Il discorso metafisico (recension)

Il discorso metafisico. Dalle origini greche alla contemporaneità

Angelo Marchesi
Philosophie – Recenseur : Pascal Ide
NRT 142-2 (2020)

Prof. émérite de philosophie de la religion à l’Univ. de Parme pendant presque 30 ans, Angelo Marchesi, presque nonagénaire, signe ici un opuscule qui, énigmatiquement, s’avère en fait être un exposé de la métaphysique d’un autre prof., Enrico Berti qui a enseigné l’histoire de la philosophie antique à Padoue, voire reprendre son livre, Introduzione alla metafisica, Torino, UTET, 1993, 20172). Quoi qu’il en soit de l’A. de ces lignes, l’ouvrage se présente sous la forme de 20 brefs chap. de 2 à 5 pages. Une première partie, topique et historique, passe en revue les différentes grandes philosophies, notamment métaphysiques, et les critiques adressées à la métaphysique (m.) même (chap. 2-7). Une deuxième partie, se fondant sur la notion générale d’expérience comme thème de la m. (chap. 8), l’applique à l’être (chap. 9) et aux autres grandes notions de la m. de l’être (chap. 11-15). Une troisième partie remonte jusqu’au Principe transcendant qui est aussi Principe de l’être (chap. 16-20).

Comment s’étonner que l’organisation du livre suive d’aussi près la m. aristotélicienne et thomasienne, quand on sait que Berti a dirigé de 2000 à 2008, le Centre interuniversitaire pour l’histoire de la tradition aristotélicienne ? Mais il ne faudrait pas manquer le souci de croiser constamment l’approche du Stagirite avec celle de son maître Platon. La conclusion ne s’achève-t-elle pas par l’un des plus beaux passages des Ennéades de Plotin sur la « danse divine autour de l’Un » (VI, 9, 8, 44-45, p. 81) ?

La notion la plus originale est celle d’« expérience intégrale » qui, pour Berti-Marchesi, « est avant tout “perception sensorielle”, d’objets externes (…) et internes », mais aussi « autoperception » (p. 40). C’est aussi celle qui mérite le plus d’être questionnée. — P. Ide

24.7.2024
 

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