Aujourd’hui [1], mais déjà il y a un tiers de siècle [2], il est de bon ton aujourd’hui de décrier la réalité virtuelle, jusqu’à friser la technophobie. Pourtant, comme pour presque toutes les œuvres de l’homme, elle est neutre et donc tire sa bonté ou sa malice non pas de son être qui éthiquement indifférent, mais de son usage. Une prochaine note sur un philosophe actuel, Jean Vioulac, reprendra ce sujet d’importance sous un angle plus universel. Considérons ici la seule réalité virtuelle. Pour elle aussi vaut cette règle constante dans les évaluations proposées par le site et que l’on peut formuler de plusieurs manières : le contraire d’une erreur est l’erreur contraire ; la réaction est l’anagramme et l’antonyme de la création ; in medio stat virtus…
Mais définissons d’abord ce qu’est la réalité virtuelle – cette expression de prime abord oxymorique, étant introduite en 1938 par le dramaturge français Antonin Artaud dans une série d’essais sur le théâtre où il définit justement celui-ci à partir de ce syntagme [3]. En 1982, le mathématicien américain Jaron Lanier, pionnier des équipements de réalité virtuelle qu’il fut le premier à proposer au grand public, la définit (selon les quatre causes !) comme un environnement tridimensionnel interactif généré par un ordinateur pour que la personne s’immerge en elle [4]. Depuis, d’autres définitions ont bien entendu été proposées, mais sans grande modification de fonde [5]. Ainsi, le Traité de la Réalité Virtuelle définit celle-ci à partir de l’utilisation de l’informatique et d’interfaces comportementales en vue de simuler le comportement d’entités 3D qui sont en interaction en temps réel entre elles et avec un utilisateur en immersion par l’intermédiaire de canaux sensori-moteurs [6]. La réalité virtuelle présente donc comme un double axe : synchronique, qui est l’expérience d’immersion dans un autre monde, artificiel, numériquement généré ; diachronique, qui est l’interaction en temps réel avec les objets, les personnes et les événements de ce monde [7].
Pour montrer la neutralité de la réalité virtuelle et son éventuelle bonté éthique, l’on peut emprunter deux voies. La première, plus philosophique, s’intéressera à son fondement anthropologique. Nous ne ferons ici que l’ébaucher. D’un mot, la critique la plus radicale du virtuel ou du numérique consiste à dire qu’il est hors réel (du côté de l’objet) et hors corps ou hors chair (du côté du sujet). Mais double est la réalité comme double est notre accès à cette double réalité. Le monde est à la fois actuel et potentiel. Je ne dis pas qu’existe des univers parallèles (le multiverse qui anime et régale aujourd’hui la nouvelle vague Marvel et DC). Je ne dis pas non plus seulement que s’ouvrent à nous de multiples avenirs possibles (ce que les scolastiques appelaient les futuribles). Je dis que sommeillent en nous des potentialités qu’aucune actualité ne peut épuiser et qui sont autant de ressources pour réparer nos actualisations déviantes ou blessantes [8].
Or, si notre mémoire nous donne accès au monde en acte, notre imagination, elle, nous ouvre à tous ces mondes possibles. Elle est cette faculté de l’âme qui nous dispose non seulement à accueillir l’irréel, mais à le construire.
Donc, indépendamment des médiations techniques, le virtuel est doublement fondé, ontologiquement, sur la potentialité-ressource (la source redoublée), et anthropologiquement sur notre puissance imaginaire. C’est à l’éthique de rendre ce double fondement humanisant et libérant. Et l’on ne peut nier que, aujourd’hui, comme en toutes les époques de mutation, voire de transition révolutionnaire, nous n’avons pas l’éthique de notre technique. En termes concrets, la génération « petite poucette » fait aujourd’hui les frais d’une compétence (savoir-faire) numérique sans la vertu (savoir-être) numérique (notamment la sobriété) qui lui soit proportionnée. Faut-il rappeler que, en un demi-siècle, le nombre de morts sur la route, est passé d’un facteur 10 à un facteur 1 ?
Une autre voie, celle que nous allons davantage développer, est proprement technique [9]. Nous allons ainsi défendre la thèse affirmée par le titre contre-intuitif et même provocateur de l’article : loin d’être seulement blessante, la réalité virtuelle peut être guérissante [10]. Depuis le début des années 1990, plusieurs équipes de chercheur dans le monde testent les effets thérapeutiques de la réalité virtuelle sur les troubles psychiatriques et psychologiques. L’on parle à ce sujet de TERV, « thérapie par exposition à la réalité virtuelle ». Ce traitement est particulièrement utilisé dans les phobies, donc dans les maladies liées à une peur incontrôlable. Mais il s’étend à bien d’autres troubles psychiques, ainsi que nous allons le dire.
Mécanismes
Ce dernier cas permettra de comprendre le principe. Il est double, médical et technique.
Le principe médical fut élaboré par les thérapies cognitivo-comportementale (TCC). Je l’ai exposé par ailleurs sur le site [11] ou dans un article [12]. D’un mot, le traitement se centre non pas sur la cause de la maladie, mais sur les symptômes parce que ce sont eux qui sont invalidants (la fuite et les rituels conjuratoires). Or, il invite le patient à s’affronter à ses peurs de la manière le plus proportionnée, c’est-à-dire la plus progressive et adaptée possible, et la plus habituelle possible. Il déconditionne ainsi le comportement, mais aussi les actes mentaux (représentation et émotion) qui lui sont associés. Dans les catégories de l’éthique thomasienne, les TCC substitue à un habitus défaillant (blessé et non pas vicieux) un habitus bienfaisant (à la fois sain et vertueux).
C’est ici que le principe technique entre en jeu : la réalité virtuelle permet une exposition à la situation ou à l’objet phobogènes présentés en image de synthèse. Mais, alors que les TCC classiques cherchent à trouver des expériences réelles où le sujet est exposé aux événements redoutés qui soient le moins traumatisant, la technique, les TERV permettent de les inventer en les proportionnant de la manière la plus adéquate possible à chaque patient. Autrement dit, elles génèrent un environnement beaucoup plus contrôlable (adaptable) et répétable [13].
Efficacité
L’efficacité a été démontrée par de multiples études. Le premier, au début des années 1990, Giuseppe Riva a fait une communication scientifique établissant les bénéfices des TERV. Sont suivi les travaux indépendants de deux chercheuses, Barbara Rothbaum et Brenda Wiederhold. Depuis, de multiples travaux ont établi leurs effets curatifs sur les troubles anxieux [14]. Comme les TCC classiques, les TERV aboutissent non seulement à une atténuation, mais à une extinction de l’angoisse [15]. Voire, différentes études montrent que celles-ci sont encore plus appréciées que celles-là [16]. Or,
Elle est liée à de multiples facteurs qu’il est éclairant d’individualiser :
- Certains sont liés, en amont, à l’existence même de la thérapie.
Les études montrent que, si TCC et TERV sont efficaces, haute est la proportion de patients qui est réticente à y faire appel. : 60 à 80 % des phobiques refusent de consulter. Et la résistance est d’autant plus forte qu’elle est corrélée à la maladie elle-même et qu’elle est consciente et intentionnelle. En effet, le patient évite parce qu’il a peur. Or, il sait ou croit que la thérapie va l’affronter au facteur anxiogène. Donc, la thérapie lui paraît aussi redoutable que sa maladie. Aussi est-ce très volontairement qu’il s’y dérobe [17]. Mais, on l’a évoqué et on va le redire, les TERV permettent justement une exposition in vitro qui euphémise considérablement la violence de l’environnement in vivo.
Un autre facteur prédisposant ou non au traitement est sa confidentialité. L’expérience réelle, même atténuée, expose le patient non seulement à l’objet phobogène, mais au regard des autres. Je me souviens du conseil de Christophe André invitant tel patient phobique à chanter dans la rue ou à réciter les noms de station à haute voix dans un wagon de métro fréquenté [18]… Or, par définition, la réalité virtuelle diffère de la réalité objective. Le traitement in camera incite donc le patient à en bénéficier [19].
Enfin, le patient résistera d’autant plus à un traitement qu’il sera coûteux en argent, en temps et en énergie. Or, les séances de TERV se déroulent au cabinet, ce qui, pour le patient, est moins long et moins cher que, par exemple, de prendre l’avion, et, pour le thérapeute, que de se rendre sur le lieu redouté (comme un tunnel, un cinéma, un train, etc.). De plus, le matériel informatique (logiciel, équipements de réalité virtuelle) s’est aujourd’hui perfectionné tout en se démocratisant [20].
- D’autres sont liés à la nature de la thérapie, c’est-à-dire à sa proportion à chaque patient.
En effet, chaque malade est unique. Or, autant les situations réelles sont communes, autant la simulation est variable jusqu’à être individualisée. Les TERV offrent non seulement une grande variété d’objets, de stimuli, de situations, mais une grande variabilité, ainsi que nous allons le redire. En regard, les TCC peinent à construire une exposition graduelle et hiérarchisée à l’environnement anxiogène [21].
Ensuite, la proportion est double, synchronique et diachronique. Nous avons vu que la raison principale de l’efficacité des TCC tient à ce qu’il met en place des habitus sains en place des habitus blessés. Or, un habitus s’acquiert par petits actes répétés et graduels. Or, les TERV permettent d’un côté de répéter la scène traumatisante ad infinitum (vous pouvez prendre une bretelle d’autoroute, être attaqué par un chien ou décoller dix fois lors d’une seule séance), de l’autre de la moduler selon toutes les variables possibles (par exemple, la taille de l’ascenseur ou de la place, le nombre de passagers présents dans l’avion) [22].
Enfin, une thérapie est d’autant plus efficace que le sujet y participe. Or, il participe surtout quand son présentes deux grandes raisons : quand il est autonome, autrement dit quand il peut lui-même contrôler les paramètres ; quand il a confiance. Or, dans les TERV, d’une part, le sujet peut choisir tel ou tel paramètre, proportionner lui-même l’exercice présent et suivant. Ainsi, dans une acrophobie (peur des hauteurs), le patient choisira les situations 3D qu’il évite et les hiérarchisera. Par exemple : un pont, une passerelle, un toit d’immeuble, un ascenseur vitré, la conduite en montagne. D’autre part, la menace est beaucoup moindre que dans un environnement réel : l’attaque de panique dans un lieu exigu, l’accident de voiture, etc.
- D’autres facteurs, enfin, sont liés, en aval, à son efficacité, c’est-à-dire au retour sur l’action. Une thérapie est d’autant plus appréciée et efficace que le patient peut en expérimenter rapidement les bénéfices. Or, de même que le patient décide lui-même de la cadence de la marche à suivre, ainsi que nous venons de le voir, de même, il peut monitorer ses propres progrès, c’est-à-dire à la fois les observer et en suivre la progression, par des mesures à la fois subjectives (questionnaires, évaluations comportementales, etc.) et objectives (rythme cardiaque et respiratoire, conductance cutanée qui est un bon mesureur du stress, etc.) [23].
Indications
Nous l’avons évoqué, les TERV s’étendent à d’autres pathologies psychiques que les phobies [24]. En l’occurrence, comme les TCC classiques, elles ont montré leur efficacité sur :
– les troubles anxieux, des phobies jusqu’aux pathologies majeures que sont les stress post-traumatiques [25] ;
– les troubles obsessionnels-compulsifs (TOC) [26] ;
– les troubles du comportement alimentaire [27] ;
– les addictions [28] ;
– les douleurs résistantes comme les fibromyalgies [29] ;
– et même des pathologies aussi lourdes que la schizophrénie [30].
Pascal Ide
[1] Cf., par exemple, Antoine Vidalin, Personne ! L’existence numérique ou la négation de la chair, Perpignan et Paris, Artège, 2021.
[2] Pour une bibliographie au tournant du siècle, cf. Gérard Dubey, « Bibliographie », Id. (éd.), Le lien social à l’ère du virtuel. Paris, p.u.f., 2001, p. 247-255. En accès libre. Cf., par exemple, les ouvrages de Jean Baudrillard, Simulacres et simulation, Paris, Galilée, 1991 ; Écran total, Paris, Galilée, 1997.
[3] Antonin Artaud, Le Théâtre et son double, coll. « Métamorphoses » n° 34, Paris, Gallimard, 1938 : Le Théâtre et son double, suivi de Le Théâtre de Séraphin, coll. « Folio. Essais » n° 14, Paris, Gallimard, 1985, p. 11.
[4] Enrico Gobbetti & Riccardo Scateni, Virtual Reality. Past, Present and Future, Amsterdam, Ios Press, 1998.
[5] Cf., par exemple, McCloy & Robert Stone, « Science, medicine, and the future. Virtual reality in surgery », British Medical Journal, 323 (2001) n° 7318, p. 912-915.
[6] Philippe Fuchs, Guillaume Moreau & Jean-Paul Papin, Le traité de la réalité virtuelle, coll. « Sciences mathématiques et informatique », Paris, Les Presses de l’École des mines de Paris, 2001, p. 3.
[7] Cf., par exemple, Myron W. Krueger, Artificial Reality, Boston, Addison-Weslely, 1983.
[8] Cf. Pascal Ide, Des ressources pour guérir. Comprendre et évaluer quelques nouvelles thérapies : hypnose éricksonienne, EMDR, Cohérence cardiaque, EFT, Tipi, CNV, Kaizen, Paris, DDB, 2012, chap. 8.
[9] L’on aurait aussi pu développer les applications dans d’autres champs comme l’éducation. Cf., par exemple, Sam Kavanagh, Andrew Luxton-Reilly, Burkhard Wuensche & Beryl Plimmer, « A Systematic Review of Virtual Reality in Education », Themes in Science and Technology Education, 10 (2017) n° 2, p. 85-119.
[10] Un exposé synthétique est proposé par Éric Malbos et Rodolphe Oppenheimer, Psychothérapie et réalité virtuelle. Anxiété, TOC, phobies et addiction. Guide-thérapie du xxie siècle, Paris, Odile Jacob, 2020. Très pédagogique, il explicite en détail le déroulement des séances et permet ainsi au lecteur curieux ou au patient potentiel de se faire une idée précise de ce qu’est une séance de TERV. Cf. aussi, toujours en français, Stéphane Bouchard, « L’utilisation de la réalité virtuelle dans le traitement des troubles anxieux », Serge Tisseron & Frédéric Tordo (éds.), Pratiquer les cyberpsychothérapies. Jeux vidéo. Réalité virtuelle. Robots, coll. « Psychothérapies », Paris, Dunod, 2022, chap. 9, p. 85-94.
[11] Cf. le chapitre sur le courage dans le cours sur les vertus.
[12] Cf. Pascal Ide, « La psychologie à la recherche de l’homme », Congrès pour les 40 ans de l’IPC, samedi 17 avril 2010, Palais des Congrès d’Issy les Moulineaux, Cahiers de l’IPC, 72-73 (janvier 2010), p. 101-142.
[13] Cf. Éric Malbos, Laurent Boyer & Christophe Lançon, « L’utilisation de la réalité virtuelle dans le traitement des troubles mentaux », La Presse Médicale, 42 (2013) n° 11, p. 1442-1452. En ligne sur le site consulté le 8 juillet 2023 : https://documents.c2.care/medical/troubles_anxieux/l_utilisation_de_la_realite_virtuelle_dans_le_traitement_des_troubles_mentaux_.pdf
[14] Cf. la méta-analyse de Brett J Deacon & Jonathan S Abramowitz, « Cognitive and behavioral treatments for anxiety disorders: a review of meta-analytic findings », Journal of Clinical Psychology, 60 (2004) n° 4, p. 429-441.
[15] Cf. Barbara O. Rothbaum, Larry F. Hodges, Rob Kooper, « Virtual reality exposure therapy for Vietnam veterans with posttraumatic stress disorder », Journal of Clinical Psychiatry, 62 (2001) n° 8, p. 617-622.
[16] Cf. Azucena Garcia-Palacios, Cristina Botella, Hunter Hoffman & S Fabregat, « Comparing acceptance and refusal rates of virtual reality exposure vs. in vivo exposure by patients with specific phobias », Cyberpsychology and Behaviour, 10 (2007) n° 5, p. 722-724.
[17] Cf. Cristina Botella, Rosa M. Baños, Helena Villa Martin, Conxa Perpiñá & Azucena Garcia-Palacios, « Virtual reality in the treatment of fibromyalgia: a pilot study », Cyberpsychology, Behavior, and Social Networking, 16 (2013) n° 3, p. 215-223.
[18] Cf. Christophe André, Imparfaits, libres et heureux. Pratiques de l’estime de soi, Paris, Odile Jacob, 2009.
[19] Cf. Rosa M. Baños, Cristina Botella, Conxa Perpiñá, Mariano Luis Alcañiz Raya, Jose A. Lozano, Jorge Osma & Myriam Gallardo, « Virtual reality treatment of flying phobia », IEEE transactions on information technology in biomedicine », 6 (2002) n° 3, p. 206-212.
[20] Cf. Éric Malbos, Daniel R. Mestre, Note & Gellato, « Virtual reality and claustrophobia: multiple components therapy involving game editor virtual environments exposure », Cyberpsychology & Behavior, 11 (2008) n° 6, p. 695-697.
[21] Cf. Jean Cottraux, Les thérapies cognitivo-comportementales, Paris, Masson, 1995.
[22] Cf. Barbara O Rothbaum, Larry F. Hodges & Smith, « A controlled study of virtual reality exposure therapy for fear of flying », Journal of Consulting and Clinical Psychology, 68 (2000) n° 6, p. 1020-1026.
[23] Cf. Éric Malbos, R. M. Rapee & M. Kavakli, « A behavioral presence test in threatening virtual environments », Presence. Teleoperators and Virtual Environments, 21 (2012) n° 3, p. 268-280.
[24] Vous trouverez d’autres références et un exposé des expériences dans l’article en ligne de Éric Malbos, Laurent Boyer & Christophe Lançon, « L’utilisation de la réalité virtuelle dans le traitement des troubles mentaux », p. 3-8.
[25] Cf. la méta-analyse de Mark B Powers & Paul M. G. Emmelkamp, « Virtual reality exposure therapy for anxiety disorders: a meta-analysis », Journal of Anxiety Disorders, 22 (2008), p. 561-569 ; Lucia R Valmaggia, Leila Latif, Matthew J Kempton & Maria Rus-Calafell, « Virtual reality in the psychological treatment for mental health problems: An systematic review of recent evidence », Psychiatry Research, 236 (2016), p. 189-195 ; Éric Malbos, Nadège Chichery, Baptiste Borwell, Julien Seimandi, Gabriel Weindel & Christophe Lançon, « Virtual reality for relaxation in the treatment of generalized anxiety disorder. A comparative trial », Annual Review of CyberTherapy and Telemedicine, 18 (2020), 206.
[26] Cf. Kwanguk Kim, Chan-Hyung Kim, So-Yeon Kim, Daeyoung Roh & Sun I Kim, “Virtual reality for obsessive-compulsive disorders: past and future”, Psychiatry Investigation, 6 (2009), p. 115-121 ; Kwanguk Kim, Daeyoung Roh, Sun I Kim & Chan-Hyung Kim, “Provoked arrangement symptoms in obsessive-compulsive disorder using a virtual environment: a preliminary report”, Computers in Biology and Medicine, 42 (2011), p. 422-427.
[27] Cf. Giuseppe Riva, Mariano Luis Alcañiz Raya et al., « The VEPSY UPDATED project: clinical rationale and technical approach », Cyberpsychology and Behavior, 6 (2003) n° 4, p. 433-439.
[28] Cf. Benoit Girard, Vincent Turcotte, Stéphane Bouchard & Bruno Girard, « Crushing virtual cigarettes reduces tobacco addiction and treatment discontinuation », Cyberpsychology, Behavior, and Social Networking, 12 (2009) n° 5, p. 477-83.
[29] Cristina Botella, Azucena Garcia-Palacios, Yolanda Vizcaíno, Rocio Herrero, Rosa Maria Baños & Miguel Angel Belmonte, « Virtual reality in the treatment of fibromyalgia: a pilot study », Cyberpsychology, Behavior, and Social Networking, 16 (2013) n° 3, p. 215-23.
[30] Cf. Wim Veling, Willem-Paul Brinkman, Emily Dorrestijn & Mark van der Gaag, « Virtual reality in psychosis: experiments with social risk environments », Schizophrenia Research, 136 (2012)(S1, p. 20-30.