Jalons pour une Histoire de la Philosophie de la nature III-4 Les philosophies de la nature à l’ère scientifique moderne. Popper

B) L’univers de propension selon Karl Popper

« Le terme de propensité [que je traduis ici, à la suite d’Alain Boyer] […] constitue […] le fondement de sa philosophie de la nature [1] ».

Sir Karl Popper veut établir une autre théorie de la causalité, et cette conception en­gage toute une philosophie de la nature [2]. Il y est parvenu progressivement, et réflé­chit encore à cette question, améliorant, précisant sa position à 87 ans !! Il comprend sa position d’abord d’un point de vue historique et la compare à l’autre grande conception que l’on peut globalement qualifier de mécaniste comme nous l’avons toujours fait jus­qu’à maintenant :

1) Exposé historique

Pour Popper, trois conceptions de la causalité se succèdent dans l’histoire, c’est-à-dire depuis le xviie siècle.

« La première et la plus claire théorie de la causalité », estime Popper, est le mécanisme tel qui fut mise en place par Descartes : « toute causalité physique est de l’ordre de l’ac­tion par contact », traduisant l’anglais : « all causation is push [3] ». Dès lors, l’univers est une horloge d’une merveilleuse précision.

La seconde théorie de la causalité est liée à la théorie de l’électromagnétique et à l’in­troduction du concept de champ. On la doit notamment à œrsted, à la suite de Faraday et Maxwell. En fait, estime Popper, cette conception s’inscrit dans la droite ligne du méca­nisme hérité de la mécanique : elle ne fait qu’électrifier « l’horloge cosmique [4]« ! A chaque fois, l’univers est conçu comme un mécanisme d’horlogerie très précis : qu’il s’agisse d’un ensemble de roues dentées s’entraînant les unes les autres ou d’élec­troaimants s’attirant et se repoussant, l’univers est régi par des lois déterminées, ne lais­sant place à aucune contingence et encore moins à la liberté. Les conditions initiales déterminent tout l’avenir : cet univers laplacien est celui de la prédictibilité absolue.

Le passage suivant qui inverse l’ordre d’exposé historique ajoute un premier temps à l’analyse et montre bien que les premières et troisième théories sont identiques quant au fond que, de, surcroît, Popper caractérise de quantitatif : « Il est intéressant de remarquer qu’on ne compte jusqu’à présent que trois types de théories du changement : l’atomisme, qui explique les changements qualitatifs par des changements quantitatifs de la matière ; la théorie aristotélicienne des potentialités et de leurs actualisations, qui est une théorie qualitative ; et la théorie des perturbations (vibrations, ondes) des champs, une théorie qui, comme l’atomisme, cherche à expliquer les changements qualitatifs de manière quantitative, mais grâce à des variations d’intensité plutôt que par le mouvement de la matière étendue [5] ».

La troisième théorie de la causalité introduit, quant à elle, un changement radical de perspective. À partir du théorème d’incertitude mis en place par Werner Heisenberg, comme conséquence nécessaire de la théorie de la mécanique quantique, l’indétermi­nation pénètre au sein de la matière. Entendons-nous bien. Cette indétermination peut s’interpréter de deux manières : soit l’indétermination est subjective et relève donc d’une incapacité du chercheur, d’un manque dans l’état actuel du savoir ; telle est l’opi­nion d’un Einstein et d’autres, comme on sait, qui ont adopté une conception subjecti­viste des probabilités. Soit l’indétermination est objective et indépendante de l’état men­tal du savant : elle exprime une structure du monde. Une telle vision fait voler en éclat l’interprétation déterministe et introduit un nouveau regard sur la causalité. Popper le qualifie de « propensionniste ». Popper propose donc de remplacer la notion de causalité identifiée à la cause motrice univoque, fermée et déterminée du mécanisme par la notion de propension plurivoque, ouverte à l’indéterminée et à la nouveauté : « Le monde n’est plus une machine causale : on peut le considérer maintenant comme un univers de pro­pensions, un processus de déploiement de possibilités en voie d’actualisation, et de nouvelles possibilités [6] ».

Popper a développé la portée épistémologique depuis 1956, mais il n’en a « compris l’importance proprement cosmologique qu’il y a à peine un an [7] », c’est-à-dire depuis 1987 ! Une constatation particulière semble avoir dicté cet approfondissement : il y a, dans la nature, surtout lorsqu’on passe aux édifices macroscopiques et plus encore chez le vivant, une tendance à la croissance des possibilités. À quoi il faut ajouter la théorie du chaos dont il sera parlé plus bas.

En termes probabilistes, on dirait qu’un univers mécaniste, un univers de la causalité est un univers où la propension est déterminément égale à 1, où toutes les autres pos­sibilités ou probabilités entre 0 (impossibilité) et 1 ont été évacuées, niées. « La causalité n’est qu’un cas particulier de propension : le cas d’une propension égale à 1[8] ».

Enfin, Popper n’hésite pas à faire de la théorie mécaniste, déterministe non pas un as­pect de la science, mais une dérive, une « idéologie [9] ».

On trouve dans le Réalisme et la science les différentes raisons qui militent en faveur d’un passage de l’interprétation purement statistique, subjective des probabilités à leur interprétation propensionniste et donc objective [10].

2) Exposé doctrinal

a) Expériences fondatrices

Popper distingue deux sortes de possibilités. Les premières sont les possibilités égales ; les secondes sont les possibilités lestées ou pondérées qui peuvent être inégales. Par exemple, la probabilité pour que sorte une des faces d’un dé ou une autre sont égales : 1/6. Il n’en est plus de même si le dé est pipé. Alors, tel chiffre sortira davantage : elle a comme un poids supérieure ; voilà pourquoi on qualifiera cette nouvelle probabilité, plus grande, de weighted, lestée. Or, l’expérience montre qu’il existe dans la réalité, des pos­sibilités ou des probabilités plus grandes qu’apparaissent certains événements. Cette simple constatation oblige donc à dire qu’il y a des possibles dans la réalité. C’est ce que Popper appelle une propension : une possibilité réelle, ou mieux, une tendance à ce que se réalise tel événement.

Or, il existe une méthode qui permette de déterminer le poids effectif des possibilités pondérées : la méthode statistique. En mesurant la fréquence des occurrences, la mé­thode permet de calculer le poids de possibilité d’un événement qui se répète indépen­damment de l’observateur. Par exemple, si l’on observe depuis de nombreuses années qu’il pleut en moyenne un samedi sur cinq en Juin à Brighton, on pourra dire que le poids de cet événement, à savoir qu’il pleuve un samedi de Juin à Brighton est de 0,2. Dit dans le vocabulaire de Popper : la propension à ce qu’il pleuve un samedi de Juin à Brighton est de 1/5.

Or, la méthode statistique permet de repérer les stabilités, les permanences. Certes, beaucoup de propensions, c’est-à-dire de possibilités réelles, sont nulles ou très petites. Mais ce n’est pas le cas de toutes : l’univers est loin d’avoir épuisé toutes les propen­sions. Et certaines propensions très petites se réaliseront dans certaines circonstances particulières. Et d’en donner un signe amusant : « On agite le gobelet contenant les dés pour garantir l’indépendance de chaque lancer. Mais ce geste pourrait bien avoir une autre signification : perturber la stabilité des conditions physiques, laquelle est une condition mathématique de l’actualisation des très petites propensions [11] ».

b) Ce qu’est la propension

Le terme anglais est traduit par certains propensité, ce qui est doublement domma­geable : il s’agit d’un néologisme ; il fait perdre son retentissement et son origine éthiques. Le terme propension court en revanche le risque d’accusation d’anthropomor­phisme. Il subirait le même sort que le terme aristotélicien d’appétit.

1’) La propension, réalité objective

Tout d’abord, qu’est-ce que la propension n’est pas ? La propension ne désigne pas une réalité actuelle. Pour autant, il ne désigne pas qu’un simple possible irréel. Il n’est pas non plus intermédiaire entre ces deux catégories classiques : il relève de la réalité objective. Voilà pourquoi Popper prend le soin de le distinguer de la probabilité mathé­matique.

En positif, qu’est-ce que la propension ? Popper décrit plus qu’il ne définit la propen­sion : ce qui ne saurait étonner, puisqu’il s’agit d’une notion première. La propension est d’abord une « tendance » à ce que se réalise un certain événement. Cette tendance est in­hérente à la situation.

De plus, cette tendance, c’est-à-dire cette pondération des possibles est stable, pré­sente une invariance. Voilà pourquoi la propension est une propriété interne au réel et non pas interne à l’observateur ou une manière commode de le modéliser. Les propen­sions sont donc « plus que de simples possibilités ». Ce « sont comme des forces qui ga­rantissent la stabilité des fréquences [12] ». Voilà pourquoi ces propensions, ces champs de force sont des réalités objectives. Les probabilités qui les décrivent sont objectives. En ce sens, il faut soigneusement distinguer probabilité mathématique qui est une pro­priété construite par l’esprit et la propension physique qui est une propriété ontologique.

Désormais, la distinction réalité-possibilité ne passe plus entre l’extra-mental et le mental, entre l’ordre de l’être et l’ordre de la raison, mais au sein même de la réalité. Le possible cesse de s’identifier au logique et le réel à l’ontologique. Le nihil obstat apposé par Les principes de philosophie de Descartes à toute notion de potentialité (qui n’est pas possibilité, comme le pensait Leibniz) est enfin levé. Aussi, lorsque Popper fera de l’imprédictibilité une propriété et un signe de la propension, il faudra toujours entendre cette imprédictibilité au sens objectif, comme propriété ontologique du réel, de l’événe­ment.

2’) La propension, réalité cachée

Peut-on encore préciser ce qu’est la propension ? Comme la notion de force introduite par Newton, la propension est une réalité cachée, occulte, c’est-à-dire invisible.

Popper le montre en distinguant objet et situation. L’objet est visible ; la situation est une notion plus globale. Or, les propensions ne sont pas « des propriétés inhérentes à un objet, un dé ou une pièce de monnaie par exemple », mais « des propriétés inhérentes à une situation, dont l’objet en question fait naturellement partie ». Par exemple, la propen­sion d’un chiffre à apparaître 1/6 est une propriété intrinsèque, de symétrie de la situation qui est le lancer de dé. Popper donne un autre exemple qui lui fut proposé comme ob­jection. On fait parfois de la propension à survivre une propriété du seul état de santé de l’individu ; or, cet état est une propriété de l’objet individu ; donc la propension est une propriété de l’objet. Or, remarque Popper, cet état de santé relève de la situation : les progrès de la médecine changent grandement les chances de survie de l’individu ; or, ces progrès font partie de la situation.

C’est ce que montre l’expérience physique. Le physicien sait combien ses résultats dé­pendent de la température et de l’humidité ; or, celles-ci font partie de l’environnement, de la situation. Plus encore, certaines expériences quantiques font directement intervenir la situation. L’expérience de Franck et Hertz mesure l’interaction des électrons avec des atomes de gaz et constate que cette interaction varie de manière discrète avec l’augmen­tation de la tension appliquée aux électrons : l’intensité du courant d’électrons augmente lentement avec la différence de potentiel, puis brusquement s’effondre ; elle recom­mence alors à s’élever doucement jusqu’à un niveau plus élevé, avant de chuter soudai­nement. Ce processus s’explique par la présence de niveaux discontinus d’énergie at­teints par les électrons. L’expérience enregistre donc les propensions des électrons, et cela dans leur interaction avec les atomes.

3’) La propension, ouverture à un avenir indéterminé.

Popper approche encore cette notion de propension non plus seulement à partir de la situation, mais à partir du temps, et plus encore de l’ouverture.

Le déterminisme estime que toute prédiction du futur est déterminé (et mesurable) par le passé. L’avenir est donc fermé. Il n’existe pas de champ des possibles.

En revanche, les propensions sont une propriété de la situation physique globale. Elles ouvrent un avenir impossible à prévoir. Les situations passées ne déterminent pas les situations à venir. Pour Popper, le signe de cette ouverture est la variation permanente des conditions du milieu, de la situation, autrement dit des possibilités objectives : « elles peuvent effectivement changer si, comme tout organisme vivant, nous préférons une possibilité à une autre, ou si nous en découvrons une que nous avions jusqu’alors igno­rée [13] ». Et cette indétermination du futur, là encore, n’est pas une propriété subjective, mais objective : elle n’est pas fonction d’une ignorance éventuellement résorbable. L’avenir est « objectivement non encore fixé », c’est-à-dire « objectivement ouvert [14] ». Or, nous avons vu que la propension était une propriété de la situation et non de l’objet.

4’) La propension, comme tendance à l’actualisation

Et nous en arrivons à la dernière note définitoire : « Le présent peut être décrit comme le procès continu d’actualisation des propensions [15] ». Et, lorsqu’elles s’actualisent, les propensions deviennent des processus réels et disparaissent.

Le possible réel que décrit la propension n’est pas passif, mais comme dit l’anglais, actual, c’est-à-dire actif, effectif. Voilà pourquoi la propension est innovante, ouvre à du nouveau.

Plus tard, Popper propose même de définir tout étant comme l’actualisation d’une pro­pension passée s’ouvrant à une propension nouvelle [16]. Autrement dit, l’être naturel est doublement ouvert vers sa puissance passée et vers un agir futur, ce qui n’est pas sans évoquer, à côté de la distinction puissance-acte une distinction substance-accident.

c) Confirmation la théorie du chaos

En effet, la théorie du chaos, même déterministe, montre qu’à partir de conditions ini­tiales particulières mais très simples, apparaissent des mouvements chaotiques, c’est-à-dire « complètement imprédictibles ». Or, il est impossible d’expliquer cette théorie en postulant que derrière une apparence indéterministe se cache une réalité déterministe. C’est le contraire qui est vrai et que montre la théorie du chaos : la réalité est intrinsè­quement indéterministe, imprévisible.

d) Application à l’évolution

La propension apparaît comme une possibilité de croissance du champ des possibles, comme le moteur secret de la nouveauté. Or, ces propensions se rencontrent dans le monde atomique, ainsi qu’on l’a montré : de nouveaux éléments sont produits dans cer­taines conditions physiques. Cette ouverture est aussi présente dans le monde chimique : tout nouveau composé crée de nouvelles possibilités, permettant la synthèse éventuelle de composés encore inconnus. Et cela est encore plus vrai de la biologie : la créativité de l’univers de propensions l’a « conduit à l’émergence de la vie [17] ».

Le propensionnisme est indéterministe et, pour Popper, redonne sa place non seule­ment à l’indétermination, mais au libre arbitre. « Les situations passées, qu’elles soient de nature physique, psychologique ou les deux, ne déterminent pas la situation à venir [18] ».

3) Réinterprétation philosophique. Aristote ou Leibniz ?

Il est clair et, non seulement les observateurs, mais Popper lui-même en a pleinement conscience, la notion de propension est fort proche de la notion aristotélicienne de puis­sance. « Le programme métaphysique que suggère l’interprétation propensionniste pour­rait être résumé, dans le style concis des cosmologistes ioniens, par la formule : «tout est propension». Ou encore dans la terminologie d’Aristote : «Etre, c’est à la fois être l’actua­lisation d’une propension antérieure à devenir, et être une propension à devenir» [19] ».

L’invisibilité de la propension est une autre manière de dire sa différence d’avec l’acte visible. L’ouverture à un avenir indéterminé est une autre manière de dire sa différence d’avec l’acte déterminé, fixé dans le présent et explicable par le passé.

De la puissance aristotélicienne, la propension retrouve au moins quatre caractéris­tiques qui sont autant de refus des caractéristiques de l’univers galiléo-cartésien : 1. le refus de réduire l’être à la seule actualité, autrement dit la distinction des êtres réels en actuels et possibles ; 2. la relation à la situation ; 3. la relation au temps, donc à l’irréver­sibilité ; 4. la relation à la prévisibilité.

On pourrait résumer en un tableau les caractéristiques originales de la notion de pro­pension face à la conception classique, c’est-à-dire mécaniste de la causalité :

 

 

La causalité dans le mé­canisme

La propension selon Popper

La relation aux étants

Seuls existent les étants en acte ; le mouvement est un état

Il existe des étants réels qui ne soient pas seulement en acte, mais aussi possibles

La relation à la situation

La situation

La situation qui introduit des possibles

La relation au temps

Tout vient du passé : l’avenir est objectivement déterminé

L’avenir a son mot à dire : il est objectivement indéterminé

La relation au détermi­nisme

L’avenir est déterminé et dé­terminé par le passé, fermé à la pluralité des possibles. La prédiction est objectivement possible, même si elle peut être subjectivement difficile

La propension redonne à l’avenir son indétermination ; elle ouvre à plusieurs pos­sibles, de manière créatrice. La prédiction est objectivement impossible

 

On ne peut nier toutefois quelques limites à la conception poppérienne de la propen­sion : elle s’arrête au seuil de la finalité, ou plus exactement de la puissance comme ap­pétit [20]. Popper n’a pas retenu la leçon du Stagirite selon laquelle la puissance est or­dination à l’acte, donc intrinsèquement liée à une finalité. Par exemple, les orbitales ex­ternes non occupées découvertes par le chimiste japonais Kenechi Fukui sont des « pos­sibilités non actualisées », donc des propensions [21]. Cependant, elles n’impliquent pas quelque orientation finalisante. Sans doute Popper craint-il que la conception finaliste ne le fasse retomber dans le déterminisme, tant le finalisme duquel s’est détaché le méca­nisme a hérité de celui-ci l’incapacité à penser la contingence et n’est qu’une caricature à peine ressemblante du finalisme aristotélicien, indissociable de son sens du non-être et donc de la puissance.

Plus encore, Popper semble fasciné par la croissance des possibles : « toutes les pos­sibilités non nulles, y compris celles auxquelles sont attachées des propensions très pe­tites, finiront par s’actualiser, pourvu qu’elles aient le temps de le faire [22] ». Cette horror vacui qui est une horreur des possibilités intermédiaires non réalisées est plus leibni­zienne qu’aristotélicienne : elle est difficilement compatible avec le tri des possibles im­pliquée par la théorie aristotélicienne des finalités. Et cette tendance à rendre actif, voire créatif ses possibles n’est pas d’abord leibnizienne ou bergsonienne, comme l’évoque l’avant-propos d’Alain Boyer [23].

Mais une limite me semble plus importante. En faisant de la propension une possibilité objective liée à la situation et non à l’objet, il me semble que Popper ne peut s’empêcher de retomber dans la conception mécaniste d’un objet entièrement actué. La puissance aristotélicienne est une propriété ontologique inhérente à l’objet, indépendamment de la situation, même si elle ne se déploie que dans cette situation. L’ouverture impliquée par la puissance ou propension trouve son inventivité en soi et pas seulement dans l’autre.

C) La nature comme complexification-centration selon Pierre Teilhard de Chardin

René Latourelle, « Teilhard de Chardin », René Latourelle et Rino Fisichella éds, Dictionnaire de théologie fondamentale, Québec, Bellarmin, Paris, Le Cerf, 1992, p. 1291-1300.

Pierre Teilhard de Chardin, Notes de retraites (1919-1954), Paris, Seuil, 2003.

Pascal Ide

[1] Catherine Chevalley, art. « Propensité », in Encyclopédie philosophique universelle. Les notions philosophiques. Dictionnaire, tome 2, Paris, PUF, 1990, p. 2073.

[2] Karl Popper, Un univers de propension. Deux études sur la causalité et l’évolution [1990], trad. et prés. Alain Boyer, coll. « Tiré à part », Paris, Éd. de l’Éclat, 1992. « Quantum Mechanics without «The Observer» », in Mario Bunge (Éd.), Quantum Theory and Reality, Berlin, Heidelberg, New York, Springer-Verlag, 1967, p. 7-44. Cf. surtout les trois volumes du Postscript to The Logic of Scientific Discovery The Open Universe. An Argument for Indeterminism, Londres, Hutchinson, 1972 (trad. René Bouveresse, L’univers irrésolu. Plaidoyer pour l’indéterminisme, Paris, Hermann, 1984). Quantum Theory and the Schism in Physics, Londres, Hutchinson, 1982. Realism and the Aim of Science, Londres, Hutchinson, 1983. Une application originale au cas chinois François Jullien, La propension des choses. Pour une histoire de l’efficacité en Chine, Paris, Seuil, 1992.

[3] Karl Popper, Un univers de propension, p. 27. Cf. Karl Popper, « Philosophie et physique », in Revue de métaphysique et de morale, n° 2/1987, p. 230-237.

[4] Ibid., p. 44.

[5] Karl Popper, Quantum Theory and the Schism in Physics, p. 165.

[6] Karl Popper, Un univers de propension, p. 41.

[7] Ibid., p. 29. C’est moi qui souligne.

[8] Ibid., p. 43.

[9] Ibid., p. 48.

[10] Karl Popper, Le réalisme et la science, Paris, Hermann, 1990, p. 361-412.

[11] Karl Popper, Un univers de propension, p. 49.

[12] Ibid., p. 33. Souligné dans le texte.

[13] Ibid., p. 39. Souligné dans le texte.

[14] Ibid., p. 40. Souligné dans le texte.

[15] Ibid., p. 40.

[16] Quantum Theory and the Schism in Physics, Londres, Hutchinson, 1982.

[17] Ibid., p. 42.

[18] Ibid., p. 39. Souligné dans le texte.

[19] Karl Popper, Quantum Theory and the Schism in Physics, p. 205.

[20] Même si, à la fin, Popper fait du processus de propension la « combinaison d’accidents et de préférences » (Karl Popper, Un univers de propension, p. 49), et donc semble faire allusion à plus qu’une relation à la situation à une préférence qui pourrait être propriété intrinsèque du vivant ou de l’être naturel.

[21] Ibid., p. 41.

[22] Ibid., p. 42.

[23] Ibid., p. 12 et 13.

15.10.2021
 

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