L’abandon à la Providence dans la vie de saint John Newman

1) Une prière fameuse

 

« Conduis-moi douce lumière, parmi l’obscurité qui m’environne,

Conduis-moi !

La nuit est sombre, et je suis loin du foyer. Conduis-moi !

Garde mes pas : je ne demande pas à voir

Les scènes éloignées : un seul pas est assez pour moi.

 

Je n’ai pas toujours été ainsi ; je n’ai pas toujours prié

Que tu me conduises ;

J’aimais choisir et voir mon chemin, mais maintenant

Conduis-moi.

J’aimais le jour éclatant et, malgré des craintes,

l’orgueil dominait mon vouloir : ne te souviens pas des années passées.

 

Aussi longtemps que Ta puissance m’a béni, aussi longtemps

Elle me conduira encore,

à travers landes et marécages, rochers et torrents,

Jusqu’à ce que la nuit s’achève

Et qu’avec le matin sourient ces visages angéliques

Que j’ai longtemps aimés et perdus pour une heure ».

 

Qui ne connaît ce texte, cette prière qui est aussi un poème, le plus fameux et l’un des plus admirables d’un des plus grands personnages de l’Eglise catholique du xixe siècle, John Henry Newman (1801-1890) ? Mais qui en connaît le contexte (2) et, plus encore, le sens que le bienheureux et désormais saint lui donnait (3) ? [1]

2) Les faits

a) La maladie de Sicile

Newman s’est disputé avec son ami Hawkins, prévôt du collège d’Oriel, au sujet de la fonction du tutor qui est l’enseignant dans un collège universitaire. Newman souhaite renouveler la fonction morale et religieuse du tutorship ; mais le prévôt, d’esprit conservateur, s’y est opposé. Trois jeunes tutors, dont Newman, doivent démissionner. Dès lors, celui-ci trouve une heureuse diversion en se livrant à l’étude systématique des Pères de l’Eglise et rédige ce qui est son premier ouvrage, Les Ariens du ive siècle. Il s’en suit une intense fatigue, qui n’est peut-être pas seulement liée au grand effort intellectuel de rédaction d’un premier livre : Newman ne semble pas avoir digéré le conflit avec Hawkins, ainsi qu’on le comprendra mieux bientôt ; surtout, il avait le sentiment confus d’une mission à accomplir, or, il se heurtait pour l’instant à une incompréhension.

En tout cas, la fatigue le conduit à entreprendre un voyage avec Richard Hurrell Froude et son père. Ce voyage, comme il est courant à l’époque, se propose de visiter les sites enchanteurs de l’Italie et de la Grèce. Newman compte sur le dépaysement et l’absence de contrainte pour se détendre. Le 8 décembre 1832, il s’embarque à Falmouth sur l’Hermès. Il demeure, ainsi qu’en témoignent les lettres envoyées à ses proches, qu’il craint d’avoir cédé à une tentation de faiblesse en partant pour ce long voyage. D’ailleurs, cette ambivalence fait que Newman se refusera à la fascination envoûtante des paysages de Malte ou de Messine. En fait, le sens semble plus prospectif et spirituel que rétrospectif et scrupuleux : c’est comme si le jeune professeur avait la prémonition d’un événement important, comme s’il pressentait qu’il était un tournant de sa vie. Mais, comme toute intervention divine, l’événement sera totalement imprévisible : ce sera celui d’une grave crise de conscience sur fond de maladie infectieuse le conduisant aux portes de la mort pendant plusieurs jours.

En quelques mots, voici les faits. Les Froude et lui ont visité Rome pendant un mois. Le 9 avril 1833, conquis par les rivages de Sicile, notamment par le détroit de Messine, qu’il n’a fait qu’apercevoir du bateau, Newman décide de retourner en Sicile. Mais il part seul car ses compagnons regagnent l’Angleterre. Il se rend à Messine dont la baie l’enchante, puis se rend à Catane, de là, visite Syracuse et y revient, dans un voyage très pénible, en bateau. La conjugaison du manque de sommeil, d’une pluie incessante et d’une nourriture très frugale, trouve Newman, le dimanche 28 avril exténué et le lendemain fiévreux. Néanmoins il veut se remettre en route ; il devra s’arrêter de force, quatre jours, dans la solitude de Leonforte, entre vie et mort. Le lundi 6 mai, il se croit capable de repartir. Mais il s’écroule jusqu’à ce qu’un médecin s’occupe de lui et le contraigne de se reposer pour de bon dans une petite ville toute proche de Castro-Giovanni (Enna actuelle). Cela ne durera pas moins de trois semaines. Grâce au repos forcé et à l’intense vouloir-vivre de Newman se retrouve sur pied, rejoint Palerme et part pour Oxford où il arrive le 9 juillet.

b) L’importance que Newman donne à sa maladie

Le second fait notable est l’importance que Newman accorde à cette maladie. Notamment quatre signes le montrent : le nombre de fois où il en fait mémoire [2] ; le détail scrupuleux de l’anamnèse qui se révèle d’autant plus fidèle dans l’évocation du passé que celui-ci est plus éloigné dans le temps : les dernières pages du mémoire écrit Littlemore, en mars 1840, sont d’une précision scrupuleuse, égotiste ; le retour sur la maladie de Sicile se fait à certains moments privilégiés ; la très précoce consignation par écrit.

3) Les significations

Newman a laissé plusieurs auto-interprétations de cet événement fondateur.

a) Premier sens

Cet épisode fut d’abord pour le futur converti l’occasion de prendre conscience de la face ombrée de sa personnalité. Du plus superficiel au plus profond.

Il y a d’abord la déception devant l’échec du voyage qui avive la culpabilité liée à son existence même ; culpabilité que redouble la décision toute personnelle de se rendre seul en Sicile pour des raisons esthétiques.

Mais, derrière ces causes immédiates se profilent des raisons plus profondes. Notamment, le conflit avec le prévôt d’Oriel remonte à la surface. Le remords étreint Newman non pas sur la justesse du conflit mais sur sa mesure : son âpreté l’avait conduit à défier l’autorité ; il avait rompu son amitié avec Hawkins qui lui devait son élection de prévôt ; pire encore, il avait entraîné la démission, avec la sienne, de deux de ses collègues. Avec le recul, Newman s’interroge sur la présomption et l’imprudence de son attitude. Il regrette notamment d’avoir reçu la Cène du Seigneur alors que son cœur était plein de ressentiment.

Voire, la remise en question va encore être plus profonde. Newman va dépasser le plan du péché présent et passé, qui constitue finalement l’objet de tout examen de conscience approfondi, pour concerner les plis vicieux plus profonds. Certes, tout commence par la mémoire d’un épisode. Mais la prise de conscience dépasse le ponctuel, l’actuel, si dense soit-il. En effet, un profond remords étreint Newman. Et à la faveur de la mémoire de ses fautes, il prend conscience de ses mauvais plis. La mémoire va remonter encore plus avant et lui rappeler le grief, à lui adressé, de moins chercher à dire ce qu’est la perfection que de se proposer lui-même comme modèle [3]. Dit autrement, Newman découvre l’intensité de sa volonté propre, de son indocilité. Qu’il n’ait pas péché contre la lumière, contre la vérité, en s’opposant à Hawkins ne l’empêche pas d’avoir péché contre la douceur, la patience. Il a forcé la volonté de Dieu, voulu imposer sa vision de la vérité.

Voici ce qu’il écrit dix-huit mois après le drame. Le portrait sans complaisance qu’il dresse de lui-même montre le travail de vérité qu’il a opéré sur lui-même :

 

« Le sentiment que j’avais de ma culpabilité croissait. Je sentais de plus en plus combien mon âme était vide. J’examinais les principes dont je faisais profession et je découvre qu’ils n’étaient pas autre chose que les déductions intellectuelles d’une ou deux vérités admises. Je me comparis à Keble et je sentais que je me bornais à développer des convictions qui étaient les siennes et non les miennes ; je sais que j’eus alors sur tout ceci des idées claires et je crois que, dans l’ensemble, elles étaient justes. Enfin, voici ce que je pense de moi : je suis – pour ce que vaut la comparaison – comme une vitre de verre qui transmet la chaleur tout en restant froide elle-même. Je perçois très vivement les conséquences de certains principes admis, j’ai une grande facilité à les exprimer et le raffinement nécessaire pour les admirer. De plus, mes facultés de rhéteur et d’acteur me permettent de les traduire. Comme je n’aime point le monde, ni ses richesses et ses honneurs, ni rien de ce qu’il donne, que par ailleurs, mon caractère est naturellement digne et ferme, je vis au niveau de ces principes comme ne pourrais chanter un air que j’aime : j’aime la vérité, je ne la possède pas ; je suis superficiel ; j’ai peu d’amour, peu d’abnégation. Je crois avoir un peu de foi et c’est tout [4] ».

 

S’agit-il de la conversion d’un type 5 qui va progressivement s’intégrer en 8 (cf. Ennéagramme) ? En effet, à la faveur de cette crise, Newman va prendre des responsabilités, des initiatives ; il va se révéler, à son insu, homme d’action. Dès son retour à Oxford, dans les turbulences qui agitent les common-rooms, naît un mouvement – le Mouvement tractarien – en faveur d’une réforme de l’Eglise établie dont Newman jette les fondements et dont il sera bientôt le chef de file. La crise de Sicile manifeste, autant qu’elle libère cette énergie que Newman ignorait.

b) Deuxième sens

Il y a un élément de combat spirituel [5]. En effet, Newman dit, quelques années plus tard, qu’alors, le démon « chercha à le détruire [6] ». Ce n’est pas sans rappeler le diagnostic de Thérèse à propos de son « étrange maladie » : comment suspecter le jugement de personnes qui sont au cœur de la tourmente, ont un sens très aigu et très purifié de ce qui se vit dans leurs âmes ?

Or, là où le démon s’agite, là se trouve l’enjeu. En effet, le démon est avant tout le jaloux qui cherche à faire échouer le plan de Dieu. Le devinant bien avant nous, il le fait dérailler, par différents stratagèmes. Or, ce plan passe avant tout par l’appel de Dieu, et celui-ci par sa bénédiction, donc par nos talents. (c’est sans doute aussi une des raisons pour lesquelles Dieu cache nos talents, pour les soustraire à la voracité jalouse du démon ; voilà aussi pourquoi il cache ses Saints). C’est l’un des sens de la parole énigmatique de Jésus : « Là où se trouve le cadavre se rassemblent les vautours ».

C’est donc qu’il se révèle, dans le combat de Newman, en positif, un enjeu essentiel : sa mission pour l’Eglise. Le démon, dont le système de statistiques prospectives est très au point, a prévu le bien que Newman va faire à l’Eglise et, dans cette épreuve, il cherche à lui nuire. Et c’est dans cette certitude, déjà ancré plus tôt, d’être appelé à jouer un rôle important dans l’Eglise, qu’il trouve l’énergie pour combattre l’épreuve de la maladie. Même, lorsqu’il confie son adresse pour son décès, il avoue qu’un rôle lui est destiné en Angleterre [7].

c) Troisième sens

Mais le sens de la maladie est encore plus décisif. Newman vit un passage dans les quatrièmes Demeures, dans l’obéissance à l’Esprit-Saint. Par cette maladie, la crise de Sicile, s’opère un lâcher-prise décisif, un véritable abandon à l’égard de l’œuvre de Dieu.

1’) Formulation par Newman

C’est ce dont Newman prend conscience. Il le reconnaît dans l’une des notes du Journal privé qu’il rédigea après les années sombres de sa vie à l’Oratoire de Birmingham, dans une note du 5 juin 1869. Il y constate que les trois étapes de son cheminement intérieur ont coïncidé avec les trois grandes maladies qu’il a subies. D’abord, c’est lors d’une crise « aiguë et terrible », en été 1816, alors qu’il a 15 ans, que la première conversion eut lieu ; en 1827, à Oriel, une extrême fatigue le conduit à réfléchir et à se détacher de l’idéologie libérale qui menaçait sa foi ; enfin, lors de la maladie de Sicile, il se prépare à sa grande mission future et découvre le véritable abandon à la Providence divine.

Précisément, cette crise consiste en la prise de conscience que, s’il agit pour Dieu, son action n’est pas de Dieu. Autrement dit, sa volonté propre usurpe l’action de la grâce. Newman écrit le dimanche 5 mai 1833, le lendemain du jour où la crise spirituelle fut la plus forte :

 

« J’avais dans l’esprit le sentiment étrange que Dieu rencontre ceux qui marchent dans son chemin, dans les sentiers du Seigneur, et que je devais me mettre dans son sentier, sa voie, que je devais accomplir ma part et qu’Il rencontre ceux qui se réjouissent de ce qui est droit et y travaillent, et se souviennent de Lui dans ses voies [8] ».

 

Voilà pour le versant négatif. Celui-ci creuse en lui le désir positif de maintenant suivre un autre chemin. Il en rend compte dans une lettre adressée à son ami Henry Wilberforce, peu de temps après son retour, le 4 août :

 

« Je pense alors que je m’efforcerai d’obéir à la volonté de Dieu autant que je le pourrais […]. Je pensais qu’en quittant Leonforte, je marcherais, autant qu’il m’était possible, dans la Voie des Commandements de Dieu et me placerais dans le sentier de sa miséricorde, comme s’il voulait me rencontrer [9] ».

2’) Confirmation par la poésie

C’est ce que confirme l’analyse des termes de l’admirable prière d’abandon qui est, en même temps, un véritable traité de foi vécue. En effet, Newman a composé des poèmes soit à Palerme, soit sur le bateau qui le ramène à Londres [10]. Ils expriment, assurément mieux que toute conceptualisation mais aussi peut-être mieux que toute narration, le chemin qui s’est opéré dans son âme. Cela est surtout vrai du célèbre poème Pillar of Cloud (Lead kindly light), écrit au large de Bonifacio où, dans un extrême bonheur de style, Newman décrit, avec force intérieure, ferveur et sérénité, l’abandon obéissant qui s’est opéré en lui. Le poème est ici une prière [11].

L’attitude ici décrite, est celle même de la foi dans son essence la plus nue. En effet, pour le dire avec les mots d’un autre récent béatifié, le père Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus, qui ne fait que commenter l’expérience de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, la foi est un pur regard fixé obstinément sur Jésus, dans l’obscurité. Or, il est très frappant de voir combien Newman, le grand intellectuel, habitué à la lumière du savoir, consent (assentit) du fond de son âme, à ne pas voir.

Une autre prière, prononcée aux pires moments de détresse, à Birmingham, reprend la même attitude spirituelle de fond, éminemment théologale, à savoir la fixation de son regard sur le Christ, dans l’obscurité de la foi : « Seigneur, je ne demande pas à voir, je ne demande pas à savoir ; seulement que Vous vous serviez de moi [12] ».

3’) Confirmation plus tardive

La suite de la vie de Newman montre combien la soumission à la volonté divine est devenue, pour lui, un critère premier et permanent de discernement. Par exemple, il peut écrire à sa sœur aînée Jemina :

 

« Vos souhaits seront mérités si Dieu me donne la grâce de réaliser les desseins poru lesquels Il m’a conduit jusqu’ici dans une voie si étrange. En moi-même, je suis conscient d’avoir la volonté, malgré mes fautes, de vivre et de mourir pour sa glorie, de me livrer à Lui comme son instrument, en vue de n’importe quel travail, au prix de n’importe quel sacrifice personnel. Je ne puis pleinement réaliser mes propres mots quand je parle ainsi [13] ».

d) Sens de l’épisode

Au fond, la maladie ne serait-elle pas la préparation à une prodigieuse effusion de l’Esprit-Saint, c’est-à-dire à une présence nouvelle, neuve, de l’Esprit dans son cœur (cf. Rm 5,5) ou à ce que la théologie appelle une mission divine invisible [14]. En effet, lorsque Newman quitte Castro-Giovanni, le matin du second jour, sur la route de Palerme, une immense joie, un bonheur inouï déborde en lui ; et même le déborde puisqu’il se met à pleurer de reconnaissance [15]. Or, la venue nouvelle d’une Personne divine est « quasi experimentalis », selon le mot de Thomas d’Aquin, autrement dit s’accompagne d’une expérience affective [16]. Ici, radicale.

4) Conclusion

De ce moment décisif dans la vie du bienheureux Newman, nous pouvons tirer quelques enseignements. En voici deux parmi beaucoup.

Les maladies ne sont pas des parenthèses, mais des crises, c’est-à-dire des occasions pour grandir, humainement, voire spirituellement. Par ailleurs, Dieu désire ardemment nous conduire à cet abandon à la Providence.

Pascal Ide

[1] Cf. Xavier Tilliette, « Newman en Sicile : Une aventure spirituelle », La Mémoire et l’Invisible, Genève, Ad Solem, 2002, p. 209-224 ; Jean Honoré, L’itinéraire spirituel de Newman, Paris, Seuil, 1964 ; Id., « Un événement significatif dans la vie de John Henry Newman », La Vie spirituelle, 81 (2001) n° 740, t. 155, p. 385-400. Je ne cache pas que je trouve le commentaire décevant (sur la question du démon ; plus encore, dans la mise en évidence du retournement comme passage de la saisie du péché à celle de son pli, beaucoup plus profond ; enfin, sur l’interprétation de l’évolution spirituelle, notamment de l’entrée résolue dans l’obscurité de la foi et le passage par les quatrièmes Demeures).

[2] Newman a confié ces nombreux textes et plus généralement ceux concernant la période anglicane de sa vie à sa nièce, Anne Mozley, qui les a édités : présentation et traduction dans Écrits newmaniens, Paris, Desclée, 1926 ?

[3] Correspondence with Keble and Others, ed. Longmans Green, 1917, p. 315.

[4] Ibid., p. 313.

[5] Le cardinal Honoré essaye de minimiser ce facteur pour des raisons qui me semblent trop concéder à la démythologisation (« Un événement significatif dans la vie de John Henry Newman », p. 393-394).

[6] Ibid., p. 315.

[7] Ibid., p. 289.

[8] Ibid., p. 321.

[9] Ibid., p. 297.

[10] Les poèmes ont édités, en 1836, dans un recueil collectif intituél : Lyra Apostolica.

[11] Lyra Apostolica, XXV, éd. H. Mozley and Sons, p. 28.

[12] Méditations et prières, trad. Marie-Agnès Pératé, Paris, Gabalda, 1921, p. 151.

[13] Lettre du 21 février 1835, Letters and Correspondence of John Henry Newman, A. Mozley éd., Longmans Green, 1891, M. II, p. 170.

[14] Cf. S. Thomas d’Aquin, Somme de théologie, Ia, q. 43, a. 7.

[15] Jean Honoré, L’itinéraire spirituel de Newman, Paris, Seuil, 1964 ; Id., « Un événement significatif dans la vie de John Henry Newman », p. 305 et 349.

[16] « Aussi S. Augustin use-t-il de termes significatifs : “Le Fils, dit-il est envoyé, lorsqu’il est connu et perçu.” Le mot perception signifie en effet une certaine connaissance expérimentale [perceptio enim experimentalem quandam notitiam significat] » (S. Thomas d’Aquin, Somme de théologie, Ia, q. 43, a. 5 ad 2um).

13.10.2019
 

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