10 Conseils aux célibataires (qui ne veulent pas le rester)

– Reconnaissez que vous êtes célibataire. Mais c’est une évidence. Est-ce si sûr ? Pourquoi rougissez-vous ou évitez-vous la question lorsqu’on vous interroge sur le sujet ? Il peut y avoir des raisons à votre état, mais il n’y a jamais de honte. Entraînez-vous à répondre bien en face à celui qui vous interroge : « Je suis célibataire », sans baisser le ton de votre voix ni rajouter d’autojustification.

– Développez des relations d’amitié gratuites et détectez vos égoïsmes. « Oui, oui, je viens à ta soirée », et intérieurement vous pensez : « à moins que je ne trouve plus amusant. » Autre exemple : Erwan confie tous ses soucis, notamment de cœur, à Emilie qui ne peut pas ne pas en être touchée et commencer à ressentir de l’affection. Jusqu’au jour où, sans crier gare, Erwan annonce : « Au fait, tu sais, je suis fiancé avec Marion. » Erwan ne comprendra pas qu’Emilie, blessée, ne vienne pas à son mariage.

– Cultivez l’estime de vous. Développez votre intériorité. Arrêtez de vous fuir vous-même dans le travail, les soirées multiples. Sachez rester au moins un soir par semaine seul dans votre appartement sans téléphoner, pour faire le point.

– D’autres célibataires ont besoin d’entendre le conseil contraire : sortez de vous et de chez vous, cessez de retourner tous les week-ends chez vos parents, de justifier votre solitude et votre fuite des autres.

– Halte aux fuites dans le spirituel, du genre : « Moi, je m’occupe du Seigneur, lui s’occupe de me trouver un mari (une femme). » Si vous étiez au chômage, que feriez-vous ? Vous seriez en recherche active d’emploi. L’abandon à la Providence n’est pas un abandon de ses responsabilités : « Ce que tu peux, tu le fais. Ce que tu ne peux pas, tu le confies à la miséricorde de Dieu », disait la Didachè, un écrit chrétien du premier siècle.

– Cessez de composer le conjoint idéal à partir des qualités de vos meilleurs amis : « l’intelligence du premier, la beauté du second, la spiritualité du troisième. » Acceptez que l’autre soit imparfait. Désidéalisez aussi le mariage en fréquentant des couples. Nous sommes faits pour nous risquer et non pour nous garder.

– Prenez le temps de relire votre histoire. On n’est pas célibataire à 35 ans sans raisons. Cela ne veut pas dire que vous êtes coupable. Mais tout réduire à un problème de société n’est pas plus juste.

– Si vous avez connu des échecs, a fortiori si vous sentez que vous accusez l’autre (l’autre sexe), etc., la tentation est de refouler un passé trop douloureux. La seule attitude vraie et libérante est de prendre conscience des deuils à opérer et des pardons à donner. Ce qui ne se fait pas en une journée ni sans l’aide de Dieu.

– Avec la peur de souffrir (à nouveau), c’est la peur du dérangement et de la nouveauté qui paralyse le célibataire. Osez déménager, vous ouvrir à d’autres réseaux de relations, etc. Ces petits changements préparent au grand (le mariage).

– Enfin, le but de votre vie n’est pas le mariage, si beau soit-il, mais l’union au Christ. C’est-à-dire être aimé et aimer. Allez vers le Père pour vous laisser aimer et consoler. A votre tour, par surabondance, donnez-vous. Une journée sans avoir rencontré plus qu’un ami, c’est dommage ; une journée sans avoir aimé au nom de Jésus, c’est un vrai gâchis. « Au soir de notre vie, nous serons jugé sur l’amour », dit saint Jean de la Croix. Qui sait quel est ce soir ?

Pascal Ide

22.5.2019
 

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