Une miséricorde totale (5e dimanche de Carême, 3 avril 2022)
- Et voilà où nous entrons en scène, si je puis dire. Actuellement, sur les écrans, nous pouvons voir un film bouleversant : Notre Dame brûle. Que ses petites imperfections ne nous privent pas de ce spectacle qui saisit le cœur encore plus qu’il ne prend aux tripes. Comme beaucoup, je fus touché par la larme coulant sur la joue de la Vierge au pilier. Comme beaucoup aussi, j’ai aimé cette petite fille dont la prière, symboliquement, a sauvé notre Dame. Mais, plus encore, je fus rejoint par l’image de ce sous-officier qui, monté avec une escouade, tenter l’impossible pour sauver le beffroi nord et ainsi tout l’édifice, entend monter la prière chantée depuis les berges de la Seine. Dans une intuition transperçante, le non-croyant Jean-Jacques Annaud a compris et nous donne à comprendre que ce sauvetage, qui fut un salut, est dû à la double action entrelacée des pompiers riches de bravoure et des intercesseurs riches de foi. Il m’a ainsi permis de mieux saisir que, si, à vue humaine, notre chère cathédrale aurait dû ce soir-là s’effondrer, l’on doit à la miséricorde divine, qui opère par nos cœurs et par nos mains, de l’avoir sauvée. Notre Dame a sauvé Notre-Dame !
Si telle est la miséricorde divine, comment ne courrions-nous pas à son sacrement, la confession ? Je rappelle trois vérités fondamentales.
- Les grands spirituels nous rappellent que cette confession doit être non pas seulement régulière, mais fréquente – et le rythme souvent conseillé est une fois par mois. Ne procrastinez plus ! Vous avez honte en allant vous confesser. Moi aussi ! Cette honte, qui est une tristesse du péché, fait partie de la contrition !
- Pour vous préparer, contemplez d’abord la miséricorde divine. Relisez l’évangile de ce jour (cf. Jn 8,2-11) ou la parabole de l’enfant prodigue (cf. Lc 15,11-32). Et émerveillez-vous de ce pardon toujours offert, de ce pardon total et pour toujours.
- Enfin, à cette lumière de la miséricorde, regardez (seulement ce qu’il faut) votre misère la plus grande, c’est-à-dire votre péché. Et quand vous vous confesserez, dites simplement : « Je demande pardon à Dieu pour… » et dites les différents actes que vous regrettez.
Pascal Ide