Que la Lumière soit !
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Pays:
Français
Thème (s):
Dieu, Rêve, Vulnérabilité
Date de sortie:
8 juillet 1998
Durée:
1 heures 50 minutes
Directeur:
Arthur Joffé
Acteurs:
Hélène de Fougerolles, Tchéky Karyo, Ticky Holgado
Age minimum:
Adolescents et adultes

 

 

Que la Lumière soit !, comédie française d’Arthur Joffé, 1998. Avec Hélène de Fougerolles, Tchéky Karyo, Ticky Holgado.

Thèmes

Vulnérabilité, rêve, Dieu.

On pourrait s’inquiéter de la théologie du film Que la lumière soit : comment un pur esprit aurait pu attraper un tic à cause d’un mauvais courant d’air sur le mont Sinaï ? Dieu le Père pourrait-il donc s’incarner ? Plus encore, multiplier les incarnations comme les clins d’œil ? Etc.

Mais Arthur Joffé est habité par une intuition profonde. Le vieux juif savant la révélera lorsqu’il dira que tous les sens du scénario écrit par Dieu se résume dans ces deux phrases : « Va chez les gens la nuit quand ils dorment. Filme leurs rêves. » Autrement dit : « Ecoutez votre rêve, et vous découvrirez Dieu. » C’est lorsque Dieu montre à Jeanne, au bord du suicide, son rêve d’enfance (petite fille, dansant avec grâce) qu’elle le reconnaît : « Seigneur ! » Alors que le diable explique à Jeanne que le cinéma c’est faire le monde à son image et l’imposer aux autres, le scénario divin projeté à Notre-Dame montre à chacun le film de ses plus beaux rêves : là est le miracle !

Voilà pourquoi le film sera tourné par les malades de l’asile psychiatrique : dépouillés de toutes les bonnes raisons que l’on se donne pour ajourner ou congédier la question de Dieu, ce sont les seuls à être passionnés lorsque Jeanne leur parle de son film. Voilà aussi pourquoi, lorsque Jeanne se révolte à cause de la mort de son père : « Pourquoi ne l’avez-vous pas ressuscité ? », Dieu lui répond : « Ça, c’est ton travail ! » C’est lorsque Jeanne va au bout de son rêve quelle retrouve son père. Voilà enfin pourquoi un Dieu suspendu à l’homme ne peut qu’être vulnérable : « Ma vie ne tient qu’à un film », dit-il : le rêve que chaque homme accepte ou non de vivre.

Mais ce Dieu que concrétisent nos désirs, ce Dieu que chacun voit à l’image de son rêve (je ne dévoile pas la fin du film), n’est-ce pas un Dieu immanent, Nouvel Age ? Cette objection n’a-t-elle pas trop vite oublié la doctrine la plus traditionnelle : tout homme, quel qu’il soit, est habité par le désir de Dieu. Remplacez désir par rêve et vous retrouvez, du moins en partie, la réponse de Joffé. Dès lors, pourquoi si peu de personnes s’intéressent-elles à Dieu ? Voilà la question capitale à laquelle le film donne un début de réponse, poétique, tendre, chaleureuse, profonde. Si l’homme accepte d’écouter son désir le plus profond, il comprendra ce que Dieu dit un moment : « Chacun a une chambre d’ami [pour moi] au fond de lui-même. » Il aimerait tellement que chacun l’invite, pour que sa lumière soit.

Pascal Ide

Dieu, mécontent des hommes, décide de faire une apparition sur la Terre. Il choisit un moyen moderne pour s’adresser à l’humanité et décide de faire un film. C’est ainsi qu’il part à la recherche d’un metteur en scène digne de filmer son oeuvre. Son premier rendez-vous en Californie tourne mal. C’est alors qu’il se souvient d’une vieille histoire d’amour et pense à la France.

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