Star Wars. Épisode 1 à 6.
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Category:
La liberté
Release date:
1977
Director:
Georges Lucas
Actors:
Harisson Ford, Hayden Christensen, Ewan McGregor, Ahmed Best, Liam Neeson....

Star Wars. Épisode 1 à 6.

 

Thème principal

Liberté

Thèmes secondaires

Mal, tentation, redemption.

 

Avant tout, la saga Star Wars (je parle des épisodes 1 à 6) décrit un univers et raconte une histoire hors du commun.

C’est la (sub)création (le mot est de Tolkien) d’un monde dû à la créativité et à la ténacité d’un seul homme, George Lucas, qui l’a porté et conçu pendant au moins un tiers de siècle.

Plus encore, c’est un récit unifié sur six opus (plus de 13 heures !). Un drame qui suit le schéma le plus universel : création ou apparition d’un être né bon (épisode I), chute (épisodes II à IV), rédemption (épisodes V et VI). Chaque étape est ponctuée d’un titre nouveau : Anakin Skywalker qui, à cinq ans, fabrique un droïde (le futur C3PO) pour aider sa mère ; Darth Vader dont le nom mélange dark, « sombre », death, « mort », invader, « envahisseur » et father, « père » (vader, en néerlandais) ; le père de Luke et Leia, ce qu’atteste, dans Le retour du Jedi, l’échange final : « Il faut que je vous sauve. – Tu l’as déjà fait », sur l’air du leitmotiv de Vader, maintenant repris doucement à la harpe.

C’est ainsi que La revanche des Sith (III), le plus sombre de tous les épisodes (et, pour moi, le meilleur), offre l’une des plus extraordinaires descriptions de la plongée dans le mal : depuis la chute physique et symbolique des vaisseaux d’Anakin et Obi-Wan Kenobi au-dessus de la planète-ville Coruscant, jusqu’au combat final, mythique (mille mouvements mémorisés et enchaînés pendant deux mois pour 12 mn. de film), sur la planète volcanique Mustafar, véritable Montagne du Destin ; en passant par les différents choix d’Anakin, autant de bifurcations de moins en moins réversibles qui engagent son âme sur la voie du mal : assassinat d’un (très) méchant, le comte Dooku, puis celui d’un bon, Mace Windu, enfin, acte qui verrouille son âme, celui des innocents enfants Jedi.

Quelle leçon sur la liberté ! Certes, Anakim n’est pas un pervers ; il agit parce qu’il est blessé d’amour pour la sénatrice Padmé qu’il craint de perdre et parce qu’il est culpabilisé par la mort de sa mère qu’il n’a pu empêcher. Mais d’abord, cet amour qui nie la faille et la mort est tout-puissant. Surtout, le dernier dialogue avec celle qu’il aime montre que cet amour apparemment tout au service de l’autre l’asservit secrètement à son dessein : devenir empereur suprême du cosmos.

Quelles leçons sur l’art de la tentation ! Pendant les trois premiers épisodes, le chancelier suprême Palpatine – dont la parole clé « Tout se passe comme je l’avais prévu » évoque l’omniscience divine – se présente comme un pacifiste, mais s’avère être le plus redoutable des manipulateurs, tout en fausse douceur, qui suscite les rebelles pour instaurer la plus coercitive des tyrannies. On songe aux figures humanistes de l’Antichrist, dont le miel cache le fiel, décrit par Vladimir Soloviev dans Court récit sur l’Antéchrist, et mis en scène par Robert Hugh Benson (Le maître de la terre) ou Michael O’Brien (Père Elijah).

Alors, Star Wars, mythe chrétien ? Comme pour la trilogie Matrix, les sources sont intentionnellement syncrétistes. Par exemple, le pardon et le don de soi évangéliques cousinent avec la méditation bouddhiste pratiquée par les Jedis.

Inversement, la force (la formule « Que la force soit avec toi ! » est prononcée dans chaque film), un concept New Age ? C’est un esprit qui circule entre les vivants et les hommes dans l’univers. Les épisodes 2 et 3 tentent une explication biologique (fantaisiste à partir des midi-chloriens présentés comme des organites intra-cellulaires) qui relève d’une représentation holistique de l’univers (du grec hôlè, « tout ») et est probablement inspirée du qi, mot chinois et japonais qui désigne l’énergie cosmique à la racine du Yin et du Yang  (Lucas se dit inspiré du réalisateur Akira Kurosawa). Reste que l’homme ne la produit pas, mais la reçoit – cela, après un entraînement long et exigeant.

Le Jedi, une figure du prêtre, voire du moine ? Il est célibataire, dépouillé, obéissant : comment ne pas y voir un analogue des trois vœux ? Mais, trop violent (rappelons que le prêtre catholique ne porte pas d’arme à la guerre), il adhère de plus à une vision fataliste de l’univers et surtout prohibe l’amour, passion trop vive qui peut conduire au Côté Obscur (là encore, nous percevons l’influence du bouddhisme). Néanmoins, ce gardien de la paix et de la justice propose un haut idéal. À Luke lui disant chercher un « grand guerrier », Maître Yoda répond (autre réplique-culte) : « Par la guerre, personne ne devient grand » (L’Empire contre-attaque). Et une haute exigence : à travers les Jedi, mais aussi les « laïcs », hommes et femmes, la saga met en scène les deux vertus dont notre monde a le plus besoin : le courage et l’espérance.

Pascal Ide

Star Wars (à l’origine nommée sous son titre français, La Guerre des étoiles) est un univers de science-fiction créé par George Lucas en 1977. D’abord conçue comme une trilogie cinématographique sortie entre 1977 et 1983, la saga s’est ensuite élargie de trois nouveaux films sortis entre 1999 et 2005 racontant des événements antérieurs aux premiers. La première trilogie (épisodes IV, V et VI) ainsi que la deuxième trilogie dite « Prélogie » (épisodes I, II etIII) ont connu un immense succès commercial et un accueil critique généralement positif. Dans un souci de cohérence et pour atteindre un résultat qu’il n’avait pas pu obtenir dès le départ, le créateur de la saga a également retravaillé les films de sa première trilogie, ressortis en 1997 et 2004 dans de nouvelles versions. Les droits d’auteur de Star Wars sont achetés en par la Walt Disney Company pour un peu plus de 4 milliards de dollars : la sortie au cinéma du septième épisode de la saga est alors planifiée pour le 16 décembre 2015 en France et le 18 décembre 2015 dans le monde.

En accord avec les lois du genre space opera, l’action se déroule « Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine » et se fonde sur la lutte entre les chevaliers Jedi et les Sith. Le personnage central Anakin Skywalker cède à la tentation du côté obscur de la Force pour devenir Dark Vador, puis connaît sa rédemption grâce à l’action de son fils, Luke. Les nombreux personnages emblématiques, humains et aliens, ont permis de lancer quelques carrières d’acteurs, notamment Harrison Ford et Natalie Portman. L’univers a été décliné dans divers produits dérivés conçus ou non sous l’égide de Lucas : romans, bandes dessinées, jeux vidéo, séries télévisées, etc. L’histoire de la série est ainsi élargie et approfondie par divers médias.

Le monde de Star Wars est inspiré de nombreuses œuvres cinématographiques (serials, western, cinéma japonais), mais aussi littéraires (essentiellement d’après les ouvrages de Frank Herbert, Joseph Campbell, mais aussi d’Isaac Asimov et de J. R. R. Tolkien) et de faits historiques réels. À son tour, le monde créé par George Lucas a influencé une génération de réalisateurs et contribué à la création de nouvelles techniques dans le domaine du cinéma, notamment en ce qui concerne le montage, les bruitages et les effets spéciaux. L’univers de Star Wars a fait l’objet de nombreuses parodies et hommages et dispose également d’une grande communauté de fans qui s’exprime par le biais de diverses manifestations.

 

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