Les dangers méconnus des écrans numériques. Une urgence éducative 1/3

« Personne n’aime à être un messager de malheur [1] ».

 

Tous les quatre ans, le neuroscientifique Michel Desmurget nous offre un ouvrage de mise en garde aussi concret que bien informé sur un sujet éminemment actuel. Après ses deux imposants et importants livres sur les dangers de la télévision [2] et des régimes [3], voici un ouvrage plus proche du premier, sur le péril des écrans pour les enfants [4] – qui est encore promis à devenir un bestseller. Le site a rendu compte en détail du premier [5] et, plus encore, du deuxième [6]. Pour ce troisième, nous serons plus sobres, afin d’être plus utiles et donc plus lus.

La thèse du directeur de recherche à l’Inserm est dictée par le titre de l’ouvrage : les écrans crétinisent les enfants. On entend par écrans toutes les surfaces visuelles qui sont médiatrices du numérique : smartphones, tablettes, consoles de jeux, ordinateurs, télévision, box internet, etc. Et l’on entend par enfants, les tout petits, voire les nourrissons, mais aussi les plus grands et les adultes qui sont aussi concernés.

L’ouvrage suit un plan médical inversé. Alors qu’en médecine, souvent les signes sont évidents et la cause latente, dans notre cas, celle-ci est patente : les écrans (1), mais ceux-là sont cachés, ou plutôt refoulés (2 et 3). Quoi qu’il en soit, diagnostic symptômatique (les signes) et étiologique (les causes) dictent inéluctablement le remède (4 et 5). Et, comme pour les régimes, le traitement requiert un changement de comportement, c’est-à-dire la mise en place d’une vertu. Autrement dit, il est éthique et non pas biologique ou psychologique.

Ajoutons que, si vous êtes pressé (sic !), vous pouvez aller directement au point 4 qui résume les conseils éducatifs pertinents en matière d’usage digital.

1) La cause : l’hyperconsommation numérique

Les données sont bien connues. Rappelons-les. Dans nos pays occidentaux, les enfants passent sur les écrans en moyenne :

 

Âge

Nombre d’heures quotidiennes

Nombre d’heures annuelles

Fraction de temps quotidien de veille

Dès 2 ans à 8 ans

3 heures

1 000 heures (plus qu’1 année scolaire)

Un quart : 25 %

Entre 8 et 12 ans

4 heures 45

1 700 heures (2 années scolaires)

Un tiers : 33 %

Entre 13 et 18 ans

6 heures 45

2 400 heures (2,5 années scolaires)

Presque la moitié : 40 %

2) Les effets ou signes : multiples menaces pour la santé

D’un mot, les écrans sont un véritable désastre pour la personne. Les effets négatifs concernent la totalité de son être, corps et âme, physiologie, imagination, affectivité, intelligence et volonté, relation à soi, relation au réel (attention) et relation à l’autre. Considérons brièvement quelques-unes de ces conséquences catastrophiques :

a) Le sommeil altéré

1’) Premier présupposé : nécessité vitale du sommeil

Souvent, nous pensons que nous dormons pour nous reposer. En réalité, nous dormons pour permettre au cerveau et au psychisme de travailler, ou plutôt d’effectuer un autre travail que pendant la veille. À l’instar des autres organes, comme le foie, le cerveau présente deux types d’activité : diurne et nocturne. En l’occurrence, de jour, il est ouvert à l’extérieur, dont il gère les flux d’information ; mais, de nuit, il est tourné vers lui-même, s’entretient, se désintoxique et se répare. Belle image du don à soi-même comme condition du don de soi. Donc, celui qui ne dort pas assez interdit à son cerveau de bien fonctionner [7].

Celui qui ne dort pas assez est affecté de troubles émotionnels graves. Une étude a été menée sur 16 000 adolescents, dont certains étaient autorisés par les parents à se coucher après minuit et donc ne dormaient pas assez. Or, dans cette population, le risque de dépression était augmenté de 25 % et celui de pensées suicidaires de 20 % [8]. Cette étude fut confirmée et approfondie en son mécanisme cérébral [9].

La déprivation de sommeil s’accompagne aussi de troubles de l’obésité [10]. Un sujet de poids normal triple le risque de devenir obèse à échéance de 6 ans s’il dort moins de 6 heures par jour, donc, pas assez [11]. En effet, le manque de sommeil stimule la faim [12], incline à consommer des aliments obésigènes [13] et diminue l’activité diurne [14].

Enfin, la carence hypnique engendre des effets cognitifs. Une étude a suivi 1 200 enfants depuis l’entrée à la maternelle jusqu’à la fin du primaire. Or, les petits dormeurs (entre 8h 30 et 9 heures de sommeil) ont montré 2,7 fois plus de risques de présenter des retards langagiers que le groupe de référence (qui dormait 11 heures par nuit) [15].

2’) Second présupposé : les troubles du sommeil

Double est le trouble du sommeil : quantitatif (dormir moins longtemps) et qualitatif (dormir moins bien : nuit fractionnée, moins reposante, endormissement difficile, etc.).

3’) Application à l’usage des écrans. Le fait

Aujourd’hui, entre 30 et 90 % des enfants et des adolescents dorment beaucoup moins que les minima recommandés [16]. Ce point très sérieux et très sérieusement établi se vérifie particulièrement depuis 20 ans [17].

Or, la cause en est la surconsommation des médias numériques [18]. Ainsi, une méta-analyse a porté sur plus de 125 000 sujets de 6 à 19 ans. Or, elle a démontré « une association forte et robuste entre l’usage d’appareils numériques à l’heure du coucher et une quantité de sommeil inadéquate (risque multiplié par 2,17), une qualité de sommeil médiocre (risque multiplié par 1,46) et une somnolence diurne excessive (risque multiplié par 2,72) [19] ». Et plus la consommation est grande, plus le risque de dormir très peu l’est aussi : 3,6 fois de dormir très peu (soit moins de 5 heures par nuit) pour l’adolescent qui consomme plus de 4 heures quotidiennes [20]. Tous les supports sont concernés – télévision, jeux vidéo, téléphone portable, tablette, réseaux sociaux [21] –, mais de manière différenciée, selon une autre étude sur des personnes de 11 à 13 ans : les risques susdits sont multipliés par 4,1 pour la petite lucarne, 3,5 pour les réseaux sociaux, 2,9 pour le smartphone et 2,7 pour les jeux vidéo [22].

Enfin, les très jeunes enfants (6 à 36 mois) sont aussi concernés : chaque heure quotidienne passée sur la tablette ou le smartphone ampute le sommeil nocturne de 30 minutes [23].

4’) Application à l’usage des écrans. Les mécanismes

Précisons les processus [24]. D’une part, l’usage intempérant des terminaux visuels :

  1. retarde l’heure du coucher. Or, le rythme scolaire impose l’horaire de lever. Donc, la nuit se trouve abrégée. Avec les conséquences vues sur la performance scolaire.
  2. accroît la latence d’endormissement. En effet, celui-ci est lié à la sécrétion de mélatonine ; or, les écrans la perturbent [25]; donc, une fois encore, le temps dédié au sommeil est raccourci.
  3. fractionne les nuits. En effet, il a récemment été montré que près de la moitié des jeunes adultes consultent leur smartphone pour des raisons autres que l’heure, voire répondent à des sollicitations entrantes (SMS, courriels) au moins une fois par nuit [26]; et cela est aussi vrai pour 20 % des adolescents [27]. Or, cette rupture de continuité altère autant la quantité que la qualité du sommeil. Donc, elle conduit à des dysfonctionnements majeurs, cognitifs et émotionnels [28].

D’autre part, le contenu excite ou suscite l’anxiété. Or, ces émotions perturbent quantité et qualité du sommeil. Par exemple [29], on a observé des collégiens jouant à un jeu vidéo d’action (une course automobile) pendant 1 heure, cela 2 à 3 heures avant d’aller dormir. Or, malgré cette longue durée, les jeunes ont vu la latence d’endormissement s’accroître considérablement (+ 22 mn en moyenne) et ont présenté une difficulté plus grande à entrer en sommeil profond ; et celui-ci est impliqué dans les processus de mémorisation [30].

b) La sédentarité

La sédentarité se définit négativement comme l’absence prolongée d’activité physique, précisons : pendant la journée. Concrètement, ce sédentaire (au sens négatif, répétons-le) vit donc assis ou couché sans bouger pendant de longues périodes diurnes. Précisons encore. Le sédentaire peut très bien avoir des activités physiques importantes (par exemple, marcher s’il est facteur ou jouer au football) ; toutefois, il demeurera des heures derrière son écran ou sa console de jeux. Pour nommer cette dernière catégorie, les chercheurs parlent de active couch potato (littéralement : « patate de canapé actif », ce que l’on rend par « mollasson actif ») [31]. Autrement dit, même celui qui fait beaucoup de sport court de véritables risques sanitaires à consommer Netflix à haute dose, même s’ils seront bien moins importants que pour les purs passifs.

Or, la consommation d’écrans constitue l’une des principales causes de la baisse d’activité physique [32], chez les adolescents [33], comme chez les plus jeunes [34] et les très jeunes [35]. Par exemple, elle abaisse significativement les capacités physique d’endurance [36]. Un signe révélateur en est la baisse observée des compétences cardio-vasculaires chez les enfants [37]. Une comparaison exposée par la Fédération française de cardiologie est révélatrice : « En 1971, un enfant courait 800 mètres en 3 minutes, en 2013, pour cette même distance, il lui en faut 4 [38] ». Or, la télévision a commencé à s’universaliser au début des années 1970.

Or, cette stase prolongée engendre des effets très toxiques pour la santé. En particulier, elle avance l’âge de la mort. Une ancienne enquête a suivi près de 9 000 personnes adultes pendant 7 ans, en évaluant le risque de décès en fonction des heures quotidiennes passées devant la télévision – tout en prenant en compte les nombreuses covariables potentielles, comme le sexe, l’âge, le tabagisme, l’obésité, etc. Résultat : chaque heure augmente la probabilité de 10 % [39]. Cette étude fut confirmée [40] et une autre l’a étendue à tous les types d’écrans récréatifs : le risque de mort est multiplié par 1,5 et la probabilité de survenue d’une pathologie cardiovasculaire, lorsque la consommation journalière de petit écran passe de 2 heures à plus de 4 heures [41]. Formulons cette conclusion en termes plus concrets : « en moyenne, chaque heure passée à regarder la télévision après 25 ans réduit l’espérance de vie du spectateur de 21,8 minutes [42] ». Et en termes positifs : regarder la petite lucarne moins de 2 heures par jour augmenterait l’espérance de vie de un an et demi [43].

 

Passons des effets plus physiques aux effets plus immédiatement psychiques.

c) L’attention éclatée

L’on distingue deux formes d’attention : distribuée (qui est peu stable, très distraite par les sollicitations exogènes) et focalisée (qui est ferme et peu influencée par les signaux environnants). Or, les écrans, notamment les jeux vidéos d’action favorisent le premier type d’attention [44] et non le second. Donc, lorsqu’on affirme que le jeu vidéo développe l’attention [45], qu’il soit bien entendu que celle-ci n’a rien à voir avec la concentration au sens habituel du terme.

Nous reviendrons sur ce point dans les objections, tellement celles-ci sont en décalage avec la réalité.

d) L’apprentissage menacé

Il nous faut sortir d’une conception intellectualiste et abstraite de l’instruction ou de l’apprentissage. Non, ceux-ci ne sont pas que le transvasement d’une information d’un support humain vers un autre support humain ! Ce sont des actes humains totaux où toute la personne de l’éducateur se donne à toute la personne de l’éduqué. Par exemple, l’acquisition de la langue requiert une interaction entre personnes présentes. Les raisons en sont multiples :

  1. L’apprentissage requiert la mémorisation ; or, celle-ci se fonde notamment sur la répétition [46]; mais les personnes encouragent plus la répétition qu’une simple vidéo automatique.
  2. Le langage n’est pas d’abord une transmission d’information, mais un acte interpersonnel, autrement dit, communicationnel [47].
  3. L’apprentissage intègre aussi les questions et les réponses ; or, une vidéo est bien entendu enregistrée avant et figée, donc passive.
  4. L’apprentissage suppose très souvent l’adaptation de l’apprenant à l’élève, via les signes, verbaux et non-verbaux, d’incompréhension ; or, la vidéo est incapable de déchiffrer ces indices.
  5. L’acquisition d’un savoir requiert, notamment au début, que l’enfant soit encouragé, voire récompensé ; or, l’on n’a encore jamais vu une vidéo sourire à une réussite.
  6. L’apprentissage se fait aussi par correction des erreurs ; mais la vidéo en est incapable.
  7. L’apprentissage a tout à gagner de procéder par cumul, reprenant par exemple les expressions inventées par l’enfant.
  8. L’ordre de détermination passe du plus connu pour moi au plus connu en soi ; mais, passive, la vidéo ignore tout du point de départ de l’enfant.

e) Le langage anémié

Parler de langage, c’est aussi parler d’intelligence : le développement du langage est corrélé à celui de la performance intellectuelle [48]. Or, le vocabulaire, sa richesse, est l’un des meilleurs paramètres de la capacité langagière.

Or, l’on ne peut nier que nous assistons aujourd’hui à une véritable glaciation langagière. Il suffit de comparer les dictées dans des ouvrages scolaires représentatifs, en 1931 et en 2015, pour des enfants du même âge. On observe une simplification orthographique et une paupérisation lexicale. La différence est parlante sur seulement 30 ans, ainsi que l’atteste un rapport officiel [49] : les écoliers de 2015 commettent en moyenne 1,6 fois plus de fautes que ceux de 1987. Un exemple symbolique : Fantômette (Georges Chaulet) et Le Club des Cinq (Enid Blyton) de notre chère « Bibliothèque Rose » ont été réédités, moyennant une vaste opération de réécriture où, en moyenne, le texte est abrégé de 45 %, le vocabulaire allégé de 42 % de sa richesse et les phrases raccourcies de 15 % [50]. La version originale du Club des Cinq et le trésor de l’île, en 1962 : « Le pique-nique marque une halte agréable, dans un cadre champêtre à souhait [51] » laisse place à : « la famille s’arrête pique-niquer en haut d’une colline », en 2006 [52].

Or, parmi d’autres causes comme un nombre d’heures d’enseignement abaissé ou une formation professorale dégradée [53], les écrans engendrent un véritable déclin langagier – qu’il s’agisse des écrans en général [54] ou de la télévision en particulier [55]. On a ainsi montré que, chez des enfants de 18 mois, chaque demi-heure quotidienne passée sur un écran mobile multiplie la probabilité d’observer un retard langagier par 2,5 [56] ! Ce déficit est quadruplé chez les petits enfants de 15 à 48 mois, lorsque la consommation dépasse 2 heures par jour et il est sextuplé si l’enfant a 12 mois [57].

La raison en est, à nouveau, le caractère chronophage de l’usage du numérique. Notre attention est limitée. Or, l’écran la mobilise. Donc, plus nous sommes rivés à notre écran, moins nous entrons en interaction, moins nous parlons à l’autre [58]. Or, les relations verbales précoces (de 18 à 24 mois), notamment intrafamiliales, sont un facteur majeur de développement linguistique (donc intellectuel, rappelons-le), ainsi qu’un certain nombre d’ouvrages [59] et d’articles l’attestent [60]. Donc, les supports numériques appauvrissent, et considérablement, les capacités langagières du tout-petit. On a même pu le quantifier en équipant des enfants de 2 à 48 mois d’un magnétophone dont on a ensuite décodé les enregistrements [61]. Résultat : un enfant qui entend 925 mots par heure la télévision éteinte, n’en entend plus que 155, soit 85 % de moins !

f) La liberté menacée

L’une des principales ennemies de la liberté est la dépendance. Celle-ci se définit, en effet, notamment comme une annihilation de la volonté libre.

Or, les écrans rendent dépendants, non seulement par l’acte de consommation, avec la jouissance qu’ils procurent, mais aussi par son objet, c’est-à-dire par leur contenu. En particulier trois : le tabac, l’alcool, la pornographie. Montrons-le pour le tabagisme et, plus brièvement, pour l’alcoolisme et la luxure (la pratique sexuelle désordonnée).

1’) Le tabac

Rappelons d’abord le coût considérable de la cigarette : elle tue plus de 7 millions de personnes dans le monde chaque année [62], dont près d’un demi million aux États-Unis [63] et 80 000 en France [64]. Le coût est exorbitant : dans un pays comme le nôtre qui bénéficie d’une excellente couverture sociale, chaque habitant paie tous les ans 1 800 euros les conséquences du tabagisme [65].

Or, le cinéma et la télévision incitent à fumer. En effet, ils montrent massivement des acteurs en train de fumer. Une analyse de 2 429 films parus entre 2002 et 2018 en Amérique du Nord, totalisant plus de 95 % des entrées en salle, atteste la pénétration du tabac dans près de 60 % d’entre eux [66]. Globalement, si l’on fume dans moins de films, on y fume plus. Le mécanisme en jeu est subtil : au lieu d’associer le tabac à la mort, on le corrèle à des valeurs positives. En effet, James Dean fume dans La fureur de vivre, Sylvester Stallone dans Rocky, Sharon Stone dans Basic Instinct, Sigourney Weaver dans Avatar ; or, le premier symbolise la rébellion adolescente, le deuxième la virilité, la troisième la sensualité, la quatrième l’indépendance du chercheur.

Plus, les autres supports numériques sont aussi envahis par le tabac [67] : les réseaux sociaux [68], les jeux vidéo [69]. Par exemple, près de la moitié des clips musicaux de hip-hop les plus regardés sur les différents sites d’hébergement comme YouTube entre 2013 et 2017 contiennent des scènes de tabagisme [70]. Donc, le même mécanisme d’identification et imitation est en jeu que celui évoqué plus haut.

Et, pour ces différents écrans, le public jeune est particulièrement visé. Or, 98 % des fumeurs ont commencé avant 26 ans, dont 90 % avant 18 ans [71].

Donc, l’on doit fermement conclure que les écrans favorisent considérablement le tabagisme notamment chez les jeunes. Des dizaines d’études le montrent dans de nombreux pays [72] et ont été relayées par les plus grandes institutions sanitaires du globe [73]. Une étude fameuse a même pu mesurer le pourcentage de fumeurs qui sont devenus dépendants au tabac par imprégnation audiovisuelle : 35 % [74].

2’) L’alcool

Ce qui est vrai de l’addiction au tabac l’est aussi de l’alcoolisme : les risques, les mécanismes. Nous mentionnerons seulement une étude [75]. Elle a porté sur environ 3 000 adolescents allemands de 13 ans en moyenne. Ils n’avaient jamais ingéré d’alcool. Au bout d’un an, l’on a considéré le comportement du quart d’entre eux qui avaient regardé le plus de films à contenu alcoolique, quel que soit le support ; or, comparativement au quart qui avait été le moins exposé à de tels films, ils présentaient 2 fois plus de risques d’avoir bu à l’insu des parents et 2,2 fois de risques d’avoir pratiqué du binge-drinking.

3’) La pratique sexuelle

Le contenu sexuel toujours plus présent et plus explicite dans les films et les séries télévisées facilite le passage à l’acte [76]. Une étude a suivi 1 800 adolescents de 13 à 17 ans pendant un an en analysant le contenu de leur consommation de petit écran [77]. Or, chez les 10 % d’entre eux qui avaient été exposés au plus grand nombre de contenus sexuels, la probabilité d’avoir eu une première relation sexuelle était deux fois plus grande que chez les 10 % les moins exposés. Cette étude a été confirmée chez les adolescentes de la même tranche d’âge, mais suivies sur 3 ans [78] ou chez les consommateurs de vidéos de rap [79].

g) L’estime de soi

Ayant abordé cette question en détail dans l’étude sur l’obésité : « Maigrir efficacement et durablement. Ou comment les sciences incarnent la vertu (de sobriété) », nous nous permettons d’y renvoyer. D’un mot, de nombreuses personnes nourrissent une image et une estime négatives de leur corps, sans raison objective. Concrètement, près de 60 % des Françaises et 30 % des Français ont un poids médicalement sain et souhaitent pourtant maigrir [80].

Or, cette représentation distordue vient de celle, obsessionnelle, présentée par les médias. Là encore, un chiffre dit tout : dans les séries télévisées américaines, un tiers des actrices ont un IMC (indice de masse corporelle) maigre et 3 % sont obèses, alors que dans la réalité, un tiers des femmes sont obèses et 2 % sont maigres.

h) Les relations mutilées

1’) L’amputation

Les écrans amputent la relation à l’autre. Une étude fameuse sur la télévision (mais qui peut être élargie aux autres supports) a considéré des enfants de 0 à 12 ans et leur interaction avec les parents [81].

Pour chaque heure passée devant la télé, un bébé de 18 mois perd 52 minutes d’échanges avec ses parents, un enfant de 4 ans, 45 minutes, et un préadolescent de 10 ans, 23 minutes. Pour montrer la gravité de la carence, considérons-la en heures cumulées sur les 12 premières années de vie : cela représente en moyenne 2 500 heures, soit 156 journées de veille (16 heures), soit 3 années scolaires et 18 mois de travail professionnel à temps plein.

On objectera que le petit écran est souvent présent seulement en arrière-fond. De fait, il est presque toujours allumé dans 35 à 45 % des foyers [82]. Or, des chercheurs de l’université du Massachusetts ont allumé aléatoirement une télévision et observé les interférences sur l’attention des enfants et des parents. Les résultats sont patents : un parent qui consacre 33 % de son temps à jouer activement avec son enfant de 24 mois lorsque l’écran est éteint, n’accorde plus que 17 % d’attention, soit la moitié, lorsqu’il est ouvert [83].

Et cette expérience est confirmée avec le smartphone. On a observé les interactions d’une mère avec son enfant (il s’agissait d’encourager un enfant à goûter et évaluer des aliments familiers ou nouveaux) lorsque le portable est allumé ou éteint : dans le premier cas, l’engagement maternel chutait quantitativement de 72 % et qualitativement, les chercheurs parlant d’une relation plus « robotique [84] ». La cause est bien connue : le téléphone accapare, absorbe l’attention [85]. Voire, cette perturbation vaut même lorsque l’appareil n’est pas utilisé : sa seule présence distrait [86]. Une autre raison en est qu’il est la source d’agressivité [87], voire de conflits entre parents et enfants, ou entre parents [88].

2’) La déformation

Le petit écran ne se contente pas de diminuer le temps de présence à l’autre, il le défigure en facilitant la violence. Des centaines d’études ont établi, de manière complémentaire et convergente, que la violence pratiquée par les jeunes est influencée par la violence visionnée [89] – en particulier dans les jeux vidéos [90]. Par exemple, une étude a demandé à 125 jeunes de 28 ans de passer un test associant le « moi » à des attributs agressifs ; or, l’association était d’autant plus importante que le jeune consommait des jeux vidéo violents [91]. Cette étude fut confirmée pour la tranche d’âge des 8-9 ans [92] et pour les adolescents [93]. Chez ces derniers, ceux qui avaient regardé trois fois plus d’épisodes violents à la télévision (3 heures de petit écran contre 1 heure) avaient trois fois plus de risques d’avoir été impliqués dans une bagarre sérieuse, c’est-à-dire ayant occasionné une blessure physique.

Contre l’objection souvent entendue qu’il n’existe pas de corrélation entre contenu visuel violent et action violente, des études ont porté sur l’intermédiaire, à savoir le ressenti intérieur des films violents. Celui-ci a été évalué à partir du concept de « violence acceptable ». Or, plus un enfant, un adolescent et un adulte ont été exposés à des contenus médiatiques violents, moins ils se montrent empathiques [94]. Et la neuro-imagerie le confirme : les réseaux émotionnels sont alors désactivés [95]. Plus encore, c’est le corps lui-même qui se transforme : le cortex [96] et même la conductivité électrique de l’épiderme [97].

Enfin, quoi qu’on en dise, cette violence intériorisée et tolérée se transforme en conduites agressives [98].

i) Conclusion

La liste n’est pas close. En effet, nous aurions pu évoquer par exemple la perte de la maîtrise de soi, par l’intempérance, la violence, etc. Mais elle est suffisamment effrayante et éloquente pour que nous puissions nous arrêter ici. Nous sommes face à un véritable et très inquiétant tableau clinique. Si un médecin affirmait qu’une nouvelle maladie, un microorganisme inédit causaient les différents symptômes que nous venons de passer en revue, la communauté médicale serait aussi alarmée et se mettrait sur le pied de guerre pour trouver des remèdes…

Pascal Ide

[1] Sophocle, Antigone, trad. Leconte de Lisle, 1877, Œuvres complètes, Les éd. de Londres, 2016, p. 82.

[2] Cf. Michel Desmurget, TV lobotomie. La vérité scientifique sur les effets de la télévision, coll. « L’inconnu », Paris, Max Milo, 2011, rééd. Paris, J’ai Lu, 2013.

[3] Cf. Michel Desmurget, L’antirégime. Maigrir pour de bon, Paris, Belin, 2015, coll. « Pocket » n° 17153, 2018. Cf. aussi Id. et Caroline Tricot, L’antirégime au quotidien. Comment maigrir durablement ? En trompant son cerveau !, Paris, Belin, 2017.

[4] Cf. Michel Desmurget, La fabrique du crétin digital. Les dangers des écrans pour nos enfants, Paris, Seuil, 2019.

[5] Cf. Site : « La grande menace de la télévision ».

[6] Cf. Site : « Maigrir efficacement et durablement. Ou comment les sciences incarnent la vertu (de sobriété) ».

[7] Cf. Institute of Medicine of the National Academies, Sleep Disorders and Sleep Deprivation. An Unmet Public Health Problem, Washington (DC), The National Academies Press, 2006 ; Judith Owens et al., « Insufficient sleep in adolescents and young adults », Pediatrics, 134 (2014) n° 3, p. e921–e932 ; Daniel J. Buysse, « Sleep health », Sleep, 37 (2014) n° 1, p. 9-17.

[8] Cf. James E. Gangwisch et al., « Earlier parental set bedtimes as a protective factor against depression and suicidal ideation », Sleep, 33 (2010) n° 1, p. 97-106.

[9] Cf. Ninad Gujar et al., « Sleep deprivation amplifies reactivity of brain reward networks, biasing the appraisal of positive emotional experiences », The Journal of Neuroscience, 31 (2011) n° 12, p. 4466-4474 ; Seung-Schik Yoo et al., « The human emotional brain without sleep – a prefrontal amygdala disconnect », Current Biology, 17 (2007) n° 20, p. R877-R878.

[10] Cf. Michel Desmurget, L’antirégime ; Id. et Caroline Tricot, L’antirégime au quotidien.

[11] Cf. Jean-Philippe Chaput et al., « Risk factors for adult overweight and obesity », Obesity Facts, 3 (2010) n° 5, p. 320-327.

[12] Cf. Laurent Brondel et al., « Acute partial sleep deprivation increases food intake in healthy men », The American Journal of Clinical Nutrition, 91 (2010) n° 6, 1550-1559.

[13] Cf. Stéphanie M. Greer et al., « The impact of sleep deprivation on food desire in the human brain ››, Nature Communications, 4 (aug. 2013), p. 2259.

[14] Cf. Christian Benedict et al., « Acute sleep deprivation reduces energy expenditure in healthy men », The American Journal of Clinical Nutrition, 93 (2011) n° 6, p. 1229–1236.

[15] Cf. Valerie Seegers et al., « Short persistent sleep duration is associated with poor receptive Vocabulary performance in middle childhood », Journal of Sleep Research, 25 (2016) n° 3, p. 325-332.

[16] Cf. Judith Owens et al., « Insufficient sleep in adolescents and young adults » ; Jean-Philippe Chaput et al., « Sleep duration estimates of Canadian children and Adolescents », Journal of Sleep Research, 25 (2016) n° 5, p. 541-548 ; Karen A. Patte et al., « Sleep duration trends and trajectories among youth in the COMPASS study ››, Sleep Health, 3 (2017) n° 5, p. 309-316 ; Vaka Rognvaldsdottir et al., « Sleep deficiency on school days in Icelandic youth, as assessed by wrist accelerometry », Sleep Medicine, 33 (may 2017), p. 103-108 ; Monique K. LeBourgeois et al., « Digital media and sleep in childhood and adolescence », Pediatrics, 140 (Suppl 2) (nov. 2017), p. S92-S96.

[17] Outre les études énumérées par la note précédente, cf. Summer Sherburne Hawkins et al., « Social determinants of inadequate sleep in US children and adolescents », Public Health, 138 (sep. 2016), p. 119–126 ; Jean M. Twenge et al., « Decreases in self-reported sleep duration among U.S. adolescents 2009-2015 and association with new media screen time », Sleep Medicine, 39 (nov. 2017), p. 47-53.

[18] Cf. Michel Desmurget, TV lobotomie ; Linda Yolanda et al., « Children and adolescents and digital media. American Academy of Pediatrics. Council on communications and media », Pediatrics, 138 (2016) n° 5, p. e20162593 ; Neralie Cain et al., « Electronic media use and sleep in school-aged children and adolescents », Sleep Medicine, 11 (2010) n° 8, p. 735-742 ; Ben Carter et al., « Association between portable screen-based media device access or use and sleep outcomes », Archives of Pediatrics and Adolescent Medicine, 170 (2016) n° 12, p. 1146-1147.

[19] Cf. Ben Carter et al., « Association between portable screen-based media device access or use and sleep outcomes ».

[20] Cf. Mari Hysing et al., « Sleep and use of electronic devices in adolescence », BMJ Open, 5 (2015) n° 1, p. e006748.

[21] Cf. Pablo E. Brockmann et al., « Impact of television on the quality of sleep in preschool children », Sleep Medicine, 20 (apr. 2016), p. 140-144 ; Harjit Chahal et al., « Availability and night-time use of electronic entertainment and communication devices are associated with short sleep duration and obesity among Canadian children », Pediatric Obesity, 8 (2013) n° 1, p. 42-51 ; Jennifer Falbe et al., « Sleep duration, restfulness, and screens in the sleep environment », Pediatrics, 135 (2015) n° 2, p. e367-e375 ; Holly Scott et al., « Fear of missing out and sleep », Journal of Adolescence, 68 (jul. 2018), p. 61-65 ; Jean M. Twenge et al., « Associations between screen time and sleep duration are primarily driven by portable electronic devices », Sleep Medicine, 56 (apr. 2018), p. 211-218 ; Judith Owens et al. , « Television-viewing habits and sleep disturbance in school children », Pediatrics, 104 (1999) n° 3, p. e27.

[22] Cf. Teresa Arora et al., « Associations between specific technologies and adolescent sleep quantity, sleep quality, and parasomnias », Sleep Medicine, 15 (2014) n° 2, p. 240-247.

[23] Cf. Celeste H. M. Cheung et al., « Daily touchscreen use in infants and toddlers is associated with reduced sleep and delayed sleep onset », Scientific Reports, 7 (apr. 2017) n° 46104.

[24] Cf. les études déjà citées : Michel Desmurget, TV lobotomie ; Linda Yolanda et al., « Children and adolescents and digital media. American Academy of Pediatrics. Council on communications and media » ; Neralie Cain et al., « Electronic media use and sleep in school-aged children and adolescents » ; Ben Carter et al., « Association between portable screen-based media device access or use and sleep outcomes ».

[25] Cf. Anne-Marie Chang et al., « Evening use of light-emitting eReaders negatively affects sleep, circadian timing, and next-morning alertness », Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America, 112 (2015) n° 4, p. 1232-1237 ; Gianluca Tosini et al., « Effects of blue light on the circadian system and eye physiology », Molecular Vision, 22 (jan. 2016), p. 61-72 ; Yvan Touitou et al., « Disruption of adolescents’ circadian clock », Journal of PhysiologyParis, 110 (4 Pt B) (nov. 2016), p. 467-479.

[26] Cf. Larry Rosen et al., « Sleeping with technology », Sleep Health, 2 (2016) n° 1, p. 49-56.

[27] Cf. Michael Gradisar et al., « The sleep and technology use of Americans : Findings from the National Sleep Foundation’s 2011 Sleep in America poll », Journal of Clinical Sleep Medicine, 9 (2013) n° 12, p. 1291-1299.

[28] Cf. Jan Van den Bulck, « Adolescent use of mobile phones for calling and for sending text messages after lights out », Sleep, 30 (2007) n° 9, p. 1220-1223 ; Takeshi Munezawa et al., « The association between use of mobile phones after lights out and sleep disturbances among Japanese adolescents », Sleep, 34 (2011) n° 8, p. 1013-1020 ; Sara Thomee et al., « Mobile phone use and stress, sleep disturbances, and symptoms of depression among young adults – a prospective cohort study », BMC Public Health, 11 (2011) n° 1, p. 66 ; Anna Schoeni et al., « Symptoms and cognitive functions in adolescents in relation to mobile phone use during night », PloS One, 10 (2015) n° 7, p. e0133528 ; Sue K. Adams et al., « Sleep quality as a mediator between technology-related sleep quality, depression, and anxiety », Cybetpsychology Behavior and Social Networking, 16 (2013) n° 1, p. 25-30.

[29] Cf. Markus Dworak et al., « Impact of singular excessive computer game and television exposure on sleep patterns and memory performance of school-aged children ››, Pediatrics, 120 (2007) n° 5, p. 978-985.

[30] Cf. Matthew P. Walker, « The role of slow wave sleep in memory processing », Journal of Clinical Sleep Medicine, 5 (2009) n° 2 Suppl., S20-26 ; Kristin A. Wilckens et al., « Slow-wave activity enhancement to improve cognition ››, Trends in Neurosciences, 41 (2018) n° 7, p. 470-482.

[31] Cf. Neville Owen et al., « Too much sitting », Exercise and Sport Sciences Reviews, 38 (2010) n° 3, p. 105-113.

[32] Cf. Gary G. Bennett et al., « Television viewing and pedometer-determined physical activity among multiethnic residents of low-income housing », American Journal of Public Health, 96 (2006) n° 9, p. 1681-1685 ; Susan A. Carlson et al., « Influence of limit-setting and participation in physical activity on youth screen time », Pediatrics, 126 (2010) n° 1, p. e89-96 ; Tannis MacBeth Williams et al. (éds.), The Impact of Television. A Natural Experiment in Three Communities, « Television and other leisure activities », London, Academic Press, 1986.

[33] Cf. Daheia J. Barr-Anderson et al., « Characteristics associated with older adolescents who have a television in their bedrooms », Pediatrics, 121 (2008) n° 4, p. 718-724 ; Susan H. Babey et al., « Adolescent sedentary behaviors », Journal of Adolescent Health, 52 (2013) n° 1, p. 70-76 ; Jo Salmon et al., « Television viewing habits associated with obesity risk Factors », Medical Journal of Australia, 184 (2006) n° 2, p. 64-67 ; Allana G. LeBlanc et al., « Correlates of total sedentary time and screen time in 9-11 year-old children around the world », PLoS One, 10 (2015) n° 8, p. 1-11.

[34] Cf. Linda S. Pagani et al., « Prospective associations between early childhood television exposure and academic, psychosocial, and physical well-being by middle childhood », Archives of Pediatrics and Adolescent Medicine, 164 (2010) n° 5, p. 425-431 ;

[35] Cf. Russ Jago et al., « BMI from 3-6 years of age is predicted by TV viewing and physical activity, not diet », International Journal of Obesity, 29 (2005) n° 6, p. 557–564.

[36] Cf. Sarah A. Costigan et al., « The health indicators associated with screen-based sedentary behavior among adolescent girls », Journal of Adolescent Health, 52 (2013) n° 4, p. 382-392 ; Mark S. Tremblay et al., « Systematic review of sedentary behaviour and health indicators in school-aged children and youth », International Journal of Behavioral Nutrition and Physical Activity, 8 (2011) n° 1, p. 98 ; Leandro F. de Rezende et al., « Sedentary behavior and health outcomes », PLoS One, 9 (2014) n° 8, p. e105620 ; Mai Chin A Paw et al., « Relationship between young peoples sedentary behaviour and biomedical health indicators », Obesity Review, 12 (2011) n° 7, p. e621-632 ; Carl Erik Landhuis et al., « Programming obesity and poor fitness », Obesity (Silver Spring), 16 (2008) n° 6, p. 1457-1459 ; Andrew Lepp et al., « The relationship between cell phone use, physical and sedentary activity, and cardiorespiratory fitness in a sample of U.S. college students », International Journal of Behavioral Nutrition and Physical Activity, 10 (2013) n° 1, p. 79.

[37] Cf. Grant R. Tomkinson & Tim Olds, « Secular changes in pediatric aerobic fitness test performance. The global picture », Medicine and sport science, 50 (feb 2007), p. 46-66 ; Grant R. Tomkinson et al., « Temporal trends in the cardiorespiratory fimess of children and adolescents representing 19 high-income and upper middle-income countries between 1981 and 2014 », British Journal of Sports Medicine, 53 (2019) n° 8, p. 478-486 ; Raysa Morales-Demori et al., « Trend of endurance level among healthy inner-city children and adolescents over three decades », Pediatric Cardiology, 38 (2017) n° 1, p. 123-127.

[38] Cf. Fédération française de cardiologie, « Depuis 40 ans, les enfants ont perdu près de 25 % de leur capacité cardio-vasculaire ! ». Communiqué de presse février 2016, accès sur le site 3 février 2020.

[39] Cf. David W. Dunstan et al., « Television viewing time and mortality », Circulation, 121 (2010) n° 3, p. 384–391.

[40] Cf. Francisco Javier Basterra-Gortari et al., « Television viewing, computer use, time driving and all-cause mortality », Journal of the American Heart Association, 3 (2014) n° 3, p. e000864.

[41] Cf. Emmanuel Stamatakis et al., « Screen-based entertainment time, all-cause mortality, and cardiovascular events : Population-based study with ongoing mortality and hospital events follow-up », Journal of the American College of Cardiology, 57 (2011) n° 3, p. 292-299.

[42] Cf. Jacob Lennert Veerman et al., « Television viewing time and reduced life expectancy », British Journal of Sports Medicine, 46 (2012) n° 13, p. 927-930.

[43] Cf. Peter T. Katzmarzyk et al., « Sedentary behaviour and life expectancy in the USA », BMJ Open, 2 (2012) n° 4, p. e000828.

[44] Cf. Daphne Bavelier et al., « Brain plasticity through the life span », Annual Review of Neuroscience, 35 (jul. 2012), p. 391-416 ; Benoit Bediou et al., « Meta-analysis of action video game impact on perceptual, attentional, and cognitive skills », Psychological Bulletin, 144 (2018) n° 1, p. 77-110 ; C. Shawn Green et al., « Action video game modifies visual selective attention », Nature, 423 (2003) n° 6939, p. 534-537.

[45] Cf., par exemple, Jean-François Bach et al., L’Enfant et les écrans. Un avis de l’Académie des sciences, Paris, Le Pommier, 2013. Également en accès libre sur academie-sciences.fr

[46] Cf. Gregory Hickok et al., « The cortical organization of speech processing », Nature Reviews Neuroscience, 8 (2007) n° 5, p. 393-402 ; Diana Lopez-Barroso et al., « Word learning is mediated by the left arcuate fasciculus », Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America, 110 (2013) n° 32, p. 13168-13173.

[47] Cf. Edy Veneziano, « Interaction, conversation et acquisition du langage dans les trois premières années de la vie », Michèle Kail et al. (éds.), L’acquisition du langage. Vol. 1. L’émergence du langage. De la naissance à trois ans, Paris, p.u.f., 2000, p. 231-265.

[48] Cf. Betty Hart et al., Meaningful Differences, Baltimore, Paul H Brookes Publishing Co, 1995.

[49] Cf. Sandra Andreu et al.. « Les performances en orthographe des élèves en fin d’école primaire (1987-2007-2015) », Direction de l’Evaluation, de la Prospective et de la Performance (DEPP), note d’information n° 28, education.gouv.fr, 2016.

[50] Cf. Anne Crignon, « Le Club des cinq a perdu son passé simple (et pas mal d`autres choses aussi) ››, Nouvel Observateur, 6 avril 2017.

[51] Cf. Enid Blyton, Le Club des cinq et le trésor de l ‘île, Paris, Hachette, 1962.

[52] Cf. Ibid., 2006.

[53] Cf. Collectif Sauver les lettres, « Rentrée 2008 : évaluation du niveau d’orthographe et de grammaire des élèves qui entrent en classe de seconde », s. l., sauv.net, 2009.

[54] Cf. Helena Duch et al., « Association of screen time use and language development in Hispanic toddlers », Clinical Pediatrics (Phila), 52 (2013) n° 9, p. 857-865 ; Suzy Tomopoulos et al., « Infant media exposure and toddler development », Archives of Pediatrics and Adolescent Medicine, 164 (2010) n° 12, p. 1105-1111 ; Frederick J. Zimmerman et al., « Associations between media viewing and language development in children under age 2 years », Journal of Pediatrics, 151 (2007) n° 4, p. 364-368 ; Manon Collet et al., « Case-control study found that primary language disorders were associated with screen exposure », Acta Paediatrica, 108 (2018) n° 6, p. 1103-1109.

[55] Cf. Ling-Yi Lin et al., « Effects of television exposure on developmental skills among young children », Infant Behavior and Development, 38 (feb. 2015), p. 20-26 ; Linda S. Pagani et al., « Early childhood television viewing and kindergarten entry readiness », Pediatric Research, 74 (2013) n° 3, p. 350–355 ; Haewon Byeon et al.. « Relationship between television viewing and language delay in toddlers », PLoS One, 10 (2015) n° 3, p. e0120663.

[56] Cf. Meta van den Heuvel et al., « Mobile media device use is associated with expressive language delay in 18-month-old children », Journal of Developmental and Behavioral Pediatrics, 40 (2019) n° 2, p. 99-104.

[57] Cf. Weerasak Chonchaiya et al., « Television viewing associates with delayed language development », Acta Paediatrica, 97 (2008) n° 7, p. 977-982.

[58] Cf. Elizabeth A. Vandewater et al., « Time well spent? Relating television use to children’s free-time activities », Pediatrics, 117 (2006) n° 2, p. e181-e191 ; Jenny S. Radesky et al., « Maternal mobile device use during a structured parent-child interaction task », Academic Pediatrics, 15 (2015) n° 2, p. 238–244 ; Jenny S. Radesky et al., « Patterns of mobile device use by caregivers and children during meals in fast food restaurants ››, Pediatrics, 133 (2014) n° 4, p. e843-849 ; Heather L. Kirkorian et al., « The impact of background television on parent-child interaction », Child Development, 80 (2009) n° 5, p. 1350-1359 ; Masako Tanimura et al., « Television viewing, reduced parental utterance, and delayed speech development in infants and young children », Archives of Pediatrics and Adolescent Medicine, 161 (2007) n° 6, p. 618-619 ; Weerasak Chonchaiya et al., « Television viewing associates with delayed language development ».

[59] Cf. Betty Hart et al., Meaningful Differences, Baltimore, Paul H Brookes Publishing Co, 1995 ; Paul Bloom, How Children Leam the Meaning of Words, Cambridge, MIT Press, 2000.

[60] Cf. aussiJanellen Huttenlocher et al.. « Early vocabulary growth », Developmental Psychology, 27 (1991) n° 2, p. 236-248 ; Dale Walker et al., « Prediction of school outcomes based on early language production and socioeconomic factors », Child Development, 65 (1994) n° 2, p. 606–621 ; Erika Hoff, « The specificity of environmental influence », Child Development, 74 (2003) n° 5, p. 1368-1378 ; Frederick J. Zimmerman et al.. « Teaching by listening », Pediatrics, 124 (2009) n° 1, p. 342-349 ; Erica A. Cartmill et al.. « Quality of early parent input predicts child vocabulary 3 years later », Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America, 110 (2013) n° 28, p. 9014-9019 ; Hikaru Takeuchi et al., « Impact of reading habit on white matter structure », Neuroimage, 133 (jun. 2016), p. 378-389.

[61] Cf. Dimitri A. Christakis et al., « Audible television and decreased adult words, infant vocalizations, and conversational turns », Archives of Pediatrics and Adolescent Medicine, 163 (2009) n° 6, p. 554-558.

[62] Cf. Organisation Mondiale de la Santé, « Tabagisme », s. l., who.int, 2018.

[63] Cf. Centers for Disease Control and Prevention, « Tobacco-related mortality », s. l., cdc.gov, 2018.

[64] Cf. Laureen Ribassin-Majed et al., « Trends in tobacco-attributable mortality in France », European Journal of Public Health, 25 (2015) n° 5, p. 824-828.

[65] Cf. Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies, « Le coût social des drogues en France », note de synthèse 2015-04, s. l., ofdt.fr, 2015.

[66] Cf. Jonathan R. Polansky et al., « Smoking in top-grossing US movies 2018 », Center for Tobacco Control Research and Education, San Francisco, University of California, 2019.

[67] Cf. National Center for Chronic Disease Prevention and Health Promotion (US) Office on Smoking and Health, « Preventing tobacco use among youth and young adults. A report of the surgeon general », Washington, U.S. Department of Health and Human Services, 2012 ; World Health Organization, « WHO report on the global tobacco epidemic 2013 : Enforcing bans on tobacco advertising, promotion and sponsorship », s. l., who.int, 2013 ; Becky Freeman, « New media and tobacco control », Tobacco Control, 21 (2012) n° 2, p. 139-144 ; Kurt M. Ribisl et al.. « Tobacco control is losing ground in the Web 2.0 era », Tobacco Control, 21 (2012) n° 2, p. 145-146 ; Lucy Elkin et al., « Connecting world youth with tobacco brands », Tobacco Control, 19 (2010) n° 5, p. 361-366.

[68] Cf. Amanda Richardson et al., « The cigar ambassador », Tobacco Control, 23 (2014), n° 1, p. 79-80 ; Yunji Liang et al., « Exploring how the tobacco industry presents and promotes itself in social media », Journal of Medical Internet Research, 17 (2015) n° 1, p. e24 ; Yunji Liang et al., « Characterizing social interaction in tobacco-oriented social Networks », Scientific Report, 5 (jun. 2015) n° 10060, p. 1-11 ; Ganna Kostygina et al., « Sweeter than a swisher », Tobacco Control, 25 (2016) n° (Suppl. 1), p. i75–i82 ; Daniel Cortese et al., « Smoking selfies », Social Media + Society, 4 (jul.-sep. 2018), p. 1-8.

[69] Cf. Tonatiuh Barrientos-Gutierrez et al., « Video games and the next tobacco frontier : Smoking in the Starcraft universe », Tobacco Control, 21 (2012) n° 4, p. 443-444 ; Susan R. Forsyth et al., « Tobacco content in video games », Nicotine and Tobacco Research, 21 (2019) n° 4, p. 532-538 ; Susan R. Forsyth et al., « Playing the movie directly », Annual Review of Nursing Research, 36 (2018) n° 1, p. 27-45 ; s. a., « Played : Smoking and video game », s. l., truthinitiativeorg, 2016 ; s. a., « Some video games glamorize smoking so much that cigarettes can help players win », s. l., truthinitiativeorg, 2018 ; s. a., « Are video games glamorizing tobacco use ? », s. l., truthinitiativeorg, 2017.

[70] Cf. Kristin E. Knutzen et al., « Combustible and electronic tobacco and marijuana products in hip-hop music videos, 2013-2017 », JAMA Internal Medicine, 178 (2018), n° 12, p. 1573-1736.

[71] Cf. Centers for Disease Control and Prevention, « Youth and tobacco use », s. l., cdc.gov, 2019.

[72] Cf. Michel Desmurget, TV lobotomie.

[73] Cf. « The health consequences of smoking -50 years of progress. A report of the surgeon general », Washington, U.S. Department of Health and Human Services, 2014 ; World Health Organization, « Smoke-free movies : From evidence to action ››, s. l., who.int, 2015 ; National Cancer Institute, Ron M. Davis, « The role of the media in promoting and reducing tobacco use », Tobacco Control Monograph n° 19, canoengov, 2008 ; Center for Disease Control and Prevention, « Smoking in the movies », s. l., cdc.gov, 2017 ; Cancer Council Australia, « Position statement. Smoking in movies », s. l., cancer.org.au, 2007.

[74] Cf. Madeline A. Dalton et al., « Early exposure to movie smoking predicts established smoking by older teens and young adults », Pediatrics, 123 (2009) n° 4, p. e551-e558.

[75] Cf. Reiner Hanewinkel et al., « Longitudinal study of exposure to entertainment media and alcohol use among german adolescents », Pediatrics, 123 (2009) n° 3, p. 989-995.

[76] Cf. Amy Bleakley et al., « It works both ways », Media Psychology, 11 (2008) n° 4, p. 443-461 ; Sarah L. Ashby et al., « Television viewing and risk of sexual initiation by young adolescents », Archives of Pediatrics and Adolescent Medicine, 160 (2006) n° 4, p. 375-380 ; Jane D. Brown et al., « Sexy media matter », Pediatrics, 117 (2006) n° 4, 1018-1027 ; Paul J. Wright, « Mass media effects on youth sexual behavior assessing the claim for causality », Annals of the International Communication Association, 35 (2011) n° 1, p. 343–385.

[77] Cf. Rebecca L. Collins et al., « Watching sex on television predicts adolescent initiation of sexual behavior », Pediatrics, 114 (2004) n° 3, p. e280-e289.

[78] Cf. Anita Chandra et al., « Does watching sex on television predict teen pregnancy ? Findings from a national longitudinal survey of youth », Pediatrics, 122 (2008) n° 5, p. 1047-1054.

[79] Cf. Gina M. Wingood et al., « A prospective study of exposure to rap music videos and African American female adolescents health », American Journal of Public Health, 93 (2003) n° 3, p. 437-439.

[80] Cf. s. a., « Étude Nutrinet-Santé. État d’avancement et résultats préliminaires trois ans après le lancement », etude-nutrinet-sante.fr. 2012.

[81] Cf. Elizabeth A. Vandewater et al., « Time well spent? Relating television use to children’s free-time activities ».

[82] Cf. Vicky Rideout, The common sense census. Media use by tweens and teens, San Francisco, Common sense media, 2015 ; Id., The common sense census. Media use by kids age zero to eight, San Francisco, Common sense media, 2017 ; Ellen Wartella et al., « Parenting in the age of digital technology », Evanston, Center on Media and Human Development School of Communication Northwestern University, 2014 ; Olivier Donnat, Les Pratiques culturelles des Français à l’ère numérique : enquête 2008, Paris, La Découverte, 2009.

[83] Cf. Heather L. Kirkorian et al., « The impact of background television on parent-child interaction ».

[84] Cf. Jenny S. Radesky et al., « Maternal mobile device use during a structured parent-child interaction task ».

[85] Cf. Cory Kildare et al., « Impact of parents mobile device use on parent-child interaction ››, Computers in Human Behavior, 75 (jun. 2017), p. 579–593 ; Kostadin Kushlev & Elizabeth Dunn, « Smartphones distract parents from cultivating feelings of connection when spending time with their children », Journal of Social and Personal Relationships, 36 (2018) n° 6, DO : 026540751876938.

[86] Cf. Andrew K. Przybylski et al., « Can you connect with me now ? How the presence of mobile communication technology influences face-to-face conversation quality », Journal of Social and Personal Relationships, 30 (2013) n° 3, p. 237-246.

[87] Cf. Laura A. Stockdale et al., « Parent and child technoference and socioemotional behavioral outcomes », Computers in Human Behavior, 88 (jun. 2018), p. 219-226.

[88] Cf. Brandon T. McDaniel et al., « Technoference », Psychology of Popular Media Culture, 5 (2016) n° 1, p. 85-98 ; Brandon T. McDaniel et al., « ’Technoference’ and implications for mothers’ and fathers’ couple and coparenting relationship quality », Computers in Human Behavior, 80 (nov. 2018), p. 303-313 ; James A. Roberts et al., « My life has become a major distraction from my cell phone », Computers in Human Behavior, 54 (jan. 2016), p. 134-141 ; Daniel Halpern et al., « Texting’s consequences for romantic relationships », Computers in Human Behavior, 71 (jun. 2017), p. 386–394.

[89] Cf. American Academy of Pediatrics, « Policy statement-Media violence », Pediatrics, 124 (2009) n° 5, p. 1485 ; s. a., « Virtual Violence (AAP Council on Communications and Media) », Pediatrics, 138 (2016) n° 1, p. e20161298 ; s. a., « Surgeon general’s scientific advisory cormnittee on television and social behavior. Television and growing up: The impact of televised violence », Washington (DC), U.S. Government Printing Office, 1972 ; Sandra L. Calvert et al., « The American Psychological Association Task Force assessment of violent video games », American Psychologist, 72 (2017) n° 2, p. 126-143 ; Mark Appelbaum et al., « Technical report on the violent video game literature », American Psychological Association task force on violent media, s. l., s. e., 2015 ; Craig A. Anderson et al., « SPSSI research summary on media violence », Analyses of Social Issues and Public Policy, 15 (2015) n° 1, p. 4-19 ; International Society for Research on Aggression, « Report of the media violence commission », Aggressive Behavior, 38 (2012) n° 5, p. 335-341 ; Brad J. Bushman et al., « Short-term and long-term effects of violent media on aggression in children and adults », Archives of Pediatrics and Adolescent Medicine, 160 (2006) n° 4, p. 348-352 ; L. Rowell Huesmann et al.. « The role of media violence in violent behavior », Annual Review of Public Health, 27 (2006) n° 1, p. 393-415 ; Haejung Paik et al., « The effects of television violence on antisocial behavior », Communication Research, 21 (1994) n° 4, p. 516-546 ; Patrick K. Bender et al., « The effects of violent media content on aggression », Current Opinion in Psychology, 19 (feb. 2018), p. 104-108.

[90] Cf. Craig A. Anderson et al., « Effects of violent video games on aggressive behavior, aggressive cognition, aggressive affect, physiological arousal, and prosocial behavior », Psychological Science, 12 (2001) n° 5, p. 353-359 ; Craig A. Anderson et al., « Violent video game effects on aggression, empathy, and prosocial behavior in eastern and western countries », Psychological Bulletin, 136 (2010) n° 2, p. 151-173 ; Tobias Greitemeyer et al., « Video games do affect social outcomes », Personality and Social Psychology Bulletin, 40 (2014) n° 5, p. 578-589 ; Brad J. Bushman et al., « Twenty-five years of research on violence in digital games and aggression revisited », European Psychologist, 19 (2014) n° 1, p. 47-55 ; Anna T. Prescott et al., « Metaanalysis of the relationship between violent video game play and physical aggression over time », Proceedings of the National Academy of Sciences, 115 (2018) n° 40, p. 9882-9888.

[91] Cf. Eric Uhlmann et al., « Exposure to violent video games increases automatic aggressiveness », Journal of Adolescence, 27 (2004) n° 1, p. 41–52.

[92] Cf. L. Rowell Huesmann et al., « Longitudinal relations between children’s exposure to TV violence and their aggressive and violent behavior in young adulthood », Developmental Psychology, 39 (2003), n° 2, p. 201-221.

[93] Cf. Jeffrey G. Johnson et al., « Television viewing and aggressive behavior during adolescence and adulthood », Science, 295 (2002) n° 5565, p. 2468-2471.

[94] Cf. Craig A. Anderson et al., « The influence of media violence on youth », Psychological Science in the Public Interest, 4 (2003) n° 3, p. 81-110 ; David K. B. Nias, « Desensitisation and media violence », Journal of Psychosomatic Research, 23 (1979) n° 6, p. 363-367 ; Jeanne H. Brockmyer, « Playing violent video games and desensitization to violence », Child and Adolescent Psychiatric Clinics of North America, 24 (2015) n° 1, p. 65-77.

[95] Cf. Christopher R. Kelly et al., « Repeated exposure to media violence is associated with diminished response in an inhibitory frontolimbic network », PLoS One, 2 (2007) n° 12, p. e1268 ; Maren Strenziok et al., « Fronto-parietal regulation of media violence exposure in adolescents », Social Cognitive and Affective Neuroscience, 6 (2011) n° 5, p. 537-547 ; Tom A. Hummer, « Media violence effects on brain development », American Behavioral Scientist, 59 (2015) n° 14, p. 1790-1806.

[96] Cf. Maren Strenziok et al., « Lower lateral orbitofrontal cortex density associated with more frequent exposure to television and movie violence in male adolescents », Journal of Adolescent Health, 46 (2010) n° 6, p. 607-609.

[97] Cf. Victor B. Cline et al., « Desensitization of children to television violence », Journal of Personality and Social Psychology, 27 (1973) n° 3, p. 360-365 ; Margaret Hanratty Thomas et al., « Desensitization to portrayals of real-life aggression as a function of exposure to television violence », Journal of Personality and Social Psychology, 35 (1977) n° 6, p. 450-458.

[98] Cf. Christopher R. Engelhardt et al., « This is your brain on violent video games », Journal of Experimental Social Psychology, 47 (2011) n° 5, p. 1033-1036 ; Kostas A. Fanti et al.. « Desensitization to media violence over a short period of time », Aggressive Behavior, 35 (2009) n° 2, p. 179-187.

10.2.2020
 

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