Jalons pour une Histoire de la Philosophie de la nature III-7 Brève histoire philosophique de la notion de vie

Chapitre 7

Brève histoire philosophique de la notion de vie

« pas de science sans histoire inachevée du vrai […]. Pas d’histoire des sciences de la vie sans philosophie du vivant, pas de médecine sans philosophie tout court, parce que la médecine n’est pas seulement une science [1] ».

Je n’aurai garde d’oublier que la biologie n’a pas atteint le stade de scientificité auquel ont accédé des sciences comme la physique et même la chimie et l’astronomie. Michel Delsol le rappelle à juste titre [2].

L’histoire de la notion de vie est plus large que celle de la science biologique comme on va le comprendre dans un instant.

Cette histoire de l’approche de la vie est passionnante pour notre propos car elle va permettre de retrouver, avec des spécificités, la logique et la dialectique intimes de l’his­toire de la philosophie de la nature que l’on a déjà décrite pour la physique générale, la cosmologie, la chimie et la géologie. Le mouvement ternaire que nous avons vu se des­siner si clairement pour la physique et plus généralement pour l’étude du mouvement lo­cal, puis pour la chimie et plus généralement pour l’étude du mouvement qualitatif, se retrouve, mutatis mutandis, pour la biologie.

Montrons-le très cursivement, sans entrer dans le détail des doctrines [3]. Le terme-même de biologie est récent, même si la chose l’a précédé. Il fut forgé au début du siècle précédent simultanément par Lamarck en France et par Treviranus en Allemagne [4]. Auparavant, il existait un ensemble de disciplines s’intéressant à différents aspects du vi­vant : la taxonomie, la physiologie, l’anatomie, etc. Mais il n’existait pas d’étude scienti­fique globale du vivant, d’étude proposant une approche unifiée des phénomènes ani­més.

Le terme-même de biologie est récent, même si la chose l’a précédé. Il fut forgé au dé­but du siècle précédent simultanément par Lamarck en France et par Treviranus en Allemagne [5]. Auparavant, il existait un ensemble de disciplines s’intéressant à diffé­rents aspects du vivant : la taxonomie, la physiologie, l’anatomie, etc. Mais il n’existait pas d’étude scientifique globale du vivant, d’étude proposant une approche unifiée des phénomènes animés.

La conception de la vie est peu connue chez les Egyptiens [6]. Chez les Egyptiens, le cœur joue un rôle central de direction. De même le souffle. Cette fonction prépondérante du cœur et des poumons est constante dans la médecine antique. Il demeure que la biologie égyptienne – à l’instar de l’approche mésopotamienne – ne saurait constituer une approche proprement rationnelle de la vie. En effet, leur analyse est strictement pragmatique, finalisée par des besoins médicaux. Mais on ne trouve chez eux aucune élaboration proprement spéculative. De plus, la raison n’analyse pas encore, n’élabore pas de concept universel de vie.

A) La biologie grecque et médiévale ou l’approche qualitative du vivant

1) La philosophie de la vie chez Platon

Chez Platon, la conception de la vie demeure rudimentaire. Elle est principalement ex­posée dans le Timée.

Un signe de son importance relative est le peu d’impact qu’elle eut dans l’Antiquité : la médecine hippocratique et la biologie aristotélicienne, en revanche, ont connu une in­fluence beaucoup plus durable. En effet, elles sont beaucoup plus proches de l’expé­rience et de l’observation.

2) La philosophie de la vie chez Hippocrate

Alors que les Présocratiques parlent peu de l’âme, au cinquième et quatrième siècle (environ 460-360), Hippocrate et la tradition hippocratique immédiate ont laissé un grand nombre de traités.

Dès que l’art médical se refuse aux explications magiques et théorise, deux concep­tions différentes se présentent : celle d’Hippocrate et celle de Galien [7]. Pour Hippocrate [8], le corps est un tout doué d’un désir de vivre ; la maladie est un combat mené par le corps-même pour retrouver la santé ; la médecine, expectante, a d’abord pour mission de favoriser la dynamique du vivant.

On qualifie sa médecine d’expectante. En effet, il préconise des traitements assez doux comme un régime alimentaire ou des bains. Mais la raison principale tient à ce qu’Hip­pocrate accorde la plus grande place à la nature. Sa médecine se met au service de la nature pour la seconder. En effet, c’est le corps lui-même qui tend à rétablir sa santé et vivre : « La nature est le médecin des maladies. La nature trouve pour elle-même les voies et moyens, non par intelligence ; […] La nature, sans instruction et sans savoir, fait ce qu’il convient [9] ».

Au fond, la médecine hippocratique est finaliste : le vivant est un être doué de la capa­cité de se conserver dans l’être, c’est-à-dire dans la vie. Un signe en est la maladie : si le vivant peut tomber malade, c’est qu’il peut guérir.

3) La philosophie de la vie chez Aristote

L’étude systématique, donc rationnelle de la vie, commence avec les Grecs et, plus précisément encore avec Aristote. Chez les présocratiques et Platon, la vie est étudiée comme en passant. Le Stagirite est le premier à lui consacrer plusieurs immenses traités systématiques. En quoi consiste son approche ? Celle-ci peut être qualifiée de qualita­tive, de philosophique, de vitaliste. Ce qu’il est important de comprendre est que, pour Aristote, l’être vivant est un être original irréductible à l’inerte. En effet, le vivant se carac­térise non par son âme seule, mais par une âme, acte du corps. Par ce principe de vie, l’animé se différencie radicalement de l’inanimé.

Pour la plupart des lecteurs d’Aristote, celui-ci établit une solution de continuité entre le monde des minéraux et le monde des êtres organiques, voire panbiologise la nature. Il faudra discuter cette opinion : la rupture vivant-inerte est-elle si radicale ? En tout cas, la différence est de nature. Aristote veut penser le vivant dans sa différence.

4) La philosophie de la vie chez Galien ou le développement de l’aristoté­lisme biologique

Le principal représentant original, novateur est Galien. Sa théorie finaliste du vivant va marquer très profondément tout le Moyen-Age jusqu’à l’ère préscientifique.

En revanche, pour Gallien [10], le corps est non plus une dynamique unitaire, mais un ensemble parcellisé et machinisé d’organes exerçant, chacun pour son compte et le mieux possible, sa fonction, la maladie est le dysfonctionnement d’un des organes et la médecine la réparation de ce dérèglement, qui est une panne localisée et isolable.

En effet, chez Aristote, les « mouvements » physiologiques sont dus à l’âme végétative, donc au principe du vivant. En regard, chez Galien, les processus végétatifs ou involon­taires s’expliquent par des principes hépatique et cardiaque ; or, ce ne sont pas des âmes. Voilà pourquoi les facultés qui agissent ces principes sont qualifiées de naturelles (ou physiques) et non pas d’animales ou psychiques (c’est-à-dire douées d’âme). L’âme, quant à elle, régit seulement les mouvements locaux volontaires : Galien ne garde que l’âme rationnelle de Platon et refuse l’unique âme d’Aristote.

Dès lors, Galien « naturalise » la vie et efface la différence entre êtres inanimés et êtres vivants : la vie s’explique à partir des principes généraux qui prévalent dans toute la na­ture, inerte ou non. Or, telle est la thèse du mécanisme qui est un dualisme séparant le physique (englobant tout le non-humain, y compris la vie) et le proprement psychique. En ce sens, Galien prépare le mécanisme. En regard, Aristote distinguait très clairement le vivant de l’inerte : l’âme est propre à l’être organisé et en permet le mouvement auto­nome ; l’être inerte, tout au contraire, n’est pas doué d’autonomie. Pour un aristotélicien, une frontière nette passe entre vivants et non-vivants.

Il demeure que le galénisme dont l’influence sur le Moyen Age fut considérable, s’ef­fondrera avec le mécanisme cartésien.

Par certains côtés, Galien est un platonicien : d’abord, en ce qu’il réduit l’âme à l’esprit ; ensuite, en ce qu’il dévalorise le corps qu’il qualifie de « bourbier », sans toutefois le mé­priser autant que Platon.

5) La fin de l’aristotélisme biologique et la préparation prochaine de la mé­canique

De même que la Renaissance ne constitue pas le premier état de la mécanique clas­sique mais plutôt une longue étape de transition, à la fois finale et préparatoire, de même,

On peut retenir deux personnes d’une taille peu commune : van Helmont et Harvey.

a) La chimiatrie de Jean-Baptiste van Helmont

La chimiatrie ou iatrochimie est une doctrine médicale des xvie et xviie siècles qui expli­quait la vie à partir de la chimie ou plutôt de l’alchimie. Paracelse en est, classiquement, le fondateur. Mais ses thèses, on l’a dit, sont extrêmes. Plus mesurées sont celles de van Helmont (1579-1644) [11]. Sa place est bien dans l’histoire des sciences et pas seule­ment des doctrines philosophiques. On lui doit par exemple non pas tant d’avoir expliqué ce qu’était le gaz, mais d’avoir inventé le terme : le gaz s’écrivait d’ailleurs gas au xviie siècle.

Quoique contemporain de Descartes, il est anté-ou pré-cartésien et –mécaniste dans ses affirmations. En effet, d’un côté, Helmont est un antiscolastique et un antiaristotélicien ; d’un autre côté, il tente de renouveler la pensée biologique et médicale en empruntant ses principes non pas à l’expérience mais au néo-platonisme. En un mot, van Helmont est un homme de la Renaissance !

b) Les expérimentations biologiques à la Renaissance

À l’instar de la physique, la biologie de la Renaissance est à la fois un rejet de la sco­lastique aristotélicienne et une époque d’intense expérimentation, une époque où on ac­cumulent des observations, des expériences, sans toutefois les intégrer dans une vision intégrée, unitive de la vie. De fait, la biologie attendra plus que la physique son Galilée et son Newton ; d’ailleurs, ceux-ci se sont-ils levés ? Voilà encore pourquoi les discours « physiques » (au sens large : sur la nature) de la Renaissance une transition vers le mé­canisme.

L’exemple le plus fameux de cet apport expérimental dans la connaissance de la vie est la découverte de la circulation du sang chez William Harvey (1578-1657). Résumons cette « invention » capitale. Certes, elle eut quelques prédécesseurs qui ont eut le pres­sentiment de la circulation du sang, du moins au plan des poumons : un médecin arabe, Ibn-An-Nafis (1210-1288), un Michel Servet (1509-1553) ou un Michel Césalpin (1519-1603) qui, le premier, inventa le terme de circulation et surtout comprit que le sang vei­neux va vers le cœur : pour cela, il constata que si l’on pose un garrot et que l’on fait une saignée, la veine se gonfle au-dessous et non pas au-dessus [12]. C’est donc que le mouvement du sang est centripète. Il demeure que ses travaux sont un peu confus.

Suivons les démonstrations très claires du Exercitatio anatomica de motu cordis et san­guinis in animalibus (1628) [13]. Harvey décrit

) Le sang est animé d’un mouvement circulaire

En effet, selon Aristote, le sang était fabriqué dans le foie et le cœur à partir des ali­ments. Or, on constate qu’en une demi-heure, le cœur envoie dans l’aorte une quantité de sang supérieure à la quantité de sang totale de l’organisme. Par ailleurs, cette quan­tité est supérieure aux aliments ingérés. Seule explication possible : le sang circule dans les différentes parties du corps, envoyé par l’aorte et revenant au cœur par les veines [14].

Conclusion : « Les raisonnements et les démonstrations expérimentales ont confirmé que le sang passe par les poumons et le cœur, qu’il est chassé par la contraction des ventricules, que de là il est lancé dans tout le corps, qu’il pénètre dans les porosités des tissus [15] et dans les veines, qu’il s’écoule ensuite par les veines de la circonférence au centre, et des petites veines dans les grandes, qu’enfin il arrive à la veine cave et à l’oreillette droite du cœur. Il passe ainsi une très grande masse de sang, et dans les ar­tères où il descend, et dans les veines où il remonte, beaucoup trop pour que les ali­ments puissent y suffire, beaucoup plus que la nutrition ne l’exigerait. Il faut donc néces­sairement conclure que chez les animaux le sang est animé d’un mouvement circulaire qui l’emporte dans une agitation perpétuelle, et que c’est là le rôle, c’est là la fonction du cœur, dont la contraction est la cause unique de tous ces mouvements [16] ».

Mais les travaux de Harvey ont, par rapport à ses prédécesseurs, le mérite, d’être com­plets et très largement fondés sur l’expérience.

B) L’époque moderne ou l’approche mécaniste du vivant

L’approche qualitative du vivant proposée par Aristote et Galien va manifester ses li­mites. Une autre méthode s’avère nécessaire : expérimentale et quantitative. Cette mé­thode va progressivement conduire à une autre vision du vivant : le mécanisme. Le vi­talisme est au mécanisme ce que l’approche qualitative est à l’approche quantitative du vivant.

À l’instar de l’apparition de la physique classique, la révolution biologique n’est pas d’abord scientifique mais philosophique. Il a fallu qu’une métamorphose de la vision du vivant précède son étude empirico-formelle. Quels furent le Galilée et le Newton de la science biologique ? René Descartes et Claude Bernard.

1) Approche philosophique mécaniste du vivant

a) L’initiateur : Descartes

On lui doit la première approche mécaniste du vivant. Il a pensé le vivant comme une machine, il a résorbé dans un jeu mécanique tout ce qui constituait auparavant l’origina­lité de l’être animé.

b) La crise

Le vitalisme était tellement prégnant et est tellement spontané qu’il s’en est suivi une crise. Mécanisme et vitalisme vont se combattre tout au long du xviiie siècle. La victoire de l’approche quantitative n’est pas aussi assurée ni évidente en biologie qu’en chimie ou en biologie, car le vivant

En fait, il faudra une étude de plus en plus fine de la cause matérielle, donc une connaissance de plus en plus précise de la biochimie pour que s’opère la magie réduc­tionniste.

Si l’on veut y voir clair il faut distinguer différents secteurs au sein de la biologie : la gé­nération et la physiologie. Sur chacun de ces plans, les conceptions vitaliste et méca­niste s’affrontent.

Doubles sont les théories de la génération : préformationniste et épigénétique. Or, le préformationnisme est à la théorie épigénétique ce que le vitalisme est au mécanisme.

On retrouve un conflit similaire dans l’analyse de la physiologie humaine. Au méca­nisme de Boerhaave s’oppose l’animisme de Georg-Ernst Stahl ; au mécanisme de Friedriech Hoffmann s’oppose le vitalisme de Xavier Bichat.

À chaque fois, le mécanisme l’emporte finalement. La crise va finalement se résoudre par le triomphe du mécanisme biologique. Désormais, le vivant peut s’inscrire dans une continuité absolue avec l’inerte. Rien ne le différencie qualitativement de l’inanimé.

2) Approche scientifique mécaniste du vivant

Il fallait le coup de force cartésien pour qu’apparaisse une approche quantitative, mé­caniste du vivant. Mais tout reste à faire : une science suppose non seulement des ob­servations et des lois, mais une théorie unificatrice. On devra à Claude Bernard cette ap­proche synthétique, unifiée du vivant. Voilà pourquoi on peut le déclarer à bon droit le fondateur de la science biologique.

Ici, le mieux serait de reprendre l’approche proposée par François Jacob.

a) Fondation de la physiologie : Claude Bernard

Double est la perspective dans laquelle il faut considérer le vivant : être et devenir. Donc double est la fondation de la science du vivant :

b) Fondation de la théorie de l’évolution : Charles Darwin
c) La génétique

La génétique offre la capacité d’unifier les différentes parties encore disjointes de la biologie : physiologie, génération et évolution.

C) Une approche intégrée ?

Pour beaucoup, et en tête un Jacques Monod, la biologie trouverait son couronnement dans une approche intégralement mécaniste, chimique du vivant. Ce faisant, elle laisse tomber tout ce qui constitue la spécificité de l’être animé et dissout son objet. Son acmé est aussi son acte de décès. Le seul remède est donc une biologie, une connaissance du vivant qui, au lieu de choisir entre les deux approches, vitaliste et mécaniste, cherche à les intégrer. À mon sens, la position d’Aristote permet de penser le vivant dans cette complexité. À supposé que ce jugement soit vrai, il demeure que tout reste à faire, car la science biologique n’existait quasiment pas à son époque. Certains auteurs n’ont-ils pas tenté cette double approche intégrée ?

1) Une première approche avortée

D’abord, j’ai volontairement laissé de côté une très grande figure de la biologie : Jean-Baptiste de Lamarck. Il est comme Leibniz, l’antiDescartes, à la fois chercheur et penseur philosophe. Il a finement compris le danger d’une approche strictement mécaniste du vi­vant et a proposé, « inventé » une biologie qui tout à la fois

Mais l’entreprise de Lamarck n’eut pas de suite. On le sait, non sans injustice et amné­sie, l’histoire lui préféra Darwin.

2) Une nouvelle approche actuelle du vivant

De plus, un certain nombre de concepts nouveaux autorisent une reconnaissance de l’altérité du vivant : la cybernétique, la thermodynamique des structures dissipatives, l’information, etc. Ces notions tiennent le même rôle que les concepts morphologiques et même relativiste ou quantique dans l’approche non newtonienne de la nature.

D) Conclusion

On le voit donc : par un processus comme nécessaire, l’approche qualitative tend à laisser la place à une approche quantitative du vivant. Mais l’approche quantitative souffre aussi d’une limitation interne : le réductionnisme. Une partie des crises de la science vient, je pense, de ce rejet dénaturant

Les difficultés rencontrées par la biologie sont, plus encore que celles de la physique et de la chimie, sont révélatrices de l’irréductibilité du vivant au mécanique. En effet, la quantité est une propriété de la matière. Or, l’inerte ne se réduit pas à ses éléments ma­tériels. Mais cela est encore plus vrai du vivant. Voilà pourquoi l’accès de la biologie au statut de science a été davantage retardé et pourquoi le mécanisme s’avère encore moins satisfaisant en biologie qu’en physique.

Qui dit magie dit à la fois ensorcellement, c’est-à-dire séduction et illusion. À nouveau, nous comprenons donc que le logos ne s’identifie pas à la raison mathématicienne, que le réel, ici la vie n’est pas seulement écrit en langage géométrique. Voilà pourquoi une histoire de la vie synonyme d’une histoire strictement scientifique de la vie est, dans sa méthode-même, déjà totalitaire : elle croit démontrer que la seule approche convenante de la vie est la biologie, alors que cette conséquence est en réalité un présupposé contenu dans la définition de son objet. Par exemple, elle expliquera, parfois longue­ment, ce qu’est l’approche vitaliste aristotélicienne ; mais ce sera pour la rejeter dans les limbes du pré-scientifique automatiquement identifié au pré-rationnel.

Pascal Ide

[1] Mot de Charles Galperin écrit à l’occasion de la mort de Canguilhem (1904-1995) et cité dans La Recherche n° 281, novembre 1995, p. 15.

[2] Michel Delsol, Cause, loi, hasard en biologie, coll. « Science-Histoire-Philosophie », Paris, Vrin, Lyon, Institut Interdisciplinaire d’Études Épistémologiques, 21989.

[3] Une bonne illustration de la perspective qui va être ébauchée est fournie par l’abondant ouvrage d’André Pichot sur l’Histoire de la notion de vie (coll. « tel », Paris, Gallimard, 1993).

[4] Cf. Marc Klein, « Sur l’origine du vocable «biologie» », in Regards d’un biologiste, Paris, Hermann, 1980.

[5] Cf. Marc Klein, « Sur l’origine du vocable «biologie» », in Regards d’un biologiste, Paris, Hermann, 1980.

[6] Le principal document est le papyrus Elbers qui date d’environ 1550 avant le Christ (The Papyrus Elbers, the Greatest Egyptian Medical Document, trad. B. Ebbel, Copenhague, Levin and Munksgaard, 1937). Il traite d’anatomie et de physiologie.

[7] Pichot nuance ce jugement pour lui, il y a du mécanisme chez Hippocrate et du finalisme chez Galien.

[8] Cf. Hippocrate, Œuvres complètes, trad. Émile Littré, Paris, Baillière, 1939-1961, notamment « De la nature de l’homme », tome vi, p. 39-53. De l’art médical, textes choisis et présentés par D. Gourevitch, M. Grmek et P. Pellegrin, coll. « Le livre de poche », Paris, 1994. Cf. J. Jouanna, Hippocrate, Paris, Fayard, 1992.

[9] Hippocrate, Epidémies, L. VI, Section 5, in Œuvres complètes, tome V, p. 315.

[10] Cf. Galien, Œuvres médicales choisies, Ed. André Pichot, Paris, Gallimard, 1994, 2 volumes, tome 1 De l’utilité des parties du corps humain, coll. « tel » n° 235, notamment « De l’utilité des parties du corps humain », tome I, p. 200s ; tome 2 Des facultés naturelles – des lieux affectés – de la méthode thérapeutique, à Glaucon. Cf. André Pichot, Histoire de la notion de vie, coll. « tel », Paris, Gallimard, 1993, chap. 3, p. 129-222.

[11] André Pichot lui consacre un développement substantiel, in Histoire de la notion de vie, chap. IV, p. 225-290.

[12] Questions médicales, in Questions péripatéticiennes (1569), trad. de M. Dorolle, Paris, Félix Alcan, 1929.

[13] Seconde éd. anglaise de Geoffroy Keynes, Londres, The Nonesuch Press, 1928. Mouvements du cœur et du sang, in La circulation du sang, trad. Charles Richet, Genève, Alliance Culturelle du Livre, 1962

[14] Pour la démonstration, cf. Mouvements du cœur et du sang, p. 97-102.

[15] Harvey ignore l’existence des capillaires ce sera Malpighi qui les découvrira, dans le poumon des grenouilles, en 1661, grâce au microscope

[16] Mouvements du cœur et du sang, p. 131.

8.11.2021
 

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