Pensare ‘ai margini’. Escatologia, ecclesiologia e politica nell’itinerario di Erik Peterson (recension)

Michele PANCHERI, Pensare ‘ai margini’. Escatologia, ecclesiologia e politica nell’itinerario di Erik Peterson, coll. Studi e ricerche 5, Trente, Università di Trento, 2013.

Parue dans la Nouvelle Revue Théologique (NRT) 139 (2017) n° 1, p. 160.

L’ouvrage de Michele Pancheri sur la théologie politique d’Erik Peterson est une thèse soutenue à l’Université de Trente. Le théologien et philosophe de Hambourg qui s’est converti du protestantisme au catholicisme en 1930, est peu connu du public francophone et peu traduit, hors sa thèse fameuse de1955 sur le monothéisme comme problème politique. Contre le concept de théologie politique introduit par Carl Schmitt (Théologie politique, 1922) selon lequel la théologie chrétienne de la Trinité pourrait servir de caution à l’autorité politique, il affirme avec vigueur la « liquidation de toute théologie politique » – celle-ci conduisant à la divinisation païenne de l’État. Cette thèse enquête sur les présupposés eschatologiques (chap. 1) et ecclésiologiques (chap. 2) de la prise de position politico-juridique (chap. 5) d’un penseur anticonformiste (« aux marges »).

Le sujet est passionnant et actuel. Malheureusement, le traitement est décevant : verbeuse, citant peu Peterson et ne commentant pas les rares passages cités, la thèse interroge sur la méthode employée et, plus encore, sur sa rigueur. Au terme, nulle conclusion ne vient ressaisir l’ensemble et en montrer l’apport. Encore moins faut-il s’attendre à une reprise critique qui confronterait l’apport de Peterson à ses continuateurs et ses détracteurs (Johann Baptist Metz, Jürgen Moltmann, Stanley Hauerwas, etc.).

Pascal Ide

4.8.2019
 

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