Dépendance, indépendance et interdépendance en psychologie. Le secret de la communion 7/7

2) L’excès d’indépendance

Inversement, l’on trouve le refus de la dépendance ou l’excès d’indépendance. On lui donne aussi le nom d’auto-suffisance.

a) Existence

Telle est la pathologie de notre Occident, par exemple, dans la France actuelle [1]. Ayant accompagné des couples pendants des décennies, le docteur Marion Salomon note que le problème des couples actuels n’est pas d’abord la phobie de l’engagement, mais la promotion exclusive de l’indépendance sous le nom de réalisation de soi, versus celle de l’interdépendance [2].

b) Espèces

Les chercheurs distinguent « deux niveaux d’individualisme : le niveau ‘macro’ » ou sociétal, politique et « le niveau ‘micro’ » ou individuel.

c) Signes

L’excès d’indépendance se reconnaît à plusieurs signes.

1’) L’affirmation de soi

Depuis plusieurs années, aux États-Unis, mais cela est aussi vrai en France, le nombre de prénoms rares, voire uniques ne cesse d’augmenter [3]. Or, le prénom est un marqueur de notre individualité.

Les chercheurs américains ont noté que, dans les ouvrages, le nombre de mots comme « moi », « soi », « unique » est en augmentation et celui de mots tels que « ensemble », « obéissance », appartenance » est en diminution. Or, les premiers sont normés par les valeurs individualistes et les seconds par les valeurs collectivistes [4].

2’) L’épuisement

Celui qui est trop indépendant peine à se faire aider quand il en a besoin. Or, celui qui ne se fait pas aider peut épuiser ses ressources. Or, cet épuisement cause différents affects, de la tristesse à l’angoisse. Donc, il s’agit autant de signaux d’une indépendance excessive [5]. Le mécanisme est d’autant plus important à déceler que les recherches récentes montrent que l’épuisement parental augmente de pas moins de 30 % le risque de comportements négligents ou violents à l’égard de l’enfant [6].

3’) L’incapacité à se faire aider

 

« ‘Je suis à bout. Mon enfant a 2 ans et je n’en peux plus, je ne sais pas comment le gérer. La seule solution que j’ai trouvée, c’est de le mettre tout habillé sous la douche froide et là, ça s’arrête net’, raconte Eléa lors d’une conférence sur la parentalité. […]

Quand l’animatrice de la conférence précise qu’il est normal de se sentir épuisé avec des enfants en bas-âge et qu’elle indique qu’il existe des associations pouvant apporter une aide à domiciel pour un soutien ponctuel ou plus régulier selon les besoins, Eléa reprend la parole : ‘C’est bien que ça existe, mais quand même je n’en suis pas encore là [7] !’ »

 

Et nos auteurs de commenter : « Jusqu’à faut-il aller avant d’oser demander de l’aide [8] ? »

4’) L’isolement

Celui qui est indépendant s’isole. Or, celui qui s’isole est moins capable de demander un soutien matériel ou moral [9]. Mais cette perte est préjudiciable.

d) Causes

1’) Causes individuelles psychologiques

Une cause secrète est le manque d’estime de soi. En effet, des études menées par l’Observatoire du non-recours aux droits et services ont mis en évidence que nombreuses sont les personnes en difficulté sont en isolement social, autrement dit ne recourent pas à des aides auxquelles pourtant ils auraient droit. Or, cela vient de ce que recevoir de l’aide renforce l’image négative de soi [10].

Une autre est l’intériorisation de normes reçues par certaines éducations. Elle peut injecter un certain nombre d’idées préconçues selon lesquelles, par exemple, une personne adulte se reconnaît à son indépendance ; or, demander de l’aide, c’est se rendre dépendant de l’autre.

Un mécanisme d’indépendance est l’idéalisation de l’autre. En effet, celui qui idéalise nourrit des attentes trop importantes. Or, celui dont on attend trop se sent incapable de répondre à ces attentes et se met à distance. Les études le confirment [11]. L’on a demandé à l’un des conjoints d’établir une longue liste de qualités et à l’autre de nommer une seule qualité. Or, l’on a constaté que celui qui se sentait idéalisé creusait une distance physique plus grande que celui qui ne l’était pas.

Un autre mécanisme est la crainte du jugement de l’autre : demander de l’aide, c’est passer pour un adulte faible et incompétent. « Si j’ai des enfants, c’est à moi d’assumer ».

2’) Causes individuelles éthiques

Une autre cause, morale, peut être le refus de trop peser sur l’autre. Cette crainte honore la personne et est un fruit de l’amour.

Une cause morale peut, en revanche, être négative. Notamment le refus de la dépendance. La personne ne veut pas recevoir d’aide parce qu’elle ne veut pas se sentir obligée et non point parce qu’elle ne voudrait pas. Cette attitude est à ce point commune qu’Emmanuel Kant l’avait relevé dans un paragraphe consacré à l’ingratitude : « Ils redoutent de tomber par là au rang inférieur qui est celui du protégé par rapport à son protecteur [12] ».

3’) Causes sociales

La norme individualiste ne cesse de progresser, et pas seulement en Occident, mais dans le monde entier. Par exemple, une étude de 2017 portant sur 78 pays a évalué certains comportements – combien de personnes habitent dans un logement, combien vivent seules, combien sont mariées et combien divorcées –, et les valeurs vécues et transmises aux enfants – l’importance de l’indépendance, de la libre expression individuelle. Or, il s’agit de marqueurs de société dite individualisme versus les marqueurs de société dite collectiviste [13]. L’enquête a montré que, depuis 1960, soit depuis plus d’un demi-siècle, l’individualisme a augmenté d’environ 12 % [14].

4’) Causes institutionnelles

Aujourd’hui, tout un courant institutionnel suspecte l’attachement, autant dans le cadre des structures de travail social ou de petite enfance que dans le cadre scolaire [15]. Le raisonnement est le suivant : la relation d’attachement est la relation de l’enfant à un parent ; or, voir dans l’éducateur un parent, c’est transférer et régresser ; donc, pour éviter cette immaturité, il convient d’éviter l’attachement. Autrement dit, afin que le jeune ne s’attache pas trop à l’adulte référent et ne soit pas « trop dans l’affect », il doit se tenir dans une « juste distance [16] ». Une conséquence concrète est que l’on propose de changer régulièrement de personne référente.

De cette proposition, il faut retenir l’importance de la juste distance, c’est-à-dire, en positif, de la bonne proximité, celle qui assure un attachement sécurisant. En revanche, l’apologie unilatérale de la distance est réfutée par l’expérience et l’expérimentation. Les études montrent que la présence d’un adulte référent dans les structures d’accueil de jeunes enfants présente trois avantages : l’adulte répond mieux aux besoins de l’enfant ; l’enfant se développe mieux ; la qualité de l’attachement s’améliore [17]. Inversement, une étude a montré que le manque de proximité relationnelle avec des jeunes en décrochage scolaire était en partie lié au manque de proximité relationnelle [18].

Le présupposé implicite de ce discours est une certaine vulgate psychanalytique qui confond l’attachement à la régression infantile. Sans entrer dans le détail, ce discours est fondé sur l’opposition binaire du même et de l’altérité, de la fusion et de la distance – doù la « mise à distance de l’autre », dans un discours éducatif imprégné de psychanalyse [19]. Ainsi, tout ce qui n’est pas distance, toute proximité est confondue avec l’archaïsme. Mais la juste distinction est tripartite : dépendance-indépendance-interdépendance. Or, le couple freudien ne recouvre que les deux premières catégories et ignore la troisième. Autrement dit, il convient donc de distinguer deux sortes de dépendance : négative et toxique (la dépendance proprement dite) ; positive et libérante (ce que nous appelons l’interdépendance).

e) Mécanisme. Le refus de recevoir le don

Certaines personnes sont peinées de recevoir. En effet, la grande joie de la personne est de donner. Or, les personnes ayant une petite estime d’elle-même et une faible conviction de leur compétence souffrent de ne pas pouvoir donner. Mais recevoir de l’aide est contraire à en offrir. Donc, le sujet à faible estime de soi ou faible autonomie apprécie peu de recevoir et en ressent un malaise qui accroît son malaise général [20]. Dit autrement, le bénéficiaire se sent dominé par le bienfaiteur [21]. Ainsi, paradoxalement, le don peut engendrer des effets contre-productifs.

Une conséquence en est le soin de soi-même : un nombre important de personnes ne recourent pas aux soins de santé ou aux demandes d’aide dans le domaine du travail social. L’on pense souvent que cela est dû à un problème financier. En fait, la raison est aussi psychologique : celui qui demande de l’aide se retrouve une nouvelle fois humilié de recevoir au lieu de donner.

C’est ce qu’a montré une étude réalisée dans un centre de soins pour personnes âgées. Les chercheurs les ont réparties en deux groupes de composition aléatoire : dans le premier, les personnes ont eu le pouvoir de choisir leurs activités et les horaires ; dans le second, les soignants s’occupaient de tout au mieux, de sorte qu’elles n’avaient à se préoccuper de rien. L’on a ensuite mesuré différents paramètres : santé, éveil, mortalité. L’on pourrait s’attendre à ce que les personnes qui étaient prises en charge se sentent mieux. Quels furent les résultats ? Au bout de trois semaines, les sujets du premier groupe étaient plus actives et plus éveillées que les sujets du second groupe. Au bout de dix-huit mois, ceux-là étaient en meilleure santé que ceux-ci. Plus encore, 15 % des personnes âgées du premier groupe étaient décédés et 30 % du second, soit deux fois moins… Or, dans le deuxième groupe, les personnes âgées ne prenaient pas de décision. Donc, la santé et la longévité sont fonction du degré d’autonomie [22].

Cette étude a été confirmée pour un groupe de résidents : plus ils sont prévenus de la visite des étudiants leur rendant visite ou plus ils peuvent choisir l’horaire, plus cette visite présente des effets bénéfiques ; or, être prévenu et choisir accroît le contrôle et donc la liberté ; donc, là encore, les bienfaits sont proportionnels à l’autonomie [23]. Et les effets bénéfiques retentissent sur le long terme : même quand les visites des étudiants ont cessé, le plaisir des résidents qui avaient eu le loisir de choisir a continuer à croître [24].

f) Remèdes

  1. De ces enquêtes, l’on peut déduire une application d’importance : les techniques de gestion des émotions, comme l’autohypnose, rendent plus autonome, accroissent l’impression de contrôle sur sa propre vie. Donc, elles disposent à une meilleure santé, physique et mentale, et à une vie plus longue [25].
  2. Plus une aide offre d’autonomie à celui qui la reçoit, mieux elle est reçue et plus est profitable pour le bénéficiaire [26]. Par exemple, mieux vaut laisser l’élève chercher la solution que la lui donner tout de suite. Mais il ne faut pas non plus qu’il la cherche trop longtemps et que la solution soit accessible, sinon, inversement, il se retrouve à nouveau humilié et dépendant de l’enseignant. La solution consiste donc à lui donner les moyens proportionnés et lui laisser ensuite les mobiliser [27].

Cette distinction entre soutien partiel et soutien total s’étend aussi au temps : une aide transitoire vaut mieux qu’une aide permanente.

Enfin, l’aide doit répondre à une demande. C’est là un critère bien connu du triangle dramatique de Karpmann : l’attitude du Sauveteur consiste à aider l’autre, que l’autre le veuille ou non.

  1. Ne pas surinterpréter le rejet social

Souvent le besoin d’indépendance naît d’une surestimation de l’exclusion sociale. En effet, nous avons vu que le rejet est parfois non pas tant réel qu’interprété. Or, cela conduit la personne à ressasser des pensées d’exclusion de soi et d’accusation d’autrui.

Mais l’on peut s’entraîner mentalement à changer ces pensées et surtout ne plus se fixer sur elles, en se concentrant sur le présent. Or, c’est ce que permet la méditation de pleine conscience [28]. En effet, le sujet qui la pratique prend conscience plus rapidement de ces pensées toxiques, les observe sans les juger, et cesse de se focaliser sur elle, et ainsi gère mieux les émotions que ces pensées suscitent [29].

3) L’excès du don de soi

C’est ce qu’on appelle l’altruisme pathologique. Cette attitude est toxique pour soi : la personne peut se sentir responsable des malheurs du monde et dans l’obligation de venir à son secours [30] ; elle peut aussi prendre des risques inconsidérés pour aider autrui [31]. Elle est aussi toxique pour les autres : c’est ce que montre le personnage de sauveteur dans le TDK. Elle est enfin contre-productive : celui qui ne cesse d’aider rentre dans ce que l’on appelle la fatigue compassionnelle [32] et en vient non seulement à ne plus pouvoir être effectivement aidant, mais même affectivement touché [33]. Ce processus d’épuisement a été observé en priorité chez le travailleur social et le soignant [34].

Le mécanisme peut être ce qui a été identifié comme contagion émotionnelle [35], c’est-à-dire une empathie démesurée : la personne qui est trop affectée par les souffrances d’autrui peut en venir à épuiser ses ressources.

4) Le défaut de communion. Ou comment vivre les crises

a) Consentir à la tension

Il est normal qu’il y ait des conflits d’intérêt entre ces deux motivations : personnelle et interpersonnelle (couple, famille). Des études montrent que ces tensions existent même chez les couples les plus unis [36].

Les tensions sont multiples et inévitables dans la vie de famille : depuis les choix de profession à ceux des loisirs, depuis le nombre d’enfants jusqu’à leur éducation [37].

b) Affronter le conflit

Laisser la tension émerger est préférable à les éviter. En effet, la seconde attitude suscite notamment deux effets délétères qui sont autant des sentiments que des besoins frustrés : les colères liées à l’injustice ; les peurs liées à l’insécurité [38].

c) Considérer le temps sur la longue durée

Certes, au point de départ, le conflit augmente les émotions désagréables. Voilà pourquoi nous avons tendance à le fuir. Mais l’affronter de manière constructive accroît considérablement la satisfaction sur le long terme. Donc, la sortie du conflit requiert d’envisager le temps non pas sur le court terme, mais sur la longue durée [39].

d) S’affronter aux problèmes solubles

Souvent les couples s’attaquent à des difficultés insolubles (du moins pour l’instant), voire s’acharnent. La conséquence en est la colère et le découragement. Mieux vaut échanger sur les points sur lesquels il est possible d’arriver à un accord. Il en est d’ailleurs de même dans l’éducation : mieux vaut travailler sur les points d’amélioration que s’arcbouter sur les comportements problématiques.

Ce point est d’autant plus important que les enquêtes des spécialistes montrent que deux tiers des conflits de couple sont insolubles [40]. Les raisons sont multiples. Elles tiennent à des différences soit personnelles (traits de caractère ou éducation), soit collectives (familiales ou culturelles). Or, ces différences soit trouvent parfois une unité dans une synthèse plus haute, soit, plus souvent, demeurent opposées.

e) Partir des intentions positives de l’autre

Les études montrent que passer du sujet de conflit, des solutions présentées par l’autre à l’intention qui l’anime permet de sortir de l’impasse [41]. Prenons l’exemple du choix éducatif : l’enfant peut-il ou non regarder des dessins animés éducatifs ? Les deux parents peuvent être en dissensus. Pourtant, ils s’accordent le plus souvent sur un point : ils veulent le meilleur bien pour leur enfant ; leur choix est dicté non par leur tranquillité, mais par le souci de l’autre. Du coup, le papa qui est contre le visionnement quotidien pourra proposer de rentrer plus tôt de son travail pour emmener les enfants faire du vélo.

f) Diminuer le ressenti négatif de l’autre

Une étude de 130 couples nouvellements mariés s’est penchée sur la manière dont le conjoint prenait soin des émotions désagréables vécues par l’autre en cas de conflit : par exemple, en posant un geste tendresse, en convoquant l’humour, en respectant l’autre, en réparant le dommage par un effort, en aidant l’autre ou en demandant pardon. Or, ils ont constaté que ceux qui posaient ces actes permettaient à l’autre d’éprouver plus de sentiments agréables et de pouvoir à nouveau échanger sur les buts communs, sans se centrer sur leur souffrance ; ils ont aussi noté que le couple était plus stable après six ans. Donc, le soin pris à accueillir le vécu négatif nourrit la communion [42].

g) Encourager l’autre

Pour construire la communion, mieux vaut souligner les qualités que les limites. Nous croyons souvent que l’autre est aidé quand nous soulignons ses défauts. En réalité, l’expérience montre que, plus nous encourageons l’autre, plus nous portant notre attention sur ses compétences, mieux il atteint ses objectifs et plus il est satisfait de ses résultats. Cela est en particulier vrai dans le couple et la mise en œuvre de projets importants pour l’un des conjoints [43].

h) Se sacrifier ou renoncer

Il est passionnant de constater que la psychologie accorde une place à la notion de « sacrifice » entendue au sens de renoncement parfois coûteux à son bien-être personnel pour rechercher celui d’autrui. En effet, les recherches montrent que, loin d’être déshumanisant, cette attitude permet d’instaurer une meilleure capacité de répondre aux besoins de l’autre et une relation plus durable [44].

Bien évidemment, ce renoncement doit être mesuré. C’est ce qu’attestent les différents dysfonctionnements de l’interdépendance qui sont autant de pathologies du don. Notamment, un moyen d’accorder une juste place au sacrifice consiste à fixer l’attention sur les bénéfices du renoncement (par exemple, plus de temps heureux ensemble) et non pas aux inconvénients (par exemple, moins de temps pour soi)

i) Négocier

Consentir au compromis est nécessaire dans une relation interdépendante [45].

G) Conclusion

Une nouvelle fois, nous avons expérimenté la grande continuité existant entre des disciplines apparemment aussi disparates que la psychologie et la philosophie. Cette continuité ne va pas sans un enrichissement mutuel. La psychologie précise ses concepts : par exemple, en affinant son concept de dépendance (qui gagne beaucoup à être distinguée de l’interdépendance), en introduisant l’acte de donation entre indépendance et interdépendance. La philosophie (de l’amour-don) se trouve non seulement confortée dans ses conclusions, mais enrichie dans sa compréhension de chacun des moments du don : par exemple, la médiation du toucher ou le caractère éminemment commun-icable du bien dit commun.

Une nouvelle fois, nous avons éprouvé la puissance véritative et critique de la dynamique personnelle ( ternaire) du don ; nous avons aussi constaté combien elle doit être articulée à une dynamique interpersonnelle (quaternaire).

Pascal Ide

[1] Cf. Pierre Bréchon et Frédéric Gonthier, Les Valeurs des Européens. Évolutions et clivages, Malakoff, Armand Colin, 2014.

[2] Cf. Marion Solomon, Lean on Me : The Power of Positive Dependency in Intimate Relationships, New York, Kensington Books, 1996.

[3] Cf. Jean M. Twenge, Lauren Dawson & W. Keith Campbell, « Still standing out : Children’s names in the United States during the Great Recession and correlafions With economic indicators », Journal of Applied Social Psychology, 46 (2016) n° 11, p. 663-670.

[4] Cf. Patricia M. Greenfield, « The changing psychology of culture from 1800 through 2000 », Psychological Science, 24 (2013) n° 9, p. 1722-1731.

[5] Cf. Susan Bögels & Kathleen Restifo, Mindfal Parenting : A Guide for Mental Health Practitioners, Berlin, Springer, 2014.

[6] Cf. Isabelle Roskam & Moïra Mikolajczak, Le Burn-Out parental, Louvain-la-Neuve, DeBoeck, 2018.

[7] Cf. Rébecca Shankland et Christophe André, Ces liens qui nous font vivre, p. 17.

[8] Ibid.

[9] Cf. John T. Cacioppo, John M. Ernst, Mary H. Burleson, Martha K. McClintock, William B. Malarkey, Louise C. Hawkley, (.) & Gary G. Berntson, « Lonely traits and concomitant physiological processes : The MacArthur social neuroscience studies », International Journal of Psychophysiology, 35 (2000) n° 2-3, p. 143-154.

[10] Cf. Voir le site consulté le 5 décembre 2020 : https://odenore.msh-alpes.fr/

[11] Cf. Jennifer M. Tomlinson, Arthur Aron, Cheryl L. Carmichael, Harry T. Reis & John G. Holmes, « The costs of being put on a pedestal : Effects of feeling over-idealized in married and dating relationships », Journal of Social and Personal Relationships, 31 (2014) n° 3, p. 384-389.

[12] Cf. Emmanuel Kant, Métaphysique des mœurs, t. II. Doctrine de la vertu, § 36, Œuvres philosophiques III. Les derniers écrits, trad. Joëlle et Olivier Masson, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », Paris, Gallimard, 1986, p. 754.

[13] Cf. Hazel Rose Markus & Shinobu Kitayama, « Culture and the self : Implications for cognition, emotion, and motivation », Psychological Review, 98 (1991) n° 2, p. 224-253.

[14] Cf. Henri C. Santos, Michael E. W. Varnum & Igor Grossmann, « Global increases in individualism », 2017, http://doi.org/10.1177/0956797617700622

[15] Cf. Margot Violon et Jaqueline Wendland, « Être référent d’un jeune enfant en crèche collective : une pratique à (re)conceptualiser ? », Devenir, 30 (2018) n° 4, p. 377-398.

[16] C’est ce qu’affirme Mael Virat dans sa thèse de doctorat : Mael Virat, Dimension affective de la relation enseignant-élève. Effet sur l’adaptation psychosociale des adolescents (motivations, empathie, adaptation scolaire et violence) et rôle déterminant de l’amour compassionnel des enseignants, thèse de doctorat en sciences de l’éducation, université Paul-Valéry-Montpellier-III, 2014, p.10, https://tel.archives-ouvertes.fr.

[17] Cf. Naomi I. Eisenberger & Steve W. Cole, « Social neuroscience and health : Neurophysiological mechanisms linking social ties with physical health », Nature Neuroscience, 15 (2012) n° 5, p. 1-6.

[18] Cf. James A. Coan, Hillary S. Schaefer & Richard I. Davidson, « Lending a hand : Social regulation of the neural response to threat », Psychological Science, 17 (2006) n° 12, p. 1032-1039.

[19] Cf. le travail d’un éducateur spécialisé qui dénonce cette emprise : Philippe Gaberan, La Relation éducative, Toulouse, Érès, 2003.

[20] Cf. Clarence Woodrow Von Bergen, Barlow Soper, Gary T. Rosenthal, Sherry J. I Cox & Roberta Fullerton, « When helping hurts : Negative effects of benevolent care », Journal of the American Psychiatric Nurses Association, 5 (1999) n° 4, p. 134-136.

[21] Cf. Stéphanie Demoulin, « Emotional misunderstandings in intergroup negotia tions », Stéphanie Demoulin, Jacques-Philippe Leyens & John F. Dovidio (éds.), Intergroup Misunaerstandings : Impact of Diveigent Social Realities, New York, Psychology Press, 2009, p. 345.

[22] Cf. Ellen J. Langer & Judith Rodin, « The effects of choice and enhanced personal responsibility for the aged : A field experiment in an institutional setting », Journal of Personality and Social Psychology, 34 (1976) n° 2, p. 191-198.

[23] Cf. Richard Schulz, « Effects of control and predictability on the physical and psy chological well-being of the institutionalized aged », Journal of Personality and Social Psychology, 33 (1976) n° 5, p. 563-573.

[24] Cf. Richard Schulz & Barbara H. Hanusa, « Long-term effects of control and predictability-enhancing interventions : Findings and ethical issues », Journal of Personality and Social Psychology, 36 (1978) n° 11, p. 1194-1201.

[25] Cf. Charles N. Alexander, Ellen J. Langer, Ronnie I. Newman, Howard M. Chandler & John L. Davies, « Transcendental Meditation, mindfulness, and longevity : An experimental study With the elderly », Journal of Personality and Social Psychology, 57 (1989) n° 6, p. 950-964.

[26] Cf. Stuart A. Karabenick (éd.), Strategic Help Seeking : Implications for Learning and Teaching, Mahwah, Lawrence Erlbaum Associates Publishers, 1998.

[27] Cf. Arie Nadler, « Personality and help seeking : Autonomous versus dependent seeking of help », Gregory R. Pierce, Brian Lakey, Irwin G. Sarason & Barbara R. Sarason (éds.), The Plenum series in social/clinical psychology. Sourcebook of social support and personality (p. 379-407), New York, Plenum Press, 1997.

[28] Cf. Kirk Warren Brown, Robert I. Goodman & Michael Inzlicht, « Dispositional mindfulness and the attenuation of neural responses to emotional stimuli », Social Cognitive and Affective Neuroscience, 8 (2013) n° 1, p. 93-99.

[29] Cf. Kirk Warren Brown & Richard M. Ryan, « The benefits of being present : Mindfulness and its role in psychological well-being », Journal of Personality and Social Psychology, 84 (2003) n° 4, p. 822-848.

[30] Cf. Barbara A. Oakley, Ariel Knafo & Michael G McGrath, « Pathological altruism An introduction », Barbara A. Oakley, Ariel Knafo, Guruprasad Madhavan & David Sloan Wilson (éds.), Pathological Altruism, New York, Oxford University Press, 2012, p. 3-9.

[31] Cf. Robert J. Homant & Daniel B. Kennedy, « Does no good deed go unpunished ? The victimology of altruism », Barbara A. Oakley et al. (éds.), Pathological Altruism, p. 193-206.

[32] Cf. Carla Joinson, « Coping with compassion fatigue », Nursing, 22 (1992) n° 4, p. 116-120.

[33] Cf. Charles R. Figley, « Compassion fatigue psychotherapists’ chronic lack of self care », Journal of Clinical Psychology, 58 (2002) n°11, p. 1433-1441.

[34] Cf. Christina Maslach, Burnout : The Cost of Caring, Englewood Cliffs, Prentice Hall Trade, 1982.

[35] Cf. Olga Klimecki & Tania Singer, « Empathic distress fatigue rather than compassion fatigue ? Integrating findings from empathy research in psychology and social neuroscience », Barbara A. Oakley et al., p. 369-383.

[36] Cf. Harold H. Kelley, John G. Holmes, Norbert L. Kerr, Harry T. Reis, Caryl E. Rusbult & Paul A. M. Van Lange, An Atlas of Interpersonal Situations, Cambridge, Cambridge University Press, 2003.

[37] Cf. Harold H. Kelley, Personal Relationships : Their Structures and Processes, New York, Erlbaum, 1979.

[38] Cf. Vagdevi Meunier & Wayne Baker, « Positive couple relationships : The evidence for long lasting relationship satisfaction and happiness », Sue Roffey (éd.), Positive Relationships : Evidence-Based Practice Across the World, New York, Springer, 2012, p. 73-89.

[39] Cf. John M. Gottman & Lowell J. Krokoff, « Marital interaction and satisfaction : A longitudinal view », Journal of Consulting and Clinical Psychology, 57 (1989) n° 1, p. 47-52.

[40] Cf. John M. Gottman, The Marriage Clinic. A Scientifically Based Marital Therapy, New York, Norton, 1999.

[41] Cf. John M. Gottman & Clifford I. Notarius, « Decade review : Observing marital inter Action », Journal of Marriage and the Family, 62 (2000) n° 4, p. 927-947.

[42] Cf. John M. Gottman, James Coan, Sybil Carrere & Catherine Swanson, « Predicting marital happiness and stability from newlywed interactions », Journal of Marriage and the Family, 60 (1998) n° 1, p. 5-22.

[43] Cf. Caryl E. Rusbult, Eli J. Finkel & Madoka Kumashiro, « The Michelangelo phenomenon », Current Directions in Psychological Science, 18 (2009) n° 6, p. 305-309.

[44] Cf. Paul A. M. Van Lange, « Willingness to sacrifice in close relationships », Journal of Personnality and Social Psychology, 72 (1997) n° 6, p. 1373-1395.

[45] Cf. Sandra L. Murray, John G. Holmes & Nancy L. Collins, « Optimizing assurance : The risk regulation system in relationships », Psycbological Bulletin, 2006, 132 (2006) n° 5, p. 641-666.

16.1.2021
 

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