Ce soir, un cadeau extraordinaire ! (Billet, 27 mars 2020)

Ce soir, à 18 heures, le Saint-Père nous fait un immense cadeau ! Hâtons-nous et entraînons nos proches à notre suite !

Quel don ? Celui de l’indulgence plénière. Rappelons-en le sens. Pour cela, prenons une analogie malheureusement bien de saison : la maladie. Une pathologie entraîne des symptômes et des conséquences. Par exemple, un infarctus du myocarde entraîne des signes (douleur, essoufflement, etc.) et des effets (nécrose partielle du cœur, fatigabilité à l’effort, etc.). Tout en s’attaquant à la cause, le traitement efface les symptômes, mais ne remédie pas toujours aux conséquences.

Or, le péché est une maladie de l’âme (voilà pourquoi nous disons à la messe : « Dis seulement une parole et je serai guéri »). Il entraîne des signes (division d’avec Dieu, culpabilité, etc.) et des effets (sociaux comme l’attiédissement de la charité dans l’Église, et post mortem, à savoir le Purgatoire)

La confession guérit le péché : en me réconciliant avec Dieu, elle fait disparaître les symptômes ; mais elle ne fait pas disparaître les conséquences collectives et la nécessité d’une purification après la mort.

L’indulgence plénière, elle, annule ces conséquences négatives. Concrètement, elle permet à une personne décédée en état de grâce de pouvoir entrer immédiatement « dans la joie de son Maître », dans le bonheur d’être pour toujours unie à Dieu et à toute la famille céleste, donc de court-circuiter le Purgatoire. Nous pouvons la recevoir, pour nous-mêmes ou pour les défunts (mais pas pour les autres personnes vivantes), et nous ne pouvons la demander que pour une seule personne par jour.

Or, ce soir, le pape François a décidé d’accorder cette indulgence plénière – qu’il ne donne usuellement que deux fois par an, à Noël et à Pâques – de manière exceptionnelle, ou plutôt, extraordinaire, à tous les fidèles qui seront unis à lui pendant le temps d’adoration qu’il prendra à 18 heures, sur la place Saint-Pierre.

S’ajoutent deux conditions pour pouvoir en bénéficier. La première est le renoncement à tout péché véniel (c’est-à-dire à tout attachement désordonné, autrement dit encore, la décision ferme de se convertir). La seconde est ce que notre pape appelle la confession de désir : le sincère regret de ses péchés, leur aveu intérieur (comme si nous le faisions au prêtre) et l’intention de bénéficier du sacrement de réconciliation dès que cela nous sera de nouveau possible.

 

Quel cadeau à offrir à soi-même ou à l’une des multiples victimes du virus ! Rendons grâce pour tant de grâces !

Pascal Ide

27.3.2020
 

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