Relic
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Pays:
Néo-zélandais, américain, britannique, japonais, allemand
Année:
1997
Thème (s):
Génétique, Monstre, Peur
Durée:
1 heures 50 minutes
Directeur:
Peter Hyams
Acteurs:
Penelope Ann Miller, Tom Sizemore, Linda Hunt
Age minimum:
Adolescents et adultes

Relic, film de science fiction et d’horreur de Peter Hyams, 1997. Avec Penelope Ann Miller, Tom Sizemore, Linda Hunt.

Thèmes

Génétique, monstre, peur.

Relic est-il vraiment un film de science-fiction ? Voici un monstre – passablement effrayant – qui, dopé aux hormones hypothalamiques de croissance, passe, en quelques jours, du scarabée à un croisement d’Alien et de vélociraptor échappé de Jurassic Park. Même les évolutionnistes les plus audacieux, ceux qui laissent la plus grande part aux mutations aléatoires (par exemple Stephen Jay Gould), n’ont jamais rêvé au fantaisiste effet Calisto dont parle le film. On nous dit aussi que le monstre est composé de 33% d’homo sapiens, parce qu’il vient d’un homme. Tout biologiste sourira qui sait qu’entre un chimpanzé et l’homme, les différences dans la composition de l’ADN sont inférieures à 1%.

Ce genre de film finit par accréditer l’idée selon laquelle, avec l’aide miraculeuse de quelques mutations malencontreuses, le support de l’information biologique, l’ADN, peut engendrer n’importe quoi. Or, le vivant n’est pas un matériau dénué de sens : ses changements obéissent à des lois extrêmement strictes. Une vision imaginative et irréelle de la nature se substitue à la beauté pleine de sagesse du cosmos. De la conception d’une vie ressemblant à un jeu de légo à celle d’un homme-démiurge qui manipule cette pâte amorphe, la distance est-elle si grande ? Les représentations véhiculées par ces films de science-fiction sont-elles si étrangères à certaines expérimentations, lamentables mais vraies, où, par exemple, on mélange des cellules embryonnaires humaines et animales ?

On se prend donc à regretter que les remarquables effets spéciaux et les astuces de scénario ne soient pas mis au service d’un film non pas de science-fiction, mais fantastique. Le propre du film fantastique est de se refuser à tout expliquer. Selon cette optique, le monstre – savant dégénéré – serait devenu le symbole de la mauvaise conscience américaine que rongent ses ambitions et qui réduit le religieux à la superstition. L’Amérique représentée par le Museum d’histoire naturelle de Chicago, nourrit dans ses sombres entrailles le cauchemar qui finit par la ravager.

Relic n’a pas su choisir la fiction contre la fausse science.

Pascal Ide

L’exposition du Museum d’histoire naturelle de Chicago provoque chez ses organisateurs une certaine effervescence. A la veille de l’inauguration, le conservateur reçoit deux caisses en provenance du Brésil, expédiées par l’anthropologue John Withney et contenant les résultats de son enquête sur les rites indiens. Ces caisses, qui ne contiennent qu’une petite relique à l’effigie du démon Kothoga, ont déjà provoqué la disparition de l’équipage du cargo qui les transportait.

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