Dépendance, indépendance et interdépendance en psychologie. Le secret de la communion 3/7

D) La donation à l’autre

Le troisième moment de la dynamique personnelle du don est proprement celui la donation de soi à l’autre (1, 2 et 6). Ce que les études de psychologie et de psychologie sociale montrent, c’est surtout la connexion entre ce don de soi et les deux autres moments du don, c’est-à-dire la réception (notamment à travers la redamatio, la gratitude) et l’appropriation (notamment à travers les bienfaits secondaires du don de soi) (3 à 5).

1) Le don de soi

a) Exposé

La psychologie n’emploie pas l’expression « donation de soi » ni « don désintéressé », mais emploie les termes ou expressions équivalents : comportement pro-social, altruisme, etc. Nous l’avons abordé à travers diverses études sur le site, en prenant en compte notamment les études de Daniel C. Batson, dans son débat avec Robert Cialdini. John Gottman parle de « love maps », c’est-à-dire de cartographie précise du paysage des besoins et des désirs de l’autre, donc de la relation [1].

Le don de soi commence par la connexion à autrui. Le professeur de médecine de Harvard Edward Hallowell appelle ce moment de connexion à autrui le « moment humain » [2]. Une étude sur un programme a demandé à des parents de ne consacrer que dix minutes d’attention continue à leur enfant. Ce n’est pas difficile quantitativement, mais qualitativement : cela demande d’être présent à l’autre, sans aucune source parasite, sans rien faire d’autre (regarder un écran, écouter de la musique), en lâchant la précédente activité, en s’asseyant à côté de l’enfant. Or, l’expérience montre que cette écoute accroît la qualité de l’attachement de l’enfant au parent et prévient les conduites à risque du futur adolescent [3].

Or, l’amour est pur attention à l’existence d’autrui. Donc, ce moment de connexion ou d’attention est de l’amour-don en lingot.

b) Articulation des moments du don

La psychologie montre aussi la hiérarchie entre les trois moments du don :

1’) Preuve de la supériorité de la donation sur la réception

Spontanément, l’on pourrait croire que recevoir de l’aide procure plus de bienfaits que d’en donner, puisque c’est moins coûteux en énergie donc en fatigue et disponibilité. Pourtant, les études montrent le contraire. Par exemple, des chercheurs ont proposé à des personnes souffrant de douleurs chroniques de soutenir d’autres personnes présentant la même difficulté ; or, ils ont constaté que 43 % disaient ressentir une énergie plus grande après avoir aidé et 13 % que leurs propres douleurs avaient diminué [4]. De même, la personne âgée qui apporte de l’aide à ses proches, familialement ou géographiquement) est psychologiquement et physiquement plus protégée que celle qui ne fait qu’en recevoir [5] ; or, cette protection est l’indice d’une plus grande unification intérieure.

2’) Preuve de la supériorité de la donation sur l’appropriation

Une étude publiée dans la prestigieuse revue Science a directement établi la vérité de la parole du Christ rapportée par saint Paul dans son discours d’adieu à Éphèse : « Il y a plus de plaisir à donner qu’à recevoir » (Ac 20,35). Des chercheurs ont donné de l’argent à des participants. Puis, les divisant en deux groupes, ils ont demandé au premier de l’employer pour se faire plaisir et au deuxième de l’utiliser pour aider quelqu’un. Le soir, ils ont téléphoné aux sujets et ont évalué (grâce à une échelle) le degré de satisfaction. Il est nettement ressorti que ceux qui avaient donné cet argent ressentaient plus de joie que ceux qui se l’étaient donné à eux-mêmes [6]. Autrement dit, le don à l’autre est plus bienfaisant que le don à soi. Voire, le don à soi est finalisé par le don de soi.

Pourtant, objectera-t-on, ne parle-t-on pas d’un burn-out des professions d’aide ?

En fait, les études montrent que l’épuisement vient non pas du comportement d’aide, mais de sa démesure, du dépassement des ressources disponibles [7]. Une confirmation montre que, lorsque l’aide, par exemple, le soignant, maîtrise la situation, donc peut venir en soutien sans souffrance, son degré de satisfaction augmente [8].

c) Objection. Le don à l’autre accroît l’autonomie de l’autre

La psychologie permet aussi de répondre à l’objection selon laquelle la donation aliène le receveur.

Différentes études ont montré que le don de soi, loin de rendre l’autre dépendant, favorise au contraire son indépendance. Par exemple, plus l’un des partenaires est à l’écoute, plus l’autre conjoint réalise les objectifs personnels qu’il avait exprimés six mois auparavant. Or, être à l’écoute un acte concret de donation et être autonome, c’est être l’auteur de ses actions qui sont tournées vers des buts. Donc, le don de soi à l’autre dispose celui-ci au don à soi [9]. De même, plus un conjoint soutient et aide l’autre en cas de difficulté, plus l’autre conjoint, loin de s’en remettre au premier, prend sa situation en main. Or, le soin (care) est une manifestation de l’altruisme et le combat responsable contre la difficulté constitue l’une des différences entre l’attitude justement autonome de la victime et l’attitude toxique du victimaire [10].

Nous verrons plus loin que la liberté n’est pas seulement en relation avec l’amont, c’est-à-dire l’origine, l’attachement, mais aussi avec l’aval, c’est-à-dire le destinataire, le don de soi. Autrement dit, autonomie et hétéronomie ne sont pas antinomiques, mais étroitement tricotées.

d) Fruits du don de soi

1’) La joie

Il y a plus de joie à donner… C’est ainsi que les grands-parents s’épanouissent d’autant plus qu’ils peuvent donner à leurs petits-enfants. En effet, plus la personne se sent inutile et incompétente, plus elle est heureuse. Or, le don de soi est, nous l’avons vu, ce qui nourrit le plus le besoin d’utilité.

D’ailleurs, nous le verrons, l’un des dysfonctionnements du don est l’incapacité dans laquelle se trouvent certains jeunes parents de déléguer, se faire aider – au risque de s’épuiser. Le remède joint donc deux besoins fondamentaux : celui des parents, qui est de se reposer ; celui des grands parents qui, au contraire, est de se sentir utiles en donnant.

2’) La cascade du don de soi

Celui qui vit une relation positive avec autrui est conduit à un plus grand engagement social : il se sent encouragé, nourri par la confiance de l’autre, porté par son enthousiasme. Or, celui qui s’engage socialement se sent utile. Or, le sentiment d’utilité pour autrui donne un grand sens à notre vie. Enfin, avoir du sens est l’une des principales sources de bien-être. Donc, le lien à autrui est source de bonheur [11]. Cela commence par le fait de dire quelques mots d’encouragement à un inconnu rencontré à l’arrêt de bus.

2) Une composante : la confiance dans l’autre

La relation constructive à l’autre requiert la confiance. De fait, celui qui a confiance est encouragé à mettre en œuvre un comportement de rapprochement relationnel [12].

a) Existence

Comme toutes les vertus, la confiance se fonde sur une inclination naturelle. De fait, les personnes ont spontanément tendance à faire confiance à autrui [13]. De même, dès la naissance, l’enfant se met en quête d’un attachement sécurisant ; or, une relation sécurisante suscite la confiance.

Il faut dire plus. Selon certains anthropologues, les hommes ont développé une confiance envers leurs congénères plus grande que les autres espèces animales. En effet, l’être humain confie volontiers son enfant à d’autres parents, alors que les grands singes le font moins volontiers [14]. Un autre signe en est que, selon certaines études sur l’attachement, le développement social et affectif de l’enfant dépend plus du « réseau » d’attachement, qui s’étend à la famille élargie (grands-parents, oncles et tantes) et à la nourrice – ce que les anthropologues appellent les « éleveurs coopératifs » [15], que de la figure principale d’attachement qu’est le père et la mère [16]. Ce constat choquera notre Occident qui s’est centré sur la famille nucléaire. La raison avancée par les chercheurs est que, souvent, la présence des deux parents n’est pas suffisante ; or, des parents en surcharge émotionnelle sont moins capables d’assurer leur mission, engendre des tensions ; ainsi, la multiplication des attachements avec les proches multiplie aussi la richesse des échanges, soulage les parents et, en retour, améliore l’attachement de leurs enfants (à eux, parents) [17].

Ainsi, contrairement à ce qu’une vision pessimiste de l’humanité pourrait le faire accroire, notre relation première à autrui est portée par la confiance. On l’observe chez l’enfant, s’il n’a pas été blessé par le manque de fiabilité de l’adulte, de ses parents.

b) Nature de la confiance

Comment définir la confiance ? Les ouvrages de psychologie présupposent cette définition et se contentent d’en décrire signes et mécanismes. Du fait de son caractère très universel, seule la philosophie est à même d’en approcher l’essence. Il s’agit d’une disposition ou vertu morale. Elle concerne la relation à l’autre. Pour autant, elle mesure les relations gratuites et donc ne tombe pas sous le coup de la justice, ni même des vertus annexes, parce que la raison de dette en est tout à fait absente.

Quel est plus précisément l’objet de la confiance ? Il me semble qu’elle porte sur la certitude que l’autre me veut du bien : soit de manière globale, inconditionnelle, sur tout ; soit de manière régionalisée, dans un secteur où l’autre se donne à moi comme fiable, c’est-à-dire digne de confiance.

c) La dynamique de la confiance. En particulier, dans le cadre de l’imitation

Nous retrouvons ici la psychologie. La confiance naît de ce que l’on appelle l’intuition [18]. Celle-ci n’est pas une illumination ou une inspiration, comme celle donnée par la muse platonicienne. Elle provient d’un ensemble d’informations qui, le plus souvent de manière automatique et inconsciente, conduit à nous ouvrir à autrui et lui faire confiance.

Dans l’imitation, par exemple suscitée par les neurones miroir, la résonance est maximale. En effet, l’apprentissage habituel communique une seule règle ; il est donc limité à cette consigne, à une opération. Mais, dans l’imitation, le mimeur assimile la totalité du modèle : c’est toute la figure de l’imité qui imprègne l’imitant.

La puissance de la mimésis fait donc aussi son péril ou du moins sa vulnérabilité : en répétant les qualités d’autrui, celui qui copie risque aussi de répéter ses défauts. Face à cette menace d’aliénation, la nature a aussi prévu un cran d’arrêt. En l’occurrence, ce processus d’imitation s’inscrit dans une histoire à trois temps.

Dans un premier temps, le petit enfant qui est tabula rasa, cire vierge, a besoin d’être informé totalement. Or, l’imitation est le processus de réception le plus efficace, le plus total qui soit. A l’adolescence, la puissance du modèle n’est pas moindre, mais celui-ci passe heureusement de l’intérieur à l’extérieur de la famille.

Dans un deuxième temps, le jeune adulte accède à l’autonomie et se méfie donc de la trop grande totalité et proximité du processus. Alors, son mot d’ordre n’est plus : « Suis-le », mais « Sois toi-même ».

Enfin, dans un troisième temps, l’adulte sage ou mûr est désormais apte à rentrer dans une imitation qui ne sera pas moins totale. Mais triple est la différence avec la première imitation. Tout d’abord, elle n’abandonne pas les acquis de l’active autonomie mise en place dans le deuxième temps. Ensuite, elle consent librement à cette imitation. Enfin, elle opère un discernement, afin de ne plus imiter que le cœur : « Des saints, imiter la charité » et les autres théologales, l’humilité y compris.

L’imitation s’éclaire à la lumière du don. En effet, le donateur veut se donner le plus possible, se communiquer au maximum. Or, alors que les différents processus de transmission pédagogique sont seulement partiels, l’imitation est global, total. Dans les premiers, la communication procède selon la cause efficiente. Mais dans la seconde, la communication procède selon la cause formelle qui est cause intrinsèque. Classiquement, l’on affirme que, dans l’imitation, le modèle agit comme une cause exemplaire. Or, celle-ci est définie comme une cause formelle extrinsèque. Mais ce n’est pas assez dire. Il faut ici doubler les catégories aristotéliciennes des catégories platoniciennes et pythagoriciennes : celui qui imite et le modèle entrent en résonance, de sorte que c’est la totalité de celui qui imite qui rejoue ce qu’il imite. L’on conçoit aussi qu’une telle imitation est plus passive. Elle requiert donc, du côté de l’imitant, une grande confiance, et du côté de l’imité, une non moindre fiabilité

De fait, l’expérimentation le confirme dans l’apprentissage de l’empathie et du don. Notre psychisme est spontanément disposé à donner et à coopérer [19]. Voire, l’on a constaté chez des enfants de moins de deux ans, qu’ils éprouvaient plus de joie à donner quelque chose qui leur coûtait (comme un objet qui leur appartenait) que quelque chose qui ne leur coûtait guère (par exemple, un objet se trouvant dans un récipient destiné à cet usage) [20]. Or, cette difficulté vient de la proximité entre don et donateur, le don en venant à symboliser le donateur. L’on pourrait donc dire que l’enfant est disposé non seulement à donner, mais à se donner.

Par ailleurs, l’expérimentation, là encore, a établi que ces actes de don se produisent d’autant plus que l’enfant est synchronisation avec l’autre dans leurs gestes et leurs expressions faciales [21]. En effet, une plus grande résonance favorise l’empathie et la compassion [22].

3) La connexion entre don 1 et don 3

Considérons maintenant la donation (donc 3) en connexion avec les autres moments du don.

a) Le don en retour : la redamatio

Les expériences montrent la loi de retour d’amour. En effet, quand un des conjoints a fait preuve d’attention ou de soutien, le plus souvent, l’autre partenaire tend à faire de même lorsque l’occasion se présente. Or, l’attention et l’aide sont des actes d’amour-don. Donc, au don gratuitement reçu répond le don gratuitement offert [23].

b) La gratitude

Pour le détail, je renvoie à l’ouvrage sur la puissance de la gratitude et aux autres études sur le site concernant ce thème central [24]. J’ajoute seulement deux points.

1’) Son efficacité

L’attitude de reconnaissance est l’une des pratiques les plus efficaces pour diminuer le désespoir, par exemple chez les suicidaires. C’est ce que montre une étude qui l’a comparée à neuf autres pratiques et en a montré la supériorité [25]. En effet, le journal de gratitude est un exercice qui consiste à noter jusqu’à cinq événements suscitant ce sentiment [26]. Or, en remerciant pour le don, je me relie au donateur. Or, le lien, donc le soutien social s’oppose à la solitude qui favorise le désespoir.

La gratitude accroît le sentiment de vitalité. C’est ce qu’ont ressenti des enfants à qui l’on a demandé de noter chaque pendant deux semaines trois choses pour lesquels ils éprouvaient de la reconnaissance [27].

La gratitude augmente le lien et donc améliore les relations. Cela a été observé dans une classe où il a été demandé à des élèves d’exprimer à voix haute leur reconnaissance devant les autres [28].

Contrairement à ce que certains s’imaginent, éprouver de la gratitude n’augmente pas la dépendance, mais, au contraire, favorise l’autonomie. En effet, l’on distingue deux sortes de contrôle : interne, ce dont on a la maîtrise ; externe, ce qui dépend de causes exogènes, comme le hasard et dont on n’a point la maîtrise. Or, la gratitude accroît le sentiment de contrôle interne [29].

De plus, la gratitude permet de sortir de l’attitude victimaire : « lorsqu’on considère moins les autres comme étant les uniques responsables de notre bien-être, on est davantage touché lorsqu’on bénéficie d’une attention particulière [30] ».

2’) Moyens

Le journal de gratitude requiert que l’on ne rédige pas une liste automatique, mais que l’on connecte avec l’événement et l’émotion que l’on ressent [31].

L’expression de la gratitude décide beaucoup du bénéfice qu’en retire celui à qui elle est adressée, comme le montrent les études de Sara Algoe, de l’Université de Caroline du Nord [32]. Par exemple, il est essentiel qu’elle fasse état du lien entre le don et le donateur et pas seulement le receveur. Barbara Shankland relève que certains remerciement sont « irritants », « lorsque l’autre dresse une liste de choses qui le concernent sans faire de lien avec la personne à qui il exprime sa gratitude [33] ». Par exemple, non pas dire seulement : « Merci parce que cela m’a aidé sur tel ou tel point », mais aussi : « Merci, parce que je vois que tu as vraiment pris le temps de…, parce que tu as cherché ce qui me plaisait… ».

Pascal Ide

[1] Cf. les articles de recherche sur la méthode, qui sont listés sur le site du Gottman Institute, consulté le 10 décembre 2020 : https://www.johngottman.net/research/

[2] Cf. Edward Hallowell, Connect. 12 Vital Ties That Open Your Heart, Lengthen Your Life, and Deepen Your Soul, New York, Gallery Books, 2001.

[3] Cf. Mark Van Ryzin, Karol L. Kumpfer, Gregory Fasco & Mark Greenberg (éds.), Family Based Prevention Programs for Children and Adolescents : Theory, Research, and Large-Scale Dissemination, Hove, Psychology Press, 2015.

[4] Rapporté, sans référence par Rébecca Shankland et Christophe André, Ces liens qui nous font vivre, p. 117.

[5] Cf. Stephanie L. Brown, Randolph M. Nesse, Amiram D. Vmokur & Dylan M. Smith, « Providing social support may be more important than receiving it : results from a prospective study of mortality », Psychological Science, 14 (2003) n° 4, p. 320-327.

[6] Cf. Elizabeth W. Dunn, Lara B. Aknin & Michael I. Norton, « Spending money on others promotes happiness », Science, 319 (2008) n° 5870, p. 1687-1688.

[7] Cf. Janice K. Kiecolt-Glaser, Kristopher J. Preacher, Robert C. MacCallum, Cathie Atkinston, William B. Malarkey & Ronald Glaser, « Chronic stress and age-related increases in the proinflammatory cytokine interleukin-6 », Proceedings of the National Academy of Sciences, 100 (2003) n° 15, p. 9090-9095.

[8] Cf. Stephen G. Post, « Altruism, happiness, and health : It’s good to be good », International Journal of Behavioral Medicine, 12 (2005) n° 2, p. 66-77.

[9] Cf. Brooke C. Feeney, « The dependency paradox in close relationships : Accepting dependence promotes independence », Journal of Personality and Social Psychology, 92 (2007) n° 2, p. 268-285.

[10] Cf. Pascal Ide, Le triangle maléfique. Sortir de nos relations toxiques, Paris, Éd. de l’Emmanuel, 2018.

[11] Cf. Carol D. Ryff & Burton Singer, « The contours of positive human health », Psychological Inquiry, 9 (1998) n° 1, p. 1-28.

[12] Cf. Sandra L. Murray & John G. Holmes, Interdependent Minds : The Dynamics of Close Relationship, New York, The Guilford Press, 2011.

[13] Cf. Joseph Henrich, Robert Boyd, Samuel Bowles, Colin Carnerer, Ernst Fehr, Herbert Gintis & Richard McElreath, « In search of Homo economicus : Behavioral experiments in 15 small-scale societies », American Economic Review, 91 (2001) n° 2, p. 73-78.

[14] Cf. Sarah Hrdy, Mothers and Others, Cambridge, Harvard University Press, 2009.

[15] Cf. Melvin Konner, The Evolution of Childhood : Relationships, Emotion, Mind, Cambridge, Harvard University Press, 2010.

[16] Cf. Marinus H. Ijzendoorn, Susan Goldberg, Pieter M. Kroonenberg & Oded I. Frenkel, « The relative effects of maternal and child problems on the quality of attachment : A meta-analysis of attachment in clinical samples », Child Development, 63 (1992) n° 4, p. 840-858.

[17] Cf. Jay Belsky, « Interactional and contextual determinants of attachment security », Jude Cassidy & Phillip R. Shaver (éds.), Handbook of Attachment : Theory, Research, and Clinical Applications, New York, Guilford Press, 1999, p. 249-264.

[18] Cf. Gerd Gigerenzer, Le Génie de l’intuition, trad. Michèle Garene, Paris, Belfond, 2009.

[19] Cf. Daniel Siegel, The Neurobiology of We. How Relationships, the Mind, and the Brain Interact to Shape Who We Are (Sounds True Audio Learning Course) (2008-05-01) CD – 1 janvier 1980

[20] Cf. Lara B. Aknin, J. Kiley Hamlin & Elizabeth W. Dunn, « Giving leads to happiness in young children », PLoS ONE, 7 (2012) n° 6, e39211.

[21] Cf. Scott S Wiltermuth & Chip Heat, « Synchrony and cooperation », Psychological Science, 20 (2009) n° 1, p. 1-5.

[22] Cf. Piercarlo Valdesolo & David DeSteno, « Synchrony and the social tuning of com passion », Emotion, 11 (2011) n° 2, p. 262-266.

[23] Cf. Sandra L. Murray, Maya Aloni, John G. Holmes, Jaye L. Derrick, Danu Anthony Stinson & Sadie Leder, « Fostering partner dependence as trust insurance : The implicit contingencies of the exchange script in close relationships », Journal of Personality and Social Psychology, 96 (2009) n° 2, p. 324-348.

[24] Cf. Pascal Ide, Puissance de la gratitude. Vers la vraie joie, Paris, Éd. de l’Emmanuel, 2017.

[25] Cf. Jeff C. Huffman et al. 2014, « Feasibility and utility of positive psychology exercises for suicidal inpatients », General Hospital Psychiatry, 36 (2014) n° 1, p. 88-94.

[26] Cf. Pascal Ide, Puissance de la gratitude. Vers la vraie joie, Paris, Éd. de l’Emmanuel, 2017.

[27] Cf. Rébecca Shankland & Evelyn Rosset, « Review of brief school-based positive psychological interventions : A taster for teachers and educators », Educational Psychology Review, 29 (2017) n° 2, p. 363-392.

[28] Ibid.

[29] Cf. Philip C. Watkins, Kathrane Woodward, Tamara Stone & Russell L. Kolts, « Gratitude and happiness : Development of a measure of gratitude, and relationship with subjective well-being », Social Behavior and Personality : An International Joumal, 31 (2003) n° 5, p. 431-452.

[30] Cf. Rébecca Shankland et Christophe André, Ces liens qui nous font vivre, p. 236.

[31] Cf. Pascal Ide, Puissance de la gratitude. Vers la vraie joie, Paris, Éd. de l’Emmanuel, 2017.

[32] Cf. Sara B Algoe, Barbara L Fredrickson & Shelly L Gable, « The social functions of the emotion of gratitude via expression », Emotion, 13 (2013) n° 4, p. 605-609.

[33] Cf. Rébecca Shankland et Christophe André, Ces liens qui nous font vivre, p. 249.

28.12.2020
 

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