L’excès d’attention comme blessure de l’intelligence

L’attention excessive (ou effort d’attention) blesse l’intelligence [1]. Cette affirmation étonne. En effet, de prime abord, l’activité de l’esprit requiert l’attention à son objet. Il semble donc que ce soit le déficit d’attention qui la blesse en sapant son fondement. Et c’est de fait ce que l’on observe dans les troubles de l’attention qui se sont aujourd’hui multipliés. Pourtant, à la suite de Daniel Kahnemann, nous allons montre que, symétriquement à ce défaut, l’excès d’attention occulte l’activité de l’intelligence.

Pour le montrer, il faut d’abord expliquer ce qu’est l’effort d’attention ou l’effort démesuré (1) puis l’appliquer à l’intelligence (2). Nous en tirerons alors des conséquences morales et spirituelles (3) et proposerons quelques remèdes (4). Nous avons ainsi suivi la démarche médicale : diagnostic positif, étiologique et remède.

1) Présupposé : l’effort d’attention

Prenons une expérience d’effort mental intense. Elle est systématisée par le jeu de l’Add-1.

a) L’expérience princeps

Composez un nombre de 4 chiffres, tous différents. Notez chaque nombre sur une fiche. Puis, placez une carte vierge au sommet de la pile. Si vous êtes seul, il est préférable d’avoir un métronome. Sinon, une personne calcule le temps pour vous. Et voici l’exercice qui est demandé :

– Retirez la carte vierge qui masquait le nombre à 4 chiffres.

– Lisez le nombre à 4 chiffres à voix haute.

– Laissez passer 2 secondes sans plus regarder la carte.

– Inscrivez maintenant le nombre dont chacun des chiffres de départ est augmenté de 1. Par exemple, si vous avez lu 5294, vous écrivez 6305. (il n’est pas dit qu’il faut le lire à voix haute)

– Laissez passer 2 secondes sans plus regarder la carte.

– Inscrivez maintenant le nombre dont chacun des chiffres de départ est augmenté de 1.

– Etc.

Il est aussi possible de corser le jeu en jouant à Add-3.

b) Les résultats

Ce que l’on constate est l’intensité de l’effort mental fourni par la personne. Précisément, l’effort s’intensifie à chaque nombre nouveau entendu, puis atteint un pic presque intolérable quand la personne se dépêche de donner le résultat et immédiatement après la pause, enfin, se relâche pendant le temps où la mémoire à court terme se décharge de son contenu.

À l’expérience subjectivement ressentie se joignent des critères objectifs qui permettent de la certifier et même de la mesurer. Certains paramètres sont apparents (mydriase), d’autres non (l’augmentation du rythme cardiaque d’environ 7 pulsations par minutes [2]). L’un des critères les plus évidents et les plus frappants est la dilatation de la pupille. Non seulement celle-ci se dilate en cas d’effort mental, mais la mydriase est proportionnelle à l’effort. Le psychologue Eckhard Hess a d’ailleurs constaté que la réaction à l’effort mental est distincte de l’excitation émotionnelle : de fait, l’intérêt qu’un homme éprouve en regardant une jolie femme se traduit par cette dilatation, mais différemment [3]. Inversement, lorsqu’une personne se contente de bavarder, la pupille ne se contracte pas. Kahneman emploie l’image suivante : la vie mentale attentive est à la vie mentale banale ce que la promenade paisible est à la course et parfois au sprint frénétique.

Un autre critère évident de cet effort est livré par une expérience que chacun peut faire : il n’y a rien de plus facile que de marcher et d’échanger sur des sujets banals ou de marcher et de penser. Maintenant, « tout en marchant paisiblement avec un ami, demandez-lui de calculer 23 x 78 dans sa tête, sur le champ ». Résultat : « Il est presque sûr qu’il s’arrêtera net [4] ». Plus généralement, le passage à un rythme de marche plus rapide entraîne une détérioration de la capacité à penser de manière cohérente. Dans les catégories de Kahneman, la marche est compatible avec le S1, non avec le S2.

Bref, le sujet expérimente le contraire de ce que le psychologue Mihaly Csikszentmihalyi appelle flow, littéralement « flux », c’est-à-dire « un état de concentration sans effort, si profond qu’ils [les individus vivant ce flow] perdent la notion du temps, d’eux-mêmes, de leurs problèmes ».

c) L’expérience affinée

Daniel Kahneman et Jackson Beatty [5] ont affiné l’observation en demandant au cobaye de placer sa tête sur une mentionnière et de fixer un objectif sur lequel apparaissent les nombres. Cela présente deux avantages : un flash infrarouge envoie des pulsations toutes les secondes ; un appareil prend des photos et permet ainsi de suivre l’évolution de la pupille.

En décrivant l’expérience subjective, nous avons pu constater que l’attention ou l’effort fluctue en forme d’accent circonflexe : elle monte, atteint un paroxysme et descend. Or, l’enregistrement de la pupille montre que sa dilatation et sa rétraction épouse exactement cette évolution tension-détente. Ainsi, il y a une corrélation étroite entre données intérieures (subjectives) et extérieures (objectives).

Ces résultats ont été confirmés. La mydriase s’accroît chaque fois que l’on intensifie l’erreur : lorsque le nombre comporte plus de chiffres ; lorsque l’on passe de l’Add-1 à l’Add-3 (qui est extrêmement difficile, autant que multiplier mentalement 2 nombres à 2 chiffres) ; lorsqu’on passe de la simple répétition de 7 chiffres à l’Add-1 à 4 chiffres. Par exemple, pour l’Add-3, la pupille se dilate d’environ 50 % pendant les 5 premières secondes [6].

On peut aussi en tirer une conséquence : dès que la personne a trouvé, la pupille se met en myosis. Mais cela est aussi vrai de la personne qui, trouvant la tâche trop difficile, abandonne. Ainsi, il est possible de prévoir l’abandon avant même que la personne ne l’exprime ! [7]

d) Interprétation

Est-ce parce que la pupille est la fenêtre de l’âme, comme l’affirme Hess ? [8] En tout cas, elle est un bon indicateur du taux de consommation d’énergie mentale [9]. De fait, la neuroimagerie établit que la simple anticipation d’une tâche nécessiatant de grands efforts mobilise plusieurs régions du cerveau par rapport à une tâche de même type mais nécessant moins d’efforts [10].

Surtout, pour Kahneman, l’activité banale, sans attention, correspond à la mise en œuvre de ce qu’il appelle S1, et l’activité attentive, voire intense, au S2.

Deux causes expliquent le caractère coûteux de l’effort :

La première cause est le nombre de tâches différentes à accomplir. L’exercice qu’est l’Add-3 ou la multiplication mentale sont parmi les plus difficiles. En effet, un nombre comporte plusieurs chiffres, en l’occurrence 4. Or, chacun bénéficie d’une opération propre, à savoir une addition qu’il faut parfois décomposer, par exemple, lors d’un changement de dizaine. En fait, les chiffres ont trois statuts : il y a celui qui est en train d’être transformer par addition et dont nous avons parlé ; mais il y a aussi celui qui va être transformé et qu’il ne faut pas oublier ; il y a enfin celui qui a déjà été transformé et qu’il faut conserver en mémoire. La mémoire fonctionnelle est donc mobilisée à plusieurs reprises [11]. Donc, cette tâche multiple est particulièrement onéreuse. Confirmation en est que ceux qui réussissent ce test haut la main ont des résultats aux tests d’intelligence supérieurs à la moyenne [12] ; ils présentent aussi une attention supérieure, comme on le constate chez les contrôleurs aériens et les pilotes de chasse [13].

La seconde cause est la pression du temps. Plus le temps est limité, plus l’effort est intense [14] ; moins le sujet est autorisé à ralentir, plus la pression est grande. Tel un jongleur qui lance plusieurs balles en l’air, l’intelligence ne peut pas ici s’arrêter avant d’avoir atteint son but.

2) Application : l’effort blesse l’attention

a) L’expérience affinée

La concentration intense sur une tâche rend inattentif à des informations pourtant évidentes. C’est ce que montre une expérience fameuse, aussi épatante que frappante, celle dite du Gorille invisible [15]. Ils ont réalisé une brève vidéo où l’on peut voir deux équipes qui se passent une balle. Dans les membres de l’équipe, certains portent des tee-shirts blancs, d’autres des noirs. Ils demandent alors aux spectateurs de compter le nombre de passes effectuées par l’équipe habillée en blanc sans s’intéresser aux joueurs en noir. Une fois le calcul fait, on demande aux spectateurs ceux qui ont vu le gorille sur le terrain.

En effet, vers le milieu du petit film, une femme préalablement déguisée en costume de gorille apparaît, traverse le terrain et se frappe la poitrine avant de disparaître – le tout durant pas moins de 9 secondes.

b) Les résultats

Cette vidéo a été vue par des milliers de personnes, l’expérience a donc été confirmée de multiples fois.

Le résultat est double. D’abord, environ la moitié des personnes ne remarquent rien d’inhabituel. Plus encore, le spectateur assure qu’il ne s’est rien passé. Ce second résultat est encore plus intéressant : il est convaincu qu’il n’aurait pas pu passer à côté d’un événement aussi peu banal. Dès lors, l’ignorance se transforme en déni.

c) Interprétation

L’explication habituelle est la suivante. L’esprit est polarisé par deux activités, la première, positive, est de compter les passes ; or, le calcul est difficile et donc très absorbant. La seconde, négative, est l’ordre d’ignorer l’une des deux équipes ; or, obéissant, l’esprit ne prête plus attention à autre chose et notamment à ce qui est noir. Or, le gorille est bien évidemment noir.

La leçon, impressionnante, est double : non seulement nous pouvons être (et nous sommes souvent) inconscients d’une évidence, mais nous pouvons être (et nous sommes souvent) inconscients de notre inconscience. Donc aveugles au second degré.

Or, le scotome est la blessure de l’intelligence. Donc, notre esprit peut être blessé même à l’égard des plus grandes évidences par une attention polarisée.

d) Confirmation

Cette expérience a été confirmée à partir de l’exercice Add-1. Pendant que le sujet voyait les nombres s’afficher et devaient additionner au rythme intense que nous savons, les expérimentateurs montraient la lettre K [16].

Résultats : les sujets manquaient la lettre dans la moitié des cas. En fait, Kahneman a affiné l’observation : les spectateurs ne manquent pas le K lorsqu’il apparaît au début ou à la fin du jeu, mais le ratent lorsqu’ils sont au milieu (le chapeau de l’accent circonflexe).

L’interprétation est évidente. Comment s’en étonner ? La plus grande cécité à la lettre critique intervient au moment où la concentration est sommitale et la mydriase maximale.

3) Conséquences morales et spirituelles [17]

a) L’expérience

Plus globalement, toute focalisation blesse l’intelligence. Cela vaut aussi pour la vie éthique. Par exemple, plusieurs études ont montré que la personne qui est absorbée par une tâche cognitive difficile succombe plus facilement à la tentation. En effet, l’on a demandé à un sujet de retenir une liste de sept chiffres pendant 1 ou 2 minutes ; l’expérimentateur a aussi insisté en affirmant que cette tâche était la priorité ; et nous savons désormais que ce travail demande un effort mental important. Or, pendant cela, on offre la possibilité pour le sujet de choisir entre deux desserts : un diabolique et anti-diététique gâteau au chocolat et une vertueuse salade de fruits. Le résultat est imparable : il choisira bien plus souvent le premier dessert.

Ce qui est vrai de la relation vicieuse à soi l’est aussi d’une relation plus délétère à l’autre : obnubilé par la mémorisation de chiffres, la personne est plus susceptible de faire un choix égoïste, d’utiliser un langage sexiste, de donner un avis superficiel.

b) Interprétation scientifique

La cause anthropologique globale tient à ce que Roy Baumeister appelle le « réservoir commun d’énergie mentale ». Il est qualifié de « commun », parce qu’il couvre autant la connaissance que l’émotion et l’action. Or, les expériences de Baumeister et son équipe montrent que ce réservoir est fini. Aussi parle-t-il de « épuisement de l’ego ». Par exemple, l’on demande à des participants de regarder un film riche en émotions et de maîtriser leurs émotions. Puis, on leur demande d’effectuer un test de résistance physique, comme de serrer le poing le plus longtemps possible sur un dynamomètre, ce qui est de plus en plus inconfortable. L’on constate alors qu’ils s’en tireront moins bien. Autre exemple : des personnes qui ont dû consommer des aliments vertueux (comme des radis ou du céleri) tout en résistant à la tentation de manger des gâteaux appétissants réussissent moins bien à une tâche cognitive ardue.

Le concept d’énergie mentale commune a été prouvée : il est corrélé au glucose disponible. Une des expériences qui l’a montré passait un court-métrage muet sur une jeune femme interviewée. Les volontaires devaient interpréter son langage corporel. En même temps, une série de mots défilait lentement sur l’écran, et l’on demandait aux sujets de ne pas y prêter attention et, s’ils tombaient dans la tentation, ils devaient à nouveau se concentrer sur l’interprétation du langage non-verbal. Or, ce contrôle de l’attention, nous le savons, est coûteux en énergie. Dans un deuxième temps, tous les sujets buvaient de la limonade. Seulement, une moitié contenait du glucose et l’autre, un édulcorant sans glucose. Dans un troisième temps, les participants effectuaient une tâche où ils devaient surmonter leur réaction intiutive pour obtenir une réponse. Or, nous le savons aussi, ce surmontement est épuisant.

Résultats : celui qui avait bu du glucose n’était pas épuisé.

c) Interprétation philosophique

Une objection pourrait se formuler ainsi : l’acte spéficie la faculté ; or, la fatigue qualifie l’acte ; puisque la variation de la fatigue est unie, le principe qu’est la faculté est un.

Double est la réponse.

D’une part, ces constats ne renvoient pas à une conception moniste de la personne (c’est-à-dire à un effacement de la différence entre les facultés) comme l’interprétation psychologique le donne à penser. En effet, l’énergie, le réservoir, l’attention dont il est question correspondent à l’exercice et non à la spécification.

D’autre part, les différentes situations d’épuisement qui sont décrites mettent en jeu non pas un acte, mais deux qui entrent en tension. En effet, d’un côté, la personne est incliné spontanément et aisément dans une direction ; de l’autre, il est contrarié par une activité consciente exigeante et ardue. Dans les catégories de Kahneman, il y a conflit entre S1 (qui est spontané, mais toujours disponible) et S2 (qui est réfléchi, mais paresseux).

d) Applications

Ces constats sont de grande portée spirituelle. Le démon, qui est plus fin psychologue que le plus fin psychologue humain, profitera de l’affaiblissement vespertinal du matinal pour le tenter : gare aux fins de journées (plus de friandises, plus de spectacles affligeants à la télévision, plus de médisances à table, etc.).

Mais les conséquences peuvent aussi concerner la vie publique et affecter gravement des décisions de justice. L’on a observé huit juges de détentions (participants involontaires) et de la liberté en Israël. Ils étudient des journées entières des dossiers de demande de liberté conditionnelle qui leur sont présentés dans le désordre. Ils passent en moyenne 6 minutes par dossier ; leur choix par défaut est le refus (35 % d’approbation) et l’on sait que c’est ce type de choix qui prévaut (S1) en cas de fatigue ; ils ont trois pauses journalières, le matin, à déjeuner et l’après-midi, rythmant des plages de travail d’environ 2 heures. L’étude a porté sur le pourcentage de demandes acceptées (donc allant contre l’attitude spontanée, par défaut) en fonction du temps écoulé depuis la pause la plus récente (donc, en fonction de la fatigue).

Résultat : après chaque pause, 65 % des demandes sont acceptées ; puis, le pourcentage diminue ; enfin, il est voisin de zéro juste avant la pause. Autrement dit, ces instances soi-disant si objectives, sont grandement influencées par des facteurs subjetifs, donc totalement étrangers à la cause… [18]

4) Remèdes

a) Exposé

Cette blessure est-elle irrémédiable ?

En fait, c’est l’attention focalisée qui occulte l’esprit. Or, cette attention ou le besoin de fixer son attention diminue avec l’habitude. Les études montrent que, plus une personne acquiert une compétence, moins elle a besoin de mobiliser d’attention, ce qu’atteste les zones cérébrales mobilisées [19]. Dès lors, elle peut mobiliser celle-ci pour repérer ce que, auparavant, elle ne voyait pas.

Confirmation est fournie par le cas des personnes très intelligentes : elles résolvent les problèmes avec moins d’énergie que les personnes moins intelligentes, ainsi que l’objective la mesure de la taille de leur pupille et de leur activité cérébrale [20]. Or, ce qui est vrai de l’habitus qui est acquis l’est de son équivalent inné qu’est le talent.

Se dit ici une loi plus générale qui est la « loi du moindre effort » [21]. Elle est souvent interprétée en termes utilitaristes de balance entre profits et coûts [22] : le sujet préfère un résultat profitable à moindre coût au même résultat produit par un coût supérieur ; or, l’effort est un coût ; donc… Pourrait-on imaginer une autre interprétation ?

b) Conséquence

L’acquisition d’une compétence rend disponible à l’acquisition d’un autre habitus intellectuel et donc possible l’élargissement du champ de conscience. En revanche, cette acquisition suppose de surmonter un autre obstacle : la paresse.

Pascal Ide

[1] Cf. Daniel Kahneman, Attention and Effort, 1973. Cf. site prince ton edu/kahneman/29-30, etc.

[2] Cf. Daniel Kahneman et al., « Pupillary, heart rate, and skin ressistance changes during a mental task », Journal of Experimental Psychology, 79 (1969), p. 164-167.

[3] Cf. Eckhard K. Hess, « Attitude and pupil size », Scientific American, 212 (1965), p. 46-54.

[4] Daniel Kahneman, S1 S2, p. 63.

[5] Cf. Daniel Kahneman, Jackson Beatty & Irwin Pollack, « Perceptual deficit during a mental task », Science, 15 (1967), p. 218-219.

[6] Cf. Daniel Kahneman et al., « Pupillary, heart rate… ».

[7] Pour d’autres expériences liées aux effets sur la pupille, cf. Bruno Laeng et , « Pupillary stroop effects », Cognitive Processing, 12 (2011), p. 13-21.

[8] Cf. Eckhard K. Hess, « Attitude and pupil size ».

[9] Sur les preuves expérimentales de nos ressources neurologiques en matière d’attention, cf. Evie Vergauwe et , « Do mental processes share a domain-general resource ? », Physiological Science, 21 (2010), p. 384-390.

[10] Cf. Carsten N. Boehler et , « Task-load-dependent activation of dopaminergic midbrain areas in the absence of reward », Journal of Neuroscience, 31 (2011), p. 4955-4961.

[11] Cf. Alan D. Baddeley, Working Memory, New York, Oxford University Press, 1986.

[12] Cf. Andrew A. Conway et, « Working me mory capacity and its relation to general intelligence », Trends in Cognitive Sciences, 7 (2003), p. 547-552.

[13] Cf. Daniel Kahneman, Rachel Ben-Ishai & Michael Lotan, « Relation of a test of attention to raod accidents », Journal of Applied Psychology, 58 (1973), p. 113-115 ; Daniel Gopher, « A slective attention test as a predictor of success in flight training », Human Factors, 14 (1982), p. 173-183.

[14] Cf. Stephen Monsell, « Task switching », Trends in Cognitive Sciences, 7 (2003), p. 134-140.

[15] Cf. Daniel J. Simons & Christopher F. Chabris, « Gorillas in our midst. Sustained inattentional blindness for dynamic events », Perception, 28 (1999) n° 9, p. 1059-1074. Cf. Christopher F. Chabris et Daniel J. Simons, The Invisible Gorilla, .

[16] Cf. Cf. Daniel Kahneman, Jackson Beatty & Irwin Pollack, « Perceptual deficit during a mental task », Science, 15 (1967), p. 218-219.

[17] Cf. Daniel Kahneman, S1 S2, chap. 3. Malheureusement, toutes les références scientifiques ont sauté.

[18] Proceedings of the National Academy of Sciences. Cité par Daniel Kahneman, S1 S2, p. 69-70.

[19] Cf. Michael E. Smith, Linda K. McEvoy & Alan Gevins, « Neurophysiological indices of streategy development and skill acquisition », Cognitive Brain Research, 7 (1999), p. 389-404.

[20] Cf. Sylvia K. Ahern & Jackson Beatty, « Physiological signs of information processing vary with intelligence », Science, 205 (1979), p. 1289-1292.

[21] Cf. Wouter Kool et al., « Decision making and the avoidance of cognitive demand », Journal of Experimental Psychology – General, 139 (2010), p. 665-682 ; Joseph T. Mc-Guire & Matthew M. Botvnick, « The impact of anticipated demand on attention and behavioral choice », Bian Bruya (éd.), Effortless Attention, Cambridge (Massachussetts), Bradford Books, 2010, p. 103-120.

[22] Cf. Joseph T. Mc-Guire & Matthew M. Botvnick, « Prefrontal cortex, cognitive control, and the registration of decision costs », PNAS, 107 (2010), p. 7922-7926.

9.10.2019
 

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