3) L’appropriation du don par l’Apôtre
Que l’Esprit soit donné à l’intime de l’homme pour le rendre capable de recevoir l’enseignement du Christ ne répond pas totalement à l’objection ; voire, il la redouble. En effet, l’homme est un être libre, cause responsable de ses actes ; si déjà la Révélation du Christ lui fait violence en survenant de l’extérieur, combien plus le fera-t-elle si elle s’impose de l’intérieur.
a) L’appropriation en général
L’appropriation, c’est-à-dire l’assimilation consentie, de ce don particulier qu’est la Révélation divine fait appel à trois facteurs. Le premier, extérieur, est le don divin de la Révélation à travers la Personne du Christ. Le deuxième, intérieur, est le don divin de l’Esprit Saint qui rend apte à recevoir cet enseignement, la Vérité faite chair. Le troisième, toujours intérieur, est le consentement de l’homme à ce double don divin. En ceci consiste l’appropriation.
Par ailleurs, il me semble, à la suite de saint Irénée, qu’il faut constamment conjuguer deux perspectives dans l’appropriation : a) structurel ou synchronique, envisageant l’intégralité de l’être humain (d’ailleurs selon la double distinction intérieur-extérieur et intelligence-volonté, voire sensibilité-esprit) ; b) temporel ou diachronique, inscrivant la progressivité assimilation structurelle dans un temps lui-même progressif.
Croisant ces deux distinctions, il faut donc considérer l’appropriation d’un sextuple (!) point de vue qui, notamment du point de vue divin, pourra se simplifier le cas échéant :
- Du côté humain, on peut distinguer deux aspects : a) synchronique : l’appropriation fait appel aux diverses facultés spirituelles ou « zones » de la personne ; b) diachronique : l’appropriation s’inscrit dans une histoire progressive (que l’on a déjà ébauchée) : les disciples demeurent avec Jésus.
- Du côté du Christ : a) synchronique : Jésus s’approche de plus en plus du cœur de ses Apôtres, passant du contact au vivre-ensemble et à l’envoi en mission ; b) diachronique : Jésus se révèle de plus en plus, donnant à connaître son humanité, puis sa divinité, puis l’Esprit, etc.
- Du côté de l’Esprit-Saint : a) synchronique : l’Esprit touche de plus en plus profondément le cœur de l’homme, le purifiant au plan moral, l’illuminant au plan intellectuel, l’unissant à Dieu au plan spirituel ; b) diachronique : au fur et à mesure que la vie de Jésus se déroule, l’Esprit se donne de plus en plus à ses disciples, en différentes missions discontinues.
b) L’appropriation du point de vue du disciple
1’) Appropriation synchronique
La vérité que le Christ communique à l’Apôtre, celui-ci doit y adhérer de l’intérieur avant de la transmettre. En effet, l’appropriation est un acte de connaissance et d’amour par lequel la vérité devient sienne. Elle est cette adhésion et ce consentement opéré par non seulement par l’esprit mais par les deux faculté spirituelles, volonté et intelligence, en un mot, par le cœur. Or, pour Thomas, Jésus donne la Révélation à connaître, mais aussi à aimer. C’est là une loi générale que Thomas enseigne dès le début :
« Pour que la contemplation soit parfaite, il faut donc qu’il [celui qui contemple] s’élève et atteigne la fin même qu’est la réalité contemplée, adhérant et consentant [inhærendo et assentiendo] par l’affectivité [per affectum] et l’intelligence à la vérité contemplée [1] ».
D’une part, l’Apôtre fait siennes les paroles du Christ avec son intelligence. Le point est évident. Thomas souligne souvent combien l’Apôtre est d’abord un disciple qui écoute et s’approprie la parole de son maître. D’ailleurs, Jésus enseigne de plusieurs manières : par sa parole et par son exemple. Par sa parole, il enseigne en énonçant la vérité, mais aussi en réfutant les erreurs : « Deux choses appartiennent au service de docteur. D’abord, qu’il enseigne ceux qui désirent recevoir son enseignement ; ensuite, qu’il réfute les thèses de l’adversaire [2] ».
D’autre part, l’Apôtre consent au Christ par sa volonté. En effet, celle-ci est puissance spirituelle d’amour. Or, le Christ va nouer avec ses Apôtres la plus belle des relations d’amitié qui est l’amour réciproque. Nous l’avons vu, du côté du Donateur, de celui qui révèle : l’ami a besoin de cette communion avec son ami pour lui partager les secrets ; autrement dit, la confiance appelle la confidence. Mais cela est aussi vrai du côté du bénéficiaire. L’amitié dispose à l’accueil, à l’appropriation de la Révélation. En effet, l’ami est proche de son ami. Or, comme nous l’avons vu ci-dessus, recevoir suppose que l’on s’approche : « plus on veut saisir les secrets de la divine sagesse, plus on doit s’efforcer d’être proche de Jésus [3] ».
2’) Appropriation diachronique
Thomas ne manque pas une occasion de souligner que les Apôtres se sont peu à peu ouverts à la Vérité, celle de son identité et de sa mission. Au début, « leurs esprits étaient faibles [4] ». Même encore le soir de Pâques, ils ont « des doutes sur la foi [5] ». Le signe en est que, durant ce temps post-pascal mais pré-pentecostal, les Apôtres continuent à poser des questions ; or, celui qui a acquis la science parfaite n’interroge plus, mais contemple et instruit . Enfin, la connaissance est parfaite le jour de la Pentecôte : « Ce jour-là, vous ne me demanderez plus rien », dit Jésus (Jn 16,23). Thomas commente ainsi l’un des sens possibles de l’adverbe « alors » dans la parole du Christ : « alors vous connaîtrez le Père » (Jn 14,7) :
« Après ma résurrection, l’ascension et l’envoi de l’Esprit Saint, vous le connaîtrez d’une connaissance parfaite de foi, car lorsque viendra l’Esprit Saint le Paraclet, ‘il vous enseignera toute chose et vous rappellera tout ce que je vous ai dit’ (Jn 14,26) [6] ».
Ce qui est vrai de la connaissance l’est aussi de l’amour, ne serait-ce que parce que l’amour suit la connaissance (ce qui ne signifie pas qu’il se proportionne à elle). L’affection que les Apôtres portent au Christ a crû. Comme nous l’avons vu, au début, les Apôtres aimaient le Christ [7], mais d’une affection charnelle, pour eux [8] ; au terme, ils l’aiment spirituellement d’une véritable charité théologale, toute donnée.
Ces évolutions dans le processus d’appropriation sont elles-mêmes sous-tendues, aidées par d’autres évolutions spirituelles, d’ordre moral et théologal : de la lâcheté ou de la timidité au courage [9], du manque de confiance [10] à l’espérance, de l’orgueil [11] à l’humilité .
Peut-on tirer de l’enseignement de Thomas une sériation précise, universalisable ? Ce double processus d’appropriation connaît différentes étapes, graduées de l’imparfait au parfait. Quant au sujet, à la fides qua, l’Apôtre passe de l’acte inachevé à l’acte achevé : 1. la connaissance imparfaite de foi [12] ; 2. la connaissance parfaite de foi (le jour de la Pentecôte) ; la vision qui ne se produira qu’au Ciel. Quant à l’objet, la fides quæ, l’Apôtre traverse les mêmes étapes : 1. connaissance de l’humanité de Jésus ; 2. connaissance imparfaite de sa divinité [13] ; 3. connaissance parfaite, mais dans la foi, de sa divinité.
La cause de son changement est double : objective, et c’est le Christ proposant de l’extérieur son enseignement et son exemple ; subjective, et c’est l’Esprit nous disposant de l’intérieur à agir. C’est ce qu’il nous faut voir maintenant.
c) L’appropriation du point de vue du Christ
1’) Appropriation synchronique
Comment le Christ s’approche-t-il de l’homme ? Thomas en parle-t-il ?
S’approprier, c’est aussi demeurer. La connaissance sensible ponctuelle ne suffit pas, il faut de plus que le contact physique s’inscrive dans la durée. En effet, dit Thomas, « ceux qui abandonnèrent le Christ ne l’ont pas vu encore comme il faut le voir ». En regard, les Apôtres ont accepté de demeurer avec Jésus, pas seulement spirituellement, mais aussi physiquement : « Ils vinrent donc et virent où il demeurait, et ils demeurèrent auprès de lui ce jour-là » (Jn 1,). Commentant, le verset de saint Jean, Thomas écrit : « L’écoutant et le voyant, quel jour bienheureux et quelle nuit bienheureuse ils passèrent ! » Or, ce fut une décision de leur liberté. En effet, les Apôtres ont répondu à la demande de Jésus : « Venez et voyez » et cette réponse montre leur « obéissance », dit l’Aquinate [14]. Donc, autant recevoir la connaissance sensorielle est un donné qui ne fait intervenir que minimalement ou pas du tout la liberté, autant demeurer demande la libre participation, donc le consentement, l’appropriation.
Ce qui est vrai de la première rencontre l’est a fortiori des années passées ensemble. Nous avons vu que Jésus a tenu à nouer une forte relation d’amitié entre lui et ses disciples ; or, l’amitié, selon la troisième note donnée par Aristote, suppose une convivialité et le vivre-ensemble requiert du temps.
Non seulement, l’Apôtre doit s’approprier cette connaissance, mais il doit être parfait, achevé. Dieu n’envoie en mission que celui qu’il a d’abord béni. C’est ce que montrera la belle loi de plénitude par surabondance versus plénitude par satiété.
2’) Appropriation diachronique
Autrement dit, comment le Christ se dévoile-t-il progressivement à l’homme ? Thomas a souligné que le Christ s’est peu à peu manifesté. Cette progressivité se traduit dans le contenu et dans la méthode.
Quant au contenu, l’objet central de la Révélation, donc de la prédication apostolique, est Dieu, précisément le Dieu Trinité [15]. Or, le Christ l’a progressivement révélé. Thomas souligne même avec précision l’imperfection de leur connaissance de chaque Personne divine : du Père ; du Fils, notamment dans sa relation avec le Père ; de l’Esprit [16]. Cette saisie imparfaite de la Sainte Trinité entraîne une connaissance imprécise, voire erronée de l’être divino-humain du Christ : au départ, les Apôtres ne voient en lui qu’un homme exceptionnel [17] ; de plus, quant à son agir, ils s’attachaient à son aspect plus spectaculaire et aux manifestations de sa puissance. Plus encore, montrer l’humanité avant la divinité est une pédagogie nécessaire qui proportionne la vérité à la capacité du récipiendaire. C’est ainsi que Thomas loue la Samaritaine d’avoir dit : « Venez et voyez un homme » :
« Elle n’a pas tout de suite dit aux hommes de venir au Christ ou de croire, pour ne pas leur donner occasion de blasphémer. C’est pour cette raison qu’elle a dit d’abord du Christ ce qui était croyable et s’offrait aux yeux de tous, à savoir que c’était ‘un homme’ [18] ».
Il serait passionnant de s’interroger sur la pédagogie mise en place par Jésus pour transformer la représentation qu’ont ses Apôtres de sa toute-puissance, comment il les fait entrer dans sa faiblesse qui est une manifestation de la puissance de l’amour. Ce serait l’un des points de départ d’une nouvelle théologie du De Deo uno prenant en compte les attributs de faiblesse.
Quant à la méthode, selon l’aveu même des Apôtres, Jésus a d’abord enseigné de manière cachée, sous forme de paraboles ; puis il a parlé de manière claire et ouverte [19].
d) L’appropriation du point de vue de l’Esprit
1’) Appropriation synchronique
Peut-on dire que l’action de l’Esprit touche les différentes zones de l’homme, de plus en plus profondément ? C’est ce que l’image thérésienne des Demeures invite à penser. Au départ, l’Esprit divinise l’être ; puis il divinise l’agir, d’abord en son émissivité, ensuite en sa passivité.
2’) Appropriation diachronique
Il n’est que trop clair que les missions visibles (que dire des missions invisibles) de l’Esprit furent multiples et successives. L’étape finale fut, pour Thomas, celle de la Pentecôte : « le Christ a donné un enseignement parfait à ses disciples lorsque l’Esprit leur fut envoyé [20] ». C’est d’ailleurs ce qu’affirme le Christ (cf. Jn 14,26). Auparavant, il y a la pentecôte johannique du soir de Pâques (cf. Jn 20,22-23) dont Thomas se garde d’en fait un don plénier de l’Esprit qui effacerait la spécificité de la Pentecôte. Ils distinguent aussi ces deux pentecôtés selon leur finalité : la première députe les Apôtres au ministère sacramentel et la seconde au ministère de la parole [21].
Pour autant, l’Esprit ne cesse de leur être donné pour qu’ils aiment de plus en plus. Il pourrait en effet naître un doute au vu de l’apparente circularité entre la primauté de l’amour divin (cf. 1 Jn 4,10) et la primauté de l’amour humain qui est condition de possibilité de l’amour divin (cf. Jn 15,10 ; Jn 16,27). Saint Thomas explique :
« Personne ne peut aimer Jésus s’il n’a l’Esprit Saint. En effet, nous ne devançons pas la grâce de Dieu mais c’est elle qui nous devance. ‘Lui nous a aimé le premier’ (1 Jn 4,10). Il faut donc affirmer que les Apôtres ont d’abord reçu l’Esprit Saint pour aimer Dieu et obéir à ses commandements, mais il était nécessaire pour qu’ils reçoivent une plus ample plénitude [ampliori plenitudine] d’Esprit Saint qu’ils fassent un bon usage du don de l’Esprit Saint déjà reçu, en aimant et en obéissant [22] ».
Le processus s’effectue donc en trois temps : 1. don de l’Esprit qui remplit l’homme ; 2. amour de l’homme ; 3. nouveau don de l’Esprit qui remplit l’homme encore davantage. Cette explication limpide permet donc de sauver la primauté de l’action de l’Esprit sans nier l’efficace humaine. Elle montre aussi que le don de Dieu emplit l’homme, donc le comble, l’achève, autrement dit bénit le don 2. [23]
e) Le hiatus entre fond et manifestation
Enfin, il faut dire un mot sur la manière dont Thomas met en relation les différents aspects qui furent distingués, à savoir l’humain et le divin habitant l’homme, la manifestation humaine et le fond divin.
C’est ce dont parle, notamment, le thème thomasien des rudes, du caractère mal dégrossi des Apôtres. On l’interprète souvent comme un manque de délicatesse, de finesse. Et il faut reconnaître que Thomas prête le flanc à une telle herméneutique : en plein, car il ne manque pas une occasion de souligner leur ignorance, non seulement involontaire, par manque de connaissance, mais intentionnelle, par lenteur à croire [24] ; en creux, dans la mesure où il va jusqu’à dire que le Christ n’a pas choisi Nathanaël comme Apôtre car il « était très expert dans la Loi » : il a donc « choisi des hommes simples et non instruits [25] ». Pourtant, ne faut-il pas prêter l’attention plus grande à son argumentation, elle-même fondée sur le témoignage des Écritures [26] ? La raison apportée confirme et illustre une des grandes lois du don, celle du hiatus entre le don offert et sa manifestation, à savoir que la pauvreté du récipient signale la surabondance de l’origine, est comme une trace du Don 1 dans le don 2 : « Le Christ ne voulut pas que la conversion du monde à la foi fût attribuée à la sagesse humaine, mais à la seule puissance de Dieu [27] ». À quoi il faut ajouter la condition de la réceptivité qu’est la nécessaire pauvreté, le dépouillement.
Pascal Ide
[1] Super Evangelium s. Ioannis, n. 8.
[2] Super Evangelium s. Ioannis, n. 1118.
[3] Super Evangelium s. Ioannis, n. 1807.
[4] Super Evangelium s. Ioannis, n. 2101.
[5] Super Evangelium s. Ioannis, n. 2532.
[6] Super Evangelium s. Ioannis, n. 1880. L’Aquinate n’est pas sans hésitation, voire incohérence. Pour lui, la connaissance parfaite de foi est le fruit de la Pentecôte ; mais il dit de Thomas l’Apôtre qu’il est « un bon théologien, confessant la vraie foi » dès qu’il dit à Jésus « Mon Dieu » ; de même, pour lui, Pierre a accédé à la divinité de Jésus dès la confession de foi à Césarée (Jn 16,16) (Super Evangelium s. Ioannis, n. 2562).
[7] S. Thomas le souligne à plusieurs reprises, au point qu’il est difficile de montrer la différence entre avant et après le don plénier de l’Esprit, donc de la charité, à la Pentecôte. Par exemple « Les bons disciples avaient la plus grande (maximam) charité pour le Christ ». (Super Evangelium s. Ioannis, n. 1801)
[8] Cf. Super Evangelium s. Ioannis, n. 2144.
[9] Cf. Super Evangelium s. Ioannis, n. 2106.
[10] Cf. Super Evangelium s. Ioannis, n. 2464.
[11] En se croyant supérieurs aux autres, ce qui est le péché éternel de l’élu. Cf. Super Evangelium s. Ioannis, n. 2621.
[12] Et cela, dès le début, puisque Thomas estime que l’appel des disciples au bord du lac est un appel à la foi ; or, il retentit dès le commencement (Super Evangelium s. Ioannis, n. 308).
[13] « Bien qu’ils connussent parfaitement le Christ selon son humanité, cependant ils ne le connaissaient qu’imparfaitement selon sa divinité ». (Super Evangelium s. Ioannis, n. 1866)
[14] Pour les différentes citations, cf. Super Evangelium s. Ioannis, n. 294.
[15] Cf. Super Evangelium s. Ioannis, n. 865 et 1007.
[16] Pour toutes les références, je renvoie à celles que donnent Serge-Thomas Bonino, art. cité, n. 136-140, p. 341.
[17] Le matin de Pâques, Marie-Madeleine voit encore en Jésus un « saint homme » (Super Evangelium s. Ioannis, n. 2517).
[18] Super Evangelium s. Ioannis, n. 626.
[19] Cf. Super Evangelium s. Ioannis, n. 2152.
[20] Super Evangelium s. Ioannis, n. 1771.
[21] Cf. Super Evangelium s. Ioannis, n. 2539.
[22] Super Evangelium s. Ioannis, n. 1909.
[23] Peut-être serait-il éclairant de construire un tableau synthétisant ces différents aspects de l’appropriation, et les corrélant. Voire de tirer des lois plus générales pour la dynamique du don dans la vie morale et spirituelle.
[24] Cf., par exemple, Super Evangelium s. Ioannis, n. 633, 1497. Pour Thomas, Philippe est, « par rapport aux autres, le plus lent [à comprendre] et le plus mal dégrossi » au plan intellectuel, c’est-à-dire le moins subtil ; le signe en est qu’ »il interrogeait le Seigneur plus souvent que les autres ». (ibid., n. 852) Inversement, de tous les Apôtres, il semble que, selon Thomas, Jean soit le plus doué : « Les maîtres aiment tout spécialement les élèves intelligents » (Super Evangelium s. Ioannis, n. 2639).
[25] Super Evangelium s. Ioannis, n. 334.
[26] Cf. 1 Co 1,25-26, cité dans le même passage.
[27] Ibid.