Harry Potter et le Prince de sang mêlé
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Thème (s):
Bien, Courage, Mal
Date de sortie:
15 juillet 2009
Durée:
2 heures 32 minutes
Directeur:
David Yates
Acteurs:
Daniel Radcliffe, Rupert Grint, Emma Watson

 

 

Harry Potter et le Prince de sang mêlé est un film d’aventure fantastique américano-britannique réalisé par David Yates, 2009. Avec Daniel Radcliffe, Rupert Grint.

Thèmes

Bien, courage, mal.

Sous couvert de divertissement, le cycle des aventures du jeune sorcier de Poudlard ne banalise-t-il pas la magie et ne fait-il pas le jeu du satanisme ? L’avant-dernier opus apporte une réponse convaincante.

Cette réponse, disons-le  d’emblée, est : non ! Au sein d’un récit toujours limpide et riche en suspense, les Harry Potter et plus encore Le Prince de Sang-Mêlé tressent trois fils.

Le premier, plus psychologique, met en scène un orphelin résilient. Élevé par une famille indigne, Harry trouve l’énergie pour rebondir, certes en lui mais d’abord à travers ces tuteurs dont parle Boris Cyrulnik qui sont autant de figures paternelles : Hagrid, Sirius Black et surtout Dumbledore. Par ailleurs, accompagnant la croissance de Potter, donc l’entrée dans l’adolescence, le cinquième tome en décrit le versant révolté et le sixième le versant amoureux – le film étant presque trop « twilightisé ».

La deuxième tresse est plus éthique. La saga raconte le coûteux mais fructueux apprentissage d’une vertu particulièrement admirée par J.J. Rowling, le courage, mais aussi celui de la justice, de la fidélité, de l’amitié. Et ce sixième opus va jusqu’à donner en exemple l’acte héroïque par excellence, le don de la vie : l’admirable sacrifice d’Albus Dumbledore.

Enfin, ces romans et films de délassement plaisent aussi parce qu’ils ouvrent à une réflexion métaphysique, ici sur le mal : le mal subi de la tristesse (les Mange-morts ne seraient-ils pas une personnalisation de l’épreuve de la dépression traversée par l’auteur ?) et de la mort des êtres chers (en ritualisant la mort du directeur aimé de Poudlard, le roman – beaucoup plus que le film – laisse un espace pour que la tristesse soit formulée et le deuil accompli) ; et, plus encore, le mal voulu, le péché. L’on découvre comment Voldemort-Jédusor choisit la voie des ténèbres pour acquérir le pouvoir et l’immortalité. Superbe trouvaille de l’horcrux qui ne déchire l’âme que parce qu’elle s’est déchirée en assassinant. Cette claire séparation – qui appelle un choix dramatique et parfois même tragique – entre magie noire et magie blanche, conjure définitivement toute suspicion de satanisme (1).

Pour autant, l’auteur – qui dit croire en Dieu – ne va pas jusqu’à doubler cette métaphysique du mal d’une dimension religieuse. Même si Harry présente quelques traits des super-héros messianiques, comme la prophétie, les pouvoirs, la solitude et, au moins durant sa mission, le célibat, la perspective demeure humaine. Reprenons la typologie de la dernière rubrique : Harry Potter appartient au genre de la fantaisie. Or, la littérature féerique se distribue en trois pôles ou trois tendances : l’un, explicitement ou implicitement, chrétien, pointant vers une transcendance (par exemple Les Chroniques de Narnia ou Le Seigneur des anneaux) ; l’autre, panthéiste et parfois même anti-chrétien (par exemple La croisée des mondes) ; un troisième, humaniste, proposant une initiation au métier d’homme sans être initiatique. La saga Harry Potter en est une illustration de grand talent.

 

Cf. l’analyse positive de Gaetano Vallino, « Décors apocalyptiques et résultats convaincants pour le film Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé », L’Osservatore Romano, 13-14 juillet 2009. Cf. aussi les articles d’Isabelle Rak et de Bart Koet dans la revue Communio, 33/6 (novembre-décembre 2008).

Pascal Ide

L’étau démoniaque de Voldemort se resserre sur l’univers des Moldus et le monde de la sorcellerie. Poudlard a cessé d’être un havre de paix, le danger rode au coeur du château… Mais Dumbledore est plus décidé que jamais à préparer Harry à son combat final, désormais imminent. Ensemble, le vieux maître et le jeune sorcier vont tenter de percer à jour les défenses de Voldemort. Pour les aider dans cette délicate entreprise, Dumbledore va relancer et manipuler son ancien collègue, le Professeur Horace Slughorn, qu’il croit en possession d’informations vitales sur le jeune Voldemort. Mais un autre « mal » hante cette année les étudiants : le démon de l’adolescence ! Harry est de plus en plus attiré par Ginny, qui ne laisse pas indifférent son rival, Dean Thomas ; Lavande Brown a jeté son dévolu sur Ron, mais oublié le pouvoir « magique » des chocolats de Romilda Vane ; Hermione, rongée par la jalousie, a décidé de cacher ses sentiments, vaille que vaille. L’amour est dans tous les cœurs – sauf un. Car un étudiant reste étrangement sourd à son appel. Dans l’ombre, il poursuit avec acharnement un but aussi mystérieux qu’inquiétant… jusqu’à l’inévitable tragédie qui bouleversera à jamais Poudlard…

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