GIRAUDO C., Confesser les péchés et confesser le Seigneur, trad. G. Ruys sen, Mesnil St-Loup, Quatre Vivants, 2017. Parue dans la Nouvelle Revue Théologique (NRT) 140 (2018) n° 4, p. 673. Dans cet opuscule, l’A., jésuite italien ayant enseigné la liturgie et la théologie dogmatique à l’Institut pontifical oriental (Rome), propose une réflexion sur le sacrement de la confession à partir de la liturgie. Si la rémission des péchés est une vérité à croire (chap. 1), qui, selon le Catéchisme de l’Église catholique, se dénomme de cinq manières, sacrement de la conversion, de la pénitence, de la confession, du pardon et de la réconciliation (chap. 2), la meilleure approche théologique se fait à l’école de la liturgie (chap. 3) : ancienne qui est déprécative (chap. 4), ou récente qui est déclarative (chap. 5). Suivent 2 chap. plus pastoraux, l’un sur le lien souhaité entre confession et Eucharistie (chap. 6), l’autre sur dix conseils au confesseur et au pénitent (chap. 7). De longs « En résumé » ponctuent chaque chap., voire chaque sous-partie.
Tout en accueillant la formule déclarative, l’A. estime qu’elle s’inscrit en rupture avec un premier millénaire nettement valorisé et marque sa préférence pour l’antique formule qui est une prière à Dieu récusée par une théologie qui étudie avant de prier (p. 30). L’on s’étonnera d’une conception de la liturgie qui, ne mentionnant pas la causalité propre du sacrement, croit valoriser l’action de Dieu en minimisant celle de son ministre.
Pascal Ide