Halte au ressentiment !

Le ressentiment est l’une des émotions les plus toxiques. L’un de ses synonymes, rancœur, ne renvoie-t-il pas au cœur ranci ?…

1) Illustration cinématographique

Un dessin animé, Kirikou et la sorcière [1], illustre assez bien le processus du ressentiment [2].

Lorsqu’un petit garçon, Kirikou, naît dans son village, il apprend aussitôt de la bouche de sa courageuse mère que son père et ses frères sont morts en affrontant une méchante sorcière, Karaba, qui terrorise le village en lui envoyant ses fétiches guerriers et panoptiques, et l’asservit, en exigeant de lui tous ses bijoux et l’affamant (toute la verdure périt sur son passage) et l’assoiffant (la source du village est bouchée). Si Kirikou est tout petit en taille, il n’est pas petit en courage. Déjà, il a interpellé sa mère pour sortir de son ventre. Il décide de s’affronter à la sorcière pour retrouver son papa. Il se pose aussi la question à maintes reprises : « Pourquoi Karaba est-elle si méchante ? ». Personne ne pouvant lui répondre, il décide de rendre visite, sur le conseil de sa mère, à son grand-père, un sage qui habite de l’autre côté de la colline de Karaba. Son grand-père lui révèle alors que Karaba n’est pas si méchante : elle n’a pas mangé les hommes, c’est là une interprétation des villageois terrorisés ; elle n’a pas envoyé la bête qui a bloqué la source. Demeure toutefois qu’elle est méchante et terrifie le village. Mais cela vient de ce qu’elle a une énorme épine enfoncée dans son dos depuis très longtemps. De plus, l’épine est inaccessible (elle se trouve au milieu du dos), impossible à ôter (elle est profondément enfoncée) et invisible (peut-être Karaba l’a-t-elle oubliée). Et, même si elle s’en souvenait, elle ne voudrait pas qu’on lui ôte son épine, tellement l’enfoncement fut douloureux ; de fait, l’ablation par Kirikou la fera hurler de douleur, au point que le hurlement sera entendu sur tout le territoire. Enfin, sans amis, Karaba ne peut bénéficier d’aucune aide.

Kirikou décide alors de lui ôter l’épine. Et réussit. Karaba cesse instantanément d’être méchante et la sorcière redevient la belle femme qu’elle n’a jamais cessé d’être…

2) Qu’est-ce que le ressentiment ?

Le ressentiment intéresse l’histoire [3], la philosophie, en particulier Nietzsche [4] et Max Scheler [5], et la psychologie. Le psychiatre Christophe André, qui lui consacre un chapitre d’un de ses ouvrages, ne le définit pas, mais en tente une analyse plutôt fine [6]. Systématisons-la.

Le ressentiment est avant tout un sentiment. Ou plutôt un état d’âme, c’est-à-dire un sentiment de fond qui prend toute la place.

Il relève de la colère. Mais c’est une colère particulière. Celle-ci se caractérise d’abord par son caractère chronique : « Le ressentiment est une façon de diluer sa colère, de l’étaler dans le temps ». L’extension temporelle se transforme en extension synchronique : il prend « toute la place disponible en nous [7] ».

Ensuite, le ressentiment « est une colère qui évite d’exploser [8] ». Et donc est maintenue.

Par ailleurs, c’est une colère déresponsabilisante et donc accusatrice : dès lors l’événement douloureux, voire injuste, au lieu de susciter de la tristesse ou de la colère habituelle, éveille de l’hostilité et de l’amertume [9]. L’on a ainsi montré que la tristesse conduit à juger négativement seulement les situations, alors que la colère conduit à juger négativement les personnes [10].

En outre, le ressentiment est lié à une impression d’impuissance à réagir : « Pourquoi êtes-vous méchant ? – Parce que je n’ai pas la force d’être bon [11] ».

Souvent, le ressentiment est lié à une mémoire sélective : « Est-il possible, pendant près d’un demi-siècle, de n’observer qu’un seul côté de la créature qui partage notre vie [12] ? » Cette question se pose bien entendu d’un couple.

Bref, le ressentiment conduit à une attitude qui ressemble fort à une lamentation : celui qui éprouve du ressentiment se plaint.

3) Effets négatifs

On a constaté que la colère – ainsi que le ressentiment – est un sentiment racket qui tente de réguler d’autres états d’âme douloureux [13].

Certes, exprimer sa colère ou sa lamentation est efficace à très court terme, car au moins la personne n’a pas la frustration de ne pas agir [14]. Mais, sur le long terme, l’hostilité envers autrui est toxique. D’abord, elle est cardiotoxique et accroît le risque de mort subite [15] ; a fortiori, les colères ressenties et non exprimées, donc les ressentiments engendrent des effets négatifs sur le cœur [16].

La colère et le ressentiment augmentent la douleur [17]. Qui n’en a d’ailleurs fait l’expérience ? Une rage de dent dispose moins à la patience.

La colère démesurée engendre aussi des effets dangereux sur les autres, notamment en termes de sécurité publique : ainsi les « rages au volant » accroissent les accidents, les infractions, les altercations et jusqu’aux homicides [18]. Les causes sont multiples. Les premières sont intérieures à la personne : le sentiment d’autonomie jusqu’à la toute-puissance accru par la puissance de la voiture.

Les secondes sont intérieures à la voiture, comme une musique agressive qui excite.

Les troisièmes sont extérieures. D’abord les autres, avec leurs erreurs ou simplement leur manière d’être différente (rouler moins vite que soi). Ensuite, les situations accidentelles (embouteillage, accident) ou habituelles (limitation de vitesse, difficulté de stationner) [19].

4) Quelques causes

Certaines dispositions intérieures favorisent le ressentiment, les colères rentrées.

Le ressentiment est plus fréquent chez les personnes fragiles (par exemple les phobiques sociaux) ou timides [20]. Il en est de même chez les personnes boulimiques, les conduisant à des crises de fureur alimentaires [21]. Dans certaines dépressions, plus marquées par l’hostilité que par la tristesse, on rencontre le ressentiment. Par exemple chez des misanthropes. L’on rencontre toujours la douleur morale caractéristique de la dépression [22].

Les hommes sont plus disposés à la colère que les femmes, parce qu’ils sont plus soumis aux sentiments rackets, ont plus de mal, en cas de stress, à se dire tristes ou craintifs [23]. En revanche, ce que l’on appelle la corumination (le ressentiment entre amis) existe plus entre femmes qu’entre hommes (du moins, les femmes le reconnaissent-elles plus volontiers) [24].

5) Quelques remèdes

Une première mauvaise issue est le refoulement. Ecarter l’état d’âme amer accroît encore plus la sensibilité à la douleur [25]. Une seconde tentative désastreuse consiste, tout à l’inverse, à vider son sac. Nullement cathartiques, les séances de punching-ball ou de vidange émotionnelle ne font qu’aggraver le ressentiment [26]. Voici quelques moyens parmi beaucoup.

a) Prévenir

Il est très souhaitable de prendre conscience du ressentiment en amont, avant qu’il ne s’immisce et n’effectue son œuvre de distorsion de la représentation de la réalité [27].

b) Décider de sortir de la colère

– Si la colère est un sentiment, ne pas l’entretenir et prendre les moyens d’en sortir est un acte, donc une libre décision. La psychologie a longtemps si valorisé l’inconscient qu’elle en a oublié l’importance de la décision libre et consciente dans le processus de changement [28] ! Il n’en est plus de même aujourd’hui.

– Malheureusement, certains ouvrages font l’éloge de la colère [29]. Heureusement, à l’inverse, certains expliquent comment la contrôler [30]. Certains sites donnent d’ailleurs des listes de centres de soin spécialisés et des sités dédiés aux colériques [31].

– Réfléchir sur le « Pourquoi m’a-t-on fait cela ? », « Pourquoi est-ce à moi que cela arrive ? » entretient la rumination, alors que se demander « Comment ça a démarré ? », « Comment ai-je ressenti les choses ? », « Comment en sortir ? », remplace la rumination par la réflexion, autrement guérissante [32].

– Au lieu de se centrer sur soi et sur ce qui m’arrive, me mettre à la place de l’autre (comment celui avec qui je suis en désaccord voit-il les choses ?) ou d’un autre (comment quelqu’un qui surviendrait à l’improviste aurait-il interprété la situation ?) diminue le ressentiment et les indices cardiorespiratoires de stress [33].

– Une bonne image l’exprime : « Délicate opération : vider une querelle comme on vide un poisson, sans crever la poche de fiel [34] ».

c) Pardonner

Christophe André n’hésite pas à proposer le pardon [35]. Son approche est bien évidemment psychologique. Pour une approche plus complète et aussi spirituelle, je me permets de renvoyer à d’autres études [36]. Nous nous limiterons à quelques notations.

1’) Qu’est-ce que pardonner ?

C’est un « processus interindividuel par lequel un individu qui a été blessé par un autre (injustice) choisit d’abandonner le ressentiment vis-à-vis de l’autre plutôt que de se venger [37] ».

Les psychologues n’hésitent pas à parler d’un « pardon émotionnel », par opposition à un pardon seulement volontaire [38]. Mais ce pardon émotionnel requiert un moment d’expression du ressentiment, du désir de se venger. Ensuite, le pardon sera décisionnel » ou volontaire. Et c’est seulement au terme qu’il sera émotionnel. Alors ce pardon émotionnel est transformant : « le pardon est un processus interne qui transforme la personne qui pardonne [39] ».

2’) Comment pardonner ?

Un certain nombre de facteurs favorise l’absence de pardon : la tendance aux ruminations [40] ; les tendances colériques, dépressives [41] ; la représentation du pardon comme une soumission [42] ; le désir de couper les ponts avec l’offenseur [43] – donc, selon moi, la transformation de la colère en haine glacée.

Tout au contraire, un certain nombre de facteurs facilitent le pardon : les offenses mineures [44] ; des liens empathiques ou du moins une proximité avec l’offenseur [45] – ce qui procure un bien-être [46] – ; l’identification avec l’offenseur : « J’aurais pu agir de même » [47].

Pascal Ide

[1] Kirikou et la sorcière, long métrage d’animation franco-belgo-luxembourgeois de Michel Ocelot, 1998.

[2] Cf. Gilles Ciment, Critique de Kirikou et la Sorcière, Positif, 455 (janvier 1999), p. 32.

[3] Cf., par exemple, Marc Ferro, Le ressentiment dans l’histoire, Paris, Odile Jacob, 2007.

[4] Cf. les analyses de Gilles Deleuze, Nietzsche et la philosophie, Paris, p.u.f., 1962, 21967.

[5] Cf. Max Scheler, L’homme du ressentiment, trad. non signée, coll. « Idées » n° 244, Paris, NRF-Gallimard, 1970.

[6] Cf. Christophe André, « Ressentiments », Les états d’âme. Un apprentissage de la sérénité, Paris, Odile Jacob, 2009, coll. « Poches », 2011, chap. 7.

[7] Ibid., p. 141.

[8] Ibid., p. 140.

[9] Cf. Phoebe C. Ellsworth, « From appraisal to emotion. Differences among unpleasant feelings », Motivation & Emotion, 12 (1998) n° 3, p. 271-302.

[10] Cf. Dacher Keltner, Phoebe C. Ellsworth & Kari Edwards, « Beyond simple pessimism. Effects of sadness an danger on social perception », Journal of Personality and Social Psychology, 64 (1993) n° 5, p. 740-752.

[11] Jules Renard, Journal (1887-1910), 9 avril 1894, Léon Guichard et Gilbert Sigaux éds., coll. « Bibliothèque de la Pléiade » n° 145, Paris, Gallimard, 1960.

[12] François Mauriac, Le nœud de vipères, Paris, Grasset, 1933, p. 112.

[13] Cf. Brad J. Bushman, Roy F. Baumeister & Collen M. Phillips, « Do people aggress to improve their moods ? Catharsis beliefs, affect regulation opportunity, and aggressive responding », Journal of Personality and Social Psychology, 18 (2001) n° 1, p. 17-32.

[14] Cf. Edelyn Verona & Elizabeth A. Sullivan, « Emotional catharsis and agression revisited. Heart rate reduction following agressive responding », Emotion, 8 (2008) n° 3, p. 331-340.

[15] Cf. Ray H. Rosenman, Richard J. Brand, C. David Jenkins, Meyer Friedman, Reuben Straus & Moses Wurm, « Corconary heart disease in the Western Collaborative Group Study. Final follow-up experience of 8 ½ years », Journal of the American Medical Association, 233 (1975) n° 8, p. 872-877 ; Richard B. Shekelle, Stephen B. Hulley, James D. Neaton, James H. Billings, Nemat O. Borhani, Terence A. Gerace, David R. Jacobs, Normans L. Lasser, Maurice B. Mittlemark & Jeremiah Stamler, « The multiple risk factor intervention trial behavioral pattern study. Type 1 behavior pattern and incidence of coronary heart disease », American Journal of Epidemiology, 122 (1985) n° 4, p. 559-570.

[16] Cf. Johan Denollet, Stanislas U. Sys, Nathalie Stroobant, Hans Rombouts, Thierry C. Gillebert, Dirk L. Brutsaert, « Personality as independant predictor of long-term mortality in patients with coronary heart disease », The Lancet, 347 (1996) n° 8999, p. 417-421.

[17] Cf. Phillip J. Quartana & John W. Burns, « Painful consequences of anger suppression », Emotion, 7 (2007) n° 2, p. 400-414.

[18] Cf. Jerry L. Deffenbacher, Maureen E. Huff, Rebekah S. Lynch, Eugene R. Oetting & Natalie F. Salvatore, « Characteristics and treatment of haih anger drivers », Journal of Counseling Psychology, 47 (2000) n° 1, p. 5-17.

[19] Cf. Jerry L. Deffenbacher, Rebekah S. Lynch, Linda B. Filetti, Eric R. Dahlen & Eugene R. Oetting, « Anger, agression, risky behavior, and crash-related outcomes in three groups of drivers », Behaviour Resarch and Therapy, 41 (2003) n° 3, p. 333-349.

[20] Cf. Brigette A. Erwin, Richard G. Heimberg, Franklin R. Schneier & Michael R. Liebowitz, « Anger experience and expression in social anxiety disorder », Behavior Therapy, 34 (2003) n° 3, p. 331-350.

[21] Cf. Scott G. Engel, Justin J. Boseck, Ross D. Crosby, Stephen A. Wonderlich, James E. Mitchell, Joshua Smyth, Raymond Miltenberger & Howard Steiger, « The relationship of momentary anger and impulsivity to bulimic behavior », Behaviour Resarch and Therapy, 45 (2007) n° 3, p. 437-447.

[22] Cf. Myrna M. Weissman, Gerald L. Klerman & Eugene S. Paykel, « Clinical evaluation of hostility in depression », American Journal of Psychiatry, 128 (1971) n° 3, p. 261-266.

[23] Cf. Edelyn Verona & Ashley Kilmer, « Stress exposure and affective modulation of agressive behavior in men and women », Journal of Abnormal Psychology, 116 (2007) n° 2, p. 410-421.

[24] Cf. Christine A. Calmes & John E. Roberts, « Rumination in interpersonal relationships. Does co-rumination explain gender differences in emotional distress and relationship satisfaction among college students ? », Cognitive Therapy and Resarch, 32 (2008) n° 4, p. 577-590.

[25] Cf. Phillip J. Quartana & John W. Burns, « Painful consequences of anger suppression », p. ???.

[26] Cf. Sushanta K. Mallick & Boyd R. Mccandless « A study of catharsis of aggression », Journal of Personality and Social Psychology, 4 (1966) n° 6, p. 591-596.

[27] Cf. Benjamin M. Wilkowki & Michael D. Robinson, « Guarding against hostile thoughts. Trait anger and the recruitment of cognitive control », Journal of Personality and Social Psychology, 8 (2008) n° 4, p. 578-583.

[28] Cf. l’ouvrage de référence de Roy F. Baumeister & Kathleen D. Vohs, Handbook of Self-Regulation. Research, Theory, and Applications, New York, Guilford, 2004.

[29] Cf. Patrick Amine, Petit éloge de la colère, coll. « Folio », Paris, Gallimard, 2008.

[30] Cf. Jacques Van Rillaer, Les colères, Mescheres, Bernet-Danilo, 1999 ; Didier Pleux, Exprimer sa colère sans perdre le contrôle, Paris, Odile Jacob, 2006.

[31] Cf. site consulté le 17 août 2018 : https://www.angerbusters.com

[32] Cf. Edelyn Verona et al., « Stress exposure and affective modulation… ».

[33] Cf. Rebecca D. Ray, Frank H. Wilhelm & James J. Gross, « All in the mind’s eye ? Anger rumination and reappraisal », Journal of Personality and Social Psychology, 94 (2008) n° 1, p. 133-145.

[34] Eric Chevillard, L’autofictif, 4 août 2008. Site consulté le 17 août 2018 : https://www.eric-chevillard.net/

[35] Christophe André, « Ressentiments », Les états d’âme, p. 162-165.

[36] Cf., en particulier, Jean Monbourquette Comment pardonner ? Pardonner pour guérir. Guérir pour pardonner, Ottawa, Novalis et Paris, Le Centurion, 1992.

[37] Cf. Robert D. Enright, Etienne Mullet & Richard P. Fitzgibbons, « Le pardon comme mode de régulation émotionnelle », Journal de thérapie comportementale et cognitive, 11 (2001) n° 4, p. 123-135.

[38] Cf. Everett L. Worthington, Jr., Handbook of Forgiveness, New York, Routledge, 2005.

[39] Cf. Robert D. Enright et al., « Le pardon comme mode de régulation émotionnelle ».

[40] Cf. Michael E. McCullough, Giacomo Bono, & Lindsey M. Root, « Rumination, emotion, and forgiveness. Three longitudinal studies », Journal of Personality and Social Psychology, 92 (2007) n° 3, p. 490-505.

[41] Cf. la synthèse de Everett L. Worthington, Jr., « Compassion and forgiveness. Implicatio for psychotherapy », Paul Gilbert (éd.), Compassion. Conceptualisation, Research and Use in Psychotherapy, Hove (Grande-Bretagne), Routledge, 2005, p. 168-192.

[42] Cf. Jack W. Berry, Everett L. Worthington, Jr., Les Parrott, Lynn E. O’Connor, & Nathaniel G. Wade, « Forgivingness, vengeful rumination, and affective traits », Journal of Personality, 73 (2005) n° 1, p. 183-225.

[43] Cf. Stéphanie Chiaramello, Maria Teresa Muñoz Sastre & Etienne Mullet, « Seeking forgiveness. Factor structure, dans relationships with personality and forgivingness », Personality and Individual Differences, 45 (2008) n° 5, p. 383-388.

[44] Cf. Jeanne S. Zechmeister & Catherine Romero, « Victim and offender accoutns of interpersonal conflict », Journal of Personality and Social Psychology, 82 (2002) n° 4, p. 675-686.

[45] Cf. Frank D. Fincham & Steven R H. Beach, « Forgiveness in marriage. Implications for psychological agressions and constructive communication », Personal Relationships, 9 (2002) n° 3, p. 239-251.

[46] Cf. Johan C. Karremans, Paul A. Van Lange, Jaap W. Ouwerkerk & Esther S. Kluwer, « When forgiving enhances psychological wellbeing. The role of interpersonal commitment », Journal of Personality and Social Psychology, 84 (2003) n° 5, p. 1011-1026.

[47] Cf. Julie Juola Exline, Roy F. Baumeister, Anne L. Zell, Amy J. Kraft & Charlotte V O. Witvliet, « Not so innocent. Does seeing one’s own capacbility for wrongdoing predict forgiveness ? », Journal of Personality and Social Psychology, 94 (2008) n° 3, p. 495-515.

26.5.2019
 

Les commentaires sont fermés.