Richard III
Loading...
Pays:
Britannique et américain
Thème (s):
Pouvoir
Date de sortie:
26 juin 1996
Durée:
1 heures 43 minutes
Directeur:
Richard Loncraine
Acteurs:
Ian McKellen, Annette Bening, Jim Broadbent
Age minimum:
Adolescents et adultes

 

 

Richard III, drame historique américano-britannique de Richard Loncraine, 1995. Avec Ian McKellen, Annette Bening, Jim Broadbent.

Thèmes

Pouvoir.

L’actualisation de Richard III aurait sans doute été du goût de Shakespeare qui pratiquait volontiers ce genre de mise à jour. Elle montre surtout que le personnage de Richard est de tous les temps et évite la relativisation rassurante : « Merci, mon Dieu, car nous ne sommes plus comme ces hommes-là ! »

Certes, le duc de Glocester, futur Richard III est un homme difforme, bossu, blessé par la vie : « moi en qui est tronquée toute noble proportion », remarque-t-il tout au début. Mais c’est librement qu’il a choisi que sa vie soit malice et vengeance : « Je suis déterminé à être un scélérat », affirme-t-il dans le même monologue initial (I am determined to prove a villain). Richard est un suppôt de Satan. Son entourage n’est pas dupe de son fiel. Un exemple parmi beaucoup. Lady Anne le traite d' »horrible ministre de l’enfer ».

Or, le propre du démon est de tenter. Sa malice machiavélique culmine dans les deux scènes, très similaires, où il réussit à obtenir d’abord la main de Lady Anne dont il vient d’assassiner le mari (ici, le cortège et le cercueil sont remplacés par une salle d’autopsie, ce qui accroît l’impression d’horreur et de fourberie), puis celle de la fille de la Reine Elisabeth, dont il a fait éliminer les deux enfants…

Certains pensent que ces scènes sont psychologiquement invraisemblables et les réinterprétent comme des modèles rhétoriques de lutte verbale où Richard triomphe allègrement. N’est-ce pas trop vite effacer la dimension surnaturelle et religieuse, constamment présente dans la pièce (que l’on songe à la dernière nuit, solitaire et tourmentée, du roi Richard, astucieusement mise en parallèle avec la joie paisible et partagée de Richmond) ? Continuant à filer la métaphore du Tentateur, Richard III nous apprend au contraire qu’il ne faut jamais discuter avec le bien-nommé Malin. Peut-on avoir le dernier mot avec cet ange déchu qui connaît tellement mieux que nous tous les ressorts de la psychologie humaine ? Saint Ignace le remarque : « pèche légèrement ou véniellement celui qui, lorsque naît la pensée d’un péché mortel, s’y attarde un peu comme en lui prêtant l’oreille » (Exercices spirituels, n. 35). C’est ainsi que le péché d’Eve n’a pas été d’entendre le serpent, mais de l’écouter, c’est-à-dire de lui répondre. Au sens propre des termes : à bon entendeur, salut…

Pascal Ide

Dans les années 1930, la guerre civile britannique débouche sur la mort du roi. Son successeur, Edward IV, monte sur le trône d’Angleterre au détriment de son frère Richard, duc de Gloucester. Ce dernier, né difforme et bossu, ne manque, néanmoins, pas d’ambition et entreprend d’accéder à la couronne par tous les moyens possibles. Il complote pour ravir la couronne royale. Après avoir épousé de force lady Anne, la veuve de l’héritier de la maison de Lancastre, Richard persuade Édouard que leur frère Clarence est un traître et parvient à le faire enfermer à la Tour de Londres, puis exécuter. Le roi Édouard meurt de maladie peu de temps après. La voie ainsi libérée, Richard n’attend plus que son couronnement pour pouvoir régner en tyran…

[/vc_c

Les commentaires sont fermés.