Dépendance, indépendance et interdépendance en psychologie. Le secret de la communion 4/7

4) L’effet du don 2 sur le don 3

Selon la loi du « et… et… », un don à soi ajusté ne peut que doper le don de soi.

a) L’estime de soi dispose à l’estime de l’autre

Considérons maintenant la relation entre don 2 et don 3. L’estime de soi favorise l’interdépendance. Autrement dit, l’amour de soi (le don 2) prépare à l’amour de l’autre (au don 3) : loin d’en être l’opposé, il en est la condition obligée. Par exemple, une méta-étude a montré que la bonne estime de soi est un prédicteur de la satisfaction conjugale [1].

Inversement, quand une personne nourrit une faible estime d’elle-même, elle craint davantage de devenir dépendante de l’autre et peine à entrer dans l’interdépendance [2]. En effet, elle est davantage centrée sur ses propres objectifs. De plus, elle est beaucoup plus hésitante : « Est-ce lui, est-ce elle ? » Or, l’hésitation s’oppose à l’engagement. En outre, une personne s’estimant peu a tendance à croire que l’autre fait de même ; or, cette représentation éloigne de l’autre [3]. Enfin, la personne à basse estime de soi ne supporte pas d’être recadré, y compris lorsque l’intention est de faire grandir de cette estime, par exemple par un compliment ; or, un couple a besoin de changer, s’adapter ; de plus, l’absence d’amélioration suscite de la frustration et un éloignement [4].

b) Le bien-être dispose au don

Le bien-être (c’est-à-dire, dans le lexique de la psychologie, la satisfaction ou le bonheur, et dans le vocabulaire philosophique, le plaisir ou la joie) a été abondamment étudié depuis les années 1950. En ses sources (causes) et en ses fruits (effets).

1’) Les sources

Multiples sont les causes engendrant une sensation de bien-être, une humeur agréable :

Ou bien la cause est présente (mobilisant un sens externe). Portant sur un objet agréable : une odeur, comme celle du café [5], un goût comme le don d’un biscuit [6] ; un son comme une musique agréable [7]. Portant sur un objet utile, par exemple, trouver une pièce de monnaie (s’ajoute l’agrément du heureux hasard et de la découverte) [8]. Portant sur une relation agréable avec une personne : dans une interaction consciente (comme un échange social dans un magasin [9]) ou inconsciente (comme un léger toucher infraliminal [10]).

Ou bien la cause est représentée : par la mémoire, par exemple, un souvenir gratifiant [11] ; par l’imagination, par exemple, en se représentant un voyage sous les tropiques [12].

2’) Les fruits

Nous allons nous limiter aux relations altruistes [13]. Attention ! Ici, nous parlons de la joie comme la cause de la générosité et non pas comme son effet, ce qui est traité dans l’étude sur la relation entre don de soi et satisfaction personnelle, donc entre don 2 et don 3.

a’) Effets individuels

De manière plus générale, la personne habitée par des sentiments agréables (joie, etc.) interagit davantage avec autrui. De nombreuses recherches montrent que la personne qui va bien fait du bien, c’est-à-dire est plus spontanément altruiste [14]. D’ailleurs, une étude l’a montré indépendamment du caractère, introverti ou extraverti, de la personne [15]. Affinons les effets sur l’interaction. Ces émotions confortables jouent sur l’existence de la relation (elles incitent à nouer de nouvelles relations avec des inconnus [16]), sa durée (elles poussent à demeurer en contact) et sa qualité [17].

De manière plus particulière, les enquêtes montrent que la personne présentant un haut niveau de bien-être est davantage prédisposée à donner à autrui [18]. Par exemple, une étude de Rébecca Shankland a porté sur plus de 800 personnes dont le degré de bien-être a été mesuré. Puis, il leur était versé une somme d’argent en échange du temps qu’elles accordaient à l’enquête. Enfin, on leur proposait de reverser une partie de cet argent à une association reconnue d’utilité publique. Résultat : plus le degré de bonheur était élevé, plus la personne était généreuse [19]. Inversement, plus une personne se sent en dette, plus elle évite le bienfaiteur et, globalement, moins elle entre dans une dynamique d’entraide [20].

Les raisons avancées font appel aux ressources physiques, psychiques et sociales. Je pense que la véritable raison est plus profonde et s’enracine dans la dynamique de la gratitude. De fait, l’émotion de reconnaissance est peut-être, de toutes les émotions, celle qui induit la plus grande générosité [21].

b’) Effets sociaux

Ce que l’on observe dans la relation interpersonnelle existe aussi dans les relations collectives. Autrement dit, une personne heureuse pousse un groupe à être plus généreux. Par exemple, l’on a introduit un compère à la bonne humeur contagieuse dans un premier groupe d’étudiants chercheurs et un compère de mauvaise humeur dans le second. Or, les membres du premier groupe en sont venus à mieux coopérer que ceux du second [22]. Le mécanisme semble bien être celui de la contagion émotionnelle : c’est l’humeur qui fut le médiateur des comportements, prosociaux ou contraires.

Ce constat est établi à plus large échelle dans une étude fameuse. Elle suivit dans une ville et sur plusieurs années des personnes proches, amis et voisins. Or, elle constata que le degré d’humeur des individus dépendait de celui de l’entourage, familial et géographique. Plus encore, elle montra que la coopération était influencée par le degré de bonheur et donc par la contagion affective [23].

5) La rétroaction du don 3 sur le don 2 : le don à l’autre est bienfaisant

Considérons maintenant le mouvement inverse du précédent : le don gratuit est source de bien-être. La recherche le prouve pour les deux sens du terme gratuit : le sens final (désintéressé) et le sens causal (libre, c’est-à-dire consenti et autonome).

a) Les faits

Pendant longtemps, a prévalu une représentation sacrificielle selon laquelle le don de soi s’accompagnait au minimum d’un oubli de soi, au maximum d’une souffrance, d’une perte de soi. Par réaction, tout à l’inverse, aujourd’hui, une tendance lourde tend à affirmer que celui qui se trouve fragilisé (par exemple par une maladie) doit veiller à économiser son temps et son énergie pour aider autrui.

En réalité, un certain nombre de recherches montrent que l’aide octroyée à notre prochain exerce des effets bénéfiques sur le bienfaiteur en plus du bénéficiaire [24]. Autrement dit, faire du bien (à l’autre) fait du bien (à soi). Au point, peut-être, que la mesure, voire la raison d’être de cette bienfaisance pourrait devenir l’auto-bienfaisance…

En effet, notre vie est d’autant plus porteuse de bien-être qu’elle est porteuse de sens, ainsi que la logothérapie l’a montré. Passer un bon moment entre amis, jouer ou prendre un bon repas procure moins de bien-être que d’avoir une activité tournée vers un sens. Or, ce qui contribue le plus au sens est la relation à l’autre : l’amour, l’amitié, la parentalité [25]. Plus précisément, c’est le don à l’autre, le fait de se sentir utile, qui donne sens. Une enquête auprès de 400 participants a montré qu’il y avait une corrélation causale entre les actes altruistes et l’augmentation du sens de la vie [26]. Or, malheureusement, le contexte contribue moins à cet engagement altruiste. Par exemple, aujourd’hui, l’enfant aide moins aux tâches domestiques. Cela est encore plus vrai à l’adolescene. En effet, une étude fait par le centre sur l’adolescence à l’université de Stanford montre que, aux États-Unis, quatre adolescents sur cinq ne possèdent pas d’objectifs clairs donnant sens à leur vie [27]. Or, les études sur l’adolescence ne prennent pas encore en compte cette dimension existentielle : le sens [28]. Pourtant, plus l’adolescent se représente clairement ses objectifs, ses valeurs, se lance des défis, plus il se construit [29] et moins il court de risque suicidaire [30] et moins il fuit dans les stratégies d’évitement ou les drogues [31].

Et cela est vrai à tous les âges de la vie. Par exemple, aux deux extrémités. À l’adolescence, celui qui est plus altruiste présente moins de risques de dépression et de suicide [32]. L’effet bénéfique est même tellement profond qu’il se ressent encore cinquante ans plus tard [33] ! D’autres études montrent que seulement un quart des jeunes adultes ont des buts clairement altruistes dans leur vie (aider les plus pauvres, protéger l’environnement, etc.), un cinquième sont perdus, alors que les autres n’ont que des buts personnels (la richesse, la reconnaissance, le bonheur) [34]. De même, pendant la vieillesse, celui qui est bénévole est plus satisfait de sa vie que celui n’a pas ce type d’engagement [35]. Entre les deux, l’on observe les effets protecteurs de l’engagement social sur la santé – la santé physique, par exemple chez les personnes âgées [36] ou les personnes ayant une maladie grave comme un cancer (l’écoute téléphonique d’autres personnes ayant leur pathologie a amélioré leurs paramètres biologiques) [37] ; la santé psychique, par exemple le stress perçu [38] ou les sentiments toxiques comme le désespoir, l’anxiété, la tristesse dépressive [39] – et sur la mortalité qui se trouve retardée [40], même en prenant en compte les facteurs impactant la mortalité précoce [41].

Enfin, nous verrons que la notion de sacrifice n’a pas perdu toute valeur, puisque la psychologie lui accorde une place mesurée.

b) Condition : la liberté

Si les études mettent en évidence l’importance du désintéressement, elles mettent aussi en lumière l’importance de l’autonomie. Autrement que l’engagement solidaire provienne d’une détermination interne, motivée. En effet, les études montrent que nombreuses sont les personnes qui aident [42]. Pourtant, toutes n’y trouvent pas une véritable joie. Les explications habituellement avancées sont souvent insuffisantes. La personne soit se donne trop, soit ne se donne pas assez (se regarde trop). En réalité, une autre interprétation doit être avancée : la motivation. En effet, multiples sont les motivations [43]. Or, seuls sont bienfaisantes, les actes bénévoles qui proviennent d’une véritable décision intérieure, donc sont autodéterminés [44].

Plus précisément, les psychologues théoriciens de l’autonomie, Edward Deci et Richard Ryan, ont distingué motivations autonome et contrôlée. Dans le premier cas, la personne agit à partir de sa source intérieure, dans le second à partir d’une cause extérieure, comme d’une demande, d’une honte, d’un besoin de reconnaissance, d’un désir de se faire bien voir, de maintenir une haute estime de soi, etc. [45]

Et il est passionnant que les études montrent une corrélation entre les deux pôles, efficient (libre) et final (désintéressé) de l’action, en l’occurrence du don : plus la personne agit par motivation autonome, mieux elle se met à l’écoute des besoins d’autrui, et donc entre en relation avec lui [46]. Par exemple, deux chercheurs de l’Université de Rochester, Netta Weinstein et Richard Ryan, déjà nommé, ont conduit des études sur ces deux types de motivation, montrant que, plus la motivation est autodéterminée, plus haut est le niveau de bien-être [47].

L’on pourrait croire que ces deux pôles s’opposent. En effet, la motivation autonome est intérieure, donc invite à se centrer sur soi, ses besoins, ses centres d’intérêt ; or, l’engagement altruiste demande de se décentrer sur soi vers le bien de l’autre.

La réponse peut être théorique. Par exemple, l’on constate que plus l’action solidaire est autodéterminée, plus grand est la conviction de proximité sociale. Inversement, plus le choix est contraint, moins celui qui aide se sent relié à l’autre [48]. Elle doit plus encore être pratique et pédagogique. Il s’agit de partir de soi pour aller vers l’autre [49]. Et pour cela, mettre en place une démarche dès l’école qui, pas à pas, conduit le participant à découvrir que se préoccuper de l’autre, de la société, de l’environnement est porteur de sens et de mieux-être ensemble. Tel est le sens du programme développé par deux psychologues Evelyn Rosset et Matthieu Fouché [50]. Une conséquence en est que l’engagement qui sera choisi sera conçue sur mesure, en fonction de celui qui la choisit, par exemple de ses disponibilités et de ses compétences.

c) Confirmation en neurosciences

Des recherches confirment que l’altruisme active les zones du système de la récompense ; or, celui-ci cause une sensation de bien-être [51] – au point même que certains expérimentateurs parlent d’un « shoot de l’aidant » [52].

L’on s’est rendu compte qu’un événement positif partagé multiplie le bien-être ressenti. Pour le montrer, on a procédé à l’expérience suivante. L’on a demandé à des participants de venir avec un ami. Quand elle est arrivée, l’expérimentateur a placé l’une des deux personnes dans un appareil à imagerie par résonance magnétique (IRM) et l’autre dans une autre pièce. Puis, l’on a fait visionner à la première personne des images positives, négatives ou neutres sur un écran. Enfin, l’on a dit à la première personne, que les images étaient présentées à son ami présent dans l’autre pièce soit en même temps (condition de partage de l’expérience), soit plus tard (condition sans partage de l’expérience).

Résultat : la première condition, partage de l’expérience, active davantage le striatum ventral et le cortex orbito-fonrtal médian ; or, ce sont les zones du cerveau impliquées dans le circuit de la récompense, c’est-à-dire du plaisir.

d) Les causes

Multiples sont les dynamisme expliquant pourquoi don de soi croît de concert avec le don à soi, et non pas en sens inverse (selon la grande loi métaphysique du concours sans concurrence des causalités, c’est-à-dire du « et… et… », c’est-à-dire de l’intégration) :

  1. Celui qui est altruiste développe un réseau social de proximité. Or, ce réseau engendre une proximité relationnelle. Or, celle-ci est un facteur protecteur à l’égard de la santé : face aux aléas et aux souffrances de l’existence, comme les séparations, le départ à la retraite, les déménagements [53]; face aux dépendances : une personne alcoolique, puis sevrée, qui s’engage dans le soutien d’autres personnes dépendantes diminue par trois le risque de rechute ; l’immense majorité des personnes (94 %) aidant des pairs en cours de sevrage sont moins dépressives que celles qui n’entrent pas dans une activité de soutien, et cela sur le long terme [54]. D’ailleurs, ce constat s’explique lui-même par un mécanisme qui est l’harmonie cognitive versus la dissonance cognitive [55]. En effet, celui qui aide l’autre à s’en sortir ne peut dans le même temps lui-même « replonger ». Et la raison tient à un besoin très profond du psychisme humain qu’est l’unité, donc la cohérence, dont la signature affective est la paix profonde.
  2. Celui qui s’occupe de l’autre se préoccupe moins de lui-même. En effet, notre attention est limitée, focalisée. Or, une grande cause de souffrance (stress, etc.) vient de la centration sur ses soucis [56].
  3. S’engager socialement engendre en nous une impression d’utilité. Or, se sentir utile est l’un objectifs qui donnent le plus de sens à la vie [57]. Disons plus, au nom de l’anthropologie de l’amour-don : le don de soi est ce qui, avec la communion qui le finalise, accomplit le plus profondément la personne humaine. Or, ce qui objectivement nous accomplit ou nous achève est ce qui, subjectivement, retentit, en sensation d’utilité.
  4. Les psychologues théoriciens de l’autonomie, Edward Deci et Richard Ryan, ont noté que plus la motivation est intrinsèque, plus elle porteuse de bienfait. Or, aider, s’engager dans le bénévolat est un acte gratuit. Mais celui-ci ne peut qu’être un acte à la fois libre et en conformité avec nos valeurs [58].
  5. Se comporter de manière aidante renforce l’estime de soi [59]. Or, tout ce qui affermit l’estime de soi accroît la santé mentale [60].
  6. L’exercice de la compétence est source de joie ; celle-ci est même en retour la signature affective de la présence de la vertu. Or, la générosité n’est pas seulement une véritable vertu, elle suppose aussi que la personne généreuse ne subit pas la vie, mais la gouverne, ce qui est l’acte même de la vertu morale par excellence, la prudence. Son effectuation ne peut donc que causer un bienfait en retour. C’est ce que l’expérimentation montre selon sa perspective propre. Une étude a regroupé pas moins de 5 694 personnes ayant des niveaux de vie variés, y compris en situation de pauvreté ou de précarité. Or, elle a montré que les personnes ayant l’impression de maîtriser leur vie présentaient physiquement une meilleure santé, psychiquement, moins de signes dépressifs et éthiquement, une plus grande acceptation de leur vie [61]. Donc, la vertu de maitrise de sa vie, c’est-à-dire la prudence, est sign(ifi, al)ée par les bienfait intérieurs.

6) La vertu du donateur : la gentillesse

a) Existence reconnue

Les vingt-quatre forces individualisées par les pionniers de la psychologie positive, Christopher Peterson et Martin Seligman [62], sont autant de vertus [63] que l’on peut auto-évaluer [64]. Or, dans ce tableau, l’on en trouve une qui nous intéresse particulièrement : la gentillesse. Or, celle-ci se définit comme « la capacité à être attentif à l’autre » et à « prendre soin des autres [65] ».

b) Nature

La vertu est une disposition qui nous change, parce qu’elle est acquise par répétition. Or, la gentillesse peut grandir par entraînement, par exemple si nous décidons de commencer toutes nos conversations par une phrase montrant notre attention à autrui.

c) Propriété : don secret

Sonja Lyubomirsky, chercheuse à l’Université de Riverside, a proposé à des salariés d’accomplir une action qu’ils devaient garder secrète : pendant un mois, effectuer cinq actions bienveillantes par semaine envers leurs collègues. Par exemple, leur apporter un café. Puis, elle a évalué les effets bénéfiques chez les bienfaiteurs et les bénéficiaires. Les résultats sont passionnants. D’abord, sur le coup, les personnes des deux groupes (donneurs et receveurs) se sont sentis plus satisfaits ; mais aussi plus autonomes et plus compétents. Puis, après, si l’effet positif s’est maintenu deux fois moins, en revanche, la cause (le geste altruiste) s’est avéré extrêmement contagieux : les actions aimables vis-à-vis des collègues ontaugmenté de 278 % [66].

d) Moyens d’acquisition

La même chercheuse s’est rendu compte que les effets de la gentillesse sont plus grands si l’on effectue plusieurs gestes quotidiens [67]. En effet, les personnes recevant la consigne d’effectuer cinq actes de bonté par semaine pendant 6 semaines avaient le choix entre deux stratégies : un acte par jour pendant cinq jours ; ou cinq actes pendant une même journée une fois par semaine. Or, l’expérience a montré que la deuxième stratégie était préférable : la personne bénéficie alors d’une meilleure représentation d’elle-même, ce qui la motive plus.

Autre moyen. Les études montrent que plus les actes généreux sont diversifiés, plus ils sont porteurs de bienfais. En effet, cette diversification « développe[r] des modes de relation innovants [68] ».

Pascal Ide

[1] Cf. Ruth Yasemin Erol & Ulrich Orth, « Self-esteem and the quality of romantic rela tionships », European Psychologist, 21 (2009) n° 4, p. 274-283.

[2] Cf. Sandra L. Murray, John G. Holmes, Maya Aloni, Rebecca T. Pinkus, Jaye L. Derrick & Sadie Leder, « Commitment insurance : Compensating for the autonomy costs of interdependence in close relationships », Journal of Personality and Social Psychology, 97 (2009) n° 6, p. 256-278.

[3] Cf. Sandra L. Murray, John G. Holmes & Dale W. Griffin, « Self-esteem and the quest for felt security : How perceived regard regulates attachment processes », Journal of Personality and Social Psychology, 78 (2000) n° 3, p. 478-498.

[4] Cf. Denise C. Marigold, John G. Holmes & Michael Ross, « More than words : Refiaming compliments from romantic partners fosters security in low self-esteem individuals », Journal of Personality and Social Psychology, 92 (2007) n° 2, p. 232-248.

[5] Cf. Robert A. Baron, « The sweet smell of helping : Effects of pleasant ambient fragrance on prosocial behavior in shopping mall », Personality and Social Psychology Bulletin, 23 (1997) n° 5, p. 498-503.

[6] Cf. Alice M. Isen & Paula F. Levin, « Effect of feeling good on helping : Cookies and kindness », Journal of Personality and Social Psychology, 21 (1972) n° 3, p. 384-388.

[7] Cf. Adrian C. North, Mark Tarrant & David I. Hargreaves, « The effects of music on helping behavior : A field study », Environment and Behavior, 36 (2004) n° 2, p. 266-275.

[8] Cf. Paula F. Levin & Alice M. Isen, « Further studies of the effect of feeling good and helping », Sociometry, 38 (1975) n° 1, p. 141-147.

[9] Cf. Joseph P. Forgas, Elizabeth W Dunn & Stacey Granland, « Are you being served. ? An unobtrusive experiment of affective influences on helping in a department store », European Journal of Social Psychology, 38 (2008) n° 2, p. 333-342.

[10] Cf. Chris L. Kleinke, « Compliance to requests made by gazing and touching experimenters in field settings », Journal of Experimental Social Psychology, 13 (1977) n° 3, p. 218-223.

[11] Cf. David L. Rosenhan, Bill Underwood & Bert S. Moore, « Affect moderates self gratification and altruism », Journal of Personality and Social Psychology, 30 (1974) n° 4, p. 552.

[12] Cf. David L. Rosenhan, Peter Salovey & Kenneth Hargis, « The joys of helping : Focus of attention mediates the impact of positive alfect on altruism », Journal of Personality and Social Psychology, 40 (1981) n° 5, p. 899-905.

[13] Cf. Peggy A. Thoits & Lyndi N. Hewitt, « Volunteer work and well-being », Journal of Health and Social Behavior, 42 (2001) n° 2, p. 115-131.

[14] Pour une synthèse, voir Rébecca Shankland, La Psychologie positive, Paris, Dunod, 2014.

[15] Cf. John T. Cacioppo, Wendy L. Gardner & Gary G. Berntson, « The affect system has parallel and integrativc processing components : Form follows function », Journal of Personality and Social Psychology, 76 (1999) n° 5, p. 839-855 ; Deanna C. Whelan & John M. Zelenski, « Experimental evidence that positive moods cause sociability », Social Psychological and Personality Science, 3 (2012) n° 4, p. 430-437 ; Jerry M. Burger & David F. Caldwell, « Personality, social activities, job-search behavior and interview success : Distinguishing between PANAS trait positive affect and NEO extraversion », Motivation and Emotion, 24 (2000) n° 1, p. 51-62.

[16] Cf. Diane S. Berry & Jane Sherman Hansen, « Positive affect, negative affect, and social interaction », Journal of Personality and Social Psychology, 71 (1996) n° 4, p. 796-809.

[17] Ibid.

[18] Cf. Peggy A. Thoits & Lyndi N. Hewitt, « Volunteer work and well-being », Journal of Health and Social Behavior, 42 (2001) n° 2, p. 115-131.

[19] Cf. Rébecca Shankland, « Bien-être subjectif et comportements altruistes : les individus heureux sont-ils plus généreux ? », Cahiers internationaux de psychologie sociale, 93 (2012) n° 1, p. 77-88.

[20] Cf. Philip C Watkins, Jason Scheer, Melinda Ovnicek & Russell Kolts, « The debt of gratitude : Dissociating gratitude and indebtedness », Cognition and Emotion, 20 (2006) n° 2, p. 217-241

[21] Cf. Lawrence K. Ma, Richard J. Tunney & Eamonn Ferguson, « Does gratitude enhance prosociality ? A meta-analytic review », Psychological Bulletin, 143 (2017) n° 6, p. 601-635.

[22] Cf. Sigal G Barsade, « The ripple effect : Emotional contagion and its influence on group behavior », Administrative Science Quarterly, 47 (2002) n° 4, p. 644-675.

[23] Cf. James H. Fowler & Nicholas A. Christakis, « Dynamic spread of happiness in a large social network : Longitudinal analysis over 20 years in the Framingham Heart Study », British Medical Journal, 337 (décembre 2008), a2338.

[24] Cf. Kendall Cotton Bronk & W. Holmes Finch, « Adolescent characteristics by type of long term aim in life », Applied Developmental Science, 14 (2010) n° 1, p. 1-10.

[25] Cf. Karen L. De Vogler & Peter Ebersole, « Adults’ meaning in life », Psychological Reports, 49 (1981) n° 1, p. 87-90.

[26] 4,50

[27] Pour une synthèse des effets bénéfiques, voir Kendall Cotton Bronk, Purpose in Life : A Critical Component of Optimal Touth Development, New York, Springer, 2014.

[28] Cf. Kendall Cotton Bronk, Patrick Hill, Daniel Lapsley, Tasneem Talib & W. Holmes Finch, « Purpose, hope, and life satisfaction in three age groups », Journal of Positive Psychology, 4 (2009) n° 6, p. 500-510.

[29] Cf. Jeffrey Jensen Arnett, Emerging Adulthood : The Winding Road from the Late Teens to the Twenties, New York, Oxford University Press, 2004.

[30] Pour plus de détails, voir William Damon, The Path to Purpose, San Francisco, Jossey Bass, 2011.

[31] Cf. Melanie J. Edwards & Ronald R. Holden, « Coping, meaning in life, and suicidal manifestations : Examining gender difierences », Journal of Clinical Psychology, 57 (2001) n° 12, p. 1517-1534. Voir par exemple Kendall Cotton Bronk, W. Holmes Finch & Tasneem Talib, « The preva lence of a purpose in life among high ability adolescents », High Ability Studies, 21 (2010) n° 2, p. 133-145.

[32] Cf. David Sloan Wilson & Mihaly Csikszentmihalyi, « Health and the ecology of altruism », Stephen G. Post (éd.), Altruism and Health : Perspectives from Empirical Research, New York, Oxford University Press, 2007, p. 314-331.

[33] Cf. Paul Wink & Michele Dillon, « Do generative adolescents become healthy older Adults ? », Stephen G. Post (éd.), Altruism and Health : Perspectives from Empirical Research, New York, Oxford University Press, 2007, p. 43-55.

[34] Cf. Netta Weinstein & Richard M. Ryan, « When helping helps : Autonomous motivation for prosocial behavior and its influence on well-being for the helper and recipient », Journal of Personality and Social Psychology, 98 (2010) n° 2, p. 222-244.

[35] Cf. Kenneth I. Hunter & Margaret W. Linn, « Psychosocial differences between elderly volunteers and non-volunteers », International Journal of Aging and Human Development, 12 (1981) n° 3, p. 205-213.

[36] Cf. Frank W. Young & Nina Glasgow, « Voluntary social participation and health », Research on Aging, 20 (1998) n° 3, p. 339-362.

[37] Cité par Rébecca Shankland et Christophe André, Ces liens qui nous font vivre, p. 121.

[38] Cf. John Rietschlin, « Voluntary association membership and psychological Distress », Journal of Health and Social Behavior, 39 (1998) n° 4, p. 348-355.

[39] Pour une synthèse des effets bénéfiques, voir Kendall Cotton Bronk, Purpose in Life : A Critical Component of Optimal Touth Development, Springer, 2014.

[40] Cf. Doug Oman, Carl E. Thoresen & Kay McMahon, « Volimteerism and mortality among the community-dwelling elderly », Journal of Health Psychology, 4 (1999) n° 3, p. 301-316.

[41] Cf. John A. Wheeler, Kevin M. Gorey & Bruce Greenblatt, « The beneficial effects of volunteering for older volunteers and the people they serve : A meta-analysis », International Journal of Aging and Human Development, 47 (1998) n° 1, p. 69-79.

[42] Cf. Peggy A. Thoits & Lyndi N. Hewitt, « Volunteer work and well-being », Journal of Health and Social Behavior, 42 (2001) n° 2, p. 115-131.

[43] Cf. Janusz Reykowski, « Social motivation », Annual Review of Psychology, 33 (1982) n° 1, p. 123-154.

[44] Cf. Netta Weinstein & Richard M. Ryan, « When helping helps : Autonomous motivation for prosocial behavior and its influence on well-being for the helper and recipient ».

[45] Cf. Jonathon D. Brown & S. April Smart, « The self and social conduct : Linking self representations to prosocial behavior », Journal of Personality and Social Psychology, 60 (1991) n° 3, p. 368-375.

[46] Cf. Netta Weinstein & Richard M Ryan, « When helping helps : Autonomous motivation for prosocial behavior and its influence on well-being for the helper and recipient ».

[47] Ibid.

[48] Cf. Edward L. Deci & Richard M. Ryan, Intrinsic Motivation and Selfdetermination in Human Behavior, Berlin, Kluwer Academic/Plenum Press, 1985.

[49] Cf. Gretchen Brion-Meisels & Jessica Tseming Fei, Deepa Sriya Vasudevan, « Positive relationships at Work in early childhood education », Meg A. Warren & Stewart I. Donaldson (éds.), Toward a Positive Psychology of Relationship : New Directions in Theory and Research, Santa Barbara, Praeger, p. 145-177.

[50] Cf. http://www.maac-lab.com.

[51] Cf. Tristen K. Inagaki & Naomi I. Eisenberger, « Neural correlates of giving support to a loved one », Psychosomatic Medicine, 74 (2012) n° 1, p. 3-7.

[52] Cf. Allan Luks & Peggy Payne, The Healing Power of Doing Good, Indiana, iUniverse, 1991.

[53] Voir par exemple, Boram Kim, Sooin Jee, Joungwha Lee, Sunghee An & Sang Min Lee, « Relationships between social support and student burnout : A meta-analytic approach », Stress and Health, 34 (2018) n° 1, p. 127-134.

[54] Cf. Maria E. Pagano, Karen B. Friend, J. Scott Tonigan & Robert L. Stout, « Helping other alcoholics in alcoholics anonymous and drinking outcomes : Findings from Project MATCH ».

[55] Cf. Leon Festinger, A Theory of Cognitive Dissonance, Palo Alto, Stanford University Press, 1957.

[56] Cf. Stephen G. Post, « Altruism, happiness, and health : It’s good to be good », International Journal of Behavioral Medicine, 12 (2005) n° 2, p. 66-77.

[57] Cf. Michael Hugues, « Affect, meaning and quality of life », Social Forces, 85 (2006) n° 2, p. 611-629.

[58] Cf. Netta Weinstein & Richard M. Ryan, « When helping helps : Autonomous motivation for prosocial behavior and its influence on well-being for the helper and recipient ».

[59] Cf. Sally Newman, Jyotsna Vasudev & Roland Onawola, « Older volunteers’ perceptions of impacts of volunteering on their psychological well-being », Journal of Applied Gerontology, 4 (1986) n° 2, p. 123-134.

[60] Cf. Carolyn Emily Schwartz, Janice Bell Meisenhelder, Yunsheng Ma & George Reed, « Altruistic social interest behaviors are associated with better mental health », Psychosomatic Medicine, 65 (2003) n° 5, p. 778-785.

[61] Cf. Margie E. Lachman & Suzanne L. Weaver, « The sense of control as a moderator of social class differences in health and well-being », Journal of Personality and Social Psychology, 74 (1998) n° 3, p. 763-773.

[62] Cf. Christopher Peterson & Martin E. P. Seligman, Character Strengths and Virtues, New York, Oxford University Press, 2004.

[63] Sur l’identification avec la vertu, cf. Pascal Ide, « L’éducation aux vertus », Éducation et nouvelle évangélisation, colloque de Rome, 31 janvier au 2 février 2014, Paris, Éd. de l’Emmanuel, 2015, p. 65-118.

[64] La page d’accueil est en anglais, mais vous pouvez ensuite sélectionner la langue du questionnaire : https://www.viacharacter.org/survey/ account/register.

[65] Cf. Rébecca Shankland et Christophe André, Ces liens qui nous font vivre, p. 279.

[66] Cf. Rébecca Shankland, Thomas Saïas et David Friboulet, « De la prévention à la promotion de la santé : intérêt de l’approche communautaire », Pratiques psychologiques, 15 (2009) n° 1, p. 65-76.

[67] Cf. Sonja Lyubomirsky, The How of Happiness : A Scientific Approach to Getting the Life You Want, London, Penguin Press, 2008.

[68] Cf. Rébecca Shankland et Christophe André, Ces liens qui nous font vivre, p. 280.

2.1.2021
 

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