Une gratitude en quête d’auteur. Couleur de terre de Philippe Jaccottet

Daté du 14 août 2007 et publié en juin 2009 [1], Couleur de terre est l’un des tout derniers écrits de Philippe Jaccottet – et le tout dernier, avant les Appendices, dans l’ouvrage que la « Bibliothèque de la Pléiade » a consacré au poète suisse récemment décédé [2]. Cet opuscule (les 8 feuillets manuscrits recto-verso sont devenus 32 pages dans l’édition originale de 2009 et 4 dans l’édition Gallimard de 2014) est important pour son auteur : de tous ceux qu’il a rédigés au terme de sa vie, il est celui dont il fut « le plus satisfait » ; il a souhaité qu’il soit introduit dans le volume de la prestigieuse collection alors que celui-ci était déjà en cours de composition [3].

Après avoir présenté brièvement l’écrit à travers une proposition de divisio textus, nous résumerons une interprétation habituelle, la critiquerons et en proposerons une autre, qui nous semble plus adéquate à la littera autant qu’au sensus : nous souhaiterions montrer que l’événement raconté par ce texte constitue un acte de gratitude aussi sublime que méconnu.

1) Exposé

Pour proposer une organisation du texte, numérotons les paragraphes, regroupant la brève notation initiale en un seul (qui est donc le § 1) et ne comptant pas la simple ligne « Aussitôt après », de sorte que nous aboutissons à 22 § en tout. L’on peut distinguer deux parties : la description la plus fidèle possible de l’événement (§ 2-12) ; la recherche la plus honnête possible de son origine (§ 13-22). Sans que l’on puisse toujours délimiter le propos de manière aussi tranchée.

a) Le fait

L’événement se produit en deux temps. Le premier (§ 2) le précède et en souligne la nouveauté radicale : l’avancée sur un chemin, « une sente plutôt qu’un chemin », mille fois arpenté. Le second constitue l’événement. Il est minutieusement détaillé : d’abord en son vécu intérieur (§ 3-10), ensuite en sa réalité extérieure ou objective (§ 11-12). Nous ne sommes donc ni dans la pure phénoménologie en première personne, ni dans la seule description en troisième personne. D’emblée, Philippe Jaccottet unit ces deux faces sans pour autant les confondre.

1’) La face intérieure
  1. Le texte met d’abord en avant ce qui est le plus important, à savoir « la stupeur » (§ 3) qu’il qualifie « d’absolument incompréhensible » (§ 4).

Ce vécu émotionnel premier est complété par d’autres émotions riches de sens : la joie (§ 5) et la plénitude (§ 6) qui est derechef qualifiée de « parfaitement incompréhensible » (§ 7).

  1. Ce versant affectif est complété par un versant cognitif : une « ‘révélation’ » à un « vieil ignorant » (§ 8) que Jaccottet tente d’interpréter, mais de manière négative, écartant les causes immanentes (§ 9) et transcendantes ou du moins religieuses (§ 10).
2’) La face extérieure

Le pôle objectif est d’abord décrit en général, avec attention, surtout d’un point de vue visuel, mais en ajoutant une note sonore (§ 10). Puis cette description se centre sur le fait « admirable » qui, lui, relève du sens du toucher : « la chaleur qui montait de ces chemins » (§ 11).

b) La cause

Le texte écarte un certain nombre d’hypothèses (§ 13-17), faisant suite à celles déjà évoquées (§ 9 et 10), avant d’en proposer d’autres (§ 18-22).

1’) Les tentatives d’interprétation écartées

Jaccottet met de côté, pour des raisons à chaque fois différentes : les morts (§ 13), les êtres fantastiques (§ 14), les anges (§ 15), dont la mention pourrait étonner, si l’on ne se souvenait que notre auteur a longuement traduit Rilke, et l’interprétation apocalyptique (§ 16 et 17).

2’) Les interprétations proposées

L’expérience qui a provoqué la « stupeur » invite à plusieurs explications que Jaccottet propose sans chercher à les unifier ni surtout à les clore. Cette interprétation se fonde sur l’unité de la personne et des choses : « l’amalgame de moi et de ce morceau du monde » (§ 18 et 19). Elle relie aussi le narrateur avec l’histoire (§ 20). Enfin, elle est avant tout une expérience d’accueil (§ 21), que confirme la nature dans l’attitude « mendiante » d’une « serratule » (§ 22).

2) Une interprétation

Dans une brève notice, l’un des éditeurs du volume de la Pléiade, Jean-Marc Sourdillon, propose une relecture du texte [4]. D’un mot, l’expérience décrite par Philippe Jaccottet est celle d’un donné – un « être là » (§ 3) ; « être là, dans ce lieu et ce moment-là » (§ 7) – qui relève « de la seule sensation éprouvée » : « Tel est le propos de ce petit livre : dire par le langage le plus nu, le plus sobre, le plus direct qui soit le retour de l’été dans un paysage intérieur dominé par le froid ».

Pour le montrer, Sourdillon fait d’abord appel au contexte autobiographique. En effet, à la fin des années 1990 et au début des années 2000, Jaccottet fut marqué par le thème du froid qui évoque autant l’état décrit par les écrivains du goulag que celui d’une personne affectée par la mort d’un proche : « C’est une forme de froid qui atteint, au cœur du bel été, votre cœur. / Une main trop froide pour être encore de ce monde [5] ». Or, dans Couleur de terre, le poète souligne la chaleur comme le phénomène central dans la stupeur qui le surprend (aux deux sens du terme). Et là, Sourdillon convoque l’analyse stylistique en observant que le texte opère « un accord entre quatre réalités simples : un chemin, les taches rousses de petites plantes grasses, la chaleur montée du sol et le soleil couchant » (souligné par moi) ; or, ces réalités ont en commun de présenter les mêmes allitérations en ch, c’est-à-dire celle contenue dans le terme « chaleur ». Dès lors, « le chemin de Couleur de terre surgit comme une nouvelle heureuse dans ce contexte sombre », de sorte que ce qui demeure est bien ce fond sombre ou, au mieux, « la coïncidence d’une apparition et d’une disparition ».

Sourdillon se fonde ensuite sur le thème omniprésent dans le texte du caractère « parfaitement incompréhensible » (§ 4) de cette stupeur, auquel fait écho une autre thématique, celle du « vieil ignorant » (§ 8) ou du « vieil homme parfaitement et irrévocablement ignare » (§ 21). Or, cette ineffabilité révèle le non-sens, l’absence d’intelligibilité, et invite donc à reconduire l’expérience au seul fait dans son être-là, extérieur et intérieur.

Enfin, l’éditeur confirme son propos en citant une parole tirée des premiers écrits de Jaccottet relatifs à son art poétique : il s’agit, pour le jeune poète, de trouver « une manière de parler du monde qui n’explique pas le monde, car ce serait le figer et l’anéantir, mais qui le montre tout nourri de son refus de répondre, vivant parce qu’impénétrable [6] ».

3) Critique de cette interprétation

Si séduisante soit cette herméneutique, elle ne me semble respecter ni le sens du texte ni l’attitude générale du poète. Tout d’abord, nous allons le montrer, cette interprétation lime l’essentiel, ne prend en compte que certains éléments de l’expérience décisive vécue par Jaccottet et passe totalement à côté d’une autre interprétation, beaucoup plus vraisemblable, de son ineffabilité. Ensuite, l’analyse de Sourdillon la mesure aux propos de jeunesse ou aux éléments contextuels de vieillesse, en lui interdisant l’irruption d’une nouveauté radicale, profondément apaisante – ce que pourtant signifie l’insistance pour que ce texte soit inséré dans l’édition de la Pléiade.

Comment ne pas soupçonner que cette réduction archéologique proposée par l’éditeur soit commandée par une autre réduction, ne parlant que du seul interprète, à savoir une double immanentisation, agnostique et empiriste : le refus de tout horizon transcendant (ce que, apparemment, le texte supporte) et le refus de toute signification, de tout au-delà du fait brut (ce que, assurément, le livre refuse de toutes ses forces) ?

4) Proposition d’une nouvelle interprétation en termes de gratitude

D’un mot, nous l’avons dit en introduction, le texte de Philippe Jaccottet est une hymne, un acte de gratitude. Plusieurs faits l’attestent avec évidence et insistance.

  1. D’abord et avant tout, le terme lui-même est explicitement employé par le poète, de surcroît dès le début, à une place très expressive, au terme du § 4 : « gratitude ».
  2. Seule la reconnaissance est à même d’expliquer l’union paradoxale des sentiments éprouvés par le poète : d’un côté, l’émotion désagréable (plus que négative) de « stupeur » (§ 3) ; de l’autre, les émotions agréables (plus que positives) de « joie » (§ 4 et 5), de « calme » et de « plénitude » (§ 6). En effet, la gratitude est acte complexe se réfractant en trois : la re-connaissance d’un don gratuit, le sentiment que fait naître la conscience de ce cadeau et l’acte de donation en retour [7]. Or, la survenue du don peut être tellement inattendue, peut si soudainement rompre la trame d’un quotidien répétitif ou sombre qu’elle engendre d’abord de la stupeur. Dès lors, c’est seulement dans un second temps, qui correspond ici au deuxième acte constitutif de la gratitude, que celle-ci est éprouvée comme un sentiment joyeux.
  3. Le premier acte de la gratitude est donc la réception. Or, de très nombreuses notations montrent que Jaccottet est dans cette disposition profonde – jusque dans la dernière observation : la présence de cette rose, la « serratule » dont il souligne à la fois l’humilité (hésitante, « maigre et habillonneuse », « sans nom et sans éclat »), ce qui est l’attitude même préparant à la réceptivité, et surtout son attitude éminemment accueillante : « mendiante » (§ 22). Or, ce terme fait inclusion avec la prime description : « la serratule, la fidèle mendiante rose des fins d’été » (§ 3).
  4. Or, plus encore, cette réceptivité est ouverture à un don. Le poète helvète l’exprime indirectement en parlant du mendiant. Il le vit directement en multipliant les affects relatifs au bien (au sens ontologique et non pas éthique), comme, redisons-le, la « joie » (§ 5), la paix (« calme » : § 7) et la « plénitude extrêmement intense » (§ 6). Et il l’exprime directement quand il parle d’« une bonté silencieuse » (§ 12) ou quand il affirme « recevoir cette bonté » dans laquelle il fait converger les trois dons : « venue de la terre couleur de terre, couleur de soleil bientôt couché, couleur de feu très ancien » (§ 21). D’ailleurs, Jaccottet n’évoque-t-il pas le caractère immérité de ce cadeau lorsque lui échappe l’expression : « stupeur […] d’avoir part, d’avoir droit à cette chaleur de la terre » (§ 3) ?
  5. Enfin, comment ne pas interpréter l’écriture de ce texte et, plus encore, la volonté qu’il soit inséré dans ce volume de la Pléiade pourtant en cours d’élaboration, comme le troisième acte constitutif de la gratitude : le « merci » en retour, autrement dit le don offert en écho au don reçu de cette expérience que notre auteur ne se sent pas le droit de garder pour lui ? En effet, celui qui est soulevé par le sentiment de gratitude éprouve comme un élan irrésistible, aussi libre (gratuit) que nécessaire, à répondre au don qui l’a gratifié. D’ailleurs, la longue quête recherche la plus neutre, mais aussi la plus attentive.
  6. Une confirmation de cette lecture en clé de gratitude est fournie par le jeu des pronoms personnels. Là où Jean-Marc Sourdillon voit une preuve de plus de cet anonymat sombre sur lequel le texte se détache avant que son auteur n’y retourne, nous décelons au contraire une preuve très parlante de la gratitude. Un exemple illustre, que nous développerons bientôt, est l’attitude de Jésus dans la prière sacerdotale ou prière de l’Heure (Jn 17). De manière très mystérieuse, il commence par parler à son Père à la troisième personne avant d’adopter le pronom personnel « je ». Or, la raison en est clairement le désir de dire toute sa gratitude : le « tu » du donateur précède le « je » du bénéficiaire ; or, le « il » exprime cette antériorité. Nous émettons donc l’hypothèse que l’emploi de la troisième personne du singulier, amplifiée par l’anonymat du « on » (§ 6), atteste l’attitude d’humilité reconnaissante et ne peut donc pas être recyclée en faveur d’une interprétation défaitiste.

5) Objections

Trois objections ne manqueront pas de poindre. Leur solution se retournera en confirmations en faveur de la reconnaissance.

 

  1. Du début – « quelque chose d’absolument, de parfaitement incompréhensible » (§ 4) – jusqu’au terme – « l’épaisseur de l’énigme » (§ 21) –, le poète insiste sur le caractère profondément inconcevable de l’événement. Or, la gratitude est un acte éminemment riche de signification. Donc, en tentant d’éclairer le vécu de Jaccottet à partir de la reconnaissance, nous en surdéterminons illégitimement le sens.

Nous répondrons que, si l’acte de gratitude est très compréhensible dans sa coordination très articulée et même intégratrice, en revanche, le don gratuit qui le suscite, lui, ne l’est pas – d’autant qu’il rompt avec la trame ordinaire d’un quotidien vécu comme sans gratuité et, pour Jaccottet, comme sans chaleur. Toutefois ce « sans raison » n’est incompréhensible qu’aux yeux de la raison ou plutôt de la raison déconnectée du cœur, c’est-à-dire d’une raison scientifique ou philosophique guidée par le principe leibinizien de la raison suffisante. Mais ce « sans raison » est la raison même d’aimer, son essence la plus intime et la plus pure : saint Bernard l’a rappelé dans une homélie justement fameuse, un acte désintéressé est toujours sans autre raison que d’aimer et se donner à l’aimé. Dit autrement, ce qu’une herméneutique absurdiste ou sceptique lit comme un défaut, voire une privation de sens, une métaphysique amative y déchiffre au contraire un excessus, un surcroît débordant de signification. Le « hors toute pensée » (§ 4) n’est pas « hors toute intelligence » si celle-ci est connectée au cœur d’un « ignorant » qui vient d’être bouleversé par une « heureuse plénitude ».

 

  1. Du début – « stupeur, soudain, intime, d’être là » (§ 3) – jusqu’au terme – « ici et maintenant » (§ 21) –, Jaccottet multiplie les affirmations d’immanence, voire d’insignifiance – parlant des « choses […] dans leur relative signifiance et leur mutisme » (§ 7) et même de l’événement dont « on [= je] aurait presque pu ne pas en prendre conscience » (§ 6). Ce qu’il dit en plein, il prend aussi le soin de le confirmer en creux, multipliant les interdits de transcendance théologique – la « révélation » ne serait qu’un « semblant » (§ 8) ; le défunt, donc l’âme immortelle (§ 13), et l’ange (§ 15) sont explicitement écartés –, métaphysique – « nul besoin d’aller ailleurs, de chercher loin, de gravir quoi que ce soit dn genre escarpé, périlleux, sublime » (§ 9) – éthique – « pas de dépouillement, pas de sacrifice » (§ 10) – et même poétique ou fantastique (§ 14). Le terme « joie » est lui-même suspecté d’entraîner « l’esprit vers le religieux, le solennel, le grandiose même » (§ 5).

Nous répondrons que, en creux comme en plein, cette attitude peut être interprétée de deux manières : soit de manière volontariste et exclusive comme décision positiviste de faire du réel l’horizon ultime de toute expérience [8], soit de manière noétique et inclusive comme l’accueil de ce qui est, tout ce qui est et seulement ce qui est. Immanence n’est pas immanentisme. Or, le donateur n’apparaît que dans le don qui le médiatise. Donc, loin de contrarier la gratitude, l’accueil du cadeau en est la condition absolument nécessaire. Voire, redisons-le, ce souci presque scrupuleux de faire l’inventaire détaillé de tout ce qui a été donné (§ 11) révèle, plus qu’il ne promet, une posture toute imprégnée de gratitude.

D’ailleurs, la première attitude qui vient d’être décrite est, en dernière instance, un coup de force, voire un acte de superbe, alors que la seconde est d’abord un acte d’humilité face à « ces choses – trop grandes pour moi » (§ 16). Or, ainsi que nous le disions, l’humilité prépare à la reconnaissance au plan subjectif comme le don y dispose au plan objectif.

Enfin, pourquoi ne pas relever que la référence biblique et donc religieuse à la vallée de Josaphat (cf. Jl 4) jaillit dans le texte sans que son auteur ne censurent ces apparitions ni n’en déconstruisent la signification (§ 11) ?

 

  1. La « bonté » ressentie est « sans nom, sans visage et même sans cœur » (§ 12). Or, ces trois traits caractérisent une personne. C’est dire si Jaccottet veut séparer le don du donateur, et donc se détourne de la gratitude.

Nous répondrons que la reconnaissance requiert au mieux la conscience du donateur, mais s’accommode de ce minimum qu’est la prise de conscience du don gratuit. Si elle s’achève dans la communion interpersonnelle entre le bienfaiteur et le bénéficiaire, elle s’ébauche dans la reconnaissance du don immérité. D’ailleurs, le poète ne personnalise-t-il pas déjà ces êtres naturels quand il parle des « lianes de la clématite sauvage » comme « seules compagnes » et qualifie « la serratule » de « fidèle » (§ 3) ? De ce point de vue, il s’inscrit dans la continuité de ce qu’il a toujours décrit, voire prescrit : dès 1957 (Jaccottet a 32 ans), dans son premier ouvrage en prose qui se présente comme un art poétique, il affirme vouloir découvrir « les fils qui relient les êtres aux choses, comme la vision d’une œuvre musicale qui se serait immobilisée [9] ».

6) Conclusion

Comme le coucher de soleil, la vague de l’océan, la feuille d’automne ou l’expérience de mort imminente, le crépuscule d’une vie est le contraire même d’un naufrage dans l’insignifiance : il est appelé à être un embrasement préparant à l’embrassement éternel de l’Amour divin. Ne christianisons surtout pas un texte qui ne le permet pas et surtout n’en a pas besoin ! Ne nous avisons pas d’interpréter l’incompréhensible comme une crypto-préparation à la confession augustinienne : « Si comprehendis, non est Deus ». Ce superbe testament débordant d’espérance nous dit et nous garantit qu’il est inachevé. Loin de tarir la quête, c’est parce qu’il est « incompréhensible » que cet « événement » va au contraire la relancer. Ou plutôt, c’est parce qu’il déborde les capacités de compréhension de son bénéficiaire, mais tout autant parce qu’il est une « heureuse plénitude » qu’il est une promesse qui ne peut qu’inviter à remonter à la source.

Mais l’achèvement du texte regarde le secret des cœurs qui est le secret du Roi. Gageons seulement que, dans son humilité si attentive à recueillir la grâce même qui lui fut adressée, Philippe Jaccottet a « continu[é] à essayer d’approcher ce tout petit, ce bref événement » (§ 7).

Pascal Ide

[1] Philippe Jaccottet, Couleur de terre, Montpellier, Fata Morgana, 2009. L’édition originale est accompagnée de cinq dessins d’Anne-Marie Jaccottet.

[2] Philippe Jaccottet, « Couleur de terre », Œuvres, éd. José-Flore Tappy et al., coll. « Bibliothèque de la Pléiade », Paris, Gallimard, 2014, p. 1271-1276. Désormais, nous citerons le texte selon la numérotation des § qui sera proposée.

[3] Jean-Marc Sourdillon, « Notice », Ibid., p. 1596.

[4] Cf. Jean-Marc Sourdillon, « Notice », Ibid., p. 1595-1597. C’est de ce texte que sont tirées les citations suivantes.

[5] Philippe Jaccottet, « Notes du ravin », 2001, Ce peu de bruits, dans Œuvres, p. 1230.

[6] Id., Éléments d’un songe, dans Œuvres, p. 318.

[7] Pour le détail, cf. Pascal Ide, Puissance de la gratitude. Vers la vraie joie, Paris, Éd. de l’Emmanuel, 2017, chap. 2.

[8] On pourrait ajouter la généalogie nietzschéenne qui reconduit tout au-delà à un arrière-monde.

[9] Philippe Jaccottet, La promenade sous les arbres, dans Œuvres, p. 124.

14.7.2021
 

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