Le romantisme. Thèmes récurrents

L’origine du romantisme est controversée et quant au lieu et quant à la date : certains font naître le romantisme en Allemagne (c’est par exemple la thèse de Madame de Stäel dans son De l’Allemagne), d’autres en France ou en Italie. Il est certain que l’idéalisme de Fichte fut un terreau propice au romantisme, dans sa revendication d’une part de l’infinité du « Je » égal à lui-même (« Je est Je ») que ne borne plus ce monde inaccessible des noumènes, d’autre part de l’intuition versus l’austère critique kantienne des limites de la raison. Inversement, l’influence de Rousseau et la littérature française, Chatebaubriand, Vigny, Lamartine, Hugo fut décisive. D’ailleurs bien des points communs font se rejoindre l’un et l’autre côté du Rhin.

Je laisse ce débat aux spécialistes – d’autant que l’essentiel, me semble-t-il, réside dans la stabilisation, l’identification d’un groupe hétérogène mais suffisamment unifié, d’idées et de personnes que l’on peut nommer les romantiques. Je ne développerai pas non plus la diversité existant entre les romantismes [1], le romantisme allemand étant beaucoup plus englobant, et notamment philosophique, alors que le romantisme français est circonscrit à l’art (et la littérature), bien qu’il s’oppose aux Lumières dont le projet est d’abord philosophique [2].

Notre bref propos consistera à approcher le contenu du romantisme, d’abord, en creux, par contraste (1), ensuite en plein (2), avant de proposer une brève évaluation (3).

1) Le romantisme en creux

Le romantisme est né en réaction contre les Lumières. On pourrait résumer en un tableau les principales différences :

 

 

Lumières

Romantisme

La faculté humaine centrale

La raison

Le sentiment et l’imagination

L’objet connu

L’évidence, le connu, le rationnel

Le mystère, l’inconnu, l’irrationnel

Le temps

Le futur rationnellement prévisible

L’influence de l’histoire sur le présent, l’Antiquité classique et le Moyen Âge chrétien

La nature

Relation de domination : l’homme est supérieur à la nature

Relation de contemplation-admiration : l’homme est partie intégrante de la nature

La politique

Intérêt pour la communauté universelle, internationale

Intérêt pour la nation, la réalité charnelle du pays

 

Mais, beaucoup plus profondément, c’est à l’égard du christianisme que réagit le romantisme.

Aristote nous a prévenu que les contraires appartiennent au même genre. Par conséquence, ces trois réalités, romantisme, Lumières et pensée chrétienne doivent partager quelque adhésion à une vérité commune. D’une part le romantisme partage un point commun essentiel avec les Lumières : l’autonomie absolue de l’homme. D’autre part, romantisme et Lumières partage un point commun central avec la pensée chrétienne : la présence de l’infini. En effet, le romantisme pense le fini comme une manifestation particulière de l’universalité de l’infini.

En regard, quels sont les points de divergence ? D’une part, le romantisme cherche cette autonomie et cette autonomie infinie dans l’imagination, le sentiment, la nostalgie du passé et la survalorisation du principe national, alors que les Lumières la vit dans la raison positive (empirique), la construction du futur et d’une humanité universelle. Surtout, à la froide raison scientifique empirique exacerbée par le rationalisme des Lumières, le romantisme oppose une cosmovision chaleureuse accueillante à une spiritualité (immanentiste, voire panthéiste et occultiste). Les deux figures emblématiques sont le philosophe d’un côté et l’artiste de l’autre (avant tout musique, poésie et peinture).

D’autre part, le romantisme et les Lumières cherchent un infini purement immanent, mesurent et construisent l’infinité (soit à leur « Je », soit à la nature), alors que le christianisme cherche un Infini transcendant ou plutôt le reçoit comme une grâce car il se donne à l’homme.

2) Quelques grands thèmes romantiques

a) Le primat du « je » affectif

Il se traduit par la place centrale octroyée à l’amour, l’art, la vie, la souffrance. Mais puisque le romantisme porte à l’infini le moi et, en l’occurrence, ses affections, il divinisera l’amour et notamment l’amour-sentiment. L’amour de Faust pour Marguerite n’est plus l’amour de Dante vis-à-vis de Béatrice, amour qui le conduit vers l’autre, mais est un amour identifié à Dieu qui conduit vers l’éternel féminin : cet éternel féminin n’est en effet pas une réalité transcendante mais l’infini devenu fini pour être sacralisé et divinisé.

De même, pour l’art. Chez Schiller (1759-185) et Gœthe (1749-1832), la vie humaine est considérée comme une œuvre d’art. Plus encore, l’art n’est plus un moyen de contempler ou de louer le monde transcendant, mais devient un moyen de salut. Gœthe parle de la poésie comme d’un évangile et définit les œuvres d’Homère comme un texte sacré. Dans De l’architecture allemande, il décrit l’artiste comme génie semblable à Dieu, puisque lui aussi peut dire, comme Dieu : « Cela était bon ».

De ce fait, c’est la vie terrestre elle-même qui s’absolutise, se divinise : le Royaume de Dieu est parmi nous. Dès lors la vie éternelle n’est plus un don de Dieu mais le fruit de l’activité humaine. Mais la vie porte avec elle l’ambiguïté et la souffrance. Voilà pourquoi le romantisme a tant traité de la souffrance ; voilà pourquoi le romantique porte sa douleur et la met en scène comme un destin inéluctable. Mais il y a plus : le romantisme est une autorédemption. Dès lors, le romantique ne peut espérer de salut que de lui dans un processus d’exaltation de la souffrance, espérant je ne sais quelle purification et élévation de cette souffrance. Une partie du nihilisme contemporain, de la surévaluation actuelle de l’angoisse, de la nuit ne vient-elle pas de là ?

b) L’infinité des sentiments

Parcourons le célèbre et important chapitre « Du vague des passions » [3] où Chateaubriand décrit le mal, l’inquiétude son siècle avec plus de profondeur que ses prédécesseurs, cet

 

« état de l’âme […] qui précède le développement des passions, lorsque nos facultés, jeunes, actives, entières mais renfermées, ne se sont exercées que sur elles-mêmes, sans but et sans objet. Plus les peuples avancent en civilisation, plus cet état du vague [souligné par l’auteur] des passions augmente ; car il arrive alors une chose fort triste : le grand nombre d’exemples qu’on a sous les yeux, la multitude de livres qui traitent de l’homme et de ses sentiments, rendent habile sans expérience. On est détrompé sans avoir joui ; il reste encore des désirs, et l’on n’a plus d’illusions. L’imagination est riche, abondante et merveilleuse ; l’existence pauvre, sèche et désenchantée. On habite, avec un cœur plein, un monde vide ; et, sans avoir usé de rien, on est désabusé de tout ».

 

Cet état se signale surtout par « l’amertume ». Or, pour Chateaubriand, la cause de cet état ignoré des Anciens, est « la religion chrétienne » qui « nous offre sans cesse le double tableau des chagrins de la terre et des joies célestes », ce qui entraîne ce sentiment de dégoût des choses de la vie, chez celui qui est contraint de demeure dans le siècle : alors naît « cette coupable mélancolie qui s’engendre au milieu des passions, lorsque ces passions, sans objet, se consument d’elles-mêmes dans un cœur solitaire ». Précisons que cette mélancolie n’est coupable que parce qu’elle brise l’élan de la vie. Mais elle peut aussi alimenter le génie. Madame de Staël disait : « La mélancolie est la véritable inspiration du talent : qui ne se sent pas atteint par ce sentiment ne peut prétendre à une plus grande gloire comme écrivain [4] ».

c) Le primat de la nature

Le romantisme tend fortement à diviniser la nature. Pour plusieurs raisons : par réaction contre le rationalisme des Lumières qui l’a totalement sécularisée, même dépouillée de sens, mis à distance de lui pour mieux la dominer et l’exploiter ; en prolongement (par contagion) de la divinisation du Je en sa partie affective, sensible qui résonne avec la nature dont il fait partie intégrante ; par affirmation de la bonté de la nature comme reflet de la bonté de l’homme. Illustrons ce thème à partir de trois exemples, provenant respectivement d’un poète, d’un romancier et d’un musicien.

La première poésie des Méditations poétiques de Lamartine, intitulée « L’isolement » (et son fameux : « Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé »), offre un excellent résumé des thèmes romantiques [5]. Pour le poète français, l’univers est inhospitalier : « Qu’importe le soleil ? Je n’attends rien des jours. […] Je ne désire rien de tout ce qu’il éclaire. / Je ne demande rien à l’immense univers ».

Nous retrouvons la même sacralisation cosmique dans la manière dont Werther décrit la nature :

 

« Il règne dans mon âme tout entière une merveilleuse sérénité, semblable à ces douces matinées de printemps que je savoure de tout mon cœur. Je suis seul et je goûte la joie de vivre dans cette contrée qui est faite pour des âmes comme la mienne. Je suis si heureux, mon très cher, je suis à ce point plongé dans le sentiment de cette existence paisible que mon art en souffre. Actuellement je ne pourrais pas dessiner, pas même tracer un trait et pourtant jamais je n’ai été un plus grand peintre qu’en ce moment. Quand les vapeurs de ma chère vallée s’élèvent autour de moi, quand les feux du soleil au zénith reposent sur les impénétrables ténèbres de ma forêt, si bien que seuls quelques rayons épars se glissent furtivement à l’intérieur du sanctuaire ; quand, allongé dans l’herbe haute, près du ruisseau qui dévale, et plus proche de la terre, je découvre des milliers d’herbes diverses ; quand je sens plus près de mon cœur le grouillement du petit monde qui s’agite entre les brins d’herbe, les formes innombrables et insondables des vermisseaux et moucherons, et quand alors je sens la présente du Tout-Puissant, qui nous a créés à son image, le souffre de l’Être d’amour qui, voguant dans une éternelle béatitude, nous porte et nous soutient ; mon ami ! lorsque mes yeux sont noyés de brume et que le monde qui m’entoure et le ciel tout entier reposent en mon âme comme l’image d’une bien-aimée, alors, souvent je ne suis plus que nostalgie et je songe : ah ! que ne peux-tu exprimer tout cela ! que ne peux-tu insuffler au papier ce qui vit en toi avec tant de plénitude, tant de chaleur pour que cela devienne le miroir de ton âme, comme ton âme est le miroir du Dieu infini ! Mon ami, ces pensées m’anéantissent, je succombe sous la puissance et la splendeur de ces apparitions [6] ».

 

La conception romantique de la nature se traduit par plusieurs signes : l’étroite correspondance entre l’esprit (son état intérieur) et la nature extérieure ; le primat accordé sur le vrai et le bien, à l’esthétique, à l’émotion poétique, ce que traduit la rythmicité de cet admirable poème en prose ; le passage continu de l’infiniment petit à l’infiniment grand est typique de la conception quasi-panthéistique de Dieu ; etc.

Comme tout romantique, Liszt fut fasciné par la nature. Et comme le romantique chrétien, tel Lamartine, il sut corriger le panthéisme en lisant dans la nature le miroir de Dieu et dans sa symphonie la voix de Dieu. Marie d’Agoult se trouvant enceinte, Liszt se trouve contraint de partir en Suisse. Or, c’est au pays des lacs et des montagnes qu’il crée un nouveau genre musical, une sorte d’impressionnisme avant la lettre, une description sonore du paysage en ces demi-teintes que développeront Debussy et Ravel et qui vont se cristalliser dans les Années de pèlerinage. Voici ce que dit la préface de l’Album d’un voyageur (première version de cette composition) :

 

« Ayant parcouru en ces derniers temps bien des pays nouveaux, bien des sites divers, bien des lieux consacrés par l’histoire et la poésie, ayant senti que les aspects variés de la nature et les scènes qui s’y rattachaient ne passaient pas devant mes yeux comme de vraies images, mais qu’elles remuaient dans mon âme des émotions profondes, qu’il s’établissait entre elles et moi une relation vague mais immédiate, un rapport indéfini mais réel, une communication inexplicable mais certaine, j’ai essayé de rendre en musique quelques-unes de mes sensations les plus fortes, de mes plus vives perceptions [7] ».

 

Liszt est aidé, dans sa méditation et sa pénétration des mystères de la nature alpestre, par la lecture de Senancour. Par exemple, dans la vallée d’Oberman, Liszt lit ou plutôt pressent les luttes du héros de Senancour. Il faudrait citer ici toutes les Années : on entend les soupirs des flots du lac de Wallenstadt dans l’Andante placido ou l’ondulation gracieuse de l’eau dans le mouvement dolce con grazia de Au bord d’une source.

Le « franciscain tzigane » tombera singulièrement amoureux du lac de Wallenstadt. A ce sujet, il se livre à un discernement impressionnant sur l’impression diversifiée qu’opère sur son âme les différentes « eaux naturelles » :

 

« J’ai toujours eu une grande prédilection pour les lacs et me fais facilement une intimité avec leurs flots et leur physionomie. Ils sont mieux en harmonie avec le ton de rêverie qui m’est habituel que les grands fleuves ou que l’Océan ; et leur stabilité un peu monotone me retient davantage. Les secrètes confidences de l’âme s’épanchent doucement dans le murmure secret de leurs vagues et souvent je me suis laissé doucement conseiller le rassérènement, la bonté et l’oubli dans mes contemplatives émotions [8] ».

 

L’infinité du paysage est nécessaire pour dilater l’âme. En effet, l’homme que tout semble murer dans sa finitude, confiner dans les limites étroites et angoissantes du fini, se prépare à l’infini par différents moyens : certes, l’intériorité ; mais aussi la nature ; sans oublier l’infini de l’imaginaire (voire des mondes virtuels). Si l’homme aime tant les grands paysages, n’est-ce pas parce qu’ils sont à l’image, certes affaiblie, de l’infinité de son intériorité et, plus encore, la participation du Créateur infini ?

d) Le principe national

Qui dit nature, dit terre et terre natale. La survalorisation du principe national se retrouve dans l’apparition de nouvelles formes littéraires : le roman historique, ce dont témoigne le roman le plus célèbre de sir Walter Scott (1771-1832), Ivanhoë, ou les contes populaires mettant en forme les traditions d’un pays, ce dont témoignent les contes de Hans Christian Andersen (1805-1875) ou des frères Grimm.

 

« Que le sens de la nation se soit ainsi imposé n’est pas qu’un aspect particulier d’un mouvement général. Mais celui-ci, contre la raison chère aux Lumières, revendique les droits de l’imagination et du sentiment, contre le bon sens équilibré et contenu proclame les droits de la passion, contre les tendances à tout niveler sous l’enseigne de la philosophie et contre les tendances à nier les héros des années 1700 exalte précisément ces figures héroïques, le génie, l’homme qui rompt les chaînes du vivre commun, les normes traditionnelles chères aux bourgeois philistins et se lance dans l’aventure […]. Contre les tendances cosmopolites, universalisantes, à édicter des lois abstraites et valides pour tous les peuples, la nation signifie le sens de la singularité de chaque peuple, le respect pour les traditions propres, garde jalousement les particularités de son caractère national [9] ».

 

Un pays se caractérise par sa langue. Et celle-ci présente donc une triple extension, universelle, particulière et singulière. Or, si la théorie romantique a souligné la deuxième, il a aussi développé la troisième : pour Hamann, Herder, Humboldt (les trois « H », qui ne sont pas sans rappeler les trois « H » philosophiques : Hegel, Husserl et Heidegger !), chaque être humain possède sa propre identité ; et le langage se présente comme une expression privilégiée de celle-ci [10].

3) Quelques évaluations du romantisme

Le romantisme n’est pas mort [11]. Nous ne pouvons donc pas nous contenter de le museler en le muséalisant. Il nous faut aussi l’évaluer.

Tout d’abord, le romantisme n’est pas sans affinité avec l’actuelle épidémie du narcissisme [12]. Ce n’est pas un hasard si le type 4 de l’ennéagramme, qui a le plus de propension à se centrer sur son ego, est parfois appelé « tragico-romantique ».

Par ailleurs, pour notre époque fascinée par l’amour-sentiment, la critique hégélienne de l’amour-sentiment caractéristique du romantisme est toujours d’actualité :

 

« [En faisant appel] au sentiment, son oracle intérieur, [il] rompt tout contact avec ce qui n’est pas de son avis ; il est ainsi contraint d’expliquer qu’il n’y a rien d’autre à dire à celui qui ne trouve pas et ne sent pas en soi-même la même vérité ; en d’autres termes, il foule aux pieds la racine de l’humanité, car la nature de l’humanité, c’est de tendre à l’accord mutuel ; son existence est seulement dans la communauté constituée de consciences. Ce qui est anti-humain, ce qui est seulement animal, c’est de s’enfermer dans le sentiment et de ne pouvoir communiquer que par le sentiment [13] ».

 

Enfin, au-delà de ces évaluations psychologique et anthropologique, le romantisme se propose comme une vision du monde et de Dieu. C’est probablement comme cosmologie que le romantisme est le plus fécond, notamment comme vision alternative à l’approche mécaniste du cosmos [14]. D’un mot, le grand bienfait du romantisme, n’est-il pas d’avoir rappelé que le visible est signe de l’invisible et donc que la nature est porteuse d’infini ?

Si le romantisme n’a pas évacué la religion, en revanche, il l’a totalement immanentisée, intériorisée pour en faire une dimension essentielle de la vie humaine.

 

« Ce que nous trouvons ici n’est pas une disparition du religieux, mais un détachement [distaccarsi] de la foi de l’Église, du dogme, de la loi institutionnelle, un autobrisement [frantumarsi] de la forme religieuse centrale, de sorte que le religieux efflue maintenant du centre vers les zones périphériques et s’empare [impadronische] de nouvelles sphères : quelque chose de tellurique se trouve élevé à quelque chose de supraterrestre et de sacré, et ce qui se fait supraterrestre s’offre comme succédané de l’ancien supraterrestre perdu ou soumis en discussion [15] ».

 

Dans un mot qui résume tout (mais qui condamne tout dans la foulée), Jacques Maritain observe, dans son étude sur le premier romantique français, Jean-Jacques Rousseau, que le romantisme « signifie une religieuse éviction de la raison et de ses œuvres, le débridement sacré de la sensibilité, le saint étalement du moi et l’adoration de la primitivité naturelle, le panthéisme comme théologie et l’excitation comme règle de vie [16] ».

Pascal Ide

[1] Dans l’introduction de son anthologie, Jean-Christophe Bailly souligne la différence entre « le romantisme allemand [qui] a été une conception de la vie englobant tous les domaines de la vie et ayant cette totalité pour passion » et le projet de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert où il dénote un « refus de la spéculation », c’est-à-dire une « présentation la plus neutre possible du savoir humain », ne disant rien « de ce qui se passe et de ce qui est passe vraiment entre l’homme et la nature » (La légende dispersée. Anthologie, 1976, Paris, Christian Bourgois, 2001, p. 49).

[2] Sur l’importance de l’influence du romantisme dans l’apparition des Lumières, cf. Mariano Fazio, Storia delle idee contemporanee. Una lettura del processo di secolarizzazione, Roma, Apollinare Studi, 2001, p. 65-70.

[3] Génie du christianisme, L. III, chap. 9.

[4] De la littérature, IIème partie, chap. 5.

[5] Œuvres poétiques complètes, éd. Marius-François Guyard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », Paris, Gallimard, 1963, p. 3 et 4.

[6] Wolfang von Gœthe, Les souffrances du jeune Werther, L. I, 10 mai 1771, trad. Joseph-François Angelloz, coll. « GF » n° 169, Paris, Flammarion, 1968, p. 48 et 49.

[7] Cité par Emile Haraszti, « Franz Liszt », Histoire de la musique, éd. Roland-Manuel, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », Paris, Gallimard, tome 2, 1963, p. 533-570, ici p. 539-540.

[8] Lettre à Carolyne Wittgenstein, 4 juillet 1853, Liszt et ses enfants (Blandine, Cosima et Daniel) correspondance inédite avec la princesse Marie Sayn-Wittgenstein, Paris, 1936 ?)

[9] Federico Chabod, L’idea di nazione, éd. Armando Saitta & Ernesto Sesta, coll. « Biblioteca universale Laterza », Bari, Laterza, 1967, p. 17-18. Traduction personnelle.

[10] Cf. Charles Taylor, « De l’anthropologie philosophique à la polique de la reconnaissance. Entretien de Philippe de Lara avec Charles Taylor », Guy Laforest et Philippe de Lara (éds.), Charles Taylor et l’interprétation de l’identité moderne, coll. « Passages », Paris, Le Cerf, Laval (Québec), Les Presses de l’Université Laval, 1998, p. 360.

[11] Cf., par exemple, Jean Duchesne, Incurable romantisme ? La pandémie culturelle qui défie la nouvelle évangélisation, coll. « Communio », Paris et Les Plans-sur-Bex, Parole et silence, 2013.

[12] Cf. pascalide.fr : « Le romantisme, une racine du narcissisme actuel ».

[13] Georg Wilhelm Friedrich Hegel, Phénoménologie de l’Esprit, trad. Jean Hippolyte, coll. « Philosophie de l’esprit », Paris, Aubier, 1939, p. 59. Hegel affirme aussi que l’incommunicabilité du sentiment ou du moins son incapacité à constituer une communauté.

[14] Cf. Georges Gusdorf, Les sciences humaines et la pensée occidentale. 12. Le savoir romantique de la nature, coll. « « Bibliothèque scientifique », Paris, Payot, 1985. Cf. cours d’histoire de la philosophie de la nature qui est en ligne sur le site.

[15] Ludwig Kahn, Letteratura e crisi della fede, Roma, Citta Nuovà, 1978, p. 50.

[16] Jacques Maritain, Trois réformateurs. Luther, Descartes, Rousseau, Paris, Plon, 1925, note, p. 163.

22.7.2025
 

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