque le carrosse du Comte revient, Haydée voit Dantès en sortir seul. Elle lui crie alors sa haine et l’accuse de lui avoir volé son amour et sa vie, et de n’avoir jamais pu lui avouer. Le Comte lui réplique alors qu’elle se trompe. Soudain, le visage d’Haydée s’éclaircit ; Albert sort du carrosse, bien vivant. Les voilà libres de fuir pour vivre leur amour, avec la bénédiction de Dantès. Mercédès, quant à elle, se résout à quitter Fernand car elle ne peut plus vivre avec un homme qui a fait condamner injustement Edmond pour servir ses intérêts. Fernand se rend alors chez le Comte, épée en main, pour en finir avec son rival, qu’il a également reconnu. S’ensuit un duel que manque de perdre le Comte, blessé grièvement au ventre. Il survit et épargne Fernand, qui vivra déshonoré, dans la culpabilité de ses trahisons.

Désormais apaisé, Edmond quitte la France, tandis que Mercédès retourne séjourner en Provence dans l’ancien domaine familial. Se rendant à l’église où elle devait s’unir à Edmond plus de vingt années auparavant, elle trouve, dissimulée dans une Bible, une dernière lettre de lui où il écrit que la Providence divine les a séparés et qu’elle les réunira peut-être, un jour. Il lui demande de ne pas perdre espoir car « Toute la sagesse humaine sera dans ces deux mots : attendre et espérer ! ».

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