La théologie du don chez Karl Rahner. De l’autocommunication divine à l’autotranscendance humaine et retour 7/7

K) Épilogue

L’un des tout derniers mots de Karl Rahner, prononcé dans sa conférence du 11 avril 1983 au Centre Sèvres, est à l’image du jésuite qu’il fut toujours, à savoir la gratitude :

 

« Il ne me reste vraiment qu’une seule chose à faire : dire en quelques mots imprimés ma gratitude. Elle vient du cœur malgré tout et témoigne d’un fait qui advient toujours à nouveau, chaque fois surprenant et merveilleux : des hommes, non contents de pouvoir se prêter assistance dans les besoins quotidiens de leur vie d’ici-bas, peuvent encore, unis par des liens vivants, s’aider les uns les autres dans ce domaine où croit la grâce de Dieu, où mûrit ce fruit d’éternité qui restera pour toujours [1] ».

L) Bibliographie

1) Bibliographie primaire

a) Bibliographie générale

– Karl Rahner, De la patience intellectuelle envers soi-même, Conférence au Centre Sèvres le 11 avril 1983, suivie d’une Bibliographie française de ses œuvres et d’une sélection de ses écrits originaux les plus importants, coll. « Travaux et Conférences du Centre Sèvres », Paris, Médiasèvres, (35 rue de Sèvres 75006), 1984, 21990.

b) Œuvres philosophiques

– Karl Rahner, Geist im Welt. Metaphysik der endlichen Erkenntnis bei Thomas d’Aquin, München, Kösel Verlag, KG, 1957, réédité dans Sämtliche Werke, hggb von der Karl-Rahner-Stiftung, unter Leitung von Karl Lehmann, Johann-Baptist Metz, Karl H. Neufeld, Albert Rafflet et Herbert Vorgrimler, Solothurn-Düsseldorf, Benziger, Freiburg, Herder. Grundlegung, 1922-1949, tome II, p. 54-302 : L’esprit dans le monde. La métaphysique de la connaissance finie chez saint Thomas d’Aquin, trad. Robert Givord et Henri Rochais, Paris, Mame, 1967.

– Karl Rahner und Jean-Baptiste Metz, Hörer des Wortes. Zur Grundlegung einer Religionsphilosophie, München, Kösel Verlag, KG, 1963, réédité dans Sämtliche Werke, tome IV, p. 2-282 : L’homme à l’écoute du Verbe. Fondements d’une philosophie de la religion, trad. et éd. comparée par Joseph Hofbeck, Tours, Mame, 1968.

c) Œuvres théologiques

1’) Œuvres complètes en allemand

– Karl Rahner, Sämtliche Werke, hggb von der Karl-Rahner-Stiftung, unter Leitung von Karl Lehmann, Jean-Baptist Metz, Karl H. Neufeld, Albert Rafflet et Herbert Vorgrimler, Solothurn-Düsseldorf, Benziger, Freiburg, Herder :

  1. Grundlegung, 1922-1949, tomes 1-8.
  2. Aufbau, 1949-1964, tomes 9-17.

III. Entfaltung, 1964-1976, tomes 18-26.

  1. Sammlung, 1977-1984, tomes 27-32.

Actuellement sont parus : tome 2, 1996 ; tome 3, 1999 ; tome 4, 1997 ; tome 8, 1998 ; tome 19, 1995 ; tome 26, 1999.

Schriften zur Theologie, Einsiedeln, Benziger, 16 volumes, 1962 s.

2’) Écrits biographiques

Karl Rahner, Le courage du théologien. Dialogues publiés par Paul Imhof et Hubert Biallourons, trad. Jean-Pierre Bagot, coll. « Théologies », Paris, Le Cerf, 1985.

« Action de grâces fraternelle », Christus, 43 (juillet 1964).

Expériences d’un théologien catholique, trad. Raymond Mengus, Paris, Cariscript, 1984.

3’) Études patristiques

Ce sont ses premiers travaux, d’ailleurs parus en français (auquel on peut ajouter le dernier, tardif et en allemand) :

– Karl Rahner, « Les sens spirituels chez Origène », Revue d’ascétique et de mystique, 13 (1932), p. 113-145.

– « La Doctrine des ‘sens spirituel’ au Moyen-Âge, en particulier chez S. Bonaventure », Revue d’ascétique et de mystique, 14 (1933), p. 263-299.

– « Le cœur de Jésus chez Origène », Revue d’ascétique et de mystique, 15 (1934), p. 265-299.

– « La doctrine d’Origène sur la pénitence », Revue d’ascétique et de mystique, 37 (1950), p. 47-97 ; p. 252-286 ; p. 422-456.

– « Die Lehre von den ‘geistlichen Sinnen’ im Mittelalter », Schriften zur Theologie, XII, Zürich-Einsiedeln-Köln, Benziger, 1975, p. 137-172.

4’) Ouvrages théologiques

– Karl Rahner et Herbert Vorgrimler, Petit dictionnaire de théologie catholique, trad. Paul Démann et Maurice Vidal, Paris, Seuil, 1970.

– Karl Rahner, Grundkurs des Glaubens. Einführung in den Begriff des Christentums, Freiburg in Breisgau, Herder Verlag, 1976 : Traité fondamental de la foi. Introduction au concept du christianisme, trad. Gwendoline Jarczyk, Paris, Le Centurion, 1983 [2].

5’) La méthode en théologie

– Karl Rahner, « Überlegungen zur Methode der Theologie », Schriften zur Theologie, tome IX, p. 79-126, ici p. 79-95, traduit par Yves Tourenne, « Considérations sur la méthode de la théologie », Id., La théologie du dernier Rahner. « Aborder au sans rivage ». Approches de l’articulation entre philosophie et théologie chez « le dernier Rahner », coll. « Cogitatio fidei » n° 187, Paris, Le Cerf, 1995, p. 401-448, ici p. 403-419.

« Le pluralisme en théologie et l’unité du Credo de l’Église », Concilium, 46 (1969), p. 9??

« Théologie et anthropologie », Schriften zur Theologie, tome VIII, trad. Robert Givord, Écrits théologiques, tome 11. Axes théologiques pour demain, Paris, DDB-Mame, 1970, p. 189-218.

6’) La Trinité

– Karl Rahner, « Quelques remarques sur le traité dogmatique De Trinitate », tome IV des Schriften zur Theologie, trad. Hélène Bourboulon, Écrits théologiques, tome 8, Paris, DDB, 1967, p. 105-140. Repris, corrigé et augmenté sous le titre « Dieu Trinité, fondement transcendant de l’histoire du salut », Mysterium Salutis. Dogmatique de l’histoire du salut, trad. de R. Ringenbach, Robert Givord, M. Larose, Charles Müller, Paris, Le Cerf, tome VI, 1971, p. 13-135. Republié, avec la même pagination et une introduction d’Yves Tourenne : Dieu Trinité. Fondement transcendant de l’histoire du salut, Paris, Le Cerf, 1999. Cf. enfin l’exposé non traduit dans Sacramentum mundi, tome IV, Freiburg, Herder, 1969, col. 1005-1031.

Dieu dans le Nouveau Testament, trad. Jean-Yves Calvez, coll. « Foi Vivante », Paris, DDB, 1968.

7’) La christologie

Karl Rahner, « Chalcédoine, une fin ou un commencement ? », Schriften zur Theologie, tome III, 1954, p. 3-49, trad. Gaëtan Daoust, Écrits théologiques, tome 3, Paris, DDB, 1959, p. 113-181. « Réflexions théologiques sur l’Incarnation », Schriften zur Theologie, tome IV, 1960, p. 137-155, trad. Gaëtan Daoust, Écrits théologiques, tome 3, Paris, DDB, 1963, p. 81-101. « Problèmes actuels de christologie », trad. Michel Rondet, Écrits théologiques, tome 1, Paris, DDB, 1959, p. 115-181. « La christologie à l’intérieur d’une vision évolutive du monde », Schriften zur Theologie, tome V, p. 183-221, trad. Henri Rochais, in Science, évolution et pensée chrétienne. Théologie et science. Christologie et évolution, Paris, DDB, 1967, p. 121-168. Non traduit en français : Karl Rahner, Wilhelm Thüsing, Christologie. Systematisch und exegetisch, Freiburg, Herder, 1972. « Jésus-Christ dans les religions non chrétiennes », Schriften zur Theologie, tome 12, 1975, p. 370-383.

8’) L’Eucharistie

– Karl Rahner, L’Eucharistie et les hommes d’aujourd’hui. Réflexions spirituelles et pastorales, trad. Charles Muller, Tours, Mame, 1966.

« Parole et Eucharistie », Écrits théologiques, tome 9, Paris, DDB, 1968, p. 51-91.

« La présence du Christ dans le sacrement de l’Eucharistie », Écrits théologiques, tome 9, Paris, DDB, 1968, p. 95-124.

Le sacrifice unique et la fréquence des messes, Paris, DDB, 1972.

9’) La mariologie

– Karl Rahner, Écrits théologiques, tome 4, Paris, DDB, 1966, p. 143-159 et p. 161-201.

« Le principe fondamental de la théologie mariale », Recherche de Sciences religieuses, 42 (1954), p. 481-522.

Rien dans le Traité fondamental de la foi.

10’) L’ecclésiologie

– Karl Rahner, « L’appartenance à l’Église d’après la doctrine de l’encyclique Mystici corporis Christi », Schriften zur Theologie, tome , 1955, trad., Écrits théologiques, tome 2, Paris, DDB, 1960, p. 7-112.

Kirche und Sakramente, Freiburg, Herder, 1961 : trad. Henri Rochais, Église et sacrements, Paris, DDB, 1970.

11’) La morale

– Karl Rahner, « Éthique de la situation et mystique du péché », Dangers dans le catholicisme d’aujourd’hui, Paris, 1959, p. 61-99. « La liberté dans l’Église », p. 89-107. in Écrits théologiques, trad. Robert Givord, Paris, DDB, tome 5, 1966, p. 89-107. « La question d’une éthique existentiale formelle », Ibid., p. 141-163. « Dignité et liberté de l’homme », Ibid., p. 167-197. « Péché et rémission du péché dans le doamine-frontière de la théologie et de la psychothérapie », Ibid., p. 201-220.

12’) La nature et la grâce

– Karl Rahner, « De la relation de la nature et de la grâce », Écrits théologiques, trad. Bernard Fraigneau-Julien, tome 3, Paris, DDB, 1963, p. 9-33. « Pour la notion scolastique de la grâce incréée », Schriften zur Theologie, tome III, 1954, trad. Bernard Fraigneau-Julien, Écrits théologiques, tome 3, p. 35-69.

Mission et grâce, trad. Charles Muller, Tours, Mame, tome 1. xxe siècle, siècle de grâce ? Fondement d’une théologie pastorale pour notre temps, 1962 ; tome 2. Serviteurs du Peuple de Dieu. Réflexions de théologie pastorale sur divers états et fonctions dans l’Église à l’heure actuelle, 1963 ; tome 3. Au service des hommes. Pour une présence chrétienne au monde d’aujourd’hui, 1965. La trad. de Sendung und Gnade. Pastoral-Theologische Beiträge, Innsbruck, Tyrolia Verlag, 1959, 1961, 51989, est complète mais la mise en ordre des contributions est modifiée.

13’) Les chrétiens anonymes

– Karl Rahner, « Chrétiens anonymes », IDOC international, n° 20, Paris, Seuil, 1970, p.

14’) Spiritualité

– Karl Rahner, Prière de notre temps, trad. F. Bussini, Paris, Ed. de l’Epi, 1966.

« Logique de la connaissance existentielle chez Ignace de Loyola », trad. Henri Rochais, Id., Éléments dynamiques dans l’Église, coll. « Quaestiones disputatae » n° 1, Paris, DDB, 1967, p. 75-133.

Éléments de théologie spirituelle, trad. Robert Givord et Hélène Bourboulon, coll. « Christus » n° 15, Paris, DDB, 1964.

Le Dieu plus grand. Méditations sur les Exercices de saint Ignace, trad. Henri Rochais, coll. « Christus » n° 30, Paris, DDB, 1969.

Je crois à Jésus-Christ, trad. Henri Rochais, coll. « Méditations théologiques », Paris, DDB, 1971.

Discours d’Ignace de Loyola aux jésuites d’aujourd’hui, trad. Charles Ehlinger, Paris, Centurion, 1979.

Aimer Jésus, trad. Joseph Doré, coll. « Jésus et Jésus-Christ » n° 24, Paris, Desclée, 1985.

2) Bibliographie secondaire

La bibliographie est impressionnante, puisque, selon l’étude d’Albert Raffelt, 1700 études furent consacrées à Rahner entre 1948 et 1993, dont (seulement ?) 100 titres français [3].

a) Présentation générale

1’) Biographie

– Karl H. Neufeld, Die Brüder Rahner. Eine Biographie, Herder, Fribourg-en-Brisgau, 1994.

2’) Théologie

– Charles Müller et Herbert Vorgrimler, Karl Rahner, Paris, Fleurus, 1965.

– Karl H. Neufeld, « Somme d’une théologie, somme d’une vie. Le Traité fondamental de la foi de Karl Rahner », Nouvelle revue théologique, 106 (1985), p. 817-833.

– Karl H. Neufeld, art. « Rahner (Karl) », Dictionnaire de spiritualité, Paris, Beauchesne, tome 13, 1987, p.

– Ulrich Browarzik, Glauben und Denken. Dogmatische Forschung zwischen der Transzendentaltheologie Karl Rahners und der Offenbarungstheologie Karl Barths, coll. « Theologische Bibliotek » n° 20, Berlin, Töpelmann, 1970.

– Patrick Burke, Reinterpreting Rahner. A critical Study of his Major Themes, New York, Fordham University Press, 2002. L’auteur n’hésite pas à souligner un certain nombre de faiblesses de Rahner, voire de contradictions irrésolues.

– Joseph Doré, « Rahner (Karl), Catholicisme, 12 (1990), col. 445-456.

– William V. Dych, Karl Rahner, Londres, Geoffrey Chapman, 1992.

– Cornelio Fabro, La svolta antropologica di Karl Rahner, Milan, Rusconi, 1974. L’avventura della teologia progressista, Milan, Rusconi, 1974.

– Ghislain Lafont, « L’esquisse systématique de Karl Rahner », in Peut-on connaître Dieu en Jésus-Christ ?, coll. « Cogitatio fidei » n° 44, Paris, Le Cerf, 1969, p. 171-228.

– Karl Lehmann, « Karl Rahner », in Bilan de la théologie du XXe siècle, Tournai, Paris, Casterman, 1979, tome 2, p. 836-874.

– Janvier Nginadio Muntima Nangela, Le christianisme comme concept chez Karl Rahner. Exposé et perspectives de lecture pour une cohérence de vie chrétienne dans une Afrique des défis, coll. « Sagesse et cultures », Paris, Parole et Silence, 2018 [4].

– Louis Roberts, Karl Rahner. Sa pensée, son œuvre, sa méthode, Tours, Mame, 1969.

– Bernard Sesbouë, Karl Rahner, coll. « Initiation aux théologiens », Paris, Le Cerf, 2001. Cf. notamment le tableau synoptique des pages 138-139 et le résumé des dix étapes du TFF, p. 148-155.

3’) Présentation du TFF

– Christoph Théobald, « Karl Rahner. Traité fondamental de la foi », Etudes, tome 359 (novembre 1983), p. 551-555.

4’) Réception

– Jean-Claude Petit, « La réception de la pensée et de l’œuvre de Karl Rahner dans la théologie d’expression française », Science et Esprit, 53 (2001) n° 2, p. 353-374. Intéressant pour l’importante bibliographie et pour l’état des lieux des traductions disponibles.

b) Les sources

– Martin Maier, « La théologie des Exercices de Karl Rahner », Recherche de Sciences religieuses, 74 (1991), p.

c) Thèmes théologiques

1’) La christologie

– Luis Rodrigo Ewart, Autocomunicacion divina. Estudio critico de la cristologia de Karl Rahner a proposito de Gaudium et spes 22, Tesi di Laurea in Teologia presso la Pontificia Università S. Tommaso di Roma, 1993.

– Giovanni Cavalcoli, « La ‘rivelazione originaria’ in Karl Rahner », Sacra Doctrina, 6 (1985), p. 537-559 ; « Karl Rahner e il cristianesimo », Sacra Doctrina, 1 (1989), p. 93-135 ; Il mistero dell’Incarnazione del Verbo, Bologna, ESD, 2003 (avec une critiques d’autres christologies néohégéliennes).

– Évelyne Maurice, La christologie de Karl Rahner, Paris, Desclée, 1995. Qui fut d’abord une thèse de doctorat : L’évolution de la pensée christologique de Karl Rahner, 1934-1984, Paris, Faculté de théologie du Centre Sèvres, 1990.

2’) La théologie fondamentale

– Jean-Paul Reswaeber, La théologie face au défi herméneutique. Martin Heidegger, Rudolf Bultmann, Karl Rahner, Bruxelles-Paris-Louvain, Vander Nouwelaerts, s.d. (1975 ?). Thèse de doctorat soutenue à Strasbourg traite surtout de Heidegger mais rencontre Rahner pour la mise en œuvre théologique du projet heideggérien. La conclusion est négative.

– David Sendrez, « Le fondement de l’intelligence de la foi selon Karl Rahner », Transversalités, 138 (2016) n° 3, p. 69-93. En accès libre sur cairn.info.

– Bernard Sesboüé, « Karl Rahner et les ‘chrétiens anonymes’ », Études, 361 (novembre 1984), p. 521-535.

– Yves Tourenne, La théologie du dernier Rahner. « Aborder au sans rivage ». Approches de l’articulation entre philosophie et théologie chez « le dernier Rahner », coll. « Cogitatio fidei » n° 187, Paris, Le Cerf, 1995.

– Jacynthe Tremblay, Finitude et devenir. Fondements philosophique du concept de révélation chez Karl Rahner, Fides, Montréal, 1992. La conclusion de la thèse de cette théologien(ne) québecoise est favorable.

3’) La morale

– Ron C. Hegifield, « The Freedom to say ‘no’ ? Karl Rahner’s doctrine of Sin », Theological Studies, 56 (1995) n° 3, p. 485-505.

– Brian F. Linnane, « Dying with Christ : Rahner’s Ethics of Discipleship », The Journal of Religion, 81 (2001) n° 2, p. 228-248.

– Jeremy Miller, « Rahner’s Approach to Moral Decision Making », Louvain Studies, 5 (1974-1975), p. 350-359.

d) Études critiques

– Hans Urs von Balthasar, Cordula ou l’épreuve décisive,

– Maria Manuela Dias de Carvalho et Isabel Maria Alçada Cardoso (éd.), Amor, História, Eternidade. Actas das Jornadas Balthasarianas, Outubro de 2008 e 2009, Lisboa, Universidade Católica Editora, 2010 : Isabel Maria Alçada Cardos, « A actualidade da experiência de Córdula », p. 117-128 ; Joã Marcos, « Uma reflexão pastoral a partir da leitura de Córdula ou o momento decisivo de Hans Urs von Balthasar », p. 91-94 ; Dom Joaquim Mendes, « Jornadas Balthasarianas Córdula ou o momento decisivo », p. 59-61.

– Joseph Ratzinger, Les principes de la théologie catholique, trad. Jacques Maltier, coll. « Croire et savoir », Paris Téqui, 1982, p. 179-190.

Pascal Ide

[1] Karl Rahner, De la patience intellectuelle envers soi-même, Conférence au Centre Sèvres le 11 avril 1983, suivi d’une Bibliographie française de ses œuvres et d’une sélection de ses écrits originaux les plus importants, coll. « Travaux et Conférences du Centre Sèvres », Paris, 35 rue de Sèvres 75006, 1984, p. 24. Souligné par moi.

[2] Christoph Théobald, « Karl Rahner. Traité fondamental de la foi », Études, 359 (novembre 1983), p. 551-555. Karl H. Neufeld, « Somme d’une théologie. Somme d’une vie : le Traité fondamental de la foi de Karl Rahner », Nouvelle revue théologique, 106 (1984), p. 817-833. Jean-Claude Petit critique cette traduction en la comparant à d’autres comme celles de Robert Givord : « La réception de la pensée et de l’œuvre de Karl Rahner dans la théologie d’expression française », Science et Esprit, 53 (2001) n° 3, p. 353-374, ici p. 356 et 357.

[3] Citée par Jean-Claude Petit, « La réception de la pensée… », note 12.

[4] Voici ce que j’en dis dans le compte-rendu que j’ai en fait dans la Nouvelle revue théologique :

L’ouvrage de ce prêtre du diocèse de Kongo, en République Démocratique du Congo, est le fruit d’une thèse soutenue à la Faculté de théologie de Lugano en 2017. Bien qu’il se présente comme un doctorat en théologie fondamentale, en réalité il s’agit d’une thèse pratique qui joint à un diagnostic un remède. Le diagnostic est celui d’une inflation du religieux et d’un religieux dérégulé, en recherche d’émotionnel et de sensationnel (le miracle) – notamment sous l’influence du pentecôtisme. La cause de ce mal est un « monophysisme implicite et massif » (p. 368), c’est-à-dire un spiritualisme qui désinvestit les deux champs de l’action et de la pensée. Pour combattre ce qu’il faut bien appeler une maladie, l’auteur propose comme thérapeutique non pas tant le détail de la théologie de Rahner que son geste : le tournant anthropologique qu’il a institué, donc la place donnée à l’homme et, plus précisément encore, la rationalité (« le concept de christianisme ») qu’il comporte. Autrement dit, il s’agit de lester le trop plein de religieux par la prise en compte des médiations créées et notamment discursives. Il s’agit aussi d’équilibrer cette christologie pratiquement monophysite par une christologie d’en bas.

Le lecteur pourra être gêné, voire arrêté par les faiblesses de forme (maladresses de l’écriture, nombreuses coquilles, etc.) et de contenu (le mélange des genres, entre théologie et pastorale, l’absence d’un travail sérieux des textes rahnériens et sans doute d’un accès à l’allemand, etc.). Mais il serait regrettable de passer à côté de l’originalité et de la justesse de l’intuition de fond qui, loin de se laisser fasciner par la religiosité africaine versus la sécularisation occidentale, interroge ce que Benoît XVI appelait « la pathologie du religieux ».

11.4.2022
 

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