Les 4 sens de la nature Chapitre 8 Annexes 18 et 19 : Sur le marcionisme et Trois réformateurs : Galilée, Bacon, Descartes

Annexe 18. Sur le marcionisme

Contre la thèse fameuse d’Adolph von Harnack (Marcion. Das Evangelium vom fremden Gott, Leipzig, 1924 : Marcion, l’Évangile du Dieu étranger. Une monographie sur l’histoire de la fondation de l’Église catholique, trad. Bernard Lauret, coll. « Patrimoines. Christianisme », Paris, Le Cerf, 2005), reprise par John Knox (Marcion and the New Testament, Chicago, University of Chicago Press, 1942) et renouvelée par Joseph Hoffmann (Marcion, On the Restitution of Christianity: An Essay on the Development of Radical Paulinist Theology in the Second Century, Atlanta, Scholars Press, 1984), les chercheurs actuels retrouvent la thèse patristique selon laquelle Marcion est un gnostique qui a projeté sur la Bible le dualisme manichéen qui déprécie la matière pour ne valoriser que l’esprit séparé (cf., par exemple, Antonio Orbe, « En torno al modalismo de Marción », Gregorianum, 71 [1990] n° 1, p. 43-65 ; « Marcionitica », Augustinianum, 31 [1991], n° 2 p. 195-224 ; Michel Tardieu, « Marcion depuis Harnack », dans Adolf von Harnack, Marcion, l’Évangile du Dieu étranger, p. 419-461).

Annexe 19. Trois réformateurs : Galilée, Bacon, Descartes 

1) La révolution mathématique de Galilée

Le paradigme anthropocentrique ou technocratique relève d’une lecture aussi unilatérale : en l’occurrence, il réduit la nature à son seul sens allégorique ; il ne voit en elle qu’un matériau à transformer par la technique et un objet utile, sans valeur intrinsèque à consommer et jeter ; il réduit le temps au seul présent.

Les historiens des idées ont souvent décrit l’introduction de ce nouveau regard sur la nature qui va conduire au paradigme technocratique [1]. Trois figures, qui sont des savants autant que des philosophes (surtout les deux derniers), ont joué un rôle décisif autant qu’emblématique : l’italien Galilée ; le britannique Bacon ; le français Descartes [2].

Le premier, Galileo Galilei (1564-1642), introduit une nouvelle vision de la nature, authentifiée par une pratique et des résultats révolutionnaires. Il propose une image promise à un durable avenir :

 

« La philosophie est écrite dans ce grand livre – je parle de l’Univers – qui est constamment offert à notre contemplation, mais qui ne peut être lu jusqu’à ce que nous en ayons appris le langage et soyons deve­nus familiers avec les caractères dans lesquels il est écrit. Il est écrit dans le langage des mathématiques, et ses caractères sont des triangles, des cercles et d’autres formes géo­métriques, sans lesquelles il est humainement impossible d’en comprendre un seul mot [3] ».

 

Le mathématicien, physicien et astronome affirme donc que la géométrie est le langage de la nature. Plus encore, il nourrit la conviction qui ne cessera de croître après lui, selon laquelle c’est Dieu lui-même qui a eu l’intention de parler mathématiquement dans la nature : « Mais toi, Seigneur, tu as tout réglé avec mesure, nombre et poids » (Pr 11,20). La science géométrique accomplit donc le dessein de Dieu. Plus encore, elle fait participer à sa science ! Par cette connaissance mathématique de la nature, le savant en sait autant que Dieu sur son œuvre.

Le chrétien Galilée se prendrait-il pour Dieu ? Succomberait-il au même piège, celui de la connaissance totale, par lequel l’antique Serpent a fait tomber nos premiers parents : « Vous serez comme des dieux, connaissant… » (Gn 3,5) ? Le Florentin a prévenu l’objection et répondu :

 

« En extension, c’est-à-dire au point de vue de la multitude des choses intelligibles, qui sont en nombre infini, l’entendement humain est comme rien quoiqu’il puisse saisir un millier de propositions ; car mille au regard de l’infinité est comme un zéro.

« Mais en prenant acte de l’entendement sous l’angle de son intensité, l’expression si­gnifiant la perfection concernant telle ou telle proposition, je dis que l’intellect humain en entend certaines et en a la certitude absolue tout autant que la Nature elle-même et telles sont les sciences mathématiques pures, à savoir la géométrie et l’arithmétique. En de telles sciences, l’intellect divin connaît infiniment plus de propositions, puisqu’il les sait toutes ; mais de ce peu que saisit l’intellect humain, je crois que la connaissance (humaine) égale la divine en certitude objective, puisqu’elle arrive à comprendre la né­cessité, au-dessus de laquelle il ne peut y avoir de certitude plus grande [4] ».

 

Assurément, à cette époque où s’installe toujours plus la conviction que l’univers est infini, Dieu connaît infiniment plus de réalités que l’homme, c’est-à-dire avec une certitude infinie. En revanche, ce que l’homme sait mathématiquement, il le sait avec la même lumière que Dieu. La bibliothèque humaine est moins étendue, mais chaque livre de physique mathématique est rédigé comme les tables de la Loi : avec le doigt de Dieu.

Ce qui entre en scène avec la modernité n’est bien sûr pas la science mathématique (mathesis) qui est connue des Anciens, mais son universalité, sa position comme « norme du vrai » :

 

« Ils [les hommes] tinrent pour certains que les jugements de Dieu échappent de très loin à la prise de l’homme : et cela seul eût suffi à faire que la vérité demeurât pour l’éternité cachée au genre humain ; s’il n’y avait eu la Mathématique [nisi Mathesis], qui s’occupe non pas des fins, mais seulement des essences et propriétés des figures, pour montrer aux hommes une autre norme de la vérité [aliam veritatis normam hominibus ostendisset] [5] ».

2) La révolution pratique de Bacon

Ce que Galilée accomplit en tant que scientifique, Francis Bacon (1561-1626)va en penser les conditions de possibilité anthropologiques. En effet, le philosophe anglais, homme de sciences et homme politique « prend, avec la plus grande discrétion, une décision très lourde qui révolutionne l’anthropologie : l’homme ne peut plus tirer son humanité de la contemplation [6] », mais seulement de son pouvoir. Le premier, Bacon énonce la thèse d’une domination de l’homme sur la nature.

Cette révolution inaugurale en contient deux autres.

  1. La première concerne la finalité : le renversement de la primauté entre contemplation et action. Jusqu’à maintenant, pour un Ancien ou un Médiéval, l’activité la plus haute de l’homme était la contemplation. Avec Bacon et la modernité, désormais, ce qui prime sera désormais l’action. Bientôt, Gœthe placera dans la bouche du docteur Faust cette proclamation qui inverse la parole du prologue de l’évangéliste Jean (cf. Jn 1,1) : « Au commencement était l’action [die Tat] [7] ! » D’ailleurs, juste avant l’on entend : « Au commencement était la force [die Kraft] » et, juste après ce cri, entre Méphistophélès. Comment mieux dire le triomphe démoniaque de la force dérégulée ?

Un signe révélateur est le renversement dans l’interprétation d’un épisode de l’Évangile. Alors que Jésus parle, Marie est à ses pieds, toute attention, et sa sœur Marthe est sur ses pieds, toute action. Et, alors que celle-ci reproche à Jésus de ne pas sermonner sa paresseuse de sœur, elle s’entend rétorquer : « Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée. » (Lc 10,38-42). Suivant une interprétation devenue canonique du pape saint Grégoire le Grand, selon laquelle Marie symbolise la vie contemplative et Marthe la vie active, tout le Moyen Âge a enseigné la supériorité de celle-là sur celle-ci. Il n’en est plus de même à l’époque moderne, l’ordre se retourne [8]. C’est ainsi que le mystique dominicain Louis Chardon condamne sévèrement Marie – « Il est temps que Madeleine sorte de l’enfance » – et loue la prétendue dispersion de Marthe – « La multitude qu’elle embrasse a plus d’union que de dissipation [9] ».

Il y a plus. Au sein de l’action, les Anciens distinguaient deux activités : l’agir, qui transforme l’homme (soi-même par l’éthique, ou la cité, par la politique) ; le faire, c’est-à-dire la technique, qui transforme le réel. Et ils estimaient que le premier, qui a l’homme pour objet, était supérieur au second. Là encore, avec Bacon, s’opère un nouveau renversement de la hiérarchie en considérant l’extension, donc l’efficacité. Alors que la politique ne change, au mieux, que la cité, la technique, elle, s’étend à la nature et bénéficie ainsi à toute l’humanité. Un autre Faust, celui de Marlow, le disait déjà : les souverains ne dominent que leur peuple, la technique, la nature entière [10].

 

Comme Galilée, Bacon fonde cette vision scientifique nouvelle sur une vision théologique. D’abord, il l’envisage comme une réparation de la Chute [11]. En effet, Gn 1 parle de la domination de l’homme sur les êtres naturels. Comme la Chute est la destitution de la création, elle est donc une perte de cette maîtrise sur les créatures. Mais, le Christ est venu apporter le rachat. Et cette rédemption vient par la connaissance dont le but est de « restituer à l’homme et réinvestir celui-ci (pour une grande partie) de la souveraineté et du pouvoir qu’il avait dans l’état primitif où il avait été créé [12] ».

À cette relecture discutable de l’Ancien Testament (cf. p. xxx), Bacon adjoint une relecture des plus surprenantes d’une parole du Christ. Celui-ci nous demande de devenir comme des enfants (cf. Mt 18,3). Or, le chancelier anglais qui se fait ici exégète l’interprète comme une confirmation de l’empire que l’homme possède sur la nature : « L’entrée dans le règne de l’homme qui se fonde sur les sciences n’est presque pas autre que l’entrée dans le royaume des cieux, auquel il n’est pas donné d’accéder si ce n’est sous le masque d’un enfant [13] ».

 

  1. Bacon introduit une deuxième révolution. À cette maximisation de la fin qu’est le pouvoir de l’homme sur la nature répond la violence des moyens. Avant même de transformer la nature, il s’agit de lui soutirer ses secrets, littéralement la torturer pour la forcer à avouer la vérité qu’elle dissimule. Les formules sont célèbres, par exemple : « non pas doucement infléchir [la nature], mais la vaincre, la soumettre et la bouleverser dans ses derniers fondements [14]».

L’idée de faire rimer nature et torture n’est pas absolument inédite : Hippocrate disait que la médecine avait trouvé les moyens de contraindre la nature à livrer les signes des maladies [15]. Toutefois, cette pratique était subordonnée à une finalité spirituelle, alors qu’elle devient maintenant un objectif voulu pour lui-même. Ce passage à la question, au double sens du terme, est l’idée la plus novatrice de Bacon ; elle est, malheureusement, celle qui est le plus passée à la postérité – et d’abord en Angleterre. Par exemple, la violence et l’impudeur baconiennes s’exprimeront dans la révolution industrielle britannique, et les dégâts inouïs qui s’en suivront [16].

3) La révolution métaphysique de Descartes

Le Français Descartes (1596-1650), qui connaît les approches plus pratiques de ses confrères italien et britannique, offrira la vision du monde (à la fois la métaphysique, la cosmologie et l’anthropologie) qui leur manquait. C’est ainsi qu’il va identifier d’un côté la matière (et donc la nature) à l’étendue, c’est-à-dire à la quantité, divisible, mathématisable et, ultimement maîtrisable, et de l’autre, l’âme à la pensée et le savoir à la science mathématique (le critère de la vérité sera désormais l’évidence). Autrement dit, l’auteur du Discours de la méthode – premier texte de philosophie écrit non en latin, mais en langue « vulgaire », c’est-à-dire lisible par le vulgus, « la foule », donc tous – fonde la science de la nature sur une conception dualiste : une matière totalement passive face à un esprit puissamment actif.

C’est à partir de cette vision dualiste que se comprend l’une des phrases les plus fameuses du philosophe français qui est aussi l’une des plus programmatiques : « nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature [17] ». Elle n’est pas originale, puisqu’on la trouve chez Antonio Manetti (1423-1497), mathématicien et architecte italien [18]. Mais le philosophe français va lui donner une portée inattendue. Pourquoi ce redoublement, « maîtres et possesseurs » ? Descartes a étudié le droit. Or, dominium et possessio sont des termes de la technique juridique. Précisément, le droit médiéval distingue la souveraineté politique (dominium) et la possession économique (possessio). C’est ainsi, par exemple que, vis-à-vis de ses vassaux, un seigneur exerce une souveraineté politique et non pas économique ; autrement dit, ceux-ci demeurent propriétaire de leurs biens. En revanche, vis-à-vis des serfs, le seigneur est à la fois maître et possesseur. Par conséquent, la formule cartésienne revient à dire que l’homme traite la nature comme un serf, autrement dit, l’asservit au sens le plus étymologique du terme. L’intuition baconienne d’une mise en esclavage est dorénavant fondée dans une conception totale de la réalité. Il n’y a plus qu’à en tirer les conséquences pratiques : exploiter le plus possible la nature, c’est-à-dire la faire servir à mes fins.

La fièvre de la mathesis universalis va embraser l’Europe : la mathématique va devenir le modèle de toute certitude et de tout savoir [19]. Au point que des philosophes comme Descartes, Spinoza ou Kant, construisent certaines de leurs œuvres majeures comme des traités de physique ou de mathématique, à partir de postulats, théorèmes, démonstrations et lemmes. La mathématique est devenue « une autre norme de la vérité [20] ».

Certes, on voit souvent dans le « comme » de l’expression « comme maîtres et possesseurs de la nature » un aveu de modestie. Mais celle-ci est seulement proportionnelle au développement de la science et de la technique. À l’époque de Descartes, l’homme est encore totalement incapable de soupçonner ce que sera la maîtrise de l’énergie inerte (non animale et non humaine) comme le charbon et bientôt le pétrole. Mais ce ne sera plus le cas au xixe siècle où le scientisme triomphera de pair avec la révolution industrielle.

Certes aussi, aujourd’hui, aucun élève qui peine sur ses tables de multiplication – et aucun chercheur interprétant ses expérimentations à partir des formalismes mathématiques – ne croit être l’œil de Dieu – sauf le physicien Hawking qui termine son livre à immense succès par cette phrase : « à ce moment, nous connaîtrons la pensée de Dieu [21] » – ni pouvoir trouver « la formule de Dieu » – sauf l’auteur d’un autre écrit-événement [22]. Mais ce qu’il ignore, c’est que si son programme comporte de nombreuses heures de « maths », si la majorité des étudiants choisissent les filières scientifiques, si l’on considère que le savoir rigoureux par excellence, c’est la science (entendez la science mathématisée), il le doit à la conviction cartésienne qui rime avec prométhéenne. Quatre siècles plus tard, notre système éducatif peine encore à s’ébrouer de ce modèle dominant autant que dominateur.

[1] L’un des exposés les plus complets, les plus érudits et les plus actuels est celui de Rémi Brague, dans Le règne de l’homme. Genèse et échec du projet moderne, coll. « La cité de l’homme », Paris, Seuil, 2015.

[2] Pour le détail, je renvoie au site pascalide.fr : « Trois réformateurs : Galilée, Bacon, Descartes »

[3] Galileo Galilei, Il Saggiatore, 1623, in Le Opere di Galileo Galilei, Antonio Favaro éd., Firenze, Tipografia Barbéra, 20 vol., 21929-1939, vol. VI, p. 232 : trad. Christiane Chauviré, L’Essayeur de Galilée, coll. « Annales littéraires de l’université de Besançon », Paris, Les Belles Lettres, 1980, p. 141. Cf. Lettres à Fortunio Liceti, janvier 1641, in Opere, vol. XVIII, p. 295 : Galilée, Dialogues et lettres choisies, trad. Paul-Henri Michel, coll. « Histoire de la pensée », Paris, Hermann, 1966, p. 340.

[4] Id., Dialogo dei Massimi Sistemi, fin de la première journée. Cité par Dominique Dubarle, « La méthode scientifique de Galilée », Revue d’histoire des sciences, 18 (1965) n° 2, p. 161-192

[5] Baruch de Spinoza, Éthique, Première partie, Appendice, trad. Bernard Pautrat, Paris, Seuil, 1988, p. 83.

[6] Rémi Brague, Le règne de l’homme, p. 92.

[7] Johann Wolfgang von Gœthe, Faust, trad. Henri Lichtenberger, Paris, Aubier-Montaigne, 1932, v. 1229, 1233, 1237.

[8] Cf. la riche étude du regretté Jean-Louis Chrétien, « La double hospitalité », Jean-Louis Chrétien, Guy Lafon et Étienne Jollet (éds.), Marthe et Marie, coll. « Triptyque », Paris, DDB, 2002, p. 9-53. Cf. site pascalide.fr : « Marthe et Marie. De l’enracinement du don dans la réception »

[9] Louis Chardon, La Croix de Jésus où les plus belles vérités de la théologie mystique et de la grâce sanctifiante sont établies, III, 30, éd. François Florand, Paris, Le Cerf, 1937, p. 543-549.

[10] Francis Bacon, Organon, I, § 129, éd. latin-allemand de Wolfgang Krohn, Darmstadt, Wissenschaftliche Buchgesselschaft, 1990, 2 vol., p. 270.

[11] Cf. Francis Bacon, The Advancement of Learning and New Atlantis, II, vii, 6, éd. Thomas Case, London, Oxford University Press, 1969, II, xvi, 4, p. 159.

[12] Francis Bacon, Organon, II, § 52, p. 610-612.

[13] Francis Bacon, Organon. Aphorismi de interpretatione naturae et regno hominis, p. 80.

[14] Francis Bacon, Parasceve ad historiam naturalem et experimentalem, Aphorisme 5, Werke, éd. James Spedding & Robert Leslie Ellis, London, Longman et al., 1858, tome 1, p. 399.

[15] Hippocrate, De l’art, XII, 3, éd. Jacques Jouanna, Paris, Les Belles Lettres, 1988, p. 240. Cf. Pierre Hadot, Le voile d’Isis. Essai sur l’histoire de l’idée de nature, Paris, Gallimard, 2004, p. 131-132.

[16] Cf., par exemple, Gilles Hiérard-Dubreuil, De quelles agricultures les hommes ont-ils besoin ?, Alençon, Les Éd. du Bien Commun, 2019, chap. 2.

[17] René Descartes, Discours de la méthode, chap. 6, Œuvres complètes, tome 6, p. 61-62.

[18] Ianotii Manetti, De dignitate et excellentia hominis, III, § 35, éd. Elizabeth R. Leonard, Padova, Antenore, 1975, p. 86, l. 14-16.

[19] Sur la mathésis comme modèle de tout savoir à l’époque moderne (mais déjà présent chez les Grecs), cf. David Rabouin, Mathesis universalis. L’idée de « mathématique universelle » d’Aristote à Descartes, coll. « Épiméthée », Paris, p.u.f., 2009.

[20] « aliam veritatis normam hominibus ostendisset » (Baruch Spinoza, Éthique, Première partie, Appendice, trad. Bernard Pautrat, Paris, Seuil, 1988, p. 83).

[21] Stephen W. Hawking, Une brève histoire du temps. Du big bang aux trous noirs, trad. Isabelle Naddeo-Souriau, coll. « Champs », Paris, Flammarion, 1989, p. 220.

[22] Cf. José Rodrigues Dos Santos, La formule de Dieu, trad. Carlos Batista, Paris, Éd. Hervé Chopin, 2012.

14.12.2020
 

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