La grande menace de la télévision selon Michel Desmurget

La grande menace de la télévision

Cette analyse se fonde sur l’ouvrage d’un spécialiste de neurosciences et directeur de recherche à l’INSERM (l’équivalent du CNRS pour la médecine) Michel Desmurget [1]. Si le livre est parfois polémique et se présente comme un livre d’humeur, ses affirmations sont toujours rigoureuses et fondées sur de nombreuses études scientifiques (presque 1200 références !! [2]), dont on demeure effaré qu’elles soient connues ou plutôt si peu diffusées.

Considérons la scène (1) avant d’envisager le drame (2-4) et quelques conséquences éducatives (5).

1) L’importance de la télévision

a) Le temps

1’) D’apparition de la télévision

La rapidité de pénétration de la télévision n’est comparable à aucune autre technique. Aux Etats-Unis, il a suffi de sept ans pour le taux des foyers possédant une télévision passe de 1 à 75 [3]. Comparativement, l’automobile avait mis 52 ans et le livre plusieurs siècles [4].

2’) La durée de consommation

« Un spectateur ‘typique’ de plus de 15 ans passe chaque jour 3 h 40 devant son poste de télévision [5] ». Soit 25 % de son temps de veille [6], soit les trois quarts de son temps libre [7], soit 2 mois par an ou 11 ans ou, si l’on ôte les 7 h 30 de sommeil quotidien, 16 ans sur les 81 ans de durée moyenne de la vie.

D’autres comparaisons sont significatives : un écolier du primaire passe chaque année devant son tube cathodique 956 heures contre 864 avec son instituteur [8].

3’) La structuration du temps

La télévision rythme la vie familiale, les repas, l’heure du coucher, le moment des devoirs, etc. [9] De fait, « 2 ménages sur 3 dînent devant [la télévision], et 43 % la convient même à leur déjeuner [10] ».

Notamment le journal télévisé décide non seulement de l’heure, mais aussi de la durée du repas, soit 35 minutes [11].

b) Le lieu

1’) La répartition dans les maisons

Aux Etats-Unis, plus de 99 % des ménages possèdent au moins une télévision et 79 % au moins 3 postes. Plus de 70 % des enfants de 8 ans et plus ont une télévision dans leur chambre à coucher [12] – ajoutons : 43 % pour les 4-6 ans et 19 % pour les 0-1 ans [13]. La France n’est pas loin derrière avec un pourcentage presque aussi élevé pour la possession de poste de télévision [14] ; pour la TV dans la chambre, il faut compter 57 % des adultes [15] et 25 % des 6-8 ans [16]. Même l’Afrique, continent encore massivement pauvre, voire misérable, présente un taux moyen de pénétration de 85 % selon une étude de l’UNESCO [17].

Or, l’absence de régulation parentale de la télévision conduit à une explosion du temps d’exposition, enter 60 et 75 % [18]. Ainsi, l’adolescent qui regarde la télévision familiale 2 heures par jour la regardera 3h 30 si elle se trouve dans sa chambre [19].

2’) La présence de la télévision

Dans 4 foyers sur 10, le poste de télévision est presque constamment allumé, même si c’est souvent en arrière-fond. De fait, 44 % des Français de plus de 15 ans déclarent allumer la télévision immédiatement lorsqu’ils rentrent chez eux [20].

Or, même si la télévision est un fond sonore, il accroît de fait la consommation audiovisuelle journalière (précisément, les 5-6 ans passent de 52 minutes quotidiennes à 94, soit presque le double) [21] et diminue le temps consacré à la lecture (précisément, les 5-6 ans passent de 49 minutes quotidiennes à 35, soit presque un tiers) [22].

Le petit écran n’est pas seulement présent, il occupe la place centrale géographiquement : le salon est organisé pour en permettre un usage facilité [23]. Comme constatait joliment quelqu’un, avec la télévision, le cercle familial est devenu un demi-cercle. Et l’on pourrait ajouter de nombreuses communautés religieuses…

c) Objet de la consommation

Plus de la moitié des foyers avec des enfants de 8 à 18 ans ne régulent pas l’usage de la télévision, c’est-à-dire leur laisse un usage totalement libre [24]… Or, l’on sait que, dès avant 5-6 ans, l’enfant consomme des émissions qui sont destinées aux adultes, notamment quant au vocabulaire, à la violence et à la sexualité [25]. Un signe en est que les enfants disent avoir comme séries préférées : Grey’s Anatomy, Desperate Housewives, Prison Break [26] ; or, toutes ces séries sont destinées aux grands jeunes ou au adultes, sinon dans leurs images, du moins en leurs contenus.

La culture télévisuelle est devenue presque universelle, au point que 90 % des enfants de la planète savent reconnaître Terminator ou Rambo [27] – ce qui devient encore plus parlant quand on apprend qu’un quart des adolescents américains ignorent qui est Hitler [28] et anglais qui est Winston Churchill [29].

Enfin, les téléspectateurs s’illusionnent sur leurs choix télévisuels. En effet, alors qu’une écrasante majorité de Français dit préférer les émissions documentaires et culturelles aux programmes de téléréalité [30] et affirment être beaucoup plus satisfaits d’Arte que de TF1 au jeu des indices de satisfaction [31], en réalité, l’audience de TF1 est de: 26,1 %, celle d’Arte 1,7 % en 2009. Toujours la même année, sur les 50 meilleures audiences (d’ailleurs toutes réalisées par TF1), on compte en tête 38 séries américaines, 4 matchs de football, 3 films grand public… et aucun documentaire [32].

d) Régulation parentale

3 enfants sur 4 de 8 ans et 4 enfants sur 5 de 11 ans ne bénéficient d’aucune restriction dans l’usage de la télévision [33]. La conséquence en est que 25 à 30 % des 8-12 ans sont encore devant le petit écran à 20 h 30 [34].

Il faut joindre à ce fait, l’ignorance des parents à l’égard de la consommation. Ils connaissent moins de la moitié des programmes couramment visionnés par leurs enfants [35]. D’ailleurs, la proportion de co-visionnage en présence d’un parent passe de 19 % pour les 2-7 ans, 6 % pour les 8-13 ans et 2 % pour les 14-18 ans [36].

Enfin, 81 % des mères et 87 % des pères minimisent la durée d’écoute de leur progéniture âgés de 10 à 13 ans. La durée effective outrepasse les évaluations parentales de 56 % [37]. Il en est à peu près de même (63 %) pour la tranche d’âge de 6 à 13 ans [38].

2) Topique

a) Pour les effets positifs de la télévision

D’un côté, nombreux sont ceux qui vantent les effets du tube cathodique. Par exemple, le psychanalyste Serge Tisseron a osé écrire Vive les bébés zappeurs [39]. La thèse est : « empêcher [les] enfants d’exercer ses talents de bébé zappeur. Quelle erreur ! » La vulgate actuelle est, chez Brainy Baby, que telle vidéo destinée aux 6-36 mois, enseigne aux enfants « le langage et la logique [40] », chez Baby Einstein, que ces DVD destinés aux 12 mois et plus, « enrichit le vocabulaire [41] ».

b) Contre les effets positifs de la télévision

Un certain nombre d’autorités se sont prononcés avec force contre la télévision : le linguiste Noam Chomsky [42], le philosophe Karl Popper [43], le sociologue Pierre Bourdieu [44], la psychologue Liliane Lurçat [45]. Une citation parmi beaucoup : « Affranchi de l’autorité des adultes, l’enfant n ‘a donc pas été libéré mais soumis à une autorité bien plus effrayante et vraiment tyrannique : la tyrannie de la majorité [46] ».

3) Objections

Les objections habituelles soit vantent les progrès de la petite lucarne, soit dénigrent les contempteurs.

a) Les effets pédagogiques de la télévision

La télévision fait grandir l’enfant [47], elle l’introduit dans la culture démocratique [48], etc.

L’une des objections majeures est la présence de programmes de qualité [49], dont l’exemplaire est, faut-il le préciser ?, Arte.

En réalité, l’écrasante majorité des émissions vues par les enfants sont récréatives et non pas éducatives [50]. De plus, les corrélations causales sont évidentes : nous verrons que la télévision affecte la durée et la qualité du sommeil ; or, une altération du sommeil perturbe le fonctionnement cérébral [51] ; or, à cerveau affaibli, résultats amoindris [52].

b) Il y a une télévision de qualité

Ne soyons pas naïfs et écoutons les spécialistes de ce que l’on appelle aujourd’hui le neuromarketing : « Visez le petit. Préparez votre cible. Marquez-la au front le plus tôt possible. Seul l’enfant apprend bien […]. Les cigarettes et les limonadiers savent que plus tôt l’enfant goûtera, plus il sera accro. Les neurosciences ont appris aux entreprises les ages idéaux auxquels un apprentissage donné se fait le plus facilement [53] ». Bref, Coca-Cola cherche « du temps de cerveau humain disponible » [54].

c) La déconstruction des critiques de la télévision

Inversement, les pourfendeurs de la télévision, affirme-t-on, sont démagogues [55], incompétents [56], réactionnaires [57], jaloux [58], méprisants [59], etc. Bref, la prohibition de la télé, c’est le retour de l’inquisition.

Là contre, il suffit d’avancer l’objectivité et le nombre effarant d’études objectives montrant la toxicité de l’écran cathodique.

d) L’obsolescence de la critique

Entre télévision et Internet, il faut choisir. Or, la télévision est « un média de vieux [60] ». Donc, les adolescents et les jeunes ont « déserté leur télé pour le Net [61] » ; les jeunes « ne regardent presque plsu la télévision lorsqu’ils ont moins de 15 ans, et cela inquiète très sérieusement les télécrates [62] ».

Tout d’abord, contre la mineure, la consommation mondiale de la télévision n’a jamais été aussi élevée : 3 h 12 par jour et par personne en 2009 [63] ; selon l’OMS, les jeunes de 15 ans regardent le petit écran plus de 2 heures quotidiennes, à raison de presque 60 % en France, 70 % en Allemagne, 75 % en Hollande [64]. Le très réputé cabinet Nielsen note une augmentation de 6 % de l’usage de la TV ces 5 dernières années aux Etats-Unis [65]. Ensuite, contre la majeure, « il n’y a pas vraiment de concurrence entre les écrans [66] ». Selon Médiamétrie, « un focus sur les jeunes adultes révèle que, malgré les sollicitations auxquelles ils sont soumis, Internet, loisirs numériques et particulièrement les jeux, ils sont loin d’abandonner leurs pratiques télévisuelles. Ils auraient plutôt tendance à les augmenter [67] ». Au fond, l’illusion vient de la projection des adultes : alors que la consommation moyenne en ligne reste de 29 heures 15 minutes par mois, les adolescents y passent seulement 11 heures 32 minutes [68].

Conclusion : « Non seulement la télévision consomme pratiquement trois fois le temps accordé au média suivant le plus proche, mais la catégorie la plus proche consiste en vidéos et films- on peut soutenir qu’il s’agir simplement d’une autre forme de télévision. En d’autres termes, l’exposition à un écran TV, sous une forme ou une autre, rend compte de plus de la moitié de l’exposition des jeunes aux médias électroniques [69] ».

e) Une attention plus lâche

S’il y a plusieurs écrans, il y a moins d’attention ; or, aujourd’hui, jeunes et adultes sont multiconnectés, regardant autant des jeux vidéo que des messageries instantanées, des forums ou des blogs que la télévision.

En réalité, les études montrent que, même le spectateur qui regarde la télévision en louchant vers son smartphone, en réalité, passe 70 à 80 % de son temps de visionnement de manière exclusive, sans accomplir une autre activité (hors le grignotage, qui occupe tout de même 15 % du temps télé) [70].

f) L’incompétence des études

La plupart des études mises en avant par Michel Desmurget concernent les Etats-Unis. Mais les cultures sont irréductibles les unes aux autres.

Sed contra, d’abord, ce choix vient seulement de ce que c’est pour ce pays que nous disposons des chiffres publics les plus précis. Ensuite, lorsque l’on dispose d’études concernant les mêmes réalités, on se rend compte que les pourcentages sont très comparables pour tous les pays industrialisés, développés.

g) L’évidence

Au pays de Descartes pour qui « le bon sens est la chose du monde la mieux partagée », regardons en face l’évidence : « Je regarde la télévision depuis que je suis enfant ou adolescent, je n’en suis pas devenu inculte ou déclassé ».

L’argument est fallacieux, parce que, pour porter, il doit être comparatif. Celui qui a passé de longues heures devant la télévision a perdu, temps cumulé, des mois, ainsi que nous l’avons vu. Or, cela se traduit par une perte de temps et des retards dans l’apprentissage. Mais il y a plus : la vulnérabilité du cerveau enfantin : « le temps moyen passé à regarder la télévision durant l’enfance et l’adolescence est significativement associé au fait de quitter l’école sans qualification et négativement associé au fait d’atteindre un niveau universitaire [71] ». Respectivement, 43 % et 25 %.

h) Le bien des parents

Osons-le dire, la télévision soulage la mère qui, débordée par leurs enfants, ont besoin de repos. Un témoignage parmi beaucoup : « Quand il regarde la TV – dit une mère d’un enfant de 1-3 ans, je peux faire d’autres chose. Je n’ai pas à le surveiller constamment [72] ».

D’abord, beaucoup d’enfants ne sont pas demandeurs : seuls 15 % des 1-4 ans réclament la télévision, 61 % ne la sollicitant jamais [73]. Ensuite, ce sont les parents qui sont incitateurs et non les enfants [74]. Enfin, l’attitude n’est pas dénuée d’ambiguïté. Ainsi, plus une mère est en dépression, plus ses enfants, notamment avant 3-4 ans, sont exposés à la télé [75]. Cette observation a été confirmée [76].

4) L’importance des effets délétères

La 4e de couverture de l’ouvrage propose un résumé atterrant :

 

« Sophie, 2 ans, regarde la télé 1 heure par jour. Cela double ses chances de présenter des troubles attentionnels en grandissant.

« Kevin, 4 ans, regarde des programmes jeunesse violents : cela quadruple ses chances de présenter des troubles du comportement à l’école primaire.

« Lina, 15 ans, regarde des séries comme Desperate Housewives. Cela triple ses chances de connaître une grossesse précoce non désirée.

« Entre 40 et 60 ans, Yves a regardé la télé 1 heure par jour. Cela augmente d’un tiers ses chances de développer la maladie d’Alzheimer.

« Henri, 60 ans, regarde la télé 4 heures par jour. René, son jumeau, moitié moins. Henri a deux fois plus de chances de mourir d’un infarctus que René ».

 

On pourrait continuer en glanant dans le texte : « Lubin, 3 ans, regarde la télé 2 heures par jour. Cela triple ses chances d’être en surpoids ». Mais systématisons ces effets très toxiques. Ils sont multiples. Ils dépendent aussi de l’âge. Plus le visionnement de la télévision est précoce, plus les conséquences sont dramatiques [77].

Je ne donnerai que quelques données et chiffres parmi une pléthore impressionnante… et déprimante.

a) Effets physiques

La télévision menace la santé [78].

1’) Risque accru d’obésité

Nous le verrons à propos de la gourmandise.

Il n’est pas inutile de rappeler quelques données épidémiologiques. Le surpoids concerne 1,7 milliards d’hommes [79]. Certains pays sont plus touchés, comme les Etats-Unis avec 68 % d’adultes [80] et 32 % d’enfants [81]. La France est aussi sévèrement atteinte, avec 49 % de 18-74 ans, et 18 % de 3-17 ans [82].

Or, les excès pondéraux sont cause de troubles majeurs de la santé [83] – atteintes articulaires, maladies vasculaires, dont les fameuses maladies de civilisation, dont il sera parlé plus bas – et cause même directement la mort dans 6 % des cas en France [84].

Or, de nombreux travaux ont établi une corrélation très signifiante entre les deux excès de consommation, alimentaire et visuelle. Déjà en 1985, une étude sur les adolescents de 12 à 17 ans montrait que chaque heure quotidienne de télévision augmentait le nombre d’obèses de 2 % [85]. Depuis, elle fut confirmée, précisée, élargie [86]. Par exemple, pour les petits enfants. Un enfant de 36 mois qui est exposé à la télévision plus de 2 heures par jour augmente le risque d’être obèse de 2,6 [87].

Bien entendu, la question est complexe : d’abord, quid de la cause (l’enfant est gros parce qu’il regarde la télé) et de l’effet (l’enfant regarde la télé parce qu’il est gros) ? ensuite, quid de la raison (le contenu, la sédentarité, le peu d’activité métabolique, etc.) ?

2’) Diminution du sommeil [88]

La télévision affecte le sommeil, tant en quantité (durée) qu’en qualité [89].

D’abord, de manière générale, les nuits des adolescents et des adultes tendent à beaucoup diminuer : de 1 heure et demie à 2 heures ces 30 à 50 dernières années [90]. Précisons que ces déprivations de sommeil durant la semaine ne sont pas compensables pendant le week-end [91] ; voire, désormais, celui-ci voit aussi les nuits s’abréger [92].

Or, le manque chronique de sommeil engendre des effets dévastateurs sur l’organisme – concernant les fameuses maladies de civilisation : l’obésité [93], le diabète [94], l’hypertension [95], l’affaissement des défenses immunitaires [96], l’accroissement de certains cancers, comme le cancer du sein [97] –, notamment de l’enfant – perturbation du développement cérébral [98], dégradation des performances scolaires [99] –, sur le psychisme – favorise la dépression [100], les comportements suicidaires [101], les dépendances à l’alcool, la nicotine ou la caféine [102], les capacités de mémorisation [103] – et comportementales – croissance des risques d’accidents du travail [104] et, bien connu, des accidents de la route [105]. Concrètement, un simple changement de trente minutes de temps d’exposition télévisuelle (en plus ou en moins) transforme les performances intellectuelles des enfants [106].

Or, la télévision est l’une des principales causes de troubles du sommeil. Assurément, bien d’autres causes expliquent ces troubles du sommeil. Au point que 90 % des parents pensent que le petit écran n’est qu’une cause marginale [107], voire 30 % qu’il possède des vertus dormitives [108] ! Est-ce le cas ?

  1. Les troubles sont quantitatifs. Les enfants ayant une télévision dans leur chambre, et donc (nous l’avons vu), la regardant beaucoup plus, dorment plus tardivement et moins que ceux qui n’en ont pas [109].
  2. Les troubles sont aussi qualitatifs. Une étude, réalisée sur des enfants de 5 à 11 ans et ayant croisé de multiples covariables, montre que celui qui a un poste dans sa chambre, donc est plus téléphage, multiplie par presque 3 les risques de souffrir de nuits irrégulières, de cauchemars, de difficultés d’endormissement ; sans parler des conflits avec les parents : double est le risque qu’il faille lutter âprement pour qu’il aille se coucher [110]. Bien entendu, de multiples études ont confirmé ces résultats [111].

3’) Risque accru de démence

De manière générale, la télévision accélère notre déclin cognitif [112]. En particulier, chaque heure de télévision consommée entre 40 et 60 ans augmente de plus de 30 % le risque d’être atteint d’une maladie d’Alzheimer [113]. Cette étude est d’autant plus pertinente qu’elle a pris en compte de nombreuses variables potentielles. La cause (sur laquelle nous reviendrons) est la passivité de celui qui est exposé à l’écran cathodique ; inversement, la stimulation intellectuelle retarde l’apparition de cette terrible pathologie [114].

b) Effets intellectuels

La télévision menace l’intelligence [115], par exemple la réussite scolaire. Ainsi, une étude menée en 2008 auprès d’élèves français de 6 à 13 ans en difficulté scolaire a montré que la télévision est présente dans leur chambre à raison de 53 %, soit le taux de pénétration des parents [116].

1’) Diminution de l’attention [117]

Depuis près d’un demi-siècle (oui !), de nombreuses études montrent que le média télévisuel engendre des troubles attentionnels chez l’enfant et l’adolescent [118]. Depuis les années 2000, des recherches ont permis d’affiner les résultats. Un groupe de chercheurs a étudié l’influence de la télévision sur les activités spontanées du jeune enfant de 1 à 3 ans [119]. Dans une pièce se trouvent des enfants avec des jouets et un poste qui peut être éteint ou allumé, présentant alors un programme de divertissement tous publics. Les résultats ont monté que, certes, il s’agissait d’une présence d’arrière-plan, certes, si on en demeurait au seul aspect quantitatif, les enfants regardaient très peu l’écran (moins de 5 % de leur temps), mais chaque coup d’œil entraînait un abandon de la conduite en cours. Or, cet abandon conduit à un fractionnement, un amoindrissement de la concentration, donc un appauvrissement des schèmes ludiques. Or, l’on sait aujourd’hui combien ces stimulations sont nécessaires à la maturation du cerveau. Donc, un écran de télé, même en arrière-plan, altère gravement l’attention. Or, une telle altération est un prédicteur de l’évolution du QI sur le long terme [120], ainsi que des retards cognitifs [121].

2’) Diminution de l’imagination créative [122]

Contrairement à ce que l’on croit parfois, le petit écran a des effets catastrophiques sur le développement de l’activité imaginative, je veux dire de la créativité. Un test fut pratiqué sur des enfants de 9 à 12 ans : ils devaient imaginer, sans limite de temps, les usages possibles de cinq objets : un magazine, un couteau, une chaussure, un bouton et une clé. Or, la créativité se caractérise d’abord par la multiplication des possibles. Résultat : les enfants n’ayant pas de télévision trouvaient 40 % d’usages possibles en plus des enfants ayant la télévision chez eux. Confirmation fut fournie par l’arrivée du petit écran chez les premiers : les résultats se sont égalisés [123].

Une expérience quantitative encore plus précise l’assure [124]. Elle est fondée sur ce que l’on appelle « l’épreuve du bonhomme » [125]. On demande au participant de dessiner un bonhomme ; et la richesse du dessin est mesuré en fonction du nombre de traits physiques qui sont représentés. Par exemple, la présence de cheveux vaut 1 point ; des jambes représentées par un contour et non par un trait, 1 point. Or, les petits consommateurs de télévision (30 minutes et moins) ont obtenu un score de 10, les gros consommateurs (3 heures et plus), 6. Autrement dit, une différence considérable.

Les causes de cet affaissement dramatique sont doubles. Primo, la TV diminue le temps consacré aux activités ludiques ; or, ce sont elles qui stimulent l’inventivité [126]. Secundo, l’imagination est d’abord une fabrique d’images ; or, ce média offre des images toutes faites ; en rendant passif, la télé castre l’imaginaire. C’est ce qu’atteste une expérience faite sur des écoliers du primaire. Une même histoire leur fut présentée selon trois modalités : filmique, orale, lue. Puis, il fut demandé aux enfants soit de restituer l’histoire, soit d’inventer une fin. Or, sans surprise, la créativité fut grande dans les deux derniers cas que dans le premier. Par exemple, la fin de l’histoire fut plus surprenante et plus riche en sa forme [127].

De ce point de vue, ne pourrait-on établir comme une gradation (qui est anti-dégradation !) dans la stimulation de l’imaginaire : télévision, jeu vidéo, BD, récit, écrit ? Or, c’est aussi une échelle dans l’activité – et dans l’effort, l’exigence.

3’) Diminution de l’effort intellectuel [128]

Cet effort s’incarne notamment dans le temps passé à faire ses devoirs. Or, une étude réalisée à Boston sur des enfants de 7 à 14 ans a montré que, lorsque la télévision est accessible, la durée moyenne quotidienne consacrée aux devoirs chute « seulement » de 20 % pendant la semaine (41 minutes versus 51 minutes) ; en revanche, elle chute de 80 % les jours de week-end (7 minutes versus 34) [129] !!

4’) Diminution de la lecture [130]

Plusieurs études ont démontré que lorsque les habitants d’une ville se connectent à la télévision, le temps consacré à la lecture s’effondre de manière drastique, de l’ordre de 50 % [131]. Ces résultats sont largement confirmés aujourd’hui [132].

5’) Appauvrissement de la langue [133]

Entre 8 et 16 mois, chaque heure quotidienne de contenus dits éducatifs (vidéo, DVD) se solde par un appauvrissement du lexique de l’ordre de 10 % [134]. Entre 15 et 48 mois, ci l’on double l’exposition journalière à des programmes tous publics, le risque de retard langagier est multiplié par 3 [135]. Avant 1 an, ces deux heures par jour multiplie le facteur de risque par 6…

Des études sont même descendues dans un détail encore plus concret. Un enfant de moins de 4 ans entend en moyenne chaque jour 13 500 mots ; si la télévision demeure allumée 4 heures dans le foyer, chiffre tombe aux alentours de 10 000, soit une perte de 25 % [136]. Il est d’ailleurs révélateur que c’est là le nombre de mots quotidiennement prononcés par le père. L’enfant perd donc l’équivalent d’une interaction linguistique paternelle…

6’) Diminution des performances intellectuelles

En effet, le nombre de mots entendus et prononcés avant 3 ans est un marqueur majeur des performances linguistiques et cognitives à venir [137]. Or, lorsque le poste est allumé, en premier ou en second plan, l’enfant entend moins de mots, s’exprime de manière plus brève et plus parcimonieuse, participe à moins d’échanges [138].

7’) Diminution de l’exercice même de l’intelligence

Les travaux permettent aussi d’observer le mécanisme. Bermejo Berros a étudié des enfants de 6 à 10 ans regardant la série télé Dragon-Ball Z – qui est aussi et d’abord un manga. Or, cette série est intéressante, non quant à sa qualité de contenu, mais quant à son traitement de l’image : visuel (elle multiplie les points de vue, emploie des flashs visuels), sonore (intensité variée, tonalité aussi diverse), narrative (enchevêtrement des séquences). Puis, le chercheur a mesuré le niveau d’attention et aussi de compréhension des enfants. Ses résultats sont aussi passionnants qu’inquiétants. Lisons avant de commenter. L’enfant

 

« n’a pas compris les relations internes entre les éléments de l’intrigue du récit qu’il a vu à la télévision, et ne sait pas non plus situer dans le temps et dans l’espace les faits qui surviennent, ni leurs causes [donc] il s’habitue à ‘penser horizontalement’. Cela veut dire qu’il se limite à un raisonnement par contiguïté et par analogie, et lorsque les enfants ne comprennent pas la structure verticale du récit, ils finissent par donner une plus grande importance, non pas aux faits qui structurent l’intrigue, mais aux traits formels qui ont une saillance perceptive, même s’ils ne sont pas importants pour cette intrigue. […] Leur pensée, avec une telle influence, finit par s’alimenter uniquement de ce qui est immédiat, rapide. […] Ils construisent ainsi un monde de pensée de l’immédiateté, dépendant de la perception et de l’émotion pures, qui leur servira de peu, par exemple, dans de nombreuses tâches scolaires qui requièrent précisément de dépasser la perception et d’utiliser la pensée verticale. En définitive, les séries [le chercheur généralise à partir de Dragon-Ball Z], de plus en plus présentes dans la télévision actuelle, conduisent à disloquer la pensée de l’enfant dans la mesure où elles ne contribuent pas à construire de façon adéquate ses structures de connaissances et sa pensée narrative. Elles le font de façon fragmentaire et désarticulée [139] ».

 

La distinction faite par Bermejo Berros entre pensée horizontale et pensée verticale est celle de l’imagination (sans imaginaire) et de la pensée. En effet, la première est commandée par les deux lois de la contiguïté et de la ressemblance, vit dans un régime d’immédiateté et commande l’émotion, alors que la seconde mobilise des concepts ou une structure narrative, s’inscrit dans la patience du temps et contrôle la vie affective. Ce que montre cette étude, ce n’est pas la juxtaposition de ces deux types de pensée, mais leur conflit et surtout la substitution de l’une par l’autre : le primat de la pensée horizontale entraîne la disparition de la pensée verticale. Or, le manga filmique valorise unilatéralement la pensée horizontale. Ainsi, la recherche montre avec une pertinence et un réalisme effrayant la blessure de l’intelligence opérée par cette imagination dérégulée, voire sauvage. On comprend donc que le chercheur conclut par une condamnation sans appel.

8’) Effets globaux sur la réussite scolaire

Les résultats sont massifs, nombreux, convergents, affligeants, irréfutables [140]. Par exemple, cinq études épidémiologiques étatsuniennes (pour parler comme les québécois !) majeures, qui ont suivi des centaines de milliers d’enfants depuis le M1 jusqu’au master (bac + 4) ont rendu un verdict sans appel :

 

« Le temps passé par les enfants et adolescents américains à regarder la télévision est associé négativement avec leurs performances scolaires. […] La qualité des mesures, la taille et l’exhaustivité des échantillons, ainsi que la cohérence des résultats rend cette conclusion irréfutable [141] ».

 

Ces études furent confirmées à de multiples reprises. Par exemple, une étude transversale impressionnante qui a suivi près de 1 000 personnes sur une durée de 21 ans a montré que la consommation télévisuelle infantile affectait durablement la capacité à posséder un diplôme universitaire [142].

Les études descendent même dans le détail : le niveau des aptitudes mathématiques à 10 ans est inversement proportionnel à l’exposition cathodique enregistré à 29 mois [143].

c) Effets sur la vertu morale

1’) Affaissement de la tempérance

L’une des vertus aujourd’hui la plus importante est la vertu de tempérance. Elle se subdivise selon les deux grands plaisirs sensibles : oral (la sobriété) et sexuel (la chasteté) Or, la télévision dispose à l’intempérance, la gourmandise – pour les nourritures solides [144] et pour les boissons [145] – et la luxure [146]. Une autre, partie potentielle de la tempérance, est la mesure, la sobriété. Or, la télévision favorise le tabagisme [147]. Nous avons vu la propension à la gourmandise. Considérons ici seulement l’inclination à la luxure

D’abord, de manière générale, la sexualité est omniprésente sur le média télévisuel – et cela, quel que soit le type d’émission, divertissement, film, série, téléréalité, publicité [148]. Précisément, une étude exhaustive réalisée par la fondation Kaiser en 2005 pour les Etats-Unis a montré que 70 % des programmes dits « tout publics » contiennent des références sexuelles, à raison de 5 en moyenne par heure [149]. Or, ce qui vaut pour l’Amérique vaut aussi pour le Vieux Continent.

Voyons maintenant les conséquences, surtout chez les téléphages.

Chez un adolescent qui regarde la télévision, multiples sont les modifications du comportement sexuel : la surestimation de la prévalence des relations sexuelles chez ses pairs ; l’augmentation des attentes irréalistes ; une vision plus permissive de la sexualité ; moins d’obstacle au passage à l’acte coïtal ; un abaissement de l’âge du premier rapport sexuel [150]. Pour ce dernier point, dont on sait l’importance sur la vie, chez les Français, l’âge de la perte de la virginité est demeuré stable pendant des décennies ; avec le passage du millénaire, il s’est significativement rajeuni, d’abord chez les hommes, puis chez les femmes [151]. Or, à cette époque apparurent les émissions de téléréalité qui ont très vite explosé [152] ; or, elles se caractérisaient notamment par trois notes : le contenu sexuel central ; très explicite ; la proximité favorisant l’imitation .

On objectera que concomitance n’est pas causalité. Ne tombons-nous pas dans le sophisme du « post hoc, ergo propter hoc » (« après, donc à cause ») ?

On répondra d’abord que presque toutes les études académiques soulignent l’influence de la télévision sur les relations sexuelles [153]. Ensuite, l’argument le plus convaincant est tiré des études longitudinales, c’est-à-dire sur le long terme, à partir de multiples covariables [154]. L’une des plus citées a suivi pendant 1 an près de 1 800 adolescents âgés de 12 à 17 ans, selon des critères sociologiques, psychologiques et personnels [155]. Les 10 % d’individus ayant vu le plus de contenus sexuels à la TV ont deux fois plus de chance de vivre leur premier coït au cours de la période de suivi que les 10 % ayant le moins regardé ce média. En termes concrets, la petite lucarne abaisse en moyenne l’âge de l’initiation sexuelle de 2 à 3 ans.

Or, indépendamment de l’aspect moral, la précocité sexuelle pose de multiples problèmes [156] : la probabilité de grossesse, et donc d’avortement, la pratique contraceptive plus prolongée, les relations multiples et les contaminations infectieuses (d’autant que la puberté accroît la susceptibilité aux MST [157]).

Il faudrait aussi considérer les contenus télévisuels, la représentation de la sexualité, de la relation homme-femme, des aspects bioéthiques, etc.

2’) Affaissement du courage

La vertu de courage permet de tenir fermement dans le bien, alors que le danger ou plutôt la peur du danger menace. Comme toute vertu morale, elle est un juste milieu entre le défaut qui est la fuite, conséquence de la peur, et l’excès qu’est la violence. Or, la télévision, d’une part, dispose à la peur [158], d’autre part, dispose à la violence [159].

Il faut s’affronter à l’objection, notamment développée par Serge Tisseron et d’autres auteurs. Ils prétendent d’abord qu’aucune étude ne démontre les effets nocifs de la télévision sur la violence ou la sexualité. Ils font ensuite appel à l’argument de l’évidence : j’ai regardé je ne sais combien de films d’horreur ou de tueries au cinéma ou en DVD, et je ne suis pas devenu plus violent pour autant.

Une explication est donnée par la théorie générale développée par Gerber [160] : la télévision fonctionne d’abord par répétition et répétition passive ; or, la répétition inscrit les images dans l’inconscient ; donc, « l’apprentissage se fait par imprégnation : on ne sais pas ce qu’on apprend [161] ». Une preuve parmi beaucoup a été donnée par la comparaison de trois villes sociologiquement similaires. Les deux premières recevaient la télévision, et la troisième serait connectée d’ici 24 mois. Par ailleurs, on évalua les représentations que des groupes d’écoliers de 11 et 14 ans se faisaient de l’égalité entre les sexes, avant et après. On observa que, avant réception de la télévision la troisième ville avait une perception moins stéréotypée et plus égalitaire des rôles sexuels que les deux premières ; mais que ces représentations s’homogénéisèrent après [162]. Cette expérience princeps est largement confirmée [163].

Il faut encore développer sur la violence.

3’) Affaissement sur la volonté

Globalement, la télévision entraîne une passivité. C’est ce qu’atteste la comparaison avec la lecture. Celle-ci est une activité qui taxe les ressources cérébrales [164]. De plus, spontanément, l’enfant préfère le plus facile, donc le plus passif. Ainsi une étude menée sur 500 élèves du primaire a montré que tous, sans exception, préféraient le petit écran à la lecture [165].

De même, la télévision conduit à une résistance à la frustration. Toujours par comparaison avec la lecture, celle-ci entraîne un sentiment de pénibilité [166].

d) Effets relationnels

Nous ne parlons pas ici des liens particuliers qui se fondent sur la sexualité (cf. ci-dessus), ou sur les conflits engendrés par la petite lucarne – « La télévision est devenue l’un des plus grands sujets de tension dans les familles [167] ». Nous voulons considérer la relation ut sic.

L’un des effets premiers du bébé « auto-zappeur » est la diminution drastique de la quantité et de la qualité des interactions entre parents et enfants [168] ; or, l’on sait combien leur rôle est essentiel pour l’éveil du petit enfant [169].

e) Effet global

La télévision rend passif. Spontanément, nous avons tendance à croire que l’enfant réagit de la même manière face au même spectacle, selon qu’il se déroule devant ses yeux ou à la télévision. Or, cela est erroné. Un expérimentateur a pris une poupée portant un gant accroché à sa main par un morceau de velcro. Puis il cache un grelot à l’intérieur de ce gant. Alors, se plaçant face à un enfant de 12 à 15 mois, il détache le gant, le secoue et fait ainsi résonner le grelot. Enfin, il remet le gant en place et pose la poupée sur le sol. Alors, l’enfant se saisit le plus souvent de la poupée, tente de lui enlever le gant et faire tinter le grelot. Or, si le bébé assiste au même spectacle, il regarde, mais il ne réagit pas : il n’essaie ni d’enlever le gant, ni de faire bruire le grelot [170]. Ce résultat a été confirmé pour des enfants âgés de 18 jusqu’à 30 mois [171] et fut élargi à une observation faite derrière une fenêtre (alors, la réaction du petit enfant est la même que s’il était présent) [172], à d’autres activités cognitives comme la recherche d’un objet caché [173].

Ainsi, la télévision anesthésie les réactions. Elle introduit une grande passivité. Comment expliquer un phénomène aussi patent et aussi confirmé ? Les psychologues parlent d’un « déficit vidéo » [174]. Mais l’explication ne va pas plus loin que la « vertu dormitive de l’opium »… Selon moi, ce fait montre le caractère essentiellement relationnel de l’enfant et donc de l’apprentissage. En effet, le contact se traduit par la réaction de celui qui est appelé ; or, l’enfant sait bien que, s’il sourit, Bloop et Boucle ne lui répondent pas.

5) Applications éducatives

Face à des résultats aussi alarmants, que faire ? Nous sommes plus libres que nous ne le croyons. Or, la liberté s’incarne dans les vertus morales.

Nous pourrions considérer les mesures politiques. Par exemple, face notamment aux effets délétères des publicités sur l’obésité, la Suède a interdit dès 1991 toute publicité destinée à des enfants de 12 ans et moins, car elle l’estime « éthiquement inacceptable, dans la mesure où les enfants ont des difficultés à distinguer entre les motifs de la publicité et d’autres modes de communication [175] ». Nous nous limiterons aux applications pédagogiques familiales et personnelles. Elles peuvent se structurer à partir des quatre vertus cardinales : prudence, justice, courage et tempérance.

a) La prudence dans l’organisation de sa vie

S’organiser, c’est hiérarchiser les biens. Non pas nier, mais situer. La télévision invite à se poser différentes questions : « La décision importante consiste à savoir si l’on a une télévision ou pas, si l’on expose les enfants à presque tout ce que la télévision offre, ou à rien du tout [176] ».

Précisément, la réussite académique dépend de la capacité à faire passer le nécessaire avant l’agréable [177], bref à se décider en fonction de ce que je dois et non de ce qui me plaît [178].

b) La justice à l’égard des producteurs

Rappelons que le téléchargement, même s’il n’est pas illégal, demeure immoral, parce qu’il nuit au droit de propriété culturel et intellectuel.

Rappelons aussi que celui qui consent aux films, séries, musiques téléchargées, même s’il n’est pas responsable du téléchargement en amont, est coopérateur de sa propriété (et de son usage), donc du mal, en aval.

c) Le courage de l’éteindre

« La télévision n’exige du spectateur qu’un acte de courage – mais il est surhumain –, c’est de l’éteindre [179] ».

d) La sobriété télévisuelle

Nous avons parlé ci-dessus du manque de tempérance cathodique.

e) Application à l’âge

Face à ces données massives, dès 1999, l’Association américaine de pédiatrie a recommandé aux parents de ne pas exposer à la télévision leur enfants de 2 ans et moins [180].

6) Conclusion

La thèse de l’auteur est que la télévision est un fléau ; aucune rhétorique ne peut la sauver…

Cette thèse ne peut pas ne pas gêner un aristotélicien qui a appris que toute vertu se tient dans un juste milieu, même si cette médiété n’est pas arithmétique et se rapproche parfois plus d’un extrême, ici l’abstention (l’abstinence télévisuelle…). De même, l’on sent que la colère pousse l’auteur à poser des jugements sur les personnes, qui ne servent pas le propos et peuvent engendrer une attitude réactive. Cela dit, les études que Michel Desmurget avance valent pour elles-mêmes, indépendamment de sa présentation polémique. Qu’il soit remercié pour ce travail précieux et rigoureux de salubrité publique.

[1] Cf. Michel Desmurget, TV lobotomie. La vérité scientifique sur les effets de la télévision, coll. « L’inconnu », Paris, Max Milo, 2011.

[2] 114 pages de notes, soit plus d’un quart du livre !

[3] Cf. Robert D. Putnam, Bowling Alone. The Collapse and Revival of American Community, New York, Simon & Schuster, 2000 ; Haejung Paik, « The history of children’s use of electronic média », Dorothy G. Singer & Jérôme L. Singer (éds.), Handbook of Children and the Media, Thousand Oaks (California), Sage publications, 2001, p. 121-127.

[4] Cf. Daniel Joseph Boorstin, Histoire des Américains, trad. Yves Lemeunier, coll. « Bouquins », Paris, Robert Laffont, 1991.

[5] Cf. « Médiamat annuel 2009 », Médiamétrie, accès 26 septembre 2010, http://www..mediametrie.fr/television/communiques/mediamatannuel2009.php?id=178.

[6] Cf. Isabelle Hache, Les Français et leur sommeil, dossier de presse, INPES (Institut National de Prévention et d’Éducation pour la Santé), mars 2008, accès 26 septembre 2010, http:// www.inpes.sante.fr/70000/dp/08/dp080310.pdf.

[7] Cf. « Principaux temps sociaux au cours d’une journée moyenne selon l’âge. Enquête emploi du temps 1999 », insee.fr, accès 26 septembre 2010, http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATS0805523 ; Serge Tisseron, Les bienfaits des images, Paris, Odile Jacob, 2002, p. 128 : « Vive les bébés zappeurs ! ».

[8] Cf. « Médiamat annuel 2009 », Médiamétrie, accès 26 septembre 2010, http://www.mediametrie.fr/television/communiques/mediamatannuel2009.php?id=178, si l’on ajoute aussi les vidéos.

[9] Cf. Amy B. Jordan, « The role of media in children’s developpement : an ecological perspective », Journal of Developmental and Behavioral Pediatrics, 25 (2004) n° 3, p. 196-206 ; James Lull, « The social uses of television », Human Communication Research, 6 (1980) n° 3, p. 197-209 ; Mathias Basner & David S. Dinges, « Dubious Bargain : trading sleep for Leno and Letterman », Sleep, 32 (2009) n° 6, p. 747-752.

[10] J.L. Volatier, « Le repas traditionnel se porte encore bien», Consommation et modes de vie, Credoc, 132 (30 janvier 1999), accès sur le site du Crecod le 26 septembre 2010.

[11] Cf. Pascale Hébel, « Le petit déjeuner anglo-saxon s’installe peu à peu », Consommation et modes de vie, Credoc, 204 (juillet 2007) n° 26, accès 26 septembre 2010, http://www.credoc.fr/pdf/4p/204.pdf.

[12] Cf. Donald F. Roberts, Ulla G. Foehr & Victoria Rideout, « Generation M: media in the lives of 8-18 year-olds », The Kaiser Family Foundation, mars 2005, accès 22 mars 2017, http://www.kff.org/entmedia/ upload/Generation-M -Media-in-the-Lives-of-8-18-Year-olds-Report.pdf

[13] Cf. Donald F. Roberts, Ulla G. Foehr & Victoria Rideout, « The media family: electronic media in the lives of infants, toddlers, preschoolers and their parents », The Kaiser Family Foundation, mai 2006, accès 22 mars 2017, http://www.kff.org/entmedia/upload/7500.pdf, p. 4, 11, 14, 23.

[14] Cf. « Équipement des ménages en multimédia selon la catégorie socioprofessionnelle », insee.fr, enquête SRCV-SILC 2007, accès 26 septembre 2010, http://www.insee.fr/frlthemes/tableau.asp?reg_id=O&ref_id=NAT non05140, « Les enfants de l’écran », Médiamétrie, Audiences : le mag, 24 avril 2008, accès 26 septembre 2010, http://www.audiencelemag.com/?article=22&rub= 1.

[15] Cf. « 9e Journée nationale du sommeil, résultats de l’enquête « Sommeil et rythme de vie « – INSV/BVA Healthcare », Institut national du sommeil et de la vigilance, 18 mars 2009, accès 27 septembre 2010, http://www.institut-sommeil-vigilance.org/documents/Enquete-2009-Sommeil-rythme.ppt.

[16] Cf. « Kids’ Attitudes 2005 Où vont les préados ? », Ipsos, 2005, accès 26 septembre 2010, http://www.ipsos.fr/Canallpsos/articles/images/16271 diaporama.htm.

[17] Cf. Jo Groebel, « Media access and media use among 12-year-olds in the world », in Cecilia von Feilitzen & Ulla Carlsson (éds.), Children and Media, Image Education Participation: Yearbook ftom the Unesco International Clearinghouse on Children and Violence on the Screen, Göteborg, Nordicom/Unesco, 1999, p. 61-70.

[18] Cf. Donald F. Roberts et al., « Generation M : media in the Lives of 8-18 Year-Olds ».

[19] Cf. Ibid.

[20] Cf. Olivier Donnat, Les pratiques culturelles des français à l’ère numérique. Enquête 2008, Paris, La Découverte, 2009.

[21] Cf. Elizabeth A. Vandewater, David S. Bickham, June H. Lee, Hope M. Cummings, Ellen A. Wartella, Victoria J. Rideout, « When the television is always on : heavy television exposure and young children’s development », American Behavioral Scientist, 48 (2005) n° 5, p. 562-577.

[22] Cf. Suzy S. Tomopoulos, Purnima T. Valdez, Benard P. Dreyer, Arthur H. Fierman, Samantha B. Berkule, Maggie M. Kuhn, Alan L. Mendelsohn, « Is exposure to media intended for preschool children associated with less parent-childshared reading aloud and teaching activities ? », Ambulatory Pediatrics, 7 (2007) n°1, p. 18-24.

[23] Cf. Amy Jordan, « The role of media in children’s development: an ecological perspective », Journal of Developmental and Behavioral Pediatrics, 25 (2004) n° 3, p. 196-206 ; Thomas R. Lindlof, Milton J. Shatzer & Daniel Wilkinson, « Accomodation of video and television in the American family », James Lull (éds.), World Families Watch Television, Newbury Park, Sage, 1988, p. 158-192.

[24] Cf. Donald F. Roberts et al., « Generation M : media in the Lives of 8-18 Year-Olds » ; Donald F. Roberts, Ulla G. Foehr & Victoria Rideout, « Kids and media : the new millenium », The Kaiser Family Foundation, novembre 1999, accès 23 mars 2017, http://www.kff.org/entmedia/upload/Kids-Media-The-New-Millennium-Report.pdf.

[25] Cf. Andreas D. Kappos, « The impact of electronic media on mental and somatic children’s health », International Journal of Hygiene and Environmental Health, 210 (2007) n° 4469, p. 555-557.

[26] Cf. Victoria Rideout, « Parents, children and media », The Kaiser Family Foundation, juin 2007, accès 27 septembre 2010, http://www.kff.org/entmedia/upload/7638.pdf.

[27] Cf. Jo Groebel, « Media violence in a cross-cultural perspective », Dorothy G. Singer & Jerome L. Singer (éds.), Handbook of Children and the Media, p. 255-268.

[28] Cf. Frederick Hess, « Still at risk: What students don’t know, even now », A report from Common Core (Washington, DC), 2008, accès 26 septembre 2010, http://www. commoncore.org/docs/CCreport_stillatrisk.pdf.

[29] Cf. Aislinn Simpson, « Winston Churchill didn’t really exist, say teens », telegraph.co.uk, 4 février 2008, accès 26 septembre 2010, http://www.telegraph.co.uklnews/uknews/1577511/Winston-Churchill-didnt-really-exist-say-teens.html.

[30] Cf. Sondage IFOP-TV Magazine, août 2005, cité par Michel Meyer, Le Livre noir de la télévision, Paris, Grasset, 2006, p. 21.

[31] Cf., par exemple, « L’image des chaînes de télévision au crible », ipsos.com, Canal Ipsos, 21 mars 2002, accès 19 juin 2009 : http://www.ipsos.fr/decrypter-societe/2002-03-21-l-image-chaines-television-au-crible.

[32] Cf. « Découvrez les 100 meilleures audiences de 2009 », ozap.com, 31 décembre 2009, accès 28 septembre 2010, http://www.ozap.com/actu/decouvrez-100-meilleures-audiences-2010-mentalist/388202.

[33] Cf. Donald F. Roberts et al., « Generation M : media in the Lives of 8-18 Year-Olds »

[34] Cf. Marie Bénilde, On achète bien les cerveaux. La publicité et les médias, Paris, Raisons d’agir, 2007.

[35] Cf. Cees M. Koolstra & Nicole Lucassen, « Viewing behavior of children and TV guidance by parents: A comparison of parent and child reports », Communications, 29 (2004) n° 2, p. 179-198.

[36] Cf. Donald F. Roberts et al., « Kids and media ».

[37] Cf. Cees M. Koolstra & Nicole Lucassen, « Viewing behavior of children… ».

[38] Cf. Amy B. Jordan, « Reducing children’s television-viewing time: A qualitative study of parents and their children », Pediatrics, 118 (2006) n° 5, p. 1303-1310.

[39] Cf. Serge Tisseron, Les bienfaits des images, Paris, Odile Jacob, 2002, p. 8, 11, 12, 46, 128, 130, 163-168, 187, 190, 228-229, 231.

[40] Cf. Brad J. Bushman & Craig A. Anderson, « Media violence and the American public. Scientific facts versus media misinformation », American Psychologist, 56 (2001) n° 6-7, p. 477-489.

[41] Cf. Michelle M. Garrisson & Dimitri A. Christakis, « A teacher in the living room », The Kaiser Family Foundation, accès 18 décembre 2008, http://www.kff.org/entmedia/upload/7427.pdf, p. 14, 37, 41.

[42] Cf. Noam Chomsky, Media Control: The Spectacular Achievements of Propaganda, New York, Seven Stories Press, 22003 ; Edward S. Herman & Noam Chomsky, Manufacturing Consent, New York, Pantheon, 2002 ; Noam Chomsky & Edward S. HermaN, La fabrication du consentement. De la propagande médiatique en démocratie, trad. Dominique Arias, coll. « Contre-feux », Paris, Agone, 2008.

[43] Cf. Karl R. Popper, « Une loi pour la télévision », Karl R. Popper & John Condry (éds.), La Télévision, un danger pour la démocratie, trad. Claude Orsini, coll. « Bibliothèques 10-18 », Paris, Poche, 1996, p. 19-37.

[44] Cf. Pierre Bourdieu, Sur la télévision, Paris, Liber-Raisons d’agir, 1996.

[45] Cf. Liliane Lurçat, Violence à la télé. L’enfant fasciné, Paris, Syros, 1989 ; Le jeune enfant devant les apparences télévisuelles, Paris, Desclée de Brouwer, 291994 ; À cinq ans, seul avec Goldorak. Le jeune enfant et la télévision, Paris, Syros, 21981 et Des enfances volées par la télévision. Le temps prisonnier, Paris, François-Xavier de Guibert, 32004, p. 16, 48, 173, 175.

[46] Hannah Arendt, « La crise de l’éducation », La crise de la culture. Huit exercices de pensée politique, trad. sous la dir. De Patrick Lévy, Paris, Gallimard, 1972, p. 223, 233.

[47] Cf. Catherine Muller et François Chemel, Grandir avec la télé, Paris, Marabout, 2007, p. 10, 21, 57,74, 109-110,112-113, 114,119,185-186,188,193.

[48] Cf. Luc Ferry, « Actes de la journée thématique ‘La télévision pour quoi faire ?’ », Commission des affaires culturelles du Sénat. Séance du 11 juin 2003, p. 39-42 ; accès 26 septembre 2010, http://www.senat.fr/rap/r02-352/r02-3521.pdf, p. 40-41.

[49] Cf. Michel Desmurget, TV lobotomie, p. 77-91.

[50] Cf. Ibid., chap. 1 pour une discussion détaillée.

[51] Cf. Avi Sadeh, Reut Gruber & Amiram Raviv, « The effects of sleep restriction and extension on school-age children: what a difference an hour makes », Child Development, 74 (2003) n° 2, p. 444-455.

[52] Cf. Amy R. Wolfson & Mary A. Carskadon, « Understanding adolescents’sleep patterns and school performance: a critical appraisal », Sleep Medicine Reviews, 7 (2003) n° 6, p. 491-506.

[53] Cf. Patrick GEORGES et Michel Badoc, Le Neuromarketing en action. Parler et vendre au cerveau, Paris, Eyrolles, 2010, p. 46.

[54] Cf. Patrick Le Lay, président-directeur général de TF1, cité in « L’affaire Le Lay », Télérama, 11-17 septembre 2004, p. 9.

[55] Cf. Emmanuelle Guilbart, présidente de la chaîne jeunesse Gulli, citée in Jean-Philippe Desbordes, Mon enfant n’est pas un cœur de cible, coll. « Essai Sciences Humaines », Arles, Actes Sud, 2007, p. 192-194.

[56] Cf. Bernard Miège, « Une question à dépasser : celle de l’influence de la télévision et des médias de masse », in Didier Courbet et Marie-Pierre Fourquet (éds.), La Télévision et ses influences, coll. « Médias Recherches », Bruxelles, De Boeck, 2003, p. 113, 114, 120.

[57] Cf. Serge Tisseron, « Inquiéter pour contrôler », Le Monde diplomatique, janvier 2003, accès 26 septembre 2010,http;//www.monde-diplomatique.fr/2003/01/TISSERON/98941.

[58] Cf. Véronique Bouzou, Le Vrai Visage de la télé réalité, Saint-Julien-en-Genevois, Jouvence, 2007, p. 26-27, 89.

[59] Cf. Simone Halberstadt-Harari, La Télé déchaînée, Paris, Flammarion, 2009, p. 21-24.

[60] Cf. Dominique Pasquier, sociologue, cité in Erwan Desplanques, « Les jeunes zappent la télé », Télérama, 3040 (16 avril 2008).

[61] Cf. Erwan Desplanques, « Les jeunes zappent la télé », Télérama, 3040 (16 avril 2008).

[62] Cf. Bernard Stiegler, La Télécratie contre la démocratie, Paris, Flammarion, 2006.

[63] Cf. « Worldwide TV unaffected by the crisis », Médiamétrie, communiqué de presse, EurodataTV Worldwide, 16 mars 2010, accès 27 septembre 2010, http://www.mediametrie.com/eurodatarv/communiques/eurodata-rv-worldwide-one-televisionyear- in-the-world-201 0-edition. php?id=223.

[64] Cf. « Inequaliries in young people’s health. HBSC international report from the 2005/2006 survey », OMS, 2008, accès 26 septembre 2010, http://www.euro. who.int/_data/assets/pdf_file/0005/53852/E91416.pdf.

[65] Cf. « How teens use media. A Nielsen report on the myths and realities of teen media trends », The Nielsen Compagny, juin 2009, accès 27 septembre 2010, http://blog.nielsen.com/nielsenwire/reports/nielsen_howteensusemedia_june09.pdf.

[66] Cf. « Les enfants de l’écran », Médiamétrie, Audiences : le mag, 24 avril 2008, accès 26 septembre 2010, http://www.audiencelemag.com/?article=22&rub= 1.

[67] Cf. « Les chaînes dites « historiques« font de la résistance », Médiamétrie, Audience: le mag, 21 juillet 2008, accès 27 septembre 2010, http://www.audiencelemag.com/? article=24&rub= 1.

[68] Toujours selon « How teens use media. A Nielsen report on the myths and realities of teen media trends », The Nielsen Compagny, juin 2009, accès 27 septembre 2010, http://blog.nielsen.com/nielsenwire/reports/nielsen_howteensusemedia_june09.pdf

[69] Cf. Donald F. Roberts & Ulla G. Foehr, « Trends in Media », The Future of Children, 18 (2008) n° 1, p. 11-37, ici p. 11.

[70] Cf. Ulla G. Foehr, « Media multitasking among youth: prevalence, predictors and pairings », The Kaiser Family Foundation, décembre 2006, accès 27 septembre 2010,http://www.kff.org/entmediajupload/7592.pdf.

[71] Cf. Theo G.M. Sandfort, Mark Orr, Jennifer S. Hirsch & John Santelli, « Long-term health correlates of timing of sexual debut: results from a national US study », American Journal of Public Health, 98 (2008) n° 1, p. 155-161.

[72] Cf. Donald F. Roberts et al., « The media family… ».

[73] Cf. « Rapport Baby’Bus », Tns-Sofres, étude sur les tout-petits et la TV- 63EN12T – juin 2004.

[74] Cf. Marie Winn, The Plug-in-Drug, Penguin Group, 2002, édition corrigée, p. 29 (BBC), 97 (sondage), 151, 129-130, 204-205 ; Donald F. Roberts et al., « The media family… ».

[75] Cf. Darcy A. THOMPSON & Dimitri A. Christakis, « The association of maternal mental distress with television viewing in children under 3 years old », Ambulatory Pediatrics, 7 (2007) n° 1, p. 32-37.

[76] Cf. Hilary L. Burdette, Robert C. Whitaker, Robert S. Kahn & Jean Harvey-Berino, « Association of maternal obesityand depressive symptoms with television-viewing time in low-income preschool children », Archives of Pediatrics & Adolescent Medicine, 157 (2003) n° 9, p. 894-899.

[77] Pour les effets psychologiques et les effets sur l’affectivité (qui est double, concupiscible et irascible), nous les retrouverons, distribués dans les effets sur les vertus morales et la vie relationnelle, catégories plus intégrées, moins analytiques.

[78] Cf. Michel Desmurget. TV lobotomie, chap. 3.

[79] Cf. Mervyn DEITEL, « Overweight and obesity worldwide now estimated to involve 1.7 billion people », Obesity Surgery, 13 (2003) n° 3, p. 329-330.

[80] Cf. Katherine M. Flegal, Margaret D. Carroll & Cynthia L. Ogden, « Prevalence and trends in obesityamong US adults, 1999-2008 », The Journal of the American Medical Association, 303 (2010) n° 3, p. 235-241.

[81] Cf. Cynthia L. Ogden, Margaret D. Carroll, Brian K. Kit, « Prevalence of high body mass index in US children and adolescents, 2007-2008 », The Journal of the American Medical Association, 303 (2010) n° 3, p. 242-249.

[82] Cf. « Étude nationale nutrition santé ENNS, 2006 », Institut de veille sanitaire, décembre 2007, accès 3 février 2010 : http://www.invs.sante.fr/publications/2007/nutrition_enns/RAPP_INST_ENNS_Web.pdf.

[83] Cf. Tracie Manuel Bellanger & George A. Bray, « Obesity related morbidity and mortality », The Journal of the Louisiana State Medical Society, 157 (2005) n° 1, p. S42-S49 ; Peter G. Kopelman « Obesity as a medical problem », Nature, 404 (6 avril 2000), p. 635-643 ; George A. Bray, « Health hazards of Obesity », Endocrinology and Metabolism. Clinics of North America, 25 (1996) n° 4, p. 907-919.

[84] Cf. José Ramón Banegas, Esther López-García, Juan Luis Gutiérrez-Fisac, Pilar Guallar-Castillón & Fernando Rodríguez-Artalejo, « A simple estimate of mortality attributable to excess weight in the European Union », European Journal of Clinical Nutrition, 57 (2003) n° 2, p. 201-208.

[85] Cf. William H. Dietz & Steven L. Gortmaker, « Do we fatten our children at the television set ? Obesity and television viewing in children and adolescents », Pediatrics, 75 (1985) n° 5, p. 807-812.

[86] Cf. Katharine A. Coon & Katherine L. Tucker, « Television and children’s consumption patterns. A review of the literature », Minerva Pediatrica, 54 (2002) n° 5, p. 423-436 ; David S Ludwig, « Programming obesity in childhood », Lancet, 364 (2004) n° 9430, p. 226-227 ; « The role of media in childhood obesity », The Kaiser Family Foundation, février 2004, accès 4 février 2010, http://www.kff.org/entmedia/upload/The-Role-Of-Media-in-Childhood-Obesity.pdf ; A Jordan, « Heavy television viewing and childhoodobesity », Journal of Children and Media, 1 (2007) n° 1, p. 45-54 ; Soledad L. Escobar-Chaves & Craig A. Anderson, « Media and risky behavior », The Future of Children, 18 (2008) n° 1, p. 147-180 ; Jean-Philippe Chaput, Lars Klingenberg, Arne Astrup, Anders Sjödin, « Modern sedentary activities promote overconsumption of food in our current obesogenic environment », Obesity Reviews, 12 (2011) n° 5, p. e12-20.

[87] Cf. Julie C. Lumeng, Sahand Rahnama, Danielle Appugliese, Niko Kaciroti & Robert H. Bradley, « Television exposure and over-weight risk in preschoolers », Archives of Pediatrics & Adolescent Medicine, 160 (2006) n° 4, p. 417-422.

[88] Cf. Michel Desmurget. TV lobotomie, p. 262-269.

[89] Cf. Jeffrey G. Johnson, Patricia Cohen, Stephanie Kasen, Michael B. First, Judith S. Brook « Association between television viewing and sleep problems during adolescence and early adulthood », Archives of Pediatrics & Adolescent Medicine, 158 (2004) n° 6, p. 562-568 ; Senghui Li, Xinming Jin, Shenghu Wu, Fan Jiang, Chonghuai Yan, Xiaoming Shen, « The impact of media use on sleep patterns and sleep disorders among school-aged children in China », Sleep, 30 (2007) n° 3, p. 361-367, Judith Owens, Rolanda Maxim, Melissa McGuinn, Chantelle Nobile & Michael Msall, « Television-viewing habits and sleep disturbance in school children », Pediatrics, 104 (1999) n° 3, p. e27 ; E. Juulia Paavonen, Mira Roine, Piia Korhonen, Satu Valkonen, Marjo Pennonen, Jukka Partanen & Anja Riitta Lahikainen, « TV exposure associated with sleep disturbances in 5 to 6-year-old children », Journal of Sleep Research, 15 (2006) n° 2, p. 154-161.

[90] Cf. Frederick J. Zimmerman, « Children’s media use and sleep problems: issues and unanswered questions », The Kaiser Family Foundation, juin 2008, accès 3 mars 2010, http://www.kff.org/entmedia/upload/7674.pdf ; Jean-Pierre Giordanella, « Rapport sur le thème du sommeil à M. Xavier Bertrand, ministère de la Santé et des Solidarités », ministère de la Santé et des Solidarités, décembre 2006, accès 2 mars 2010,http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/064000899/0000.pdf ; Institute of Medicine of the National Academies, Sleep Disorders and Sleep Deprivation : An Unmet Public Health Problem, The National Academies Press, 2006 ; « 9e Journée nationale du sommeil », dossier de presse, Institut national du sommeil et de la vigilance, 18 mars2009, accès 3 mars 2010, http://www.institut-sommeilvigilance_org/documents/Presse-JNS-2009.pdf.

[91]Cf. « Children and sleep », National Sleep Foundation, 2004, accès 3 mars 2010, http1//wwwsleepfoundation.org/article/sleep-america-polls/2004-children-and-sleep. « Teens and sleep », National Sleep Foundation, 2006, accès 3 mars 2010, http://www.sleepfoundation.org/article/sleep-america-polls/2006-teens-and-sleep.

[92]Cf. « Health and safety », National Sleep Foundation, 2009, accès 3 mars 2010, http://www.sleepfoundation.org/article/sleep-america-polls/2009-health-and-safety.« Children and sleep », National Sleep Foundation, 2004, accès 3 mars 2010, http1//wwwsleepfoundation.org/article/sleep-america-polls/2004-children-and-sleep. « Adult sleep habits and style », National Sleep Foundation, 2005, accès 3 mars 2010, http://www.sleepfoundation.org/article/sleep-america-polls/2005-adult-sleep-habits-and-styles.« Teens and sleep », National Sleep Foundation, 2006, accès 3 mars 2010, http://www.sleepfoundation.org/article/sleep-america-polls/2006-teens-and-sleep.

[93] Cf. Britta Hitze, Anja Bosy-Westphal, Fenja Bielfeldt, Uta Settler, Sandra Plachta-Danielzik, Maria Pfeuffer, Jürgen Schrezenmeir, Heiner Mönig & Manfred James Müller, « Determinants and impact of sleep duration in children and adolescents: data of the Kiel Obesity Prevention Study », European Journal of Clinical Nutrition, 63 (2009) n° 6, p. 739-746 ; Gillian M. Nixon, John M. D. Thompson, Han DY, David M. Becroft, Phillipa M. Clark, Elizabeth Robinson, « Short sleep duration in middlechildhood: risk factors and consequences », Sleep, 31 (2008) n° 1, p. 71-78 ; Elsie M. Taveras, Sheryl L. Rifas-Shiman, Emily Oken, Erika P. Gunderson & Matthew W. Gillman, « Short sleep duration in infancy and risk of childhood overweight », Archives of Pediatrics and Adolescent Medicine, 162 (2008) n° 4, p. 305-331 ; Rüdiger Von Kries, André M. Toschke, Harald Wurmser, Thorsten Sauerwald & Berthold Koletzko, « Reduced risk for overweight and obesity in 5- and 6-yr-old children by duration of sleep – a cross-sectional study », International Journal of Obesity and Related Metabolic Disorders, 26 (2002) n° 5, p. 710-716.

[94] Cf. Karine Spiegel, « Sleep loss as a risk factor for obesity anddiabetes », International Journal of Pediatric Obesity, 3 (2008) Suppl. n° 2, p. 27-28 ; Karine Spiegel, Kristen Knutson, Rachel Leproult, Esra Tasali & Eve Van Cauter, « Sleep loss: a novel risk factor for insulin resistance and type 2 diabetes », Journal of Applied Physiology, 99 (2005) n° 5, p. 2008-2019.

[95] Cf. James E. Gangwisch, Steven B. Heymsfield, Bernadette Boden-Albala & Ruud M. Buijs, « Short sleep duration as a riskfactor for hypertension: analyses of the first National Health and Nutrition Examination Survey », Hypertension, 47 (2006) n° 5, p. 833-839 ; Daniel J. Gottlieb, Susan Redline, F. Javier Nieto, Carol M. Baldwin, Anne B. Newman, Helaine E. Resnick & Naresh M. Punjabi, « Association of usual sleep duration with hypertension: the Sleep Heart Health Study », Sleep, 29 (2006) n° 8, p. 1009-1014.

[96] Cf. Penelope A. Bryant, John Trinder & Nigel Curtis, « Sick and tired: does sleep have avital role in the immune system? », Nature Reviews Immunology, 4 (2004) n° 6, p. 457-467 ; Michael R. Irwin, Anne Mascovich, J. Christian Gillin, Robert Willoughby, Jennifer Pike & Tom L. Smith, « Partial sleep deprivation reduces natural killer cell activity in humans », Psychosomatic Medicine, 56 (1994) n° 6, p. 493-498.

[97] Cf. Masako Kakizaki, Shinichi Kuriyama, Toshimasa Sone, Kaori Ohmori-Matsuda & Atsushi Hozawa, « Sleep duration and the risk of breast cancer : the Ohsaki Cohort Study », British Journal of Cancer, 99 (2008) n° 9, p. 1502-1505 ; Pia K. Verkasalo, Kirsi Lillberg, Richard G. Stevens, Christer Hublin, Markku Partinen, Markku Koskenvuo & Jaakko Kaprio, « Sleep duration and breast cancer: a prospective cohort study », Cancer Research, 65 (2005) n° 20, p. 9595-9600 ; Anna H. Wu, Renwei Wang, Woon-Puay Koh, Franz Z. Stanczyk, Hin-Peng Lee & Mimi C. Wu, « Sleep duration, melatonin and breastcancer among Chinese women in Singapore », Carcinogenesis, 29 (2008) n° 6, p. 1244-1248 ; Sandra Sephton & David Spiegel, « Circadian disruption in cancer: a neuroendocrine-immune pathway from stress to disease? », Brain, Behavior, and Immunity, 17 (2003) n° 5, p. 321-328.

[98] Cf. Patricio D. Peirano & Cecilia R. Algarin, « Sleep in brain development », Biological Research, 40 (2007) n° 4, p. 471-478.

[99] Cf. Giuseppe Curcio, Michele Ferrara, & Luigi De Gennaro, « Sleep loss, learning capacity and academic performance », Sleep Medicine Reviews, 10 (2006) n° 5, p. 323-337.

[100] Cf. James E. Gangwisch, Lindsay A. Babiss, Dolores Malaspina, J. Blake Turner, Gary K. Zammit & Kelly Posner, « Earlier parental set bedtimes asa protective factor against depression and suicidalideation », Sleep, 33 (2010) n° 1, p. 97-106.

[101] Cf. Xianchen Liu, « Sleep and adolescent suicidal behavior », Sleep, 27 (2004) n° 7, p. 1351-1358.

[102] Cf. Flavia Giannotti, Flavia Cortesi, Teresa Sebastiani & Salvatore Ottaviano, « Circadian preference, sleep anddaytime behaviour in adolescence », Journal of Sleep Research, 11 (2002) n° 3, p. 191-199.

[103] Cf. Kari L. Hoffman & Bruce L. McNaughton, « Sleep on it: cortical reorganization after-the-fact », Trends in Neurosciences, 25 (2002), p. 1-2 ; Pierre Maquet, « The role of sleep in learning and memory », Science, 294 (2001) n° 5544, p. 1048-1052.

[104] Cf. Torbjörn Åkerstedt, Peeter Fredlund, Mats Gillberg & Bjarne Jansson, « A prospective study of fatal occupational accidents – relationship to sleeping difficulties and occupational factors », Journal of Sleep Research, 11 (2002) n° 1, p. 69-71 ; Akinori Nakata, Tomoko Ikeda, Masaya Takahashi, Takashi Haratani, Yosei Fujioka, Satoe Fukui, Naomi G. Swanson, Minoru Hojou & Shunichi Araki, « Sleep-related risk of occupational injuries in Japanese small and medium-scale enterprises », Industrial Health, 43 (2005) n° 1, p. 89-97.

[105] Cf. « 9e Journée nationale du sommeil, résultats de l’enquête « Sommeil et rythme de vie » – INSV/BVA Healthcare », Institut national du sommeil et de la vigilance, 18 mars 2009, accès 27 septembre 2010, http://www.institut-sommeil-vigilance.org/documents/Enquete-2009-Sommeil-rythme.ppt ; Jennie Connor, Robyn Norton, Shanthi Ameratunga, Elizabeth Robinson, Ian Civil, Roger Dunn, John Bailey & Rod Jackson, « Driver sleepiness and risk of serious injury to car occupants: population based case controlstudy », British Medical Journal, 324 (11 mai 2002) n° 7346, p. 1125-1128 ; Jim Horne & Louise Reyner « Vehicle accidents related to sleep: a review », Occupational and Environmental Medicine, 56 (1999) n° 5, p. 289-294 ; Pierre Philip, Imad Ghorayeb, Riccardo A. Stoohs, J.C. Menny, P. Dabadie, Bernard Bioulac & Christian Guilleminault, « Determinants of sleepiness in automobile drivers », Journal of Psychosomatic Research, 41 (1996) n° 3, p. 279-288 ; Michael H. Bonnet & Donna L. Arand, « We are chronically sleep deprived », Sleep, 18 (1995) n° 10, p. 908-911.

[106] Cf. Avi Sadeh, Reut Gruber & Amiram Raviv, « The effects of sleep restriction and extension on school-age children: what a difference an hour makes », Child Development, 74 (2003) n° 2, p. 444-455.

[107] Cf. Judith Owens et al., « Television-viewing habits and sleep disturbance in school children », p. e27.

[108] Cf. Donald F. Roberts et al., « The media family ».

[109] Cf. Jan Van den Bulck, « Television viewing, computer game playing, and Internet use and self-reported time to bed and time out of bed in secondary-school children », Sleep, 27 (2004) n° 1, p. 101-104 ; Senghui Li et al., « The impact of media use on sleep patterns and sleep disorders among school-aged children in China », p. 361-367 ; Steven Eggermont & Jan Van den Bulck, « Nodding off or switching off ? The use of popular media as a sleep aid in secondary-school children », Journal of Paediatrics and Child Health, 42 (2006) n° 7-8, p. 428-433.

[110] Cf. Simone Halberstadt-Harari, La Télé déchaînée, Paris, Flammarion, 2009, p. 21-24.

[111] Cf Senghui Li et al., « The impact of media use on sleep patterns and sleep disorders among school-aged children in China », p. 361-367 ; Eleanor E. Maccoby, « Television: its impact on school children », Public Opinion Quarterly, 15 (1951), p. 421-444.

[112] Cf. « Adult sleep habits and style », National Sleep Foundation, 2005, accès 3 mars 2010, http://www.sleepfoundation.org/article/sleep-america-polls/2005-adult-sleep-habits-and-styles.

[113] Cf. « Teens and sleep », National Sleep Foundation, 2006,accès 3 mars 2010, http://www.sleepfoundation.org/article/sleep-america-polls/2006-teens-and-sleep.

[114] Cf. Britta Hitze et al., « Determinants and impact of sleep duration… », p. 739-746, Gillian M. Nixon et al., « Short sleep duration in middlechildhood: risk factors and consequences », p. 71-78.

[115] Cf. Michel Desmurget, TV lobotomie, chap. 2.

[116] Cf. « Baromètre annuel du rapport à l’école des enfants de quartiers populaires », Trajectoires-Reflex pour l’AFEV, 24 septembre 2008, accès 27 septembre 2010, http://www.afev.fr/file.php?id=7; le chiffre de 53 % n’apparaît pas dans le texte de l’étude où ne sont données que les valeurs par sexe (garçons 61 %, filles 46 %), mais fut communiqué par Pascal Bavoux, responsable de l’étude, à Michel Desmurget.

[117] Cf. Michel Desmurget, TV lobotomie, p. 147-154.

[118] Cf. Jane M. Healy, Endangered Minds, New York, Simon & Schuster Paperbacks, 1990, p. 316 ; Aric Sigman, « Visual voodoo: the biological impact of watching TV», Biologist, 54 (2007) n° 1, p. 12-19 ; Thom Hartmann, Beyond ADD: Hunting for Reasons in the Past and Present, Grass Valley, Underwood, 1996 ; Jérôme L. Singer, « The power and limits of television: a cognitive-affective analysis », Percy H. Tannenbaum (éd.), The Entertainment Function of Television, Hillsdale, Lawrence Erlbaum, 1980, p. 312-360.

[119] Cf. Daniel R. Anderson & Tiffany A. Pempek, « Television and very young children », American Behavioral Scientist, 48 (2005) n° 5, p. 505-522 ; Patrick Lemoine, S’ennuyer, quel bonheur, Paris, Armand Colin, 2007.

[120] Cf. Holly A. Ruff, Katharine R. Lawson, Roseanne Parrinello & Renata Weissberg, « Long-term stability of individual differences in sustained attention in the early years », Child Development, 61 (1990) n° 1, p. 60-75 ; Katharine R. Lawson & Holly A. Ruff, « Early attention and negative emotionality predict later cognitive and behavioural function », International Journal of Behavioral Development, 28 (2004) n° 2, p. 157-165.

[121] Cf. Benjamin L. Handen, Sarah McAuliffe, Janine Janosky, Heidi Feldman & Anna Marie Breaux, « A playroom observation procedure to assess children with mental retardation and ADHD », Journal of Abnormal Child Psychology, 24 (1998) n° 4, p. 269-277 ; Vivian B. Faden & Barry I. Graubard, « Maternal substance use during pregnancy and developmental outcome at age three », J. Subst. Abuse, 12 (2000) n° 4, p. 329-340 ; Susan Vig, « Young children’s abject play: a window on development », Journal of Applied Research in Intellectual Disabilities, 19 (2007) n° 3, p. 201-215.

[122] Cf. Michel Desmurget, TV lobotomie, p. 180-182.

[123] Cf. Linda Faye Harrison & Tannis MacBeth Williams, « Television and cognitive development », Tannis MacBeth Williams (éds.), The Impact of Television: A Natural Experiment in Three Communities, New-York, Academic Press, 1986, p. 87-142.

[124] Cf. Peter Winterstein und Robert J. Jungwirth, « Medienkonsum und passivrauchen bei vorschulkindern », Kinder und Jugendarzt, 37 (2006) n° 4, p. 205-211.

[125] Cf. Dale B. Harris, Children’s Drawings as a Measure of Intellectual Maturity, New-York, Harcourt Brace & World, 1963.

[126] Cf. Marie Winn, The Plug-in-Drug, New-York, Penguin Group, 2002, édition corrigée, p. 29 (BBC), 97 (sondage), 151, 129-130, 204-205 ; Elizabeth A. Vandewater, David S. Bickman & June H. Lee, « Time weil spent ? Relating television use to children’s free-time activities », Pediatrics, 117 (2006) n° 2, p. e181-e191 ; Wilbur Schramm, Jack Lyle & Edwin B. Parker, Television in the Lives of Our Children, Stanford, Stanford University Press, 1961.

[127] Cf. Patti M. Valkenburg, « Television and the child developing imagination », Dorothy G. Singer & Jerome L. Singer (éds.), Handbook of Children and the Media, p. 121-127.

[128] Cf. Michel Desmurget, TV lobotomie, p. 133-137.

[129] Cf. Eleanor E. Maccoby, « Television: its impact on school children », Public Opinion Quarterly, 15 (1951) n° 3, p. 421-444.

[130] Cf. Michel Desmurget, TV lobotomie, p. 137-147.

[131] Cf. Takeo Furu & Kazuko Ino, Television and Children’s Life: A Before-AfterStudy, Tokyo, Japan Broadcasting Corporation, 1962 ; Eleanor E. Maccoby, « Television: its impact on school children », p. 421-444 ; John P. Robinson, « Television’s impact on everyday life:some cross-national evidence », Eli A. Rubinstein, George A. Comstock & John P. Murray (éds.), Television and Social Behavior. Reports and Papers, Vol. IV. Television in Day-to-Day Life: Patterns of Use, Washington, US Government Printing Office, 1972, p. 410-431.

[132] Cf. Donald F. Roberts et al., « The media family… » ; Daheia J. BarrAnderson, Patricia van den Berg, Dianne NeumarkSztainer, Mary Story, « Characteristics associated with older adolescents who have a television in their bedrooms », Pediatrics, 121 (2008) n° 4, p. 718-724 ; Donald F. Roberts, Ulla G. Foehr & Victoria Rideout, « Zero to six : electronic media in the lives of infants, toddlers and preschoolers », The Kaiser Family Foundation, automne 2003, accès 27 septembre 2010, http://kff.org/other/report/Zero-to-Six-Electronic-Media-in-the-Lives-of-Infants-Toddlers-and-Preschoolers-PDF.pdf ; Cees M. Koolstra, Tom H.A. van der Voort & Leo J.Th. van der Kamp, « Television’s impact on children’s reading comprehension and decoding skills: a 3-year panel study », Reading research quarterly, 32 (1997) n° 2, p. 128-152.

[133] Cf. Michel Desmurget, TV lobotomie, p. 262-269.

[134] Cf. Frederick J. Zimmerman, Dimitri A. Christakis & Andrew N. Meltzoff, « Associations between media viewing and language development in children under age 2 years », Journal of Pediatrics, 151 (2007) n° 4, p. 364-368.

[135] Cf. Weerasak Chonchaiya & Chandhita Pruksananonda, « Television viewing associates with delayed language development », Acta Paediatrica, 97 (2008) n° 7, p. 977-982.

[136] Cf. Dimitri A. Christakis, Jill Gilkerson, Jeffrey A. Richards, Frederick J. Zimmerman, Michelle M. Garrison, Dongxin Xu, Sharmistha Gray & Umit Yapanel, « Audible television and decreased adult words, infant vocalizations, and conversational turns. A population-based study », Archives of Pediatric and Adolescent Medicine, 163 (2009) n° 6, p. 554-558.

[137] Cf. Frederick J. Zimmerman, Jill Gilkerson, Jeffrey A. Richards, Dimitri A. Christakis, Michelle M. Garrison, Dongxin Xu, Sharmistha Gray & Umit Yapanel, « Teaching by listening: the importance of adult-child conversations to language development », Pediatrics, 124 (2009) n° 1, p. 342-349 ; Betty Hart and Todd Risley, Meaningful Differences in the Everyday Experience of Young American Children, Baltimore, Brooks, 1995 ; Todd Risley & Betty Hart, « Promoting early language development », in Norman F. Watt, Catherine Ayoub, Robert H. Bradley, Jini E. Puma & Whitney A. LeBoeuf (éds.), The Crisis in Youth Mental Health : Critical Issues and Effective Programs, Volume IV, Early Intervention Programs and Policies, Westport, Praeger, 2006, p. 83-88.

[138] Cf. Masako Tanimura, Kanako Okuma, Kayoko Kyoshima, « Television viewing, reduced parental utterance, and delayed speech development in infants and young children », Archives of Pediatrics and Adolescent Medicine, 161 (2007) n° 6, p. 618-619 ; Elizabeth A. Vandewater et al., « Time weil spent? Relating television use to children’s free-time activities », Pediatrics, 117 (2006) n° 2, p. e181-e191 ; Frederick J. Zimmerman et al., « Teaching by listening: the importance of adult-child conversations to language development », p. 342-349 ; Alan L. Mendelsohn, Samantha B. Berkule, Suzy Tomopoulos, Catherine S. Tamis-LeMonda, Harris S. Huberman, Jose Alvir & Benard P. Dreyer, « Infant television and video exposure associated with limited parent-child verbal interactions in low socioeconomic status households », Archives of Pediatrics and Adolescent Medicine, 162 (2008) n° 5, p. 411-417.

[139] Cf. Jesús Bermejo Berros, Génération télévision, Bruxelles, De Boeck, 2007, p. 224-225, 312.

[140] Cf. Michel Desmurget, TV lobotomie, p. 97-133.

[141] Cf. George Comstock, « Television and the American child », in Carolyn N. Hedley, Patricia Antonacci & Mitchell Rabinowitz (éds.), Thinking and Literacy: The Mind at Work, Hillsdale, Lawrence Erlbaum Associates, 1995, p. 101-123.

[142] Cf. Robert J. Hancox, Barry J. Milne & Richie Poulton, « Association of television viewing during childhood with poor educational achievement », Archives of Pediatrics and Adolescent Medicine, 159 (2005) n° 7, p. 614-618.

[143] Cf. Linda S. Pagani, Caroline Fitzpatrick, Tracie A. Barnett & Eric Dubow, « Prospective associations between early childhood television exposure and academie, psychosocial, and physical well-being by middle childhood », Archives of Pediatrics and Adolescent Medicine, 164 (2010) n° 5, p. 425-431.

[144] Cf. Michel Desmurget, TV lobotomie, p. 190-214.

[145] Cf. Ibid., p. 230-247.

[146] Cf. Ibid., p. 247-262.

[147] Cf. Ibid., p. 214-230.

[148] Cf. Patrick Georges et Michel Bedoc, Le Neuromarketing en action. Parler et vendre au cerveau, Paris, Eyrolles, 2010, p. 46 ; Florence Amalou, Le livre noir de la pub. Quand la communication va trop loin, Paris, Stock, 2001 ; Victor C. Strasburger, « Adolescents, sex, and the media: ooooo, baby, baby-a Q & A », Adolescent medicine clinics, 16 (2005) n° 2, p. 269-288 ; L. Monique Ward, « Understanding the role of entertainment media in the sexual socialization of American youth: a review of empirical research », Developmental Review, 23 (2003) n° 3, p. 347-388 ; Edward Donnerstein & Stacy Smith, « Sex in the media », Dorothy G. Singer & Jerome L. Singer (éds.), Handbook of Children and the Media, p. 289-307.

[149] Cf. Dale Kunkel, Keren Eyal, Keli Finnerty, Erica Biely & Edward Donnerstein, « Sex on TV4 », The Kaiser Family Foundation, novembre 2005, accès 2 juillet 2010, http://wwwkff.org/entmedia/upload/Sex-on-TV-4-Full-Report.pdf.

[150] Cf. L. Monique Ward, « Does television exposure affect emergingadults’ attitudes and assumptions about sexual relationships? Correlational and experimental confirmation », Journal of Youth Adolescence, 31 (2002) n° 1, p. 1-15 ; L. Monique Ward & Kimberly Friedman, « Using TV as a guide: associations between television viewing and adolescents’ sexual attitudes and behavior », Journal of Research on Adolescence, 16 (2006) n° 1, p. 133-156 ; Steven C. Martino, Rebecca L. Collins, Marc N. Elliott, Sandra H. Berry, « It’s better on TV: does television setteenagers up for regret following sexual initiation? »,Perspect. Sex Reprod. Health, 41 (2009) n° 2, p. 92-100 ; Amber L. FERRIS, Sandi W. Smith, Bradley S. Greenberg & Stacy L. Smith, « The content of reality dating showsand viewer perceptions of dating », Journal of Communication, 57 (2007) n° 3, p. 490-510 ; Keren Eyal & Dale Kunkel, « The effects of sex in television dramashows on emerging adults’ sexual attitudes and moraljudgments », Journal of Broadcasting & Electronic Media, 52 (2008) n° 2, p. 161-181.

[151] Cf. « Premiers résultats de l’enquête CSF “Contexte de lasexualité en France” », ANRS/Inserm/INED, dossier de presse, 13 mars 2007, accès 3 juillet 2010,http://www.anrs.fr/index.php/anrs/content/download/483/3662/file/DP%02013%20mars%2007%20-%20Premiers%20r%C3%A9sultats%20de%20l/%27enqu%C3%AAte%20CSF.pdf.

[152] Cf. Dale Kunkel, Keren Eyal, Keli Finnerty, Erica Biely & Edward Donnerstein, « Sex on TV4 », The Kaiser Family Foundation, novembre 2005, accès 24 mars 2017, http://wwwkff.org/entlnedia/upload/Sex-on-TV-4-Full-Report.pdf.

[153] Cf. Soledad L. Escobar-Chaves & Craig A. Anderson, « Media and risky behavior », Future of Children, 18 (2008) n° 1, p. 147-180 ; Victor C. Strasburger, « Adolescents, sex, and the media:ooooo, baby, baby-a Q & A », p. 269-288.

[154] Cf. Myeshia N. Price & Janet Shibley Hyde, « When two isn’t better than one: predictors of early sexual activity in adolescence using acumulative risk model », Journal of Youth Adolescence, 38 (2009) n° 8, p. 1059-1071 ; Jane D. Brown & Kelly L. L’Engle, « Sexy media matter: exposure to sexual content in music, movies, television, and magazines predicts black and white adolescents’ sexual behavior », Pediatrics, 117 (2006) n° 4, p. 1018-1027 ; Sarah L. Ashby, Christine M. Arcari & M. Bruce Edmonson, « Television viewing and risk of sexual initiation by young adolescents », Archives of Pediatrics & Adolescent Medicine., 160 (2006) n° 4, p. 375-380.

[155] Cf. Rebecca L. Collins, Marc N. Elliott, Sandra H. Berry, David E. Kanouse, Dale Kunkel, Sarah B. Hunter & Angela Miu, « Watching sex on television predicts’ adolescent initiation of sexual behavior », Pediatrics, 114 (2004) n° 3, p. e280-e289.

[156] Cf. Douglas Kirby & Gina Lepore, « Sexual risk and protective factors », Education Training Research Associates and The National Campaign to Prevent Teen and Unplanned Pregnancy Report, novembre 2007, accès 3 juillet 2010, http://wwwthenationalcampaign.org/ea2007/protective_ factors_FULL.pdf ; Theodorus Sandfort, Mark Orr, Jennifer S. Hirsch & John Santelli, « Long-term health correlates of timing of sexual debut: results from a national USstudy », American Journal of Public Health, 98 (2008) n° 1, p. 155-161 ; Christine E. Kaestle, Carolyn T. Halpern, William C. Miller & Carol A. Ford, « Young age at first sexual inter-course and sexually transmitted infections in adolescents and young adults », American Journal of Epidemiology, 161 (2005) n° 8, p. 774-780 ; John Santelli, Nancy D. Bremer, Richard Lowry, Amita Bhatt & Laurie S. Sabin, « Multiple sexual partners among USadolescents and young adults », Family Planning Perspectives, 30 (1998) n° 6, p. 271-275 ; Ann L. Coker, Donna L. Richter, Robert F. Valois, Robert E. McKeown, Carol Z. Garrison & Murray L. Vincent, « Correlates and consequences of earlyinitiation of sexual intercourse », J. Sch. Health, 64 (1994) n° 9, p. 372-377 ; William D. Mosher & Jo Jones « Use of contraception and use of family planning services in the United States:1982-2002 », Adv. Data, 10 (2004) n° 350, p. 1-36 ; Christine M. Flanigan, « Sexual activity among girls under 15 », in Bill Albert, Sarah Brown & Christine M. Flanigan (éds.), 14 and Younger. The Sexual Behavior of Young Adolescents, Washington, National Campaign to Prevent Teen Pregnancy, 2003, p. 57-64.

[157] Cf. Denise L. Jacobson, Ligia Peralta, Neil M. H. Graham & Jonathan M. Zenilman, « Histologic development of cervical ectopy: relationship to reproductive hormones », Sexually Transmitted Diseases, 27 (2000) n° 5, p. 252-258 ; Jessica A. Kahn, Susan L. Rosenthal, Paul A. Succop & Gloria Y. F. Ho, « Mediators of the association betweenage of first sexual intercourse and subsequent human papillomavirus infection », Pediatrics, 109 (2002) n° 1, p. E5.

[158] Cf. Michel Desmurget. TV lobotomie, p. 305-317.

[159] Cf. Ibid. p. 284-317.

[160] Cf. Ibid. Voir le chapitre IV pour une discussion détaillée.

[161] Cf. Liliane Lurçat, Des enfances volées par la télévision. Le temps prisonnier, Paris, François-Xavier de Guibert, 32004, p. 16, 48, 173, 175.

[162] Cf. Meredith M. Kimball, « Television and sex-role attitudes », in Tannis MacBeth Williams & Alberta E. Siegel (éds.), The Impact of Television : A Natural Experiment in Three Communities, New-York, Academic Press, 1986, p. 265-301.

[163] Cf. Victor C. Strasburger, « Children, adolescents, and the media », Current Problems in Pediatric and Adolescent Health Care, 34 (2004) n° 2, p. 54-113 ; Soledad L. Escobar-Chaves & Craig A. Anderson, « Media and risky behavior », p. 147-180 ; Stevens Aubrey, Kristen Harrison, Leila Kramer & Jennifer Yellin, « Variety versus timing: gender differences in college students’ sexual expectations as predicted by exposure to sexually oriented television », Communication Research, 30 (2003) n° 4, p. 432-460 ; etc.

[164] Cf. Herbert E. Krugman, « Brain wave measures of media involvement », Journal of Advertising Research, 11 (1971) n° 1, p. 3-9 ; Greg Featherman, David Frieser, Daniel Greenspun, Brook Harris, David Schulman & P. Crown, « Electroencephalographic electrooculographic correlates of television watching, Final Technical Report », National Science Foundatiori, Student-Oriented Studies, Amherst, Hampshire College, 1979 ; Sidney Weinstein, Valentine Appel & Curt Weinstein, « Brain activity responses to magazine and television advertising », Journal of Advertising Research, 20 (1980) n° 3, p. 57-63.

[165] Cf. Marie Winn, The Plug-in-Drug, London, Penguin Group, 2002, édition corrigée, p. 29 (BBC), p. 97 (sondage), p. 151, 129-130, 204-205.

[166] Cf. Ibid. ; George Comstock & Erica Scharrer, « Use of television and other film-related media », Dorothy G. Singer & Jerome L. Singer (éds.), p. 47-72 ; Gayriel Salomon, « Television is ‘easy’ and print is ‘tough’ » the differential investment of mental effort in learning as a function of perceptions and attribution », Journal of Educational Psychology, 76 (1984) n° 4, p. 647-658.

[167] Cf. Monique Dagnaud, « L’enfant, la culture et la télévision », Journal du CNRS, 189 (octobre 2005), accès 26 septembre 2010, http://www2.cnrs.fr/journal/2472.htm ; sur l’utilisation de la télécommande en famille, cf. les récits relatés dans « Jamais d’accord devant la télé : ce qu’elles nous disent ; ce qu’ils nous disent », Femme actuelle, 15-21 juin 2009.

[168] Cf. Daniel R. Anderson & Tiffany A. Pempek, « Television and very young children », p. 505-522 ; Masako Tanimura, Kanako Okuma & Kayoko Kyoshima, « Television viewing, reduced parental utterance, and delayed speech development in infants and young children », Archives of Pediatrics and Adolescent Medicine, 161 (2007) n° 6, p. 618-619 ; Elizabeth A. Vandewater et al., « Time weil spent? Relating television use to children’s free-time activities », p. e181-e191; Dimitri A. Christakis, Jill Gilkerson, Jeffrey A. Richards, Frederick J. Zimmerman, Michelle M. Garrison, Dongxin Xu, Sharmistha Gray & Umit Yapanel, « Audible television and decreased adult words, infant vocalizations, and conversational turns: a population-based study », Archives of Pediatrics and Adolescent Medicine, 163 (2009) n° 6, p. 554-558 ; Heather L. Kirkorian, Tiffany A. Pempek, Lauren A. Murphy, Marie E. Schmidt & Daniel R. Anderson, « The impact of background television on parent-child interaction », Child Development, 80 (2009) n° 5, p. 1350-1359.

[169] Céline Alvarez, Les lois naturelles de l’éducation, Paris, Les Arènes, 2016.

[170] Cf. Rachel Barr & Harlene Hayne, « Developmental changes in imitationfrom television during infancy », Child Development, 70 (1999) n° 5, p. 1067-1081.

[171] Cf. Harlene Hayne, Jane Herbert & Gabrielle Simcock, « Imitation from television by 24- and30-month-olds », Developmental Science, 6 (2003) n° 3, p. 254-261.

[172] Cf. Georgene L. Troseth & Judy S. DeLoache, « The medium can obscure the message: young children’s understanding of video », Child Development, 69 (1998) n° 4, p. 950-965.

[173] Cf. Kelly L. Schmitt & Daniel R. Anderson, « Television and reality: toddlers’use of visual information from video to guide behavior », Media Psychology, 4 (2002) n° 1, p. 51-76 ; Marie Evans Schmidt, Alisha M. Crawley-Davis & Daniel R. Anderson, « Two-year-olds’ object retrievalbased on television: testing a perceptual account », Media Psychology, 9 (2007) n° 2, p. 389-409.

[174] Cf. Daniel R. Anderson & Tiffany A. Pempek, « Television and very young children », p. 505-522.

[175] Cf. Mary Story, « Food advertising and marketing directed at children and adolescents in the US », International Journal of Behavioral Nutrition and Physical Activity, 1 (2004) n° 1, p. 3 et 14.

[176] Cf. Joshua Meyrowitz, No Sense of Place, Oxford, Oxford University Press, 1985, p. 245.

[177] Cf. Angela L. Duckworth & Martin E. P. Seligman, « Self-discipline outdoes IQ predicting academic performance of adolescents », Psychological Science, 16 (2005) n° 12, p. 939-944.

[178] Cf. Harris Cooper, « Synthesis of research on homework », Educational Leadership, 47 (1991) n° 3, p. 85-91 ; Rosanne A. Paschai, Thomas Weinstein & Herbert J. Walberg, « The effects of homework on learning: a quantitative synthesis », Journal of Educational Research, 78 (1984) n° 2, p. 97-104 ; Roch Chouinard, Jean Archambault et Andréane Rheault, « Les devoirs, corvée inutile ou élément essentiel de la réussite scolaire ? », Revue des sciences de l’éducation, 32 (2006) n° 2, p. 307-324.

[179] Cf. Pascal Bruckner, La Tentation de l’innocence, Paris, Le Livre de poche, 1995, p. 28, 89-90.

[180] Cf. American Academy of Pediatrics, « Committee on public education, media education », Pediatrics, 104 (1999) n° 2, p. 341-343 ; Id. « Children, adolescents, and television », Pediatrics, 107 (2001) n° 2, p. 423-426.

29.5.2017
 

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