- c) Une lecture créative ou l’ouverture du texte au monde du lecteur
Cependant, prenons bien garde : la lecture doit non seulement préserver l’altérité du texte mais la rendre active.
Plus encore, le texte a des vertus curatives. Dans Bibliothérapie, le rabbin et philosophe, spécialiste des théories contemporaines de la lecture, Marc-Alain Ouaknin, montre que « lire, c’est guérir » (c’est le sous-titre), ce que le titre résume d’un mot qui est un néologisme éloquent. La thèse est donc simple : l’acte de lecture dénoue les nœuds de l’âme. Je ne vais pas rentrer dans le détail ; je noterai seulement quelques développements de cet ouvrage foisonnant, souvent allusif et jamais systématique.
1’) L’approche de Proust
L’on pourrait faire appel au concept aristotélicien de catharsis des pulsions. Convoquons une autorité plus récente : Marcel Proust dans l’ouvrage magnifique qu’il a consacré à la lecture. Sa thèse est la suivante : « Il est […] certains cas pathologiques pour ainsi dire, de dépression spirituelle, où la lecture peut devenir une sorte de discipline curative ».
Pour expliquer la capacité thérapeutique de la lecture, l’essayiste décrit d’abord la pathologie qui, pour lui, est une aboulie, voire une dépression avec inhibition psychomotrice : « dans certaines affections du système nerveux, le malade, sans qu’aucun de ses organes soit lui-même atteint, est enlisé dans une sorte d’impossibilité de vouloir, comme dans une ornière profonde d’où il ne peut se tirer tout seul, et où il finirait par dépérir, si une main puissante et secourable ne lui était tendue ». Bref, « travailler », « marcher », « manger », « ces différents actes, qu’il serait très capable d’accomplir, il est incapable de les vouloir ». La cause du mal est l’absence d’intériorité, plus exactement l’absence de vouloir d’intériorité : « il existe certains esprits qu’on pourrait comparer à ces malades, et qu’une sorte de paresse ou de frivolité empêche de descendre spontanément dans les régions profondes de soi-même où commence la véritable vie de l’esprit ».
Le traitement présente deux caractéristiques : 1. la première est une sollicitation autre que soi, extérieure : « sans cette intervention étrangère, ils vivent à la surface dans un perpétuel oubli d’eux-mêmes, dans une sorte de passivité qui les rend les jouets de tous les plaisirs ». 2. La deuxième est la réception au sein de son intimité : « Or, cette impulsion que l’esprit paresseux ne peut trouver en lui-même et qui doit lui venir d’autrui, il est clair qu’il doit la recevoir au sein de la solitude hors de laquelle […] ne peut se produire cette activité créatrice qu’il s’agit précisément de ressusciter en lui ». 3. Quelle sera donc la réalité à la fois extérieure à sa capacité créatrice et en même temps suffisamment intérieure pour pouvoir aider à sa production ? « Ce qu’il faut donc, c’est une intervention qui, tout en venant d’un autre, se produise au fond de nous-mêmes, c’est bien l’impulsion d’un autre esprit, mais reçue au sein de la solitude. Or, […] c’était précisément là la définition de la lecture, et […] à la lecture seule elle convenait ». Certes, la lecture ne cause pas le mouvement de la volonté ; elle « n’agit qu’à la façon d’une incitation », elle est cause adjuvante [1].
2’) Une preuve plus globale
Pour être suggestive, la proposition proustienne est représentative d’une vision limitée de la blessure de l’âme. Généralisons son propos autour des trois grands mécanismes de la blessure : désunité, fermeture, répétition [2].
a’) Le livre unifie
Le texte s’approprie ; mais, en retour, la lecture me permet de m’approprier mon identité. Il faudrait mobiliser ici les travaux de Paul Ricœur dans Temps et récit.
Le livre guérit car il permet de mettre en récit ; or, narrer sa vie, c’est lui donner une unité ; or, la blessure broie l’unité de l’être humain. Plus encore, je n’ai véritablement accès à mon propre temps qu’en l’interprétant ; or, c’est ce que permet le fait de réciter, narrer.
Proche de l’unité, la sécurité : « la lecture offre au lecteur, par identification et ‘coopération textuelle’, par appropriation et projection, la possibilité de découvrir une sécurité matérielle et économique, une sécurité émotionnelle, une alternative à la réalité, une catharsis des conflits et de l’agressivité, une sécurité spirituelle [3] ».
b’) Le livre ouvre
Le livre ouvre à du nouveau, fait du neuf avec le lecteur. En effet, il est la rencontre de la créativité de l’auteur avec celle du lecteur ; or, de deux jaillit l’un, irréductible, nouveau :
« Le texte est le lieu d’une expérience singulière, privilégiée, d’une récréation dont chaque lecteur peut devenir le centre, pour peu qu’il veuille sortir de cette passivité où il s’appauvrit, qui l’isole du texte dont le sens lui échappe toujours en grande partie et nécessairement, puisque fixé par l’auteur, n’appartenant qu’à l’auteur, le lecteur n’y a aucune part. Que le lecteur ébloui ou ennuyé d’une histoire faite ailleurs avec laquelle il n’a pas maille à partir. Qu’il sache seulement que le texte lui parle de lui et de sa propre histoire et aussitôt lui apparaîtront des sens possibles. Le lecteur apprendra que le texte lui apporte dans un langage déjà codé, qu’il n’appartient qu’à lui de décoder, le souffle nocturne de sa vie la plus lointaine, ensevelie, indicible. C’est dire qu’il n’y a pas un sens fixé du texte, que la vérité du texte est partout et nulle part, que chacun a le pouvoir de faire exister des sens, de décider des sens [4] ».
Le philosophe, mathématicien et psychanalyste Marc-Alain Ouaknin donne un exemple d’ouverture à partir du fameux O On, traduisant Ex 3,14, c’est-à-dire le don que Dieu fait de son propre nom :
« Quand on sait que le O On des Septante traduit le yhvh de la Bible hébraïque, on comprend que c’est de Dieu que nous devons prendre soin. Autant dire que nous devons ‘soigner’ particulièrement ce qui n’est pas malade et ce qui n’est pas mortel en nous. Ainsi le regard du Thérapeute n’est pas tourné d’abord vers la maladie ou le malade, mais vers ce qui est hors d’atteinte de la maladie et de la mort en lui. Philon précise bien : ‘prendre soin de l’Être’ et non pas de ‘mon’ être ou de ‘son’ être […]. L’Être n’est pas ‘quelque’ chose, mais un Espace, un Ouvert qu’il s’agit de garder libre. […] Prendre soin dans l’homme de ce qui échappe à l’homme […]. La guérison nous est donnée par surcroît [5] ».
c’) Le livre fait sortir de la répétition
Plus globalement, la bibiothérapie travaille d’abord sur le temps, non pas le temps calendaire, mais le temps raconté dont parle Paul Ricœur. Le récit permet de s’approprier son temps, son histoire : « Le temps devient temps humain dans la mesure où il est articulé de manière narrative [6] ». Or, la blessure nous arrache à notre identité, transforme notre histoire en répétition ou en fatalité incontrôlable. Par exemple, l’un des symptômes centraux de la dépression est la perturbation de la capacité à anticiper [7] ; or, le futur est une des trois dimensions du temps ; c’est donc que cette pathologie touche l’appréhension du temps. De plus, le déprimé est dans la répétition : « Par rapport au temps, le déprimé est un homme ligoté, astreint au ressassement et à la répétition de mêmes pensées pénibles et dévalorisantes [8] ».
Plus généralement, il existe trois formes de temporalité pathologiques : à l’égard du présent, le schizophrène ; du passé, le mélancolique et à l’égard du futur, le maniaque [9].
En ce sens, le texte ne fait pas que m’ouvrir à moi ou me rendre à moi-même, après que je l’ai rendu à lui-même ; il m’ouvre à autre que moi.
3) Conseils pratiques
Tirons de cette étude plus théorique de la lecture quelques règles pratiques, j’allais dire déontologiques, sur le comment lire ?
- a) Honorer le texte
Recevons le texte à lire comme un don. Un certain nombre de moyens peuvent nous y aider.
Sachons aussi respecter celui qui est en train de lire.
Faut-il rappeler le ternaire : profession, détente, contemplation ?
Enfin, aller aux textes mêmes plutôt qu’aux commentateurs. Et aux grands textes.
- b) Duc in altum. Lire où cela résiste à la compréhension immédiate
Aujourd’hui, on pense qu’un ouvrage digne d’intérêt se lit d’un jet. Inversement celui qui résiste à la compréhension est soit mal écrit soit trop difficile et « pas fait pour moi ». Et si c’était le contraire qui était vrai ? Un livre qui se comprend et s’épuise à la première lecture ne mérite pas d’être lu… Préférez-lui un magazine jetable.
- c) Lire ou plutôt s’arrêter où cela blesse
Toute lecture a tendance à éviter ce qui la retarde, entrave le mouvement d’une interprétation transitive et rapide.
- d) Répéter
Kierkegaard nous a appris que la répétition est au cœur de la liberté. « Tout texte est une flèche » aimait dire Paul Beauchamp. Comme souvent dans l’œuvre de cet infatigable lecteur de la Bible, sous peu de mots, se cache une vérité précieuse.
4) Application à la lecture du Livre des livres, la Bible
Et si c’était l’occasion pour nous, catholiques, de nous réapproprier l’Écriture Sainte ?
- a) L’objectivité du texte
1’) Le livre ouvert
C’est ce que dit la belle expression : la Bible est un livre ouvert. Ce qui ne signifie pas qu’elle le soit d’emblée. Au contraire, elle est un ouvrage scellé qui s’ouvre à celui qui accepte de s’ouvrir à elle.
À trois reprises au moins, elle est décrite comme telle. Isaïe décrivant l’infidélité de Jérusalem comme la surdité d’un cœur pour lequel le livre est scellé (Is 29). Le livre de l’Apocalypse dit que l’Agneau égorgé est seul digne de « prendre le livre et d’en ouvrir les sceaux » (Ap 5,9). Enfin, le récit d’Emmaüs (Lc 24) montre en acte l’ouverture du livre et de son sens.
2’) Lire où cela blesse
Mais le livre ouvert ne doit pas devenir un livre lisse, insignifiant. Or, il est bien des manières, aujourd’hui comme hier, de neutraliser la voix qui s’élève de ce vieux texte, ainsi qu’on l’a vu.
Il y a, dans le cas de la lecture croyante, la tentation de fuir, ou de censurer, les éléments du texte qui semblent problématiser la foi, contredire ce que l’on tient pour le sens spirituel. Il n’est pas sûr en effet que cette dernière lecture reçoive toujours suffisamment le choc de ce qu’elle lit. C’est par exemple le cas de tout ce qui touche le rapport à la violence. Perçoit-on ordinairement le scandale que comporte le récit de la sortie d’Égypte, où le salut d’Israël a pour contrepartie la mort des premiers-nés d’Égypte ? Maintient-on, quand on lit et commente avec bonheur la théophanie du chapitre 19 du 1er livre des Rois, la mémoire de la conclusion sanglante de l’épisode du Carmel ? S’arrête-t-on, dans les évangiles, aux éléments scandaleux qui figurent dans un certain nombre de paraboles de l’évangile de Luc ? Entend-on, dans les mêmes évangiles, les annonces du jugement que la miséricorde prononcée à travers la personne du Christ ne supprime pas, mais donne d’affronter dans la nouveauté du salut ?
De plus, le risque de cette lecture épurée est certes, la fusion lénifiante ; c’est aussi, plus gravement, la lecture « fondamentaliste » : celle-ci, au fond l’ignore, en se condamnant à interpréter le texte en-deçà de ce qu’il énonce avec une finesse qui peut être éprouvante avant d’être source de lumière.
Le remède concret pour rejoindre le texte biblique dans son altérité et pour nouer avec lui un vrai dialogue, est donc, plus que jamais, de lire où cela blesse. L’exégète Jean-Louis Ska, dans on Introduction à la lecture du Pentateuque, déclare s’intéresser aux « sauts », « fractures », « solutions de continuité », « tensions », « contradictions » repérables dans les textes ; il affirme que « l’histoire de la formation du Pentateuque constitue le message même du Pentateuque, parce que son histoire est une l’histoire de mort et de résurrection, l’histoire du peuple d’Israël ressuscité après l’exil [10] ».
Augustin consacre des pages magistrales à la question des obscurités du texte et à la manière d’en traiter dans la lecture [11]. Un bon exemple contemporain, simple, est dernier livre de Paul Beauchamp : Cinquante portraits bibliques est une leçon de lecture exemplaire, qui enseigne les vraies questions à poser au texte, instruit avec sagesse à écouter ce que la lecture a tendance à contourner ou à interpréter trop vite, avec une hautaine assurance.
3’) La fréquentation et la familiarisation
Lire la Bible et elle d’abord. « il y a plus de vérité à adhérer à la manière abrupte et radicale dont s’exprime la Bible » que de croire la servir en puisant dans les savoirs, même bons et utiles, de notre psychologie ou de notre sociologie, pour réduire ses étrangetés [12].
4’) Lecture intégrale
Toute lecture ajustée passe par une lecture intégrale.
Le même ouvrage, Cinquante portraits bibliques enseigne de façon éminente comment précisément fréquenter le livre total : à partir de ses parties. Car on ne rejoint l’universel qu’à partir de la fréquentation du particulier. Ces portraits bibliques, certes, sont choisis ; mais ils sont aussi… de choix. Voyons comment on peut faire l’expérience de l’unité de la Bible à partir d’un exemple : « Moïse ayant accompagné le peuple jusqu’à la terre promise, lui annonça qu’il la perdra (Dt 31, 14-29). Plus tard, Jérémie, ayant fait la même annonce, a vécu l’heure de cette perte [13] ». De même, Elie emporté au ciel dans un char de feu entre en dialogue avec Jésus non seulement à l’heure de la transfiguration, mais plus encore à l’heure de la passion : « la Bible prise en son entier nous donne à lire le contraste entre Elie qui échappe à la mort et le fils de Dieu qui la subit, comme pour payer la dette contractée par Elie. C’est précisément au Calvaire que les moqueurs feignent d’attendre le retour d’Elie, qui sauverait Jésus. Elie a donné ce jour-là son dernier message : en ne montrant rien et en se taisant, Élie et Jésus se sont réunis [14] ».
- b) La pluralité de lectures
1’) Le fait
On constate aujourd’hui une démultiplication des lectures de la Bible qui atteste une productivité du texte.
Plusieurs études récentes montrent que la lecture chrétienne s’est de nouveau rendue sensible à cette implication du lecteur. Diverses études ont fini par en imposer la réalité, soit par le truchement d’une prise en compte du régime liturgique d’énonciation de la Bible, soit par le biais d’une exégèse se mettant à écouter, dans la lettre du texte, cette proposition [15]. De même la structure parabolique de textes bibliques est invoquée dans des analyses centrales de Paul Ricœur. Enfin, tout récemment, divers auteurs ont fait converger leurs analyses vers la définition de la Bible comme « parole adressée [16] ».
2’) Les causes
Le pluriel jaillit d’une double source, objective et subjective : d’une part, il est lié à la nature du sens visé par le texte biblique, comme parole de Dieu, introduisant à un mystère divin inépuisable; d’autre part, il ne se sépare pas de la capacité du lecteur – thématisée si souvent par le texte biblique lui-même – à entrer dans les pensées de Dieu.
- c) La nécessaire appropriation
Tout ceci signifie aussi que, ce disant, nous introduisons dans l’acte de lecture un principe éthique. Il s’agit bien, en lisant, de faire l’expérience de l’autre, qui ne se trouve qu’en passant par l’épreuve du « chercher », qui ne va pas sans délai, sans labeur, sans déception, sans surprise aussi. Ce « chercher » se dit, en langage biblique, « écouter ». Il ne concerne pas simplement la lecture spirituelle du texte, menée explicitement dans un cadre ecclésial. La lecture de tout grand texte a à voir avec cette disposition.
- d) La croissance infinie
L’étude de Pier Cesare Bori a remarquablement ravivé, dans L’interprétation infinie, cet aspect de la lecture chrétienne des Écritures dans la tradition. En effet, il part des mots de Grégoire le Grand : « … en un certain sens, l’Écriture grandit avec ceux qui la lisent », elle-même commentée par la vision du char d’Ezéchiel [17].
5) Conclusion
En 1962, Umberto Eco faisait paraître un ouvrage dont le titre allait rapidement devenir célèbre : l’œuvre ouverte [18]. Retenons l’expression plus que le développement de l’auteur. Qu’entendre par là ? Je dirai volontiers deux choses. Ouvert peut s’entendre en un sens passif et actif : le livre est ouvert et le livre ouvre. Et la Bible est le livre ouvert par excellence ; celui qui m’ouvre aussi par excellence.
Il est ouvert à celui qui veut prendre la peine de le déchiffrer, de le désceller : cela correspond au travail d’accueil de l’ouvrage dans son contenu objectif qu’il importe avant tout d’opérer.
Ensuite le livre ouvre, car toute lecture est une appropriation créative. Personne ne peut jamais dire en ouvrant un livre comment il sera lorsqu’il le fermera. Quand on pense aux changements que certaines lectures ont engendré après leur lecture. Par exemple, la juive Edith Stein, lorsqu’elle a refermé la Vida de Thérèse de Jésus aurait dit : « C’est la vérité ». Six mois plus tard elle était baptisée catholique. C’était en 1921 ; probablement le 9 août 1942, elle mourrait à Auschwitz et fut récemment canonisée et déclarée co-patronne de l’Europe par Jean-Paul II.
Mais la dynamique ternaire du don permet de sortir de ce qui pourrait devenir un mortel face-à-face entre l’œuvre et le lecteur et complexifie le schéma.
Pascal Ide
[1] Marcel Proust, Sur la lecture, Arles, Actes Sud, 1988, p. 34-37.
[2] Cf. Pascal Ide, Mieux se connaître pour mieux s’aimer, Paris, Fayard, 1998, 2e partie.
[3] Marc-Alain Ouaknin, Bibliothérapie. Lire, c’est guérir, coll. « La couleur des idées », Paris, Seuil, 1994, p. 20.
[4] Serge Viderman, Le céleste et le sublunaire, coll. « Le Fil rouge. Section 1, Psychanalyse », Paris, p.u.f., 1977, p. 44.
[5] Jean-Yves Leloup, Prendre soin de l’être. Philon et thérapeutes d’Alexandrie, Paris, Albin Michel, 1993, p. 84-87.
[6] Paul Ricœur, Temps et récit. Tome I. L’intrigue et le récit historique, coll. « L’ordre philosophique », Paris, Seuil, 1983, p. 17.
[7] Cf. Yves Pélicier, art. dans L’Anticipation, clé du temps du déprimé, Paris, Euthérapie, 1991, p. 6s.
[8] Ibid., p. 12.
[9] Cf. René Ebtinger, « Phénoménologie et psychiatrie », Pierre Fédida (éd.), Phénoménologie, psychiatrie et psychanalyse, Paris, Echo-Centurion, 1986, p. 79-122. Cf. aussi Kimura Bin, Écrits de psychopathologie phénoménologique, trad. Joël Bouderlique, revue par François-Charles Bideaux, coll. « Psychiatrie ouverte », Paris, p.u.f., 1992, p. 157s.
[10] Jean-Louis Ska, Introduction à la lecture du Pentateuque. Clés pour l’interprétation des cinq premiers livres de la Bible, Rome, 1998, trad. Frédéric Vermorel, coll. « Le livre et le rouleau » n° 5, Namur, Lessius, 2000, p. 8-9.
[11] Cf., notamment, S. Augustin, De Doctrina Christiana, dans Œuvres de saint Augustin. 11, Le magistère chrétien, trad. Combès et Farges, coll. « Bibliothèque augustinienne », Paris, Desclée, 1949, L. II, ch. 6 et 7, p. 245 et s.
[12] Paul Beauchamp, Cinquante portraits bibliques, Paris, Seuil, 2000, p. 29-30.
[13] Ibid., p. 195.
[14] Ibid., p. 169.
[15] Cf., par exemple, Jean-Pierre Sonnet, La Parole consacrée. Théorie des actes de langage, linguistique de l’énonciation et parole de la foi, Bibliothèque des Cahiers de l’Institut de Linguistique de Louvain, 1984, p. 25.
[16] Jean-Louis Souletie et Henry-Jérôme Gagey (éds.), La Bible, parole adressée, coll. « Lectio divina », Paris, Le Cerf, 2001.
[17] Pier Cesare Bori, L’interprétation infinie. L’herméneutique chrétienne ancienne et ses transformations, 1987, trad. François Vial, coll. « Passages », Paris, Le Cerf, 1991.
[18] Umberto Eco, L’œuvre ouverte, 1962, trad. Chantal Roux de Bézieux, avec le concours d’André Boucourechliev, coll. « Pierres vives », Paris, Seuil, 1965.