Pourquoi désespérer ?

Pascal Ide, « Soyez toujours prêts à rendre compte de la désespérance qui est en vous ! », Sources vives. Pourquoi désespérer ?, n° 80, avril 1998, p. 5-16.

« J’ai l’impression que les jeunes générations, succédant à de grandes désillusions, refusent d’employer certains mots tabous comme le courage, l’humilité, la fidélité, la nation, l’honneur, non par cynisme mais par désenchantement. Au fond, ils respectent ces valeurs, tout en ayant peur d’être déçus [1] ».

Un homme, athée ou agnostique, tombe d’une falaise et, in extremis, s’agrippe à une branche. Il se trouve ainsi suspendu entre ciel et terre, en très mauvaise posture. Une idée lui vient : « Dieu, s’écrie-t-il ! » Silence. Il répète plus fort : « Dieu, si tu existes, sauve-moi et je te promets de croire en toi ! » Une voix puissante lui répond : « C’est ce qu’ils disent tous, lorsqu’ils sont en difficulté.

– Non, Dieu, non ! Je ne suis pas comme les autres, répond l’homme. D’ailleurs, si je t’appelle, c’est que je commence à croire. Tout ce que je te demande, c’est de me tirer de là. Alors, je croirai en toi et j’annoncerai ton nom jusqu’aux extrémités de la terre.

– Très bien, dit la voix. Eh bien, commence par lâcher la branche !

– Il n’y a pas quelqu’un d’autre là-haut ? »

 

Nous croyons souvent qu’à l’espérance s’oppose seulement la désespérance. Cette anecdote montre que l’homme pèche doublement contre l’espérance : au début de l’histoire, il vit dans la présomption : il a construit sa vie sans Dieu ; à la fin, il pèche par désespérance : il ne veut pas s’appuyer sur Dieu seul [2].

Cette succession ne serait-elle pas aussi celle suivie par notre temps ? De prime abord, l’homme d’aujourd’hui, assailli par la morosité, est constamment sommé de rendre compte de la désespérance qui est en lui ? Cette contrefaçon du mot célèbre de saint Pierre (cf. 1 P 3,15) semble devenu le mot d’ordre de la société. Qui oserait aujourd’hui afficher une mine réjouie serait aussitôt taxé d’inconscience et d’irresponsabilité. Mais il n’en était pas du tout ainsi il y a quelques temps. Au siècle dernier, le scientisme faisait croire à l’homme qu’il pouvait se sauver seul, devenir heureux sans d’autres secours que sa propre science et ses ressources techniques. Plus près, les enfants de ce monde ont cru qu’ils pouvaient être beaucoup plus heureux et joyeux que les croyants, au point que ceux-ci en sont parfois venus à les envier. Durant les Trente glorieuses, la société a plutôt été victime de sa présomption. Mai 68 a fait miroiter le mirage d’une libération totale de l’homme par la levée des tabous moraux, notamment sexuels. De même, l’Eglise fut désertée par refus des aliénations nées de la pratique cultuelle, morale, dogmatique. C’est là l’une des sources profondes de la sécularisation.

On connaît la suite de l’histoire. Le mouvement pendulaire inversa sa course : « Maintenant que l’on a pleinement savouré les promesses de la liberté illimitée, nous commençons à comprendre à nouveau l’expression ‘tristesse de ce monde’. Les plaisirs interdits perdirent leur attrait dès l’instant où ils ne furent plus interdits. Même poussés à l’extrême et indéfiniment renouvelés, ils semblent fades, parce qu’ils sont tous finis et qu’il y a en nous une faim d’infini. Aussi voyons-nous aujourd’hui précisément dans le visage des jeunes gens une étrange amertume ». Surtout, « la racine la plus profonde de cette tristesse, c’est l’absence d’une grande espérance et l’inaccessibilité du grand Amour : tout ce qu’on peut espérer est connu, et tous les amours sont l’objet d’une déception due à la finitude d’un monde où les formidables succédanés ne sont que le piètre masque d’un désespoir abyssal [3] ».

La présomption a donc fini par engendrer son opposé, la désespérance, tant, selon un mot d’Aristote, les contraires appartiennent au même genre.

Reprenons succinctement ces deux péchés contre l’espérance, que complètera une troisième défiguration.

1) La désespérance

Est désespéré celui qui estime que Dieu lui refuse le pardon. Le désespéré a oublié le mot du prophète Ezéchiel : « Je ne veux pas la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse et qu’il vive ». (Ez 18,23) Ne psychologisons pas l’espérance. Elle est une attitude spirituelle. Elle est même une faute grave : « Commettre un crime, c’est la mort de l’âme ; mais désespérer, c’est descendre en enfer [4] ».

La désespérance affecte notre désir spirituel ; elle ne concerne pas directement la vertu théologale de foi. Saint Thomas constate avec profondeur qu’un homme, tout en confessant par la foi, dans l’universel, qu’il y a dans l’Eglise la rémission des péchés, peut cependant éprouver pour lui, dans son état actuel, singulier, de la désespérance et estimer qu’il n’y a pas pardon [5]. On peut donc pécher contre l’espérance sans fauter contre la foi. En revanche, désespérer volontairement est toujours manquer à la charité, car c’est ne plus se tourner vers l’infinie miséricorde divine.

Quelle est l’origine spirituelle de la désespérance ? Pour Thomas d’Aquin qui recueille ici l’héritage des Pères du désert, la racine de la désespérance est l’acédie que l’on peut traduire par la tristesse spirituelle, une sorte d’indolence à l’égard des biens spirituels, la « tristesse de ce monde » (2 Co 7,10) dont saint Paul dit qu’elle conduit à la mort. Cette acédie a elle-même une double source. La première est un manque de magnanimité, une vertu bien oubliée qui se fonde sur la juste vision de la dignité de notre vocation humaine : l’homme qui se veut « réaliste » refuse de se croire destiné à vivre en Dieu et avec Dieu. La désespérance naît donc d’une haine de l’homme ; et cette haine prend souvent la forme d’une réduction prétendument scientifique de son humanité à l’état animal : l’homme est un singe redressé. Dans l’écologie profonde [6], cette haine, encore plus radicale, devient une attitude d’autopunition par laquelle l’homme, coupable de tyrannie à l’égard de la nature, répare le tort commis envers elle en acceptant sa propre destruction.

La seconde source de l’acédie est la volonté de se débarrasser de Dieu. La fuite de Dieu, première conséquence du péché des origines est devenue une volonté d’autocréation de l’homme par lui-même. Xavier Emmanuelli, ancien secrétaire d’Etat à l’action humanitaire, disait tout récemment : « Tout se passe comme si, il y a environ deux siècles, nous avions rompu le contrat implicite avec Dieu, et nous avions accepté le pacte du diable […]. Satan nous a proposé la puissance, la connaissance du bien et du mal, et le bonheur éternel, à condition que nous renoncions à Dieu. Nous avons renoncé à Dieu, et le diable nous a exaucé […]. Mais nous arrivons au terme du pacte, et nous sommes en train de comprendre que c’était un contrat de dupes. Nous possédons tout, mais nous n’avons pas Dieu. Nous avons la puissance, mais nous avons perdu le sens. Notre société » qui « suinte d’angoisse […] va disparaître [7] ».

a) Désespoir n’est pas désespérance

S’il ne faut pas psychologiser la désespérance, il est essentiel de ne pas la confondre avec le désespoir. Quand le général de Gaulle écrit Mémoires d’espoir en 1970, il parle d’un mouvement naturel de l’âme, et quand, dans un célèbre monologue, Don Diègue s’écrit « O rage, ô désespoir », il parle à son tour d’un sentiment qu’il éprouve. Le désespoir est le mouvement de notre affectivité face à un mal futur impossible à surmonter (comment vivre sans cet être aimé ? comment retrouver du travail, à mon âge, après ces trois échecs professionnels ?, etc.). Il est donc normal de l’éprouver du désespoir lorsque l’on se trouve confrontée à une situation douloureuse sans issue humaine. En revanche, l’espérance est une vertu théologale, un don de Dieu qui nous fait désirer et attendre Dieu ; de même la désespérance est une attitude intérieure, libre, un refus délibéré de se tourner vers Dieu et de lui demander son aide.

De plus, il y a des tempéraments plus optimistes que d’autres, donc plus spontanément portés à l’espoir. Il s’agit là d’une disposition psychologique naturelle. Cette heureuse constitution est utile dans les tribulations de la vie. Comme tout talent naturel, elle est moralement neutre ; comme tout talent, elle est aussi appelée à être cultivée. Il appartient à l’espérance théologale, chrétienne de l’assumer, de le purifier et de le faire croître. Il demeure que la vertu d’espérance n’est nullement un trait de caractère. Elle peut exister chez une personne involontairement morose. Ni optimiste ni pessimiste, elle est réaliste. J’y reviendrai.

Autre chose est donc de ressentir en soi un désespoir, ce qui relève du sentiment, autre chose est de décider de ne pas se tourner vers Dieu, ce qui engage la liberté. Le désespoir est subi, la désespérance est décidée. Or, l’homme est à la fois volonté et sensibilité : « Mon cœur [c’est-à-dire ma volonté] et ma chair [c’est-à-dire ma sensibilité] crient de joie vers le Dieu vivant » (Ps 84,3) [8]. Mais la volonté est première : elle constitue, avec l’intelligence, le cœur de mon être. Il est donc possible de ressentir du désespoir, et en même temps vivre d’espérance, poser un acte spirituel de conversion vers la miséricorde de Dieu. C’est cette distinction salutaire qui permet à Mgr Lustiger de poser un double diagnostic, négatif et positif, de l’état de notre société : « Des politiques de tout bord m’ont avoué, en tête à tête, qu’ils portaient ce diagnostic [nous sommes actuellement dans une logique suicidaire] sur l’avenir de notre société, mais qu’ils estimaient ne pas devoir en faire état publiquement par crainte de provoquer le désespoir. Je ne suis pas un politique : je peux le dire, en même temps que mes raisons d’espérer. L’humanitaire, par exemple. Bien sûr, il est récupéré par la machine publicitaire et médiatique. Cependant, lorsque nous vivons dans une société qui favorise l’individualisme, l’égoïsme, le «chacun pour soi», l’humanitaire est la preuve que l’altruisme, l’amour du prochain, n’est pas mort et qu’il est capable d’innover ». De même, « dans notre pays, note Lustiger, « le nombre de pratiquants a diminué », mais « la liturgie est vécue bien souvent avec une plus grande intensité et une plus grande vigueur ». Le christianisme par conformisme social tend à s’amenuiser. De plus, chaque année, depuis cinq ans, le nombre de baptêmes d’adultes augmente de 30 %. [9]

Cette distinction entre le désespoir qui est un état subi et la désespérance qui est un acte décidé, est libérante pour le dépressif s’accusant en permanence de pécher contre l’espérance. En effet, l’un des symptômes de la dépression est l’inhibition psychomotrice, et par conséquent l’incapacité à envisager l’avenir à long terme. Or, l’espérance ouvre à la vie éternelle, donc au futur, jugé accessible quoique difficile. Voilà pourquoi l’exercice de l’espérance est difficile, mais possible et salutaire au dépressif.

2) La présomption

Si la désespérance est le défaut d’espérance, la présomption en est comme l’excès. Double est en fait la présomption. La première naît d’une confiance démesurée dans sa valeur personnelle. Comme le dit une expression courante : « Untel a trop présumé de ses propres forces ». L’homme présomptueux ne sait pas mesurer ses capacités à la tâche à accomplir.

Mais il y a une autre forme, plus grave, de présomption qui relève d’une confiance immodérée dans la puissance et la miséricorde divines. Ici, le présomptueux va agir avec une conscience erronée de l’amour de Dieu. Tel est le cas du pécheur qui espère obtenir son pardon sans pénitence ou la gloire sans mérite, c’est-à-dire sans acte de charité.

La présomption s’abouche donc à la vaine gloire qui, prétendant à une gloire indue, surestime sa valeur propre et à l’orgueil qui pousse le pécheur à se surévaluer au point de croire que, même en état de faute, Dieu ne peut ni le punir ni l’exclure de la béatitude.

Enfin, précise Thomas d’Aquin, la présomption demeure moins grave que la désespérance. En effet, le présomptueux pèche contre la justice de Dieu mais le désespéré contre sa miséricorde ; or, être miséricordieux appartient à Dieu de par sa nature même, puisqu’il est bonté infinie (1 Jn 4,8.16), alors qu’être juste lui convient à raison non pas de son être, mais seulement de notre péché [10].

3) L’optimisme, forme camouflée de la désespérance

Il y a une dernière attitude contraire à l’espérance sur laquelle il vaut la peine de s’attarder : l’optimisme. C’est une espérance Canada Dry. L’optimisme en a la couleur et l’odeur ; mais il n’en est pas ! Joseph Ratzinger donne un exemple parlant de cette contrefaçon si fréquente de l’espérance. Au début des années 70, un de ses amis partit visiter l’Église de Hollande qui faisait alors beaucoup parler d’elle. Au retour, il donna un compte rendu minutieux. Il exposa tous les phénomènes de décomposition dont on avait écho : séminaires vides, ordres religieux sans relève, disparition de la confession, baisse dramatique de la participation à la messe dominicale, etc. Il décrivit aussi les expériences inspirées par la nouveauté qui n’enrayent en rien le déclin. « Cependant, la véritable surprise de ce compte rendu fut le jugement de valeur auquel il aboutissait : malgré tout, il s’agissait d’une Eglise grandiose, car nulle part ne régnait le pessimisme et tout le monde marchait plein d’espoir vers l’avenir ». Et, intérieurement, Ratzinger se dit : « que dirait-on d’un homme d’affaires en mauvaise posture qui n’écrirait plus que des chiffres en rouge et qui, au lieu de reconnaître le mal, d’en chercher les raisons et d’y faire face vaillamment, ne se recommanderait à ses créanciers que par l’optimisme [11]? »

L’optimisme apparaît ici comme un état d’âme totalement déconnecté de la réalité : d’une part, il se fonde sur un aveuglement de l’intelligence qui se refuse à considérer les signaux d’alarme profondément négatifs ; d’autre part, il sépare l’affectivité de l’intelligence : une joie et une confiance sans bornes dans l’avenir coexistent avec des faits dont l’analyse ne laisse pas d’être inquiétante. Comment une telle coexistence est-elle possible ? Elle naît d’un optimisme impénitent dans l’avenir que l’on a dépouillé de toute incertitude et de toute contingence.

Cet optimisme idéologique fut marxiste : il croyait au progrès d’une histoire nous acheminant à une société sans classe enfin libérée de toute aliénation [12]. Il est aujourd’hui libéral : il se fonde sur une confiance sans borne dans le progrès de l’humanité et de la science. Combien de fois n’a-t-on entendu cette phrase typique de l’optimisme idéologique : « Aujourd’hui, la science ne sait pas, mais un jour elle saura ; aujourd’hui, la technique ne sait pas faire, mais elle a déjà fait de tels progrès que personne ne peut nier qu’elle saura faire un jour ». La dernière utopie en date est celle de la santé parfaite. Combien de patients estiment que celle-ci est devenue non seulement une possibilité, mais un droit [13] ?

Que penser de cet optimisme idéologique qui n’a rien à voir avec l’optimisme de tempérament dont il était question plus haut ? Certes, nous attendons le Royaume de Dieu. Mais ces utopies sont des sécularisations de l’espérance chrétienne. Pour deux raisons. La première tient à la finalité. L’espérance chrétienne désire l’union de l’homme à Dieu qui ne sera plénière que dans la vision béatifique après la mort. Or, le but de l’optimisme (idéologique) est la réalisation terrestre d’une société parfaite où tous les hommes seraient frères, heureux et libres tout à la fois ; il divinise l’Histoire, le Progrès voire la Révolution.

La seconde raison tient au chemin. L’espérance chrétienne non seulement désire Dieu, mais attend tout de sa main. Elle n’est pas un quiétisme déresponsabilisant mais une attente tout à la fois active et confiante. Elle sait que le salut du monde ne dépend pas de nos seules forces, mais de la grâce de Dieu et de notre conversion. L’optimisme idéologique est donc doublement fautif.

Mais, plus profondément, que peut attendre l’optimisme idéologique ? Il bâtit une espérance à taille humaine ; dès lors, ce qui est à espérer ne peut dépasser ce que notre raison et notre pouvoir construiront. Or, la véritable espérance surprend, dépasse les attentes et les possibilités immédiates : elle est la promesse d’un don au-delà de nos capacités. Au fond, l’optimisme tue l’espérance et, ainsi que le constate Joseph Pieper, camoufle une profonde désespérance.

Enfin, cet optimisme est une négation et une manière de refuser la mort. Car, quelle que soit la puissance d’une société et d’une technoscience, elles ne pourront jamais vaincre cet obstacle ultime. Seul Dieu peut nous en délivrer.

4) Conclusion

La « vivante espérance » (1P 1,3) caractéristique de la vie chrétienne s’avance, humblement mais résolument, comme le funambule sur son fil, entre les deux précipices que sont la désespérance et la présomption, et se refuse aux plaisirs trompeurs de l’optimisme.

Dans un remarquable discours, Vaclav Havel distingue deux attentes [14]. Il y a d’abord celle de l’homme qui attend Godot. Ce fut la prétendue espérance des communistes qui nie la « trajectoire tortueuse et souterraine » des choses. Cette attente impatiente torture les faits et les personnes, car elle veut « faire avancer l’histoire de la même manière qu’un enfant tire sur une plante pour la laisser pousser plus vite ». Elle ne peut donc qu’ouvrir au désespoir le plus sombre. En regard, il y a « l’attente en tant que patience ». « Si les hommes politiques et les citoyens apprennent à attendre dans le meilleur sens du mot, manifestant ainsi leur estime pour l’ordre intrinsèque des choses et ses insondables profondeurs, s’ils comprennent que toute chose dispose de son temps dans ce monde […], alors l’humanité ne peut pas finir aussi mal que nous l’imaginons parfois ». C’est de cette espérance dont l’homme d’aujourd’hui a besoin. N’est-elle pas un don de Dieu, cette petite espérance […] qui toujours commence [15] » ?

Pascal Ide

[1] Hélie de Saint-Marc, Mémoires. Les champs de braise, avec la collaboration de Laurent Beccaria, Paris, Perrin, 1995, p. 320.

[2] Pour cet article, je me suis constamment aidé notamment des études suivantes saint Thomas d’Aquin, Somme de théologie, IIa-IIae, q. 20 et 21 ; Cardinal Charles Journet, Dieu à la rencontre de l’homme. La voie théologale, Paris, DDB, Fribourg (Suisse), Ed. Saint-Paul, 1981, ch. 5 et 6 ; Joseph Pieper, Lieben, hoffen, glauben, Munich, 1986 ; Joseph Ratzinger, Regarder le Christ. Exercices de foi, d’espérance et d’amour, trad. Bruno Guillaume, Paris, Fayard, 1992.

[3] Joseph Ratzinger, Regarder le Christ, op. cit., p. 87. Cf. la passionnante étude de Jean-Claude Guillebaud, La tyrannie du plaisir, Paris, Seuil, 1998.

[4] Saint Isidore de Séville, Sent., L. II, ch. 14, PL 83, 617.

[5] Somme de théologie, IIa-IIae, q. 20, a. 3.

[6] Et notamment l’un de ses prophètes, Eugen Drewermann dernière manière (cf. Gérard Leclerc, Pourquoi veut-on tuer l’Eglise ?, Paris, Fayard, 1996, p. 29 à 94).

[7] Famille chrétienne, 12 mars 1998.

[8] Cf. le commentaire du Catéchisme de l’Eglise catholique, Paris, Mame-Plon, 1992, n° 1770.

[9] Mgr. Jean-Marie Lustiger, Interview dans Paris-Match du 21 mars 1996, p. 78 à 81, ici p. 80.

[10] Somme de théologie, IIa-IIae, q. 21, a. 2.

[11] Joseph Ratzinger, Regarder le Christ, op. cit., p. 49 et 50.

[12] Et c’est à cause de cet aveuglement que le communisme a pu sacrifier autant d’hommes (85 millions environ) au nom d’une prétendue Humanité à venir (cf. le tableau atterrant dressé par l’ouvrage passionnant Stéphane Courtois, Nicolas Werth, Jean-Louis Panné, Andrzej Packowski, Karel Bartosek, Jean-Louis Margolin, Le livre noir du communisme. Crimes, terreur et répression, Paris, Robert Laffont, 1997).

[13] Cf. Lucien Sfez, La santé parfaite, Paris, Seuil, 1995.

[14] M. Vaclav Havel, Discours de réception comme Membre associé étranger de l’Académie des Sciences Morales et Politiques, prononcé à l’Institut de France, le 27 octobre 1992.

[15] Charles Péguy, Le porche du mystère de la deuxième vertu, in Œuvres poétiques complètes, coll. « Bibliothèque de la Pléïade », Paris, Gallimard, 1957, p. 551.

11.4.2018
 

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