Le film Titanic, une symbolique chrétienne ?

(article paru dans Famille chrétienne, 1997)

 

En quelques mois, un français sur trois a vu Titanic. Combien de jeunes, enthousiasmés, y sont retournés quatre, cinq fois ? Pourquoi ce succès phénoménal ? Les interprétations sociologiques (naufrage du Titanic, naufrage d’une société encore trop cloisonnée, que la première Guerre mondiale a englouti), les explications techniques (l’extraordinaire travail de reconstitution de l’hyperperfectionniste Jim Cameron, la maquette aux 9/10e, le budget le plus colossal de l’histoire du cinéma : peut-être 220 millions de dollars) ou esthétiques (ah ! Leonardo et Kate à la proue, sur la chanson de Céline Dion !) ne suffisent pas. Le Titanic n’est pas d’abord un film historique, mais une histoire d’amour sur fond de tragédie. On sait combien l’entrelacement de ces deux récits, politique et amoureux, dramatise le second (de Roméo et Juliette au Docteur Jivago, en passant par Autant en emporte le vent).

Mais n’y a-t-il pas plus encore ? Je voudrais tenter une explication symbolique chrétienne.

Le Titanic est comme une parabole du mystère du salut. Le paquebot est l’humanité qui traverse le mal, sombre, insondable comme cette eau, symbole de mort. La structure verticale, certes simpliste, est sociologique : high class en haut, low class en bas. Elle se double d’une bipolarité horizontale, autrement dynamique : la poupe où Rose tente de se suicider et qui s’enfonce en dernier est lieu de mort ; la proue, lieu du premier baiser, signifie l’espérance et la vie.

Jack est une figure christique. Comme le Christ, il abat les frontières entre les classes sociales et est rejeté par ceux qui détiennent savoir et pouvoir. Comme le Christ, il sauve la personne qui veut se suicider et redonne espérance. Comme lui, il crée l’image de la personne qu’il aime en la regardant avec amour. Enfin, comme le Christ, il donne sa vie par amour.

En regard, Rose est la figure de l’Église. L’Église, nouvel Israël de Dieu, quitte l’ancienne alliance et s’ouvre à l’Alliance avec le Christ. Rose quitte les sécurités et les raideurs du passé, et, allant jusqu’à changer de nom, fait résolument alliance avec Jack. Jack et Rose se donnent l’un à l’autre, en pleine nuit, au cœur du paquebot, au moment où le Titanic heurte l’iceberg : l’amour triomphe, lorsque la haine et les puissances de mort semblent vaincre. Enfin, Rose doit sa vie à une petite planche de salut. Tel était le nom que donnaient les premiers chrétiens au baptême, cette planche évoquant aussi le bois de la Croix. Comme l’Église, elle reçoit sa vie de Jack. Toute sa vie, fidèle, elle n’a qu’un amour, comme l’Église n’a qu’un amour : Jésus.

Plus encore, la construction du film évoque le sacrement eucharistique. En effet, celui-ci embrasse passé, présent et futur. Ne proclame-t-on pas juste après la consécration : « Nous rappelons ta mort, nous proclamons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire » ?

Or, le film Titanic commence d’abord par raconter l’histoire. Rose, rescapée centenaire, relit et réactualise pour nous le passé. Ensuite, un symbole qui est en même temps réalité, le diamant Cor Oceani, « Cœur de l’Océan », assure l’union entre le présent et le passé. Il dit à la fois l’océan où repose Jack et le cœur qui est symbole de l’amour. Et ce diamant finira en rejoignant Jack, là où il n’a jamais cessé d’être.

L’Eucharistie est enfin la prophétie du Royaume à venir où le Christ sera reconnu et célébré par tout homme de bonne volonté, où la Jérusalem céleste est toute parée pour son Époux. Le film ne se termine-t-il pas sur une vision : tous les passagers réunis en habit de fête, célèbrent Jack et Rose, enfin réunis pour l’éternité ?

Une telle interprétation choquera ou intriguera certains. Le scénariste a-t-il pensé à tout cela ? Plus encore, cette relecture n’est-elle pas en train de cautionner, donner une aura religieuse à une conception hédoniste et passionnelle de l’amour ?

Ces objections se meuvent au plan rationnel ; mais un film agit au plan symbolique. Qu’il est nous est difficile de ne pas tout passer à la moulinette du conceptuel. Or, un symbole est inconscient, en partie chez celui qui le met en œuvre, et souvent totalement chez celui qui en est le bénéficiaire. Voilà pourquoi celui qui va voir plusieurs fois le film ne vous expliquera pas pourquoi celui-ci exerce une telle fascination sur lui. De plus, le symbole ne s’identifie pas totalement au réel. Jack n’est bien sûr pas le Christ : en son épaisseur réelle, Jack est roublard et opportuniste ; mais du Christ, il a la jeunesse, la générosité. Quant à sa réalité, l’amour de Jack et de Rose est passionnel, donc narcissique et destructeur ; mais, au plan symbolique, cet amour peut être relu comme une parabole actualisée du mystère pascal.

Version détaillée

Je propose donc une lecture spirituelle [1]. Ne peut-on voir dans le grand film de Cameron jouer un certain nombre de grands schèmes théologiques chrétiens ? Notamment le mystère pascal, dans son vécu christique et sa réactualisation sacramentaire.

1) Le mystère pascal

Le Titanic est une parabole du mystère du salut. Quatre symboles le montrent clairement.

a) Le bateau, figure de l’humanité

Il est un résumé de notre humanité qui traverse le monde, le mal, sombre, insondable comme cette eau, symbole de mort.

Les différentes polarités qui structurent symboliquement le bateau sont celles qui structurent toute l’humanité. La répartition verticale, certes simpliste, est sociologique.

Elle se double d’une bipolarité horizontale, autrement dynamique. La poupe où se tient la première rencontre est lieu de mort, en tout cas marqué par toutes les équivocités. La proue, au contraire, lieu des espérances, sera non seulement celui du premier baiser, mais celui du salut, de la vie.

Ce passage de la poupe à la proue est le chemin parcouru, symboliquement, par ces modernes Roméo et Juliette. Ce qui les sépare n’est plus la haine des Capulet et des Montaigu, mais l’absurdité du cloisonnement des classes.

L’ambivalence tient au passage d’une société hiérarchisée, raciste, intolérante qui débouchera sur la grande catastrophe de la Grande Guerre vers une société prétendument démocratique et ouverte.

b) Jack, figure du Christ

Jack est une figure christique. Comme le Christ, il abat les frontières entre les classes sociales, il se bat pour la liberté. Il n’hésite pas à rencontrer tous les hommes : il se fait Grec avec les Grecs. Comme le Christ, il n’est pas compris par ceux qui détiennent savoir et pouvoir, les Pharisiens. Il en est même ridiculisé. Comme le Christ, il sauve la pécheresse désespérée, celle qui veut se suicider et redonne espérance. Comme le Christ, Jack aime dans l’indifférence des hommes : la chaleur de l’amour se heurte à l’indifférence glacée de l’humanité.

Comme le Christ regarde longtemps chaque fidèle, chaque homme, Jack, le peintre regarde longtemps Rose, avec un immense sérieux.

Comme le Christ, Jack passe par les profondeurs du Shéol, descend jusque dans les fournaises infernales, pour se donner à l’homme.

Enfin, comme le Christ, il finit en donnant sa vie. Lieu, temps et moyen ne sont pas anodins. Et c’est au cœur du paquebot, juste à côté des machines qui rappellent plus encore l’enfer que les Temps modernes, que Jack et Rose se donnent l’un à l’autre. Davantage, c’est au moment où le Titanic heurte l’iceberg : l’amour triomphe, est au sommet lorsque la haine et les puissances de mort semblent vaincre. Enfin, c’est sur une petite planche de salut que Rose se retrouve : celle-ci est trop petite pour elle et Jack. Or, c’est par le bois de la Croix que le Christ sauve son Église.

c) Rose, figure de l’Église

Rose est l’Église sauvée par le Christ qui se donne à elle pour qu’elle ait la vie. Rose, image de l’Église, demeurera, épouse inépousée, fidèle à Jack. Elle n’a qu’un amour, comme l’Église n’a qu’un amour : Jésus.

Après avoir été sauvée par Jack, Rose qui se sait maintenant aimée, s’abandonne dans une totale confiance, les bras en croix, conduite là où elle ne sait pas, à la proue du Titanic. De même, l’Église, sauvée et aimée par son Seigneur, suit son Seigneur dans une totale confiance, étend les bras, au front, devant, à la poupe du combat spirituel.

A moins qu’on interprète ce geste comme des ailes : beaucoup plus que la peur, l’amour donne des ailes. De même, l’Église est étroitement unie à l’Esprit-Saint que symbolise la colombe.

Rose était fiancée à un homme qui représentait le passé, avec tout ce que cela comporte de raideur, de manque de liberté, d’hypocrisie, de morgue. Mais une partie de son être est tourné vers l’avenir : elle apprécie les peintres modernes, elle lit Freud. Rose se détournera du passé pour s’engager résolument en faisant Alliance avec le Messie qui vient. De même, l’Église, nouvel Israël de Dieu, s’enracine dans son histoire, mais doit quitter la synagogue, refuse de recevoir le vin nouveau dans les outres anciennes. Courageusement, elle choisit de vivre avec Jack plus que de continuer avec l’ancienneté sans avenir. Elle quitte la sécurité pour l’assurance de la promesse.

Le diamant marque à la fois la continuité et la surabondance de la gratuité, tout en étant, jusque dans son nom, une sorte de synthèse de l’eau, en son ambivalence. Vendre le diamant eût été vivre de son ancienne vie et utiliser une richesse obtenue injustement. De même l’Église, pure et sainte, vit sous le régime de la loi nouvelle.

Leonardo di Caprio et Kate Winslet, si resplendissants de dynamisme et de jeunesse (et pour certains de beauté), symbolisent encore davantage l’éternelle jeunesse de Dieu qui sauve et de l’Église constamment rajeunie par la grâce, ignorante de la vétusté. J’insiste : symbolisent, car les deux personnages (je ne parlent pas des acteurs) ne sont pas sans péché.

d) Le mouvement de Pâques

Pâques est un passage : tel est le sens étymologique. Telle est la réalité de la première pâque, paradigme de toute pâque : la traversée de la Mer Rouge. Le peuple d’Israël fuit la mort pour accéder à la libération et à la Terre promise, terme du voyage-pélerinage.

Or, ici, il nous est raconté aussi non seulement une histoire de traversée et de traversée d’un océan, mais du chemin vers la Terre promise, l’Eldorado mythique que sont les Etats-Unis : on entre d’ailleurs en Amérique en passant devant la statue de la Liberté. Et c’est devant elle que l’héroïne est présentée à la fin du film.

Plus encore, la traversée du Titanic aurait dû être une Pâque. Mais l’orgueil de l’homme inverse les rôles et transforment les Israëliens en Egyptiens ; du moins paradoxalement, ce sont ceux qui sont sauvés, dont une partie par égoïsme, par crainte, représentent les Egyptiens. Dès lors, l’immersion prend son sens : c’est les fausses richesses de l’homme, ce dont il s’enorgueillit

On peut encore élargir le symbole : la mer est symbole de mort, dans la Bible et dans l’imaginaire collectif. D’ailleurs, à la fin, le prêtre, debout à la poupe, récite le passage de l’Apocalypse : « De mer, il n’y en aura plus ». Et cette parole doit s’entendre au sens non pas matériel (quelle tristesse pour les amoureux de la mer), mais symbolique : « De mort, il n’y en aura plus ». Or, le Titanic traverse la mer et une mer particulièrement dangereuse, froide (l’eau est à moins un degré Celsius), parsemée d’icebergs d’autant plus dangereux qu’ils passent inaperçus. Voilà pourquoi toute traversée, celle du Titanic en particulier est un mouvement pascal.

Le temps n’est pas anodin : c’est en pleine nuit que le drame se déroule, comme le drame pascal.

e) La Croix

Peut-on dire que le Titanic se redresse dans la mer comme la Croix du Christ dressée sur le monde, qui transperce la nuit de sa Lumière, comme le Cierge pascal qui symbolise le Sauveur est dressé sur la cuve baptismale, la nuit de la veillée pascale ?

Tout s’achève non dans la mort, mais dans la vie et l’amour. Apparemment, à la Croix, tout est perdu : qui, sauf Marie, comprend que le mystère du Salut se joue ? Avec une discrétion qui n’a d’égale que son efficacité. De même, dans la sombre nuit, sans que personne en soit témoin, Jack donne sa vie pour Rose.

2) Sa réactualisation eucharistique

Le sacrement de baptême est bien entendu symboliquement présent : ne serait qu’à cause de l’omniprésence de l’eau et de cette planche de salut qui était le nom donné par les premiers chrétiens au baptême. Mais c’est plus encore le sacrement de l’Eucharistie qui est ici symbolisé. Dans les trois dimensions temporelles : « Nous proclamons ta mort, nous célébrons ta résurrection, nous attendons ta venue ».

a) Faire mémoire du passé

L’Eucharistie est réactualisation de la mémoire, c’est-à-dire pas seulement d’un souvenir, mais d’une mise en présence du passé. Et c’est une narration qui nous donne accès à Pâques : la liturgie est d’abord le récit du Jeudi Saint, de la Sainte Cène. De plus, cette mémoire porte sur la plus extraordinaire histoire d’amour : la libération obtenue par le don d’une vie pour la vie du monde.

Or, le film Titanic n’est pas une simple histoire linéaire. Il se présente comme un récit. Et ce récit commence par une mémoire : on fait mémoire de l’événement survenu quelques 85 ans auparavant. Coup de génie, Cameron commence son histoire au présent, dans la visite de l’épave réelle du Titanic. Rose, rescapée, centenaire, relit pour nous le passé. Or, ce dont il est fait mémoire, ce que Rose va nous révéler, c’est non pas d’abord une tragique histoire de naufrage, mais une histoire d’amour : l’homme qui l’a aimé, Jack, a donné sa vie pour elle, pour qu’elle vive.

C’est aussi pour cela que Cor oceani rejoint l’océan à la fin : l’admirable diamant dit à la fois la continuité entre les deux Alliances dont il était question. Il fait l’union entre le présent et le passé qui est ainsi réactualisé.

L’Eucharistie est préfigurée par la traversée de la Mer Rouge, ainsi que je le disais. Or, nous avons vu le parallélisme entre la traversée du Titanic et celle de la Mer de Joncs.

b) Vivre le présent

Le bateau se coupe en deux, dit Varnas, comme le pain de l’Eucharistie rompu. C’est sans doute l’image la plus discutable, puisque le bateau est le symbole du péché, à moins que ce ne soit celui de l’homme mort à lui-même et racheté.

Plus encore, c’est le diamant Cor Oceani qui symbolise l’actualité du présent. Rose a gardé ce diamant avec elle comme unique souvenir : il est le cadeau qui assure la continuité avec l’Ancienne Alliance ; il est le trésor secret, que tout le monde cherche et convoite mais dont on ignore que le sens n’est pas d’abord pécunier mais amoureux (c’st ce qu’avoue le chercheur, à la fin) : il est à la fois eau, comme océan où repose Jack et cœur comme amour. Et ce diamant irréversiblement rattaché à ces quelques jours immenses que Rose vécut avec Jack, finira en le rejoignant, là où il n’a jamais cessé d’être et où Rose a le bonheur de pouvoir venir, grâce aux fouilles. Dès lors, elle peut s’endormir dans la paix : tout est consommé. Le diamant, symbole de l’amour fidèle de Rose, effectue le même chemin que le corps de Jack qui lui a en premier témoigné son amour.

c) Anticiper l’avenir

L’Eucharistie est enfin prophétie du Royaume à venir où Dieu essuiera toutes larmes de nos yeux. Le Christ est venu sauver tous les hommes. A la fin des temps, le Christ sera enfin reconnu et célébré par tout homme entre qui ne règnera plus aucune division. Désormais la réconciliation est accomplie, scellée. La fin du film où tous les hommes se trouvent réunis en premières classes, applaudissant la double figure christique et ecclésiale de Jack et Rose, n’est-il pas une anticipation de la Résurrection bienheureuse ?

3) Objections

Deux difficultés vont permettre de mieux situer le statut du symbole. On me demandera inévitablement : l’auteur a-t-il pensé à tout ce développement ? Je répondrai, comme toujours : un symbole diffère d’une idée, d’un concept, en ce qu’il est souvent inconscient, en partie chez celui qui le crée ou l’emploie, l’émetteur, parfois totalement chez celui qui en est le bénéficiaire, le destinataire.

Seconde difficulté, plusieurs fois entendue. Cette relecture n’est-elle pas en train de légitimer, cautionner ce qui n’est qu’une vulgaire histoire de « coucherie », plus, de sanctifier, d’éclairer par le haut, par le mystère pascal lui-même, une relation passionnelle on ne peut plus banale ? Au minimum, cette histoire fait, comme trop souvent l’impasse sur l’essentiel de l’amour qui est l’engagement, la fidélité au quotidien, l’acceptation de l’autre au-delà de toute griserie passagère ? Utopiste voire à limite du blasphématoire, mon interprétation ferait le jeu d’une relecture hédoniste de l’amour.

Passons le côté moralisant de l’aporie. Celle-ci, comme la première, se meut dans l’ordre du rationnel ; or, le film agit au plan symbolique. La puissance d’impact d’un tel film n’est pas thématisée ni même entièrement thématisable : celui qui va voir cinq fois le film ne vou sexpliquera pas pourquoi ou ne vous donnera qu’une raison dérisoire ; il est presque nécessaire que ça agisse, ça fonctionne de manière inconsciente mais très réelle, au plan symbolique, c’est-à-dire intégrant tant le sensible que le spirituel, le cognitif que l’affectif. Qu’il est nous est difficile de ne pas tout passer à la moulinette du conceptuel. Il faut donc distinguer deux plans. Quant à sa réalité, cet amour est banal et passionnel, donc illusoire et destructeur ; de même, en son épaisseur réelle, Jack est moyennement sympathique et exemplaire. Mais, au plan symbolique, il n’en est plus de même : cet amour est comme la promesse non tenue qu’est l’amour passion.

Bibliographie

Jane et Sébastien Fath, « Titanic », le film de James Cameron ou L’amour plus fort que l’amer. Analyse d’un phénomène de société, Bichancourt (64 rue de la République, 02300), S. Fath, 1998. Opuscule de 24 pages.

Sylvain Rigollot, Méthodologie du scénario. « Titanic ». D’après le film de James Cameron, Paris, Dixit, 1999.

Pascal Ide

[1] Je fus notamment inspiré par des notes du père J.-L. Varnas qui, dans une homélie, affirmait du film : « J’ai eu l’impression de participer à une grande veillée pascale de plus de trois heures ».

17.9.2025
 

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