Fear, thriller psychologique américain de James Foley, 1996. Avec Mark Wahlberg, Reese Witherspoon et William Petersen.
Thèmes
Masculinité.
Ce film de seconde zone présente trop de défauts pour qu’on s’y attarde : histoire téléphonée, complaisances voyeuristes, simplisme manichéen des personnages, superficialité des descriptions, vacuité du scénario qui flirte avec absurdité (quelles sont les motivations des « méchants » ?), dénouement triomphal concèdant régressivement à une tout-puissance qui rime avec vengeance.
Si je consens néanmoins à ébaucher une fiche, c’est pour une raison surtout comparative : face aux tendances wokistes, si pesantes et si présentes aujourd’hui, à l’effacement de la double altérité structurante de l’humain, la différence des sexes et la différence des générations, Fear ose encore mettre en scène une figure non seulement masculine, mais paternelle qui, sans s’excuser d’exercer son autorité, gouverne sa maison avec prudence, protège les siens avec courage et prescrit à sa fille des normes de conduite avec justesse.
Pascal Ide
Nicole Walker (Reese Witherspoon), adolescente rêveuse de 16 ans, a récemment rejoint son père Steve (William Petersen) qui vit maintenant avec sa seconde femme, Laura (Amy Brenneman) et son fils Toby (Christopher Gray). Avec son amie Margo Masse (Alyssa Milano), elle ne pense qu’à sortir et s’amuser. Dans un café, elle tombe sous le charme de David McCall (Mark Wahlberg), qui lui évite une bousculade dans une discothèque et semble être le petit ami idéal. Les choses se compliquent lorsque David demande à être présenté à ses parents et que, d’emblée, Steve se méfie de lui. Son père serait-il jaloux ou du moins trop autoritaire ? Et s’il avait raison ?