Dépendance, indépendance et interdépendance en psychologie. Le secret de la communion 6/7

F) Les dysfonctionnements

Après avoir analysé le sain ajustement de la relation à soi et de la relation à l’autre, considérons maintenant les dysfonctionnements de la dépendance et de l’indépendance, qui sont autant de maladies du don.

Chacun des pôles, dépendance et indépendance, peut souffrir de deux « pathologies » : par excès et par défaut. Or, ces dysfonctionnements croisent, au point que le chiasme devient identification : excès de dépendance = défaut d’indépendance ; défaut de dépendance = excès d’indépendance.

1) L’excès de dépendance

Robert Bornstein, psychologue qui a travaillé sur la dépendance pendant vingt ans, distingue dépendance « saine » (healthy) et dépendance pathologique ou maladive [1]. D’autres parlent de dépendance « positive » [2] et donc, par contraste, de négative. L’excès de dépendance est aussi appelé codépendance, surdépendance ou dépendance affective.

a) Signes [3]

L’excès de dépendance se caractérise par trois grandes catégories de signes [4] :

  1. Le besoin que les autres confirment notre valeur. Plus précisément, la reconnaissance de l’autre compte plus que le jugement que la personne a de sa propre valeur. La conséquence en est une quête inassouvie de réassurance, de compliments.
  2. La tendance à faire passer les besoins des autres avant les nôtres. Cette propension peut aller jusqu’à négliger ou oublier nos propres nécessités [5]. Ce symptôme se retrouve aussi dans le profil du Sauveteur décrit par le triangle de Karpman.
  3. L’importance excessive accordée aux comportements d’autrui. Ce signe se traduit notamment par une surattention aux regards, aux paroles et aux gestes de l’autre, une réception acritique des jugements de l’autre et une confusion entre l’absence de compliement et la désapprobation.

b) Un cas particulier : la passion amoureuse

Un certain nombre d’études ont porté sur les conséquences de la passion amoureuse sur la relation à l’autre : est-ce que celui qui est passionnément amoureux risque de ne vivre que pour l’autre, donc de s’oublier ? Est-ce qu’inversement, il risque de devenir dépendant, donc ne plus exister que par l’autre ?

Les enquêtes ont cherché à évaluer la passion en soumettant à des amoureux qui se sont rencontrés depuis quelques semaines un questionnaire où ils emploient des phrases auxquelles ils doivent répondre de manière graduée : « Faux (non placet) », « Plutôt faux (non placet juxta modum) », « Plutôt vrai (placet juxta modum) », « Vrai (placet) ». Par exemple : « Ma relation de couple est en harmonie avec mes autres activités quotidiennes » ; « Ma relation de couple est la seule chose qui me motive en ce moment » [6].

Les résultats ont permis d’établir l’existence de deux types de passion amoureuse : obsessive et harmonieuse [7]. Et offrir une série de précieux critères que résume le tableau suivant (que nous systématisons) :

 

 

Passion obsessive

Passion harmonieuse

Centralité de l’autre

Absoluité de l’autre : « Sans l’autre, je ne suis rien »

Primauté, préférence : « Sans l’autre, je me sens moins bien »

L’existence d’autres relations [8]

Exclusivité

Possibilité d’autres relations

Relation à soi [9]

Plus grande focalisation sur ses besoins

Plus grand décentrement de soi

La relation au manque

L’autre est la part manquante, le moi se sent amputé sans l’autre

L’autre est un plus qui s’ajoute à un moi se vivant comme intègre

La survenue

Est un destin

Est le fruit d’une heureuse rencontre

La relation à l’histoire

D’emblée au sommet, sans évolution interne

Se construit dans le temps

Réaction en cas de séparation

Violence contre l’autre ou contre soi

Tristesse sans réaction déviante

Idéalisation

Absolue

Relative, intégrant des défauts

Nature de la relation

Codépendance (et dépendance affective)

Interdépendance

Les fruits affectifs

Grandes satisfactions et grandes insatisfactions (jalousie, peur de perdre l’autre, etc.)

Satisfactions moindres, mais paisibles

 

Bien évidemment, ces deux formes de passion qui sont aussi deux degrés évolue dans le temps. Au début de l’histoire, il est plus malaisé de les distinguer ; mais, après cette première phase, elles se différencient, la première s’avérant parfois très toxique.

c) Conséquences

Ce tableau clinique engendre des effets qui sont également des signes.

1’) La réponse évidente

Un bon signe permet de repérer la personne en dépendance affective : elle pose une question à laquelle elle pourrait elle-même trouver la réponse. Du genre : « Je suis vraiment désolé de vous déranger parce que je sais que vous êtes très occupé. Je souhaitais seulement vérifier la consigne que vous avez donnée : le devoir doit faire 10 000 signes au maximum, c’est bien cela ? ». En effet, l’étudiant ne cherche pas la réponse, mais seulement la proximité avec la figure protectrice et le rassurement.

2’) L’épuisement

Des études montrent que celui qui fait systématiquement passer les besoins d’autrui avant les siens peut aller jusqu’à l’épuisement : dans le milieu professionnel, mais aussi dans le milieu familial [10].

De même, une étude de l’Insee montre que les parents ne peuvent éviter l’épuisement que s’ils acceptent l’aide des grands-parents [11].

3’) L’acceptation de l’inacceptable

Une personne codépendante peut demeurer en couple malgré les abus, verbaux (insultes) ou gestuels (violences physiques) de son conjoint.

4’) Le besoin de protection

A minima, ce dépendant affectif concède trop à la personne considérée comme protectrice. Un travail a par exemple montré que l’étudiant répondant à ce profil est prêt à attendre deux fois plus longtemps que l’étudiant qui n’est pas dépendant [12]. D’ailleurs, l’étudiant attend alors non pas tant un retour sur son travail qu’une garantie de protection.

5’) La surdemande à l’égard d’autrui

Quand la personne se rend compte qu’elle est dans l’excès d’aide (l’attitude sauveteuse), elle peut alors adopter l’attitude opposée : elle attend alors beaucoup des autres [13]. Alors, dans un couple, une personne codépendante cherche en permanence à changer l’autre afin qu’il puisse combler leurs besoins insatisfaits [14]. De fait, le surdépendant tend à s’appuyer uniquement sur autrui pour gérer les difficultés de sa vie, et non pas à chercher en lui les ressources. Ce constat confirme la proximité avec le triangle dramatique : le sauveteur « switche » en victimaire (et bientôt en bourreau).

D’ailleurs, pour attirer l’attention d’autrui, le codépendant peut aller jusqu’à adopter des conduites à risque comme l’automutilation ou la tentative de suicide. Voire, le codépendant qui craint d’être abandonné par le partenaire protecteur peut devenir agressif. C’est notamment le cas des hommes qui demeurent violents lorsque leur femme menace de les quitter [15].

6’) La compensation

Fragile, la personne codépendante tend, en cas de stress, à compenser les frustrations de ce besoin incessant d’autrui en entrant dans une addiction, par exemple à l’alcool ou à la cigarette [16].

7’) Le surinvestissement du religieux

Une étude a porté sur des personnes ayant développé un style d’attachement évitant, c’est-à-dire un attachement insécure et dysfonctionnel. Or, elle a montré qu’elles sont plus nombreuses que la moyenne à vivre une conversion religieuse à l’adolescence ou à l’âge adulte. Une interprétation est que la personne recherche dans la communauté la proximité relationnelle, le milieu sécurisant qui lui a tant manqué pendant l’enfance [17].

Cela ne signifie pas que la conversion n’a pas été réelle, mais que la relation à Dieu et aux membres de la communauté devra être purifiée, ajustée. Que le cheminement catéchuménal devra prendre en compte cette motivation. Est-ce que cette donnée expliquerait pourquoi un néophyte lâche la foi ? En effet, après des débuts enthousiasmants, le nouveau converti découvre que la communauté d’accueil n’est pas si chaleureuse ou idéale qu’elle imaginait ; de plus, les liens se distendent, ils n’ont plus la même proximité que pendant le cheminement catéchuménal.

8’) Le surinvestissement de personnages de fiction

Une autre étude a suivi des étudiants présentant un attachement anxieux et ambivalent, c’est-à-dire un dysfonctionnement dans leur attachement qui n’est pas sécurisé. Or, elle a montré chez ces personnes une tendance plus grande à se sentir proche de personnages fictifs, par exemple des héros de séries télévisées : elles développaient ce que l’on appelle des relations parasociales, c’est-à-dire une proximité relationnelle avec des figures non réelles [18]. Ce fait est interprété comme un besoin de compensation à l’égard d’un déficit en capacité à faire confiance à l’entourage.

9’) Le retrait

L’on a observé qu’une personne qui a manifesté un style d’attachement évitant, c’est-à-dire dysfonctionnant, tend davantage qu’une personne ayant bénéficié d’un attachement sécurisant, à adopter un comportement de retrait et désinvestir la relation de couple [19].

d) Conséquences positives

Nous avons vu que la personne codépendante surinvestit la relation protectrice. Or, le propre de l’autorité ou du pouvoir est de protéger, observait Pascal. Celui qui est affectivement dépendant tend donc à une soumission démesurée. Cela présente un indéniable avantage dans la psychothérapie. De fait, on observe que les personnes à forte dépendance relationnelle consultent plus rapidement le médecin et suivent mieux leurs traitements [20] ; de plus, elles assistent davantage aux séances de psychothérapie et font mieux les exercices qui leur sont demandées entre les séances [21].

e) Mécanismes

Du point de vue de la psychologie cognitive et comportementale, la dépendance affective présente quatre aspects ou dimensions, qui recouvrent les différentes facultés et opérations de l’être humain [22] :

  1. Dimension cognitive (ce que la personne se dit) : « Je suis incompétent et j’ai besoin des autres pour y arriver ».
  2. Dimension affective (ce que la personne ressent) : « Je me sens abandonné, je suis hypersensible à toute critique, toute négligence de l’autre ».
  3. Dimension motivationnelle (ce que la personne veut, souvent inconsciemment) : « Je recherche des personnes protectrices », comme des parents, des médecins, des amis.
  4. Dimension comportementale (ce que la personne fait, souvent inconsciemment) : « J’attire des personnes protectrices », en séduisant, en correspondant à leurs attentes, etc.

Faut-il l’ajouter : la personne en dépendance affective jouit d’une faible estime d’elle-même.

f) Un mécanisme particulier : la crainte du rejet

1’) Le fait

Certes la sensibilité au rejet est très variable. Par exemple, invités à un dîner, vous vous sentirez plus affecté et par exemple plus irritable si vous n’êtes pas salué par l’un ou l’autre convive, alors que telle autre personney sera moins sensible. Quoi qu’il en soit, nous sommes tous habités par une sensibilité à l’exclusion sociale [23]. Or, la mise à l’écart d’un groupe est traitée par les mêmes réseaux neuronaux que ceux de la douleur physique [24]. Donc, le rejet social doit être traité (au double sens du terme) comme une souffrance sociale.

Il faut ajouter aujourd’hui que les relations virtuelles – que l’on qualifierait mieux de numériques –engendrent des effets de rejet tout aussi douloureux que dans les relations réelles [25].

2’) Les signes ou conséquences

La crainte démesurée de l’évaluation sociale engendre différents effets qui sont autant de symptômes. Notamment Jean Twenge et Roy Baumeister ont suscité expérimentalement une exclusion sociale, par exemple, en soumettant une personne à un test, puis en lui révélant (ce qui était faux) que les résultats montraient son peu de compétence sociale. Or, ils ont observé les effets dévastateurs.

a’) Vis-à-vis d’autrui

La personne qui se sent rejetée d’autrui porte plus de jugements négatifs sur lui, devient plus agressive à son égard [26]. De plus, elle est moins portée à adopter un comportement altruiste. Par exemple, elle aide moins quelqu’un qui renversait « par inadvertance » des crayons [27], ou elle est moins généreuse de son temps et de son argent [28].

b’) Vis-à-vis de soi-même

Les conséquences délétères de l’exclusion sociale se font sentir sur les performances scolaires ou les réussites professionnelles [29]. Confirmation en est donnée quand la personne éprouve un sentiment de solitude [30].

De plus, le sentiment de rejet conduit à des comportements compensatoires jusqu’à l’addiction. Une étude très significative l’a montré [31]. Un expérimentateur demande à des sujets de goûter des biscuits sucrés. Nous verrons plus loin que cette raison n’est en réalité qu’un prétexte.

Dans un premier temps, il rassemble les volontaires en groupe de six pour les inviter à faire connaissance au travers des petites rencontres de vingt minutes chacune. Puis il les fait passer dans une petite pièce où il leur demande de choisir deux des personnes qu’ils viennent de rencontrer pour travailler en groupe avec elles. Peu après, l’expérimentateur revient vers les volontaires. À une première moitié des participants, il révèle que, hélas, personne d’autre, dans le groupe, ne les ont choisis pour faire l’exercice du goût avec eux. À la seconde moitié, il dit au contraire qu’ils ont été choisis par plusieurs personnes du groupe, mais qu’ils ne peuvent pas le faire pour des raisons techniques.

Dans un dernier temps, l’expérimentateur fait passer le test suivant aux volontaires. Des cookies nombreux (35) et identiques leur sont présentés sur un plateau. Il leur demande alors d’évaluer le goût et la texture des cookies. Pour cela, il les laisse avec le plateau de gâteaux pendant dix minutes.

Résultat : le participant qui vient de subir le rejet avale en moyenne neuf cookies ; celui qui fut accepté en mange en moyenne quatre ou cinq, soit la moitié.

La signification est limpide. L’étape préalable avait pour but de susciter un sentiment d’exclusion. Par conséquent, celui qui se sent exclu perd sa capacité d’autocontrôle. Les conséquences sont d’importance, éthique ou psychologique. Ainsi, la liberté étant la capacité à se maîtriser, elle se trouve donc grandement affectée. Celui qui souffre de rejet social tend à compenser. L’exclusion ne serait-elle pas l’une des sources de l’addiction ? [32]

Plus généralement, une autre étude montrait que plus l’adulte se sentait seul, plus son régime alimentaire comprenait des aliments gras, donc obésigènes [33]. Y a-t-il une confirmation dans le fait que les veufs présentent un taux anormalement élevé de meurtriers [34] ?

Pascal Ide

[1] Cf. Robert F. Bornstein & Mary A. Languirand, Healthy Dependency.

[2] Cf. Marion Fried Solomon, Lean on Me : The Power of Positive Dependency in Intimate Relationships, New York, Kensington Books, 1996.

[3] Dans Ces liens qui nous font vivre, Rébecca Shankland et Christophe André proposent un questionnaire diagnostique pour évaluer l’interdépendance positive (p. 108) et, en creux, l’interdépendance négative. En fait, cela n’a rien d’un questionnaire qui a été évalué scientifiquement, et le résultat obtenu n’étant en rien gradué, mesuré, n’est guère significatif. Voilà pourquoi je ne l’ai pas reproduit.

[4] Cf. Greg E. Dear & Clare M. Roberts, « The Holyoake codependency index : Investigation of the factor structure and psychometric properties », Psychological Reports, 87 (2000) n° 3 Pt 1, p. 991-1002.

[5] Cf. Barbara K. Oakley, Ariel Knafo, Guruprasad Madhavan & David Sloan Wilson, Pathological Altruism, New York, Oxford University Press, 2012.

[6] Ces phrases sont inspirées du questionnaire développé par Robert Vallerand, spécialiste du modèle dualiste de la passion : Noémie Carbonneau & Robert I. Vallerand, « On the role of harmonious and Obsessive passion in conflict behavior », Motivation and Emotion, 37 (2013) n° 4, p. 743-757.

[7] Pour une synthèse remarquable de tous ces travaux, voir Robert I. Vallerand, The Psychology of Passion, New York, Oxford University Press, 2015.

[8] Cf. Suzann Pileggi Pawelski & James O. Pawelski, Happy Together, New York, Tarcher Perigee, 2018.

[9] Cf. Robert I. Vallerand, The Psychology of Passion.

[10] Cf. Isabelle Roskam & Moïra Mikolajczak, Le Burn-Out parental, Louvain-la-Neuve, DeBoeck, 2018.

[11] Cf. Nathalie Blanpain & Liliane Lincot, « 15 millions de grands-parents », Insee Première, 2013, n 1469.

[12] Cf. Robert F. Bornstein, « Self-schema priming and desire for test performance feedback : Further evaluation of a cognitive/ interactionist model of inter personal dependency », Self and Identity, 5 (2007) n° 2, p. 110-126.

[13] Cf. Marion Solomon, Lean on Me : The Power of Positive Dependency in Intimate Relationships, New York, Kensington Books, 1996.

[14] Ibid.

[15] Cf. Robert F. Bornstein, « The complex relationship between dependency and domestic violence : Converging psychological factors and social forces », American Psychologist, 61 (2006) n° 6, p. 595-606.

[16] Cf. Jon D. Kassel, Margaret Wardle & John E. Roberts, « Adult attachment security and college student substance use », Addictive Behaviors, 32 (2007) n° 6, p. 1164-1176.

[17] Cf. Lee A. Kirkpatrick & Phillip R. Shaver, « Attachment theory and religion : Childhood attachments, religious beliefs and conversions », Journal for the Scientific Study of Religion, 29 (1990) n° 3, p. 315-334.

[18] Cf. Tim Cole & Laura Leets, « Attachment styles and intimate television viewing: Insecurely forming relationships in a parasocial way », Journal of Social and Personal Relationships, 16 (1999) n° 4, p. 495-511.

[19] Cf. Mario Mikulincer, Phillip R. Shaver & Dana Pereg, « Attachment theory and affect regulation : The dynamics, development, and cognitive consequences of attachment-related strategies », Motivation and Emotion, 27 (2003) n° 2, p. 77-102.

[20] Cf. John H. Porcerelli, Robert F. Bornstein, Steven K. Huprich & Tsveti Markova, « Physical health correlates of pathological and healthy dependency in urban women », Journal of Nervous and Mental Disease, 197 (2009) n° 10, p. 761-765.

[21] Cf. Witold Simon, « Follow-up psychotherapy outcome of patients With dependent, avoidant, and obsessive-compulsive personality disorders : A meta-analytic review », International Journal of Psychiatry in Clinical Practice, 13 (2009) n° 2, p. 153-165.

[22] Cf. Robert F. Bornstein, « An interactionist perspective on interpersonal depen Dency », Current Directions in Psychological Science, 20 (2011) n° 2, p. 124-128.

[23] Cf. John T. Cacioppo & William Patrick, Loneliness : Human Nature and the Need for Social Connection, New York, Norton, 2008.

[24] Cf. Geoff MacDonald & Mark R. Leary, « Why does social exclusion hurt ? The relationship between social and physical pain », Psychological Bulletin, 131 (2005) n° 2, p. 202-223.

[25] Cf. Ana Paula Gonçalves-Donate, Lucas Murrins Marques, Olivia Morgan Lapenta et al., « Ostracism via virtual chat room Effects on basic needs, anger and pain », PLoS ONE, 12 (2017) n° 9, e184215. Lisa Zadro, Kipling D Williams, Rick Richardson, « How low can you go ? Ostracism by a computer is sufficient to lower self-reported levels of belonging, control, self-esteem, and meaningful existence », Journal of Experimental Social Psychology, 40 (2004) n° 4, p. 560-567.

[26] Cf. Jean M. Twenge, Roy F. Baumeister, Dianne M. Tice & Tanja S. Stucke, « If you can’t join them, beat them : Effects of social exclusion on aggressive behavior », Journal of Personality and Social Psychology, 81 (2001) n° 6, p. 1058-1069.

[27] Cf. Jean M. Twenge, Natalie J. Ciarocco, Roy F. Baumeister, C. Nathan DeWall & J. Michael Bartels, « Social exclusion decreases prosocial behavior », Journal of Personality and Social Psychology, 92 (2007) n° 1, p. 56-66.

[28] Ibid.

[29] Cf. Roy F. Baumeister, Jean M. Twenge, Christopher Nuss, « Effects of social exclusion on cognitive processes : Anticipated aloneness reduces intelligent thought », Journal of Personality and Social Psychology, 83 (2002) n° 4, p. 817-827.

[30] Cf. Louise C. Hawkley, John T. Cacioppo, « Loneliness matters : A theoretical and empirical review of consequences and mechanisms », Annals of Behavioral Medicine, 40 (2010) n° 2, p. 218-227.

[31] Roy F. Baumeister et al., « Social exclusion impairs self-regulation », Journal of Personality and Social Psychology, 88 (2005), p. 589-604.

[32] L’IFS dirait que la personne passe du manager au pompier.

[33] Cf. Louise C. Hawkley, John T. Cacioppo, « Aging and loneliness : Downhill quickly ? », Current Directions in Psychological Science, 16 (2007) n° 4, p. 187-191.

[34] Wolfgang Stroebe et Margaret S. Stroebe, Bereavement and Health: the Psychological and Physical Consequences of Partner Lost, New York, Cambridge University Press, 1987.

11.1.2021
 

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